Navire amiral Ingermanland - 1715 [ZHL 1/50°] de Bifidus

Merci Yoann. Suite à d'autres recherches en particulier sur le rigging ship il est clair qu'il y a de plus en plus de bandes quand on avance dans le temps. Je ne dois pas être loin de la réalité avec :
- Civadière : le rigging n'en parle pas mais absolument tous les modèles ont la bande en moustache, même des modèles du XVIIe. Donc je mets une moustache.
- Perroquet de beaupré : le rigging n'en parle pas mais malgré la taille importante de la voile je n'en ai pas trouvé. Donc rien sur cette voile.
- Grand et Petit Perroquets absolument personne ne parle de bande de ris, mon plan est du à un abus de vodka.
- Grand et Petit hunier. A partir de 1710 sont apparus des voiles avec 3 bandes mais ca semble quand même être l'exception, je vais rester avec 2.
- Grand voile et Misaine tout le monde est d'accord.
- Perroquet de fougue. A partir de 1700 1 bande semble la norme, je vais donc mettre une bande.
- Brigantine, là aussi à partir de 1700 1 bande sous la vergues en oblique permettant de relever plus de toile à l'arrière de la voile comme sur la Néréide.

Les bandes de ris sont à cette échelle d'environ 3.5mm (7 pouces), je vais prendre 4mm voire 5 et sont doublées. Le rigging détaille ça mais je n'ai pas tout compris. Le livre est très bien malheureusement les schémas sont de vrais gribouillis. Je vais juste tester pour que ce soit le moins moche possible, pas certain que je double, ca dépendra du rendu.

J'ai aussi trouvé qu'il y avait une attache au niveau de chaque bande de ris sur la ralingue comme pour les boulines qui permettait de passer un cordage qui arrivait au bout de la vergue. Ca semble logique pour soulever la voile quand il fallait prendre un ris. ces attaches sont bien présentes sur le 64 canons mais bizarrement pas le cordage (ou alors on ne le voit pas).

Après avoir cassé pas mal de fil et une aiguille avant de trouver la bonne taille, les bandes de ris sont cousues ainsi que les renforts.

Le Grand Hunier :



Prochaine étape le perçage des œillets de garcettes puis couture des ralingues avec les pattes..

Première voile pratiquement terminée :




Toute la ralingue est fait à la machine en mode "manuel". Dans les lignes droites la tentation d'appuyer sur la pédale est grande, mais pour obtenir cette régularité sans piquer de temps en temps entre la toile et la ralingue il faut parfois déplacer le tissus de quelques dixièmes de mm.

La ralingue est doublée au niveau du point d'écoute et cette fois la couture passe entre les torons du renfort.



Il restera à boucher les gros trous de l'aiguille dans l'ourlet encollé, un petit pincement suffit.

Très réussi. Franchement pour un débutant en couture c'est parfait bravo.

Superbe résultat!!!!...
je parle en connaissance ... et encore j'ai moins de mérite ... je suis au 1/20 en général (mon échelle préférée;-).... 
pour vous au 1/50 ... bravo!!
Idem pour moi pour les ralingues ... machine à coudre mais en manuel ... crampes poignet garanties à tourner le volant ... mais c'est la meilleure technique (c'est sur que le pied démange d'appuyer sur la pédale!)
il vous reste encore pas mal de voiles à faire.... 
J'ai choisi une solution qui limite cette tache de voilier... les voiles carguées...

Bons vents

christophe (chrtib)

Merci, mais un bon couturier aurait sans doute fait ça sans colle et sans attraper des crampes au poignet !
J'ai même pensé adapter une manivelle au volant. En fait il m'aurait fallu une vieille machine à pédale mécanique.
Je suis quand même satisfait du résultat rapport à l'achat de cette machine fait sans grande certitude même si le problème du rangement reste entier (pour l'instant elle trône sur la table basse du salon).
Il me reste 8 ralingues à coudre, mais autant je voulais tout faire à la suite pour les laizes et les ourlets pour ne pas toucher aux réglages (j'ai fais pas mal de tests pour obtenir la bonne tension, la bonne aiguille et la bonne longueur de point), autant maintenant je peux commencer à installer les perroquets pour varier les activités.

A priori fin des opérations de couture. Les ralingues ont été cousues en alternance avec la mise en place des garcettes qui est aussi assez longue.
La première voile est enfin enverguée, assez laborieusement car j'ai du m'y reprendre à 3 fois pour passer au bon endroit entre les marchepieds et les rabans.



Apres avoir examiné attentivement plusieurs vues, j'en ai déduis qu'il y avait un raban de ferlage sur les perroquet. J'ai essayé de le tresser mais c'était extrêmement chronophage et au final pas très convainquant, j'ai donc opté pour des lanières.



J'ai attendu le dernier moment pour raidir les marchepieds qui avaient tendance à se plier à la cyano.

Bifidus a écrit:

J'ai attendu le dernier moment pour raidir les marchepieds qui avaient tendance à se plier à la cyano.

Bonjour Bifidus,
Belle avancée !
Penses-tu que le rendu des "marchepieds" ainsi figés à la cyano soit naturel ?
Avant d’aller plus loin sur d’autres vergues, j’ai réfléchirais.
Je te souhaite une bonne continuation.

En effet il faut donner plus de courbe, simuler le tombé du cordage.
"David White, hms diana"

C'est uniquement les étriers qui sont cyanosés, mais les marchepieds ont raccourcis par rapport à leur mise en place. Il fallait laisser plus de mou. C'est mieux sur les grandes voiles.
En fait ils étaient comme ça :



Mais le cordonnet dmc est assez extensible. Une fois teinté il devient même très mou, il n'a pas le tombé d'un cordage. Peut être faut-il que j'essaie de tout cyanoser dans cette position avec les poids ? Il faut que je fasse un essai d'abord.

Plus généralement à l'usage je ne suis pas convaincu de la solution dmc. Seuls les cordonnets sont un peu rigides et il n'y a absolument aucune différence de diamètre entre le 40 et le 20 ou entre le 80 et le 100. Tout au plus 3 tailles 100, 60 et 20 qui font 0.25, 0.32 et 0.4mm.

Si j'ai à refaire un gréement je choisirai le solution de Francis Jonet en faisant tout à partir de fil à gant au chinois de 0.15mm beaucoup plus rigide que le dmc sans le teinter.

Bonsoir et bravo pour le résultat et vos talents de maitre voilier ! ;-)
clin d'œil à Anne ... Maitre voilier sur L'Hermione


Pour donner un aspect réel aux cordages, j'utilise de la cire d'antiquaire, de teinte neutre ou teintée...
je masse les cordages avec la cire ... la chaleur des doigts fait que la cire imbibe bien le cordage 
on peut ensuite lui donner la bonne forme et/ou le bon tombé...
(il faut avoir chaud aux mains .... et utiliser éventuellement des gants .... )
et le petit bonus ... cela sent bon la cire .... un peu comme au musée de la Marine de Chaillot...
petite madeleine de Proust... ;-)
Faire des essais au préalable pour voir la réaction du cordage

Bons vents

christophe (chrtib)

Bon, après encollage (colle à bois) du dispositif précédent, c'est pas parfait mais nettement plus réaliste :



En adoucissant un peu l'angle ca devrait être bon. On ne peut pas donner à un fil de 0.3mm le tombé d'une corde de plusieurs kilos (peut être avec de la cire, mais on est quand même sur du très fin...).

J'ai trouvé aujourd'hui un post très intéressant sur le nepomuceno. Tout d'abord ses marchepieds en fil très fin avec un seul étrier donnent exactement le même résultat en V.
Ensuite il y a un tableau comparatif de 3 types de fils (4 avec le Gutermann, mais je ne veux pas entendre parler de synthétique) :
- Le dmc
- le fil à gant
- L'Aurifil en coton d'Egypte dont je n'avais jamais entendu parler.

La numérotation n'est pas une affaire de diamètre mais de poids. A numéro égal au plus un fil est mince meilleure est la qualité et la tenue.

Pour du 120 dmc serait à 0.2mm contre 0.14 pour le chinois car le fil à gant est plus serré.

Aurifil à 0.13mm est du 80 donc encore plus serré que le chinois à 120, 2 fois mieux que le dmc 80 à 0.25.

Ajoutons qu'il y a 5 tailles Aurifil de 0.13 à 0.31 (pour du 12 où dmc est à 0.6) contre une seule de 0.14 pour le chinois, ca ouvre beaucoup de possibilités.
Il y a aussi beaucoup plus de couleurs exploitables (beige, sable, champagne, lin, café au lait etc...) 

Dommage que je n'ai pas connu cette possibilité.

J'ai une interrogation concernant le tournage des manœuvres sur le pont.
Plusieurs manœuvres arrivent directement sur le pont sans taquet ou autre:


Mes deux drisses de perroquet par exemple arrivent en 76 et 43 au pied des mâts, les palans étant situés sur la hune du perroquet.
On met simplement un crochet avec un noeud et un peu de cordage en rab au pied ? Ou c'est une simplification de mes plans et il y a un dispositif plus évolué ?

C'est peut être un palan avec une poulie à crochet à la base.
C'est je pense sur la planche6 en haut a droite...

Oui, la planche 6 c'est pour le perroquet de beaupré. Le palan se situe sur sur la hune avec une attache sur un taquet sur le mât, c'est logique.



Mais pour le grand perroquet (et à priori pareil pour le petit) le palan se situe sur la hune supérieure puis redescend jusqu'au pont.
Mettre un deuxième palan sur le même cordage semble bizarre... L'arrivée directe sur un taquet sur le mât me semblerait logique (on tire sur le palan et on amarre au taquet qui est deux étages plus bas).

Faut il considérer que toutes les manœuvres arrivant au pied des mâts arrivent en fait sur des taquets qui sont sur les mâts ? Ca me semble beaucoup plus fonctionnel qu'un crochet sur le pont...

Ah oui j'ai pas vu ... la grippe :/

Une poulie dans l'anneau qui renvoie à un taquet sur le pont pourquoi pas.

Si il n'y a pas de mât dans le coin je ferais comme ça, si c'est possible je mettrai le taquet sur le mât.

J'ai fini par trouver quelque chose dans le rigging qui dit que ca se tourne en principe sur un taquet de pavois.

Le perroquet de beaupré est en place.



La hune est vraiment très encombrée, pas facile d'accrocher les cordages aux taquets de haubans.