Clipper Dos Amigos [OcCre 1/53°] de Bifidus

Malgré toute la documentation dont je dispose il n'est toujours pas possible de déterminer de façon définitive le passage des bras de vergue à cause de l'importante corne d'étai qui pourrait bien gêner le chemin naturel par le "mât d'en face" et expliquer certaines acrobaties du plan. Je verrai ca en dernier : chemin naturel si c'est possible ou bizarreries.

Les mâts et le gréement dormant sont en place :



Il n'est pas facile de tendre tous les cordages car ils tirent tous vers l'avant... Dès qu'on en tend un un peu plus que les autres c'est la débandade. Seuls les deux galhaubans du grand mât vont un peu compenser ces tractions, mais assez peu. je trouve ça bizarre.
Il n'a pas été facile de trouver un passage au niveau du Beaupré pour arriver sur le pont et après des observations minutieuses j'ai du faire des passages dans le Beaupré (en fait il faudrait un réa à l'intérieur du trou) et la martingale. Pour atterrir sur le pont c'est un peu la jungle, j'ai choisi ce qui me semblait provoquer le moins de frottements.



J'ai commencé la mise en place des haubans du grand mât. Ayant constaté sur l'attache de l'était qui arrive au pied du misaine et qui tient avec des caps de moutons que je n'arrivais à rien avec des gabarits en fil de fer (ca tourne, ca sort des trous etc...) j'ai utilisé la planchette.



C'est incomparablement plus simple et plus confortable ! On peut tranquillement régler les surliures au même niveau, laisser le passage pour la ride etc...



Je vais tout préparer sans rien fixer pour pouvoir tendre les deux côtés en même temps et maintenir le mat à la verticale. les deux glhaubans auront la lourde tâche à la fois de garder le mât vertical et de conserver la tension de tous les autres cordages qui tirent vers l'avant.

 Je perçois déjà les difficultés que je vais moi aussi rencontrer avec les galhaubans!
C'est moi qui a une vision, mais sur tes 2 photos qui représentent le mât, on dirait que sur la 2ème il est incliné vers l'arrière ? Il va peut être redressé par une tension d'un fil à l'avant ?

Bravo pour ton superbe boulot !
Bonne continuation.

C'est la particularité des Clipper de Baltimore d'avoir les mâts très inclinés vers l'arrière. J'ai eu beau mesurer des tas de fois avec un fil à plomb j'ai même l'impression qu'ils ne le sont pas assez.

J'ai terminé les caps de moutons, j'ai tiré comme un gaga pour que ce soit tendu, je suis vraiment aux taquets !



Je viens de me rendre compte qu'il y en a 4 à l'envers !!! Ca restera comme ca .

2 Découvertes du matin pour réaliser les enfléchures (les premiers échelons d'hier soir ne se sont pas très bien passés).
La barrette clic-clac démontrer sa supériorité face au trombone pour maintenir en place le gabarit ! Quand madame m'a vu arpenter les rayons fillettes après s'être inquiété elle m'a dit reviens Léon j'ai les mêmes à la maison.
Restait le problème de la troisième main (le troisième oeil on verra plus tard). Les noeuds ne se serrant que si on tirait des deux côtés il faut une troisième main pour déposer le point de colle.
J'ai bien vu l'architecture astucieuse de Geo31, mais je suis trop fainéant pour construire un tel système surtout pour les haubans principaux qui sont directement sur la coque.
J'ai donc fait une version light de son système en faisant directement les trous dans le gabarit et en tendant les fils en accrochant une pince au dos. Ca permet de mettre les noeuds en face du gabarit avec les deux mains libres et de ne coller que quand tout est au poil. Le seul risque est de coller le gabarit au noeud.



Nouvelle amélioration : j'avais mis de côté les nœuds d'enfléchure (dessus, dessous, dessus, dessus, dessous, dessus, dessous)
 les trouvant trop gros. Après un nouvel essai ils se tendent bien mieux que les demi-noeuds.




Les 3 derniers étages sont avec des nœuds d'enfléchure. Je pense que le dernier hauban finira par être correct !

Bonjour

Citation :

Je pense que le dernier hauban finira par être correct !

Je ne peux que confirmer ce point.
Plus tu en fait plus cela devient facile et régulier...

Bonne continuation !!

Bonjour
Ça progresse bien, et ça prend une belle tournure. J’ai connu les mêmes déboires, et qui n’en a pas eu? L’essentiel c’est d’insister et d’apprendre le tour de main.
Juste un truc qui parfois évite de tout démonter : la cyano qui décide de boucher un trou de poulie ou de cap de mouton c’est classique, quitte à tout perdre essayes de repercer le trou avec un tout petit forêt en tenant la poulie dans tes doigts. La colle est plus tendre que le bois, le forêt est guidé et souvent ça se passe bien.
Amitiés 
Pierre

Finalement après mise au point de la technique je trouve que le deuxième hauban est trop régulier.. On dirait qu'il est fait avec un appareil.



Les revers de haubans auraient peut être mérité d'être un peu plus long, mais j'ai suivi les photos du kit :



Par contre je viens de me rendre compte que la place qui restait en haut du mat me permettrait de mettre au mieux un mouchoir de poche en guise de perroquet.
Les plans sont foireux concernant la position des poulies sur les mâts et les étais ne sont pas du tout au même endroit suivant les vues...

Je vais donc poser les grands perroquets et petit cacatois pour me rendre compte sur pied de ce qui est faisable ou pas (il va falloir défaire un peu...).
Le Grand Perroquet est prêt avec du fil de laiton de 0.5mm dans les coutures pour lui donner la forme.

 

Avant de faire une grosse cagade j'ai une question sur les deux poulies de renvoi des cargues points vers le pont que l'on voit sur la photo : est-ce qu'elles sont bien derrière les voiles ?
Est-ce que les cargues points passent derrière les voiles alors que les cargues-fond et les cargues boulines (le capitaine haddock a raté une insulte terrible avec cargue bouline !) passent devant ?
J'ai une autre question concernant les cargues boulines : sur certains gréements ils vont vers les vergues ce qui semble logique pour soulever les côtés des voiles alors que sur d'autres (c'est le cas du dos amigos) ils vont vers l'avant (ceux de la voile de misaine sont amarrés sur le beaupré !). Je ne comprends pas trop  à quoi ca peut servir de tirer les voiles vers l'avant...

Bonjour Bifidus,
Les cordages qui vont vers l'avant ne sont pas les cargues-boulines mais les boulines tout court. Les boulines servent à ouvrir la voile aux allures de près. Sur les voiles carrées, lorsque le navire est au près, les vergues sont brassées au maximum et le côté au vent a tendance à faseiller ou à se refermer.
La cargue-bouline s'appelle comme ça car elle vient se fixer à la voile au niveau de la bouline.
Les cargue-points sont derrière la voile. Les cargue-fonds sont devant ou bien font le tour pour étrangler la voile. Les cargues-boulines sont plutôt sur le côté.

Je trouve que tes enfléchures sont très bien, bravo.

Amitiés.
Fred

La qualité des enfléchures c’est la première chose que l’on regarde pour savoir à quoi on a affaire. De près on voit que ce n’est pas un grillage en plastique, conclusion c’est top

C'est le problème, d'un côté je suis content d'être arrivé à faire quelque chose de régulier (effectivement c'est la première chose qui se voit, comme l'alignement des caps de mouton -seuls des passionnés verront après un examen détaillé qu'il y en a à l'envers mais tout le monde verra si ils ne sont pas au même niveau-) de l'autre je trouve que ca fait un peu grillage en plastique... 
En plus j'ai vu des vidéo d'Andrey Kudin hier... Ce gars est proprement déprimant, on a l'impression de faire des petits bateaux d'enfant de 5 ans à côté. 
Ses enfléchures ne sont pas tendues. Peut être rajouter de petits poids genre trombone à ma technique pour que ca pende un peu de façon naturelle mais régulière. Le problème c'est le point de colle sur le noeud qui diffuse toujours un peu et rigidifie le début du cordage.
Je testerai sur le prochain modèle.

Moi aussi je trouve que c'est vraiment pas mal du tout, tu t'en sort Comme un chef.

Finalement après avoir fait quelques modifications j'ai posé 3 voiles dont le grand hunier et je vois par où doivent passer les étais. Une vue nocturne (mais ca rends pas avec le téléphone...) :


 
Je vais retourner aux haubans de misaine avant d'avoir des cordages partout... J'ai aussi vernis tant que c'était possible. Ca part un peu dans tous les sens, mais je suis satisfait de mes voiles !

Bonjour,
Je vois que tu es en plein gréement, et à première vue, tu installe tout sur les mâts en place avec les haubans fixés. Ne crains-tu pas que ça gène un peu ton accès au pied de mât pour y installer tes cordages, au vu de la galère que représente ce travail sur le CS. En tous les cas, très beau travail, et je trouve tes enfléchures top.

Amicalement Georges

Pas facile de savoir qui va le plus gêner quoi... J'avoue ne pas trop avoir fait de planification, j'ai fixé les mâts un peu par hasard et j'ai installé les voiles hautes juste pour déterminer le passage des étais (et une fois que c'est en place je n'ai pas le courage de défaire, je fixe !).
Les haubans vont certainement gêner (ils sont quand même assez étroits) mais si j'installe tous les cordages qui arrivent sur les cabillots je ne pourrais plus mettre mon attirail pour faire les enfléchures.
J'ai vu une technique qui consistait à attacher toutes les manœuvres sur les cabillots en les laissant sur le pont pour les tendre au niveau des vergues et des voiles en dernier. Ce n'est peut être pas idiot surtout que mes cabillots sont placés beaucoup trop contre le pavois et sont difficiles d'accès, mais ce n'est pas naturel et ca met vraiment des fils partout, j'ai peur de tout emmêler....
Par contre je pense que je ne vais pas fixer les 2 galhaubans car je pourrais facilement les installer en dernier et ils gênent même pour la confection des enfléchures.

Les haubans sont achevés et il y a déjà pas mal de cordages pour les voiles hautes; il est difficile de manœuvrer au milieu de tout ça. Pourtant les rangées de cabillots ne se remplissent pas vite sur le pont. 



Ce n'est bien entendu pas une bonne idée d'installer les voiles hautes en premier, mais je le savais et ca demande juste un peu plus d'attention.
J'ai bien fait de ne pas installer les 2 galhaubans de misaine qui pendouillent sur la photo, ca me laisse la place de manœuvrer pour entourer les cabillots.
J'ai fait des petits achats qui simplifient bien la vie, en particulier les pinces de précision :



Pour quelques zeuros avec port gratuit depuis la Chine j'ai aussi trouvé des clips surlunettes loupes qui m'évitent d'entasser en permanence 2 paires les unes sur les autres.

Le cordage du mât de misaine est terminé. Je comptais orienter les voiles pour une petite brise vent arrière mais avec tous ces cordages ca devient difficile et il n'est pas toujours facile de trouver celui qui résiste. Ah oui, le petit monstre qui est dans le fond a eu une crise de panique et a envoyer le bateau qui se trouvait au milieu valser, je l'ai rattrapé au vol par miracle avant qu'il ne termine par terre... Pas trop de casse, quelques petits trucs à recoller et des câbles à retendre.



J'ai enfin eu une quine sur le râtelier du mât de misaine que j'ai finalisé en coupant les fils et en mettant des glènes préfabriquées. C'est pas encore complètement au point mais c'est pas catastrophique non plus.



La voile d'étai (elle n'a pas de bôme mais une corne) me cause du soucis... Faut-il la mettre au centre entre les deux gros cordages d'étai ou était-elle suivant le vent à babord ou à tribord de ces cordages (ce qui impliquerait à chaque empannage de carguer la voile) ? 
Il faut aussi tenir compte des autres cordages entre les deux mâts, pas évident que cette voile puisse se balader bien loin...
Mes notions de navigations se résument au Vendée globe sur virtual regatta et encore avec les voiles de base !



Une fois installée cette voile empêchera toute manœuvre sur le pont... Mais si j'installe d'abord la grand-voile et les bras il va y avoir des fils partout, l'installation de la corne en l'état actuel est déjà assez problématique (je me demande comment je vais mettre le collier de racage)... Peut-être installer la corne avec la voile pliée dans un premier temps ou préparer les cordages sur les cabillots restants libres qui ne seront plus accessibles...

Bonjour Bifidus
Ça progresse et ça se présente bien. Bravo.
Tes glènes sont bien réussies,
Je ne suis pas sûr du type de gréement de ton navire,. Si j’ai bien compris il y a 2 mats. Cette voile à corne devrait se trouver derrière le grand mât et surplomber le pont arrière. Si c’est le cas elle bouge entre les galhaubans du grand mât et ne se cogne à aucun étai . Mais je suis peut-être complètement à côté du sujet.
Amitiés
Pierre

La voile qui se trouve derrière le grand mât (brigantine d'après ce que j'ai trouvé) ne me pose pas de problème, elle est libre à l'arrière du pont, rien ne gène sa manœuvre et elle ne gène pas trop les miennes.

C'est la grande voile à corne qui est entre les deux mâts qui me pose problème (je l'appelle voile d'étai n'ayant pas trouvé son nom) :



Est-elle en permanence dans la position où je la tiens entre les deux étais ou au contraire suivant le vent passe-t-elle d'un côté ou de l'autre pour être plus libre ?
Empêche-t-elle le passage des bras entre les 2 mâts ce qui expliquerait leur montage tarabiscoté sur le plan ?

Elle est vraiment très grande et encombrante !

Un autre truc, il y a pas mal de cabillots sur lesquels arrivent deux cordages qui n'ont à priori aucun rapport (il y a deux plans qui parfois se chevauchent...), est-ce habituel ? Je trouve ça louche...

Je comprends. Je suis étonné par cette structure mais pourquoi pas.
La voile ne peut pas être coincée entre les deux étais: les frottements useraient la voile, et aussi les étais. La partie entre la corne et les étais serait quasi inopérante pour faire avancer le navire.
D’habitude les voiles d’étais ont leur partie supérieur qui coulisse sur un étai et leurs partie basse ne descend que peu en dessous de l’étai qui se trouve en dessous, on comprend qu’en jouant avec les manœuvres elles peuvent basculer d’un bord sur l’autre.
Dans ce cas peut être était elle carguée pour que l’ensemble s’approche de la corne et du mât afin de la faire basculer sur l’autre bord puis de la déployer à nouveau .
Enfin c’est ce que je suppose et d’autres explications te seront peut-être données.

Je suis en train d'installer comme je peux cette voile d'étai. 



Au plus j'y réfléchi au plus je pense que l'utilisation de cette voile en même temps que les voiles carrées n'a absolument aucun sens.
Elles frotteraient entre elles se déventeraient etc...
Est-ce qu'on n'utiliserait pas les voiles carrées avec vent arrière et la voile d'étai face au vent ?
Ca résoudrait tous les problèmes... Vent arrière la voile d'étai est carguée et ne gène pas la voile principale.
Face au vent on cargue les voiles carrées, la voile d'étai est déployées soit d'un côté soit de l'autre des étais (et elle ne reste pas à frotter au milieu) et fait avancer le navire avec la brigantine ce qui permet d'avoir une surface de voilure importante quel que soit le sens du vent (il me semble que le problème de ces grands voiliers était de ne pas pouvoir avancer face au vent).

Pour la navigation vent au près ou vent de travers les voiles carrées étaient carguées, par grand largue les deux pouvaient être éventuellement utilisées, en vent arrière seules les voiles carrées étaient portantes

Bonjour,
Le gréement normal de ce genre de bateau (goélette à double huniers) est de ne pas avoir de voile de misaine. C'est effectivement seulement par vent arrière qu'on ajoutait la voile de misaine qui, à cette allure, était plus performante que la goélette de misaine (c'est son nom). Je pense que ça devait aussi être le cas pour la grand-voile.
Amitiés.
Fred

Sur les gravures de ce type de bateau on voit effectivement la vergue de misaine sans voile du tout. Sans prévision météo ca ne devait pas être facile à gérer tout ça. Peut être aurait il fallu la ferler d'autant plus que le rendu des deux grands voiles n'est pas excellent (les armatures sont parfaites pour les voiles supérieures mais rendent moins bien pour les grandes voiles).
Par contre mettre toutes les voiles même si ce n'est pas réaliste montre bien le côté surdimensionné en toile de ces navires...
Comme j'en avais assez des fils qui trainent partout j'ai finalisé le porte cabillot du grand mât. Il y a un surbooking au niveau des cordages qui arrivent, le terminus des 4 tire-boulines étant assez floue sur le plan. 



C'est vraiment la limite pour entortiller les cordages sur les cabillots, la pompe a fait preuve d'une belle résistance. Un des problèmes est que si ca reste faisable (deux pinces de précision indispensables à la manoeuvre) il est pratiquement impossible de régler les tensions des cordes (ca commence à tanguer un peu au niveau des vergues). La prochaine fois je préparerai tous les cordages sur le pont pour les tendre par le haut, j'ai fait deux ou trois tests c'est beaucoup plus facile et plus précis.
Pour les glènes je commence à avoir trouvé un rythme de croisière :

Sacré voilure effectivement. ..
Effectivement ce genre de passage s'apparente à de la chirurgie
Personnellement j'aurais plutôt lové vers le mat ..je vois mal un marin passer entre la pompe et le râtelier pour lover.
Normalement c'est une boucle autour du cabillot

Mais je pinaille la

Bon courage pour la suite

J'y ai pensé. Je me suis aussi dit que c'était plus naturel côté mat, mais c'était plus facile (j'en avais franchement raz le bol des contorsions) et plus visible par l'extérieur ! J'ai conforté ma mauvaise foi en arguant que le marin peut très bien se trouver côté mât et lover les cordages de l'autre côté (en plus il y a des cordages qui arrivent des deux côtés à ce niveau).
J'ai copié un tuto russe (qu'est-ce qu'ils sont forts ces russes !) pour faire les glènes... je trouve que c'est élégant, on dira que c'est une love à la Russe !