Navire amiral Ingermanland - 1715 [ZHL 1/50°] de Bifidus

Sacré exercice
Il faudrait la même teinte que le reste du dormant sur ta pomme et amarrage, même les rides.

Pour l'étai normalement oui qui passe par la capucin, la différence est que les français c'est un croc et anglais un trou.

J'ai terminé la pose du grand étai avant une interruption.



Le bestiau fait une foi fourré 2.2mm. Je l'ai laissé en tension toute la nuit avant de le rider, mais j'ai peur qu'il ne se détende encore.



Le passage par le fameux trou de capucine et les ligatures



La pomme d'étai plus grosse  a nécessité 16 fil à la place de 12. Ma bidouille atteint ses limites, il y a pas mal d'erreurs de tressage. Pour faire mieux il faudrait un dispositif plus sophistiqué.
cette fois j'ai fourré le cordage après avoir fait la pomme ce qui donne une meilleure transition. Elle est beaucoup plus foncée que sur la photo mais pas noire pour qu'on voie quelque chose !



Le détail de l'attache de l'araignée. Pourquoi des poulies doubles alors qu'il y en a des simples pour l'était ? Mystère ! En tout cas j'ai suivi le plan qui est très détaillé. Pas facile à bien tendre sans trop tirer sur l'étai.



On voit le passage de l'araignée au niveau de la hune. Un cap de mouton est pris dans le collier, il va servir à rider l'étai de fougue d'artimon (ça me semblait un peu bizarre mais c'est bien donné comme une possibilité pour cette époque).

Bonjour,
Grand bravo pour ce montage très bien réalisé et très intéressant à suivre !!

Reprise en douceur du chantier.
Après 15 jours d'arrêt j'ai du retendre tous les haubans du grand mât que je n'aurai jamais du fixer définitivement. Un des inconvénients des fils en coton est qu'ils ont tendance à se détendre ce qui n'est pas le cas du synthétique. L'idéal doit être un mélange des deux.

L'étai de misaine et la sous-barbe sont en place (avec le contre jour les photos sont vraiment pas terribles).





La sous-barbe semble fine mais c'est pourtant deux fois le diamètres du Piouffre. J'ai utilisé le diamètre du plan.

Pour les attaches sur le beaupré j'ai finalement aussi suivi le plan avec des accroches directement dans la surliure.



L'étai de grande hune passe aussi par une poulie arrimée à l'étai de misaine mais va redescendre sur le pont.



Je ne vois pas d'autre solution que de faire un trou dans la hune.

Avant de faire les enfléchures je pense monter le second étage. Quand tout le gréement dormant sera en place il faudra sans doute une bonne séance pour tout retendre.

Bonjour Bifidus et bravo, je vois qu'on a affaire à des spécialistes.  

Si je puis me permettre de la part d'un "bricoleur", petite astuce pour les étais et haubans : tremper les cordages avec un mélange colle à bois et eau (peu d'eau).
Les pendre avec un poids en bout (au moins 300g) pendant une journée au moins. ( la couleur ne change pas)

Il faut que les cordages fabriqués avec "nos machines" doivent être étirés avant d'être montées (d'après moi). 

JM

La sous barbe du Fleuron fait 1,2 mm de diamètre au 1/48

@JM Oui c'est une bonne idée. Je vais essayer pour les galhaubans.

@Yoann Dans le Piouffre au 1/50e
Colomb donne 0.35mm pour la sous-barbe !!! même pour un navire de 1er rang on est à peine à 0.5mm. 
Romme donne 1/96e du maître bau soit 0.7mm ce qui semble déjà moins ridicule.
J'ai suivi mon plan avec 0.9mm mais en face de l'étai de misaine qui fait 1.7 ça semble fin.

Pour la sous-barbe j'ai trouvé ce qui n'allait pas : j'ai oublié de la fourrer ce qui lui donnera 0.3mm de plus soit 1.2mm (j'utilise désormais du fil au chinois de 120 pour le fourrage, il fait en réalité 0.15mm alors que le fil DMC le plus fin fait 0.2mm). Faudra la refaire.

Le vaisseau est désormais à sa hauteur maximale :



J'ai remonté l'éclairage comme j'ai pu... Les baguettes rondes fournies pour les hauts mâts étant dans un bois moche assez différent des bas mâts j'ai du les refaire à partir des baguettes qui restaient.

Le galhauban d'artimon est en place. J'ai dû refaire la cadène et remplacer le cap de mouton par une poulie violon.



Ca ressemble vraiment à un petit violon...



Le zoom ne pardonne pas, à l'oeil c'est ok et là ça devient tout baveux et poilu...

Petit point avant une nouvelle interruption.
Les galhaubans sont en place ainsi que les haubans de hune d'artimon et du grand mât.



Cette fois rien n'est fixé avant la mise en place des étais de hune.



Le plan passe sous silence le trélingage, je suppose qu'il en faut un
Seul le Rigging of ships in the days of Spritsail topmast détaille les possibilités pour les navires anglais vers 1700. Le livre est très complet mais pas de photos et déjà que je ne suis pas très à l'aise en anglais j'ai vraiment du mal avec le vocabulaire catharpins, puttocks, futtocks shrouds, futtock staff etc... Google n'est d'aucun secours.
Il y a une version en zigzag avec poulie à chaque hauban et retour de la manœuvre sur le pont qui me plait bien. Par contre tous les schémas oublient qu'il y a un mât au milieu, il faudra voir sur place...
Sinon j'avais laissé de côté le problème des lanternes qui seront installées en dernier à cause des chats, mais aussi parce que celles du kit sont assez moches.
Ne voyant pas comment faire les chapeaux je me suis décidé à commander 3 lanternes en buis chez Syren.

Beau chantier Bifidus 

@+Michel

Catharpins : trelingage, futtock shroud : gambes de hune, revers de haubans, Staff ? Traverse ...

Pour le trelingage tu prends pas les deux premiers haubans (le 1er libre de gambe, d'enflechure aussi, voir le deuxième aussi parfois) , et au final tu peux les raidir avec une bride ou un amarrage si ton mat dérange

Quelques nouvelles du front. La reprise a été laborieuse mais le 3e étage est en place.



Il a encore fallu remonter le lustre. Chaque étai de hune a sa propre méthode de manoeuvre :



Une élégante poulie violon avec retour à la base du beaupré pour misaine.




Poulie de renvoi sur la hune de misaine et poulies doubles fixée à la base du mât pour la grande hune.



Et caps de moutons fixés sur la grande hune pour artimon. En route pour le dernier étage (encore 2 pommes d'étai à faire...) qui sera suivi de la mise en tension définitive.

Il ne montera pas plus haut maintenant

Sisi il ya encore un (petit) étage, mais d'abord les étais de perroquet et le hunier de beaupré pour les accrocher.
Heureusement qu'il n'y a pas de 5e étage sinon j'aurais été obligé d'installer l'ascenseur !

Bon cette fois ci ça n'ira pas plus haut (si encore 2mm pour le capuchon au bout du mat). J'ai du faire les haubans de perroquet juché sur un tabouret.



L'étai du perroquet de beaupré :



Sur un seul des plans polonais j'ai des étais disons de cacatois :



Il s'agit des 98, 99 et 96. Ils ne figurent pas sur les autres plans. Je n'ai pas trouvé d'informations dans mes ouvrages (au plus on monte au moins il y a d'infos). J'ai constaté la présence de ces étais sur d'autres modèles et ils semblent logiques.
Le schéma est imprécis (en particulier pour le 96) mais il semblerait que ces étais partent du sommet bloqué par le capuchon pour arriver sous le chouquet.

Quelqu'un a-t-il la confirmation de l'existence de ces étais et de leur arrimage ?

Mmhh je suis pas certain mais cela me semble tôt pour des cacatois, à mon avis c'est juste des mâts de pavillon, mais il faut que je vérifie...

Oui, c'est juste des mats de pavillon. La question est de savoir si il y a ces cordages. 
Ils sont présents par exemple sur la Dédaigneuse du musée de la marine et sur le Bonhomme Richard; bien entendu on est cinquante ans plus tôt.

Pour moi si c'est juste des pavillons non, les cacatois en France c'est fin 18 ème, et la on met des étais...

Je suivrai plutôt les plans suivant (table) que les 4 premiers "page" (que tu m'avais envoyé).

J'avais pas vu les poulies simple pour les grands étais, c'est léger...

Citation :

J'avais pas vu les poulies simple pour les grands étais, c'est léger...

C'est ce que j'ai immédiatement pensé. Il y a par contre sur le grand étai une poulie double pour l'araignée...
J'ai constaté à plusieurs reprises que ce qui me semblait bizarre sur le plan recoupait en fait les informations que je trouvais ailleurs en particulier sur le rigging of ships in the spritsail topmast. Donc je suis le plan ! Pour les étais je vais laisser tomber, ils n'apparaissent sur aucune autre planche.

Pour les gambes de revers l'épaisseur du cordage me semble faible, c'est pourtant un peu plus que ce qui est indiqué dans le Piouffre. Il est vrai que ca ne supporte pas d'effort important, pourquoi mettrait-on un gros cordage ? 
La première gambe est fourrée mais je ne suis que moyennement satisfait du trélingage. Pas facile d'entortiller un fil assez fin au milieu des haubans...

Le diamètre est pas gros mais elles sont doublées

J'avais vu la photo mais le subcité Rigging - à priori plus adapté au début du XVIIIe- précise bien que  les gambes sont parfois doublées uniquement sur les navires hollandais et que dans ce cas il n'y a pas de crochet.
Il est vrai qu'il précise aussi que leur diamètre doit être égal à celui des haubans supérieurs. En mélangeant les deux sources les miens sont clairement trop fins (0.4 au lieu de 0.6)... Je vais mettre plus gros pour le grand mât, encore faut-il que ca passe dans mes crochets...

Hollandais français normalement c'est kif kif, je vais jeter un œil dans le rigging de James lees, la pratique anglaise est sûrement différente.

Uperbe travail, j ai appris beaucoup en suivant la construction un grand

L'Ingermanland pose pas mal de questions très intéressantes.

Si sa carène est clairement du XIIIe siècle il n'en conserve pas moins pas mal de détails du XVIIe (un peu comme Saint Simon, indéniablement homme du XVIIIe parlant une langue du XVIIe), la partie la plus visible étant le perroquet de beaupré.

Son architecte Richard Cozens formé en Angleterre passe un contrat avec Pierre 1er en 1700 alors qu'il a tout juste 26 ans et vient d'obtenir son diplôme. Il ne construira jamais de navire anglais mais sera le père de toute la flotte russe qu'il essaiera de standardiser à partir de 1720.
Il n'y a d'ailleurs aucune trace de lui en anglais, toutes les informations sont en Russe. Quand il y a un doute il faut probablement aller chercher du côté des navires anglais autour de 1705.
C'est de toute façon une période où la France ruinée ne s'occupe plus de marine tout occupée à attendre la mort du grand Roi. 

Il faut aussi prendre en compte que c'est un navire de la Baltique aux exigences bien différentes de l'Atlantique ou de la Méditerranée plus destiné à marquer sont territoire face aux suédois qu'à soutenir un vrai combat de ligne. 
Les plans aussi sont d'un niveau disons "intermédiaire". On est loin des monographies des navires du XVIIIe où chaque clou est indiqué, mais on est pas non plus dans le très approximatif, il y a pas mal de détails qui ne sont manifestement pas donnés au hasard.

Bon voilà, au milieu de tout ça je fais ce que je peux, de toute façon on ne connaîtra jamais la vérité et j'avoue que si je fais quelques erreurs ça ne m'empêche pas de dormir.