Dio : Naufrage de l'Olympic Bravery - Ouessant 1976 [modélisation & impression 3D 1/700°] de Iceman29

Le thème sera le naufrage de l'Olympic Bravery sur l'ile d'Ouessant près de l'ile de Keller, le 24 janvier 1976.

* Lire "Ile de Keller" ci dessous, ainsi que "Drummont Castle"



Le navire sera représenté tel qu'il était après la tempête du 13 mars 1976 lorsqu'il s'est rompu en deux.

Le diorama sera au 1/700, mais le navire à lui seul sera déjà de bonne taille à cette échelle avec ses 343 mètres soit 49 cm..

Le navire sera réalisé en impression 3D.

J'ai gardé précieusement cette page que j'avais récupéré dans une édition du journal l'Express de la même année. C'est elle qui m'a donné l'idée.

Je serais heureusement aidé du coté documentaire par Roland "rgr004" inscrit sur ce forum, ce qui me fait gagné du énormément de temps et de précision car c'est le plus à même de pouvoir parler de ce naufrage, très jeune, il était sur place à cette époque avec son appareil photo.

https://www.laroyale-modelisme.net/t25611-nouvel-embarque



L'histoire (Wiki):

L’Olympic Bravery est un pétrolier libérien (un pavillon de complaisance), construit par les Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire et lancé en 1975 (sa marraine fut Christina Onassis car il appartenait au groupe de l'armateur grec Aristote Onassis)1, dont le naufrage est survenu le 24 janvier 1976, sur les récifs de la baie de Yuzin, sur la côte nord de l'île d'Ouessant, en Bretagne.

Le pétrolier, après avoir quitté le port de Brest où il était en réparations pour des problèmes de chaudière, s'est échoué à vide, mais les 800 tonnes de fioul, nécessaires à sa propulsion ont suffi à mazouter plusieurs kilomètres de côte. Ses trente membres d'équipage purent être sauvés.

Ce naufrage fut l'un des principaux déversements pétroliers en France, et plus particulièrement en Bretagne6 avec ceux de l' Amoco Cadiz, du Boehlen, du Gino, du Torrey Canyon et de l'Erika, même si la liste en est malheureusement longue dans le monde entier.

Avant l'échouage:

Le pétrolier flambant neuf avait été refusé à la livraison à plusieurs reprises pour des défauts dénoncés par son armateur.

Il était en route pour être désarmé, à peine sorti du chantier.

Le navire est venu à Brest en sortant de chantier pour des modifications mineures, ensuite il appareilla à destination de la Norvège pour y être désarmé. Le navire ont été pris en charge par le chantier AFO à Brest.

Ii avait déjà différé son départ de Saint Nazaire à plusieurs reprises pour divers problèmes techniques.

Le navire a pris le mer le 23 janvier 1976 ... à la veille d'un sérieux coup de vent .... et les problèmes de chaudière déjà identifiés lors de son départ de Saint Nazaire recommencent au moment de contourner la pointe Bretonne , au pire moment, à une poignée de milles d'Ouessant.

Pendant plus de 3 heures le pétrolier est livré, lège, au vent fort et à la houle formée. La catastrophe est inévitable.

Les faits:

En dépit des produits dispersants utilisés, le fioul se répand sur 4 kilomètres du littoral ouessantin ; les côtes sont nettoyées par l'armée, avec des pelles et des seaux, les 400 tonnes de fioul restées dans les soutes finissant par être pompées après avoir été réchauffées7.

Ces 400 tonnes de fioul lourd étaient uniquement le carburant utilisé à la propulsion du navire.

L'armateur fut accusé par certains journalistes d'avoir volontairement provoqué la perte de son navire, en raison de la grave crise du transport maritime des produits pétroliers qui sévissait à cette époque, de nombreux pétroliers étant désarmés.

L'épave:

L'épave de l’Olympic Bravery est très disloquée et très abîmée, mais ses vestiges s'étendent de manière continue sur plus de 350 mètres de long, à une centaine de mètres de la côte, par des fonds de 10 à 35 mètres. C'est, semble-t-il, la plus grande épave de navire au monde accessible en scaphandre autonome.

Photo: Roland Grard

Le navire à Saint Nazaire en cours d'armement.



Peu après son échouage.









https://youtu.be/bPCe-6HCo94


https://youtu.be/rxBfdgPBJKo

Intéressant je suis de Brest et je ne connaissais même pas cette histoire. Y a du boulot pour faire les rochers car à Ouessant y en a vraiment beaucoup.
J ai hâte de voir tout ça

Bien le bonjour 

je me rappels  des faits à l'époque 

merci de rafraichir la memoire

@Tomcat:

Oui mais vu la taille du navire au 1/700, seul les 3/4 premiers rochers seront représentés sur tribord. Sinon ca serait trop large..

Pascal, force des tes reportages en live, tu m'as fait peur : en lisant le début du titre de ton sujet, j'ai cru un instant l'annonce d'une nouvelle cata en Bretagne...
Bon, tu peux faire chauffer l'ordi et l'imprimante. Je m'installe.

Quelques images de l'avancement de la modélisation.

Bonjour Pascal.

Beau projet que je vais suivre avec intérêt, je suppose que tu connais et possèdes le numéro 212 de la revue MRB, il y a comme une "coquille" sur le plan,   et une belle photo de la cassure. Ces navires étaient sensiblement identiques. Par contre la reproduction de la carte postale au début comporte une faute, ce n'est pas le Dumont Castle, mais le Drummont Castle terrible naufrage de la fin du XIX ème.
Tu commences vite, j'ai hâte de voir la suite. Bonne continution.
A+, PLEF.

Oui j'ai le N° 212, le plan de coque vient de là.

Pour le chateau et l'implantation du pont et coque, j'ai le plan original de L'Olympic Bravery venant des Chantier de l'Atlantique grâce à Roland.

Mais j'ai utilisé le plan de MRB des navires de la Shell ( mais aussi Auxiliaire de Navigation et Total TCFN ) pour la coque qui est identique.

Pour les photos du navire, j'ai la copie des originaux prisent à Brest avant le naufrage et à Ouessant par Roland.

Le MRB 212:

salut.intéréssant.hate de voir la suite.

bien a toi.

Pascal, tu connais sans doute le livre de Jérôme Billard et Jean-Yves Brouard, il y a de belles photos qui pourraient te servir.

Bonsoir Pascal   encore un projet dantesque   je m'installe et merci pour le résumé de cette tragédie   Bonne suite à toi 

Bonsoir Pascal,
Super projet que tu nous fait là !  
Tu parles, dans ton introduction, des problèmes "de santé" de ce pétrolier, problèmes de machines, de barre, d'armateur, d'équipage, au point de partir à la casse sitôt lancé,  tu restes un peu flou !
La commission d’enquête a t'elle trouvé les causes, les chantiers de Saint-Nazaire étaient-ils en cause ?
Beaucoup de questions en suspend !
Jean

Merci PLEF, oui je connais ce livre.

J'ai fais un de mes embarquements, sur un navire de la Total, Rubis en faisait parti, mon frère à naviguer dessus.

Pour ma part c'était de 1976 à 1977, j'ai fais un embarquement record de 6 mois sur l'Hermione de la TCFN de Total comme élève officier mécanicien.  Embarqué en décembre et débarqué en juillet. Je n'ai pas vu passer le temps, j'avais 18 ans. Ce navire un peu plus ancien de quelques années était peu plus petit ( 220 000 tonnes ) que l'Olympic Bravery, mais il avait la même machine, Turbine à vapeur Stal Laval et 2 chaudières Foster Wheeler et la même puissance. J'ai appris beaucoup de chose et ça m'a beaucoup servi pour la suite de ma carrière.

C'était la fusion en la CNP, Compagnie Navale des Pétroles (Total) et l'Auxiliaires de Navigation (Auxinavi), L'Hermione venait de cette dernière.

La fusion c'est plutôt mal passée comme souvent, c'était deux compagnies très différentes avec des près carrés.

Plus tard, la situation de l'emploi se dégradait en France fin des années 1970, je suis parti navigué sur d'autres gros pétroliers pour une compagnies marocaine comme officier électricien/électronicien avant de faire mon service à Brest embarqué..

L'Hermione ici à Brest en arrêt technique, Roland l'avait pris en photo plusieurs fois à l'époque, un gros bébé aussi:

RG




Photo perso: Passage du canal de suez à lège de l'Hermione vers le Golf Persique, puis retour par le cap de Bonne Espérance. Le canal était bien moins large et profond qu'aujourd'hui.

migou31 a écrit:

Bonsoir Pascal,
Super projet que tu nous fait là !  
Tu parles, dans ton introduction, des problèmes "de santé" de ce pétrolier, problèmes de machines, de barre, d'armateur, d'équipage, au point de partir à la casse sitôt lancé,  tu restes un peu flou !
La commission d’enquête a t'elle trouvé les causes, les chantiers de Saint-Nazaire étaient-ils en cause ?
Beaucoup de questions en suspend !
Jean

Roland en parlerait mieux que moi, il connait très bien l'histoire de ce navire. Je n'ai pas le rapport d'accident final.

Il est probable que l'équipage arrivé la vieille à Brest ne maitrisait pas totalement l'installation machine qui était assez complexe sur ce type de navire.

Chaque machine de navire de cette taille pouvait avoir ses spécificités quant bien même elle avait été installée dans le même chantier, ici Saint Nazaire.

Ca a un peu changé aujourd'hui, la plupart des machines se ressemblent car calquées sur ce qui est la meilleure ergonomie. On est moins perdu quand on change de navire. Et puis les gros diesel 2 temps très fiables ont amené un peu plus de simplicité dans la conduite et l'entretien au grand dame des aficionados de la vapeur qui ne voulait pas naviguer sur des bateaux à moteurs diesel, "trop de vibrations, trop sale et trop bruyant"   .

Les moteurs 2 temps sont devenus de plus en plus puissants jusqu'à 115 000 cv , ils consommaient moins qu'une installation vapeur à puissance équivalente, et ça s'est amélioré encore et encore. Les navires vapeur ont soit disparu soit été re-motorisés pour certains.

Un navire comme l'Hermione consommait 180 tonnes de fuel lourd par jour pour une puissance max de 32 000 cv, un moteur actuel doit consommé facilement 1/3 de moins à puissance égale.

Roland m'a passé le rapport de mer circonstancié de l'époque du commandant de l'Olympic Bravery aux autorités, le voici:

Bonsoir Pascal,
Je sens que l’imprimante 3D va tourner à plein pot, dans peu de temps.

Vas tu le faire cassé en deux avec le weathering qui vas bien ?

N'étant pas Marin moi même il me parait bien difficile, d’après tes documents, de se faire une idée des événements ayant conduit à la perte de l'Olympic Bravery,
Il me semble qu'il y a un sérieux manque de formation de l'équipage mais qu'en es t’il des voies d'eau ?
Bref, rien n'est clair pour une catastrophe qui a quand même couté un max aux contribuables (Mais ils ont l'habitude !)!
Jean

Oui, il sera représenté exactement comme sur cette photo. J'ai des photos de détails de la cassure à ce moment là quand la mer c'est calmée prise de bâbord et de tribord.

En faite, je vais en faire deux, un pour Roland, entier et un autre pour le diorama, brisé.

Avec la 3D c'est assez simple, car le navire s'est rompu au centre,  comme je dois l'imprimer en 3 morceaux à cause sa taille, il suffira de dessiner 2 tronçons centraux différents, le reste sera probablement identique, mais ma version de coque sera peut être coupée un peu en dessous de la water line, je n'ai pas encore.. tranché..    ce afin que le diorama ne soit pas trop épais, 21 mètres de tirant d'eau max au 1/700 ca fait beaucoup ( 30 mm ), sans compter que l'arrière est bien plus enfoncée. Je verrais..

Un extrait d'un reportage de Thalassa : le magazine de la mer:

24 avril 1976 ( INA).

https://www.ina.fr/video/I04280729/olympic-bravery-pollution-sur-l-ile-d-ouessant-video.html

Dessin du safran, c'est un gouvernail à deux aiguillots (N°2).

Je vais attaquer l'hélice 6 pales de 8,60 mètres de diamètre.









Alexander S Onassis., un sistership en cale sèche.

Bonjour

Beau projet, et bravo pour le magnifique travail réalisé sur la 3D et aussi pour l'historique 

Michel

Merci les copains!

C'est pas parfait, mais pour l'échelle ça passe ( 12,3 mm ). Je n'ai que ça comme canevas, mais c'est mieux que rien.


























Deux textures différentes.

Excuses moi Pascal peut être as tu abordé le sujet sur quel logiciel travailles tu Solidworks Fusion 360 ? Slicer ? et ton Imprimante ? pour l'instant j'attends que la Saturn d'Elegoo soit de nouveau dispo
je n'ai pas ton niveau en 3D mais j'ai déjà dessiné des elbow avec les flanges pour les boulons,  des bittes d'amarrage enfin de petite chose pour mes modèles  rien à voir avec ce que tu fais ?
Merci d'avance pour ta réponse

Bonsoir Pascal,
Je ne pratique pas Fusion, mais je suppute que tu dois pouvoir faire les pales de ton hélice avec beaucoup moins de courbes de section.
Dans Max je m'en sors avec 4 sections seulement à 4 sommets chacune :



Bernard

Je pourrais Bernard, mais dans ca ressemble moins à une vrai hélice, car le pas des hélices en général est variable; très important près du moyeu où la vitesse angulaire est faible et le pas se réduit au fur et à mesure qu'on s'éloigne du moyeux, en fonction de la vitesse angulaire qui augmente bien sûr plus on s'éloigne du centre. Ceci afin de bien répartir la pression de l'eau sur toute la pale, ça réduit également la cavitation.

En ne mettant que 4 sections, c'est moins précis au niveau du dessin réel de la forme " vrillée " de chaque pâle.

Bon, je pinaille car à cette échelle c'est moins visible. Mais j'apprends en même temps.

Sur cette photo de Alexander S Onassis. un sistership de l'O-B en cale, on voit très bien la différence de pas d'hélice, c'est progressif entre la base et le bout de pale. C'est ce que je veux rendre.