Vaisseau Superbe [Mantua 1/75°] de Fred P.

Je suis loin d'être au même niveau que toi souci de santé oblige, je suis obligé de faire un petit break pour l'instant.
Je vais m'inspirer de ce qua tu as fait pour la poupe et la proue (bloc de balsa poncé) pour accompagner la courbure des lattes.
De toutes façons, j'ai pas mis XXX euros dans un kit pour le laisser tomber.
Ton Superbe est ....superbe!
A plus.

Merci à vous deux,
Je suis content d'avoir de tes nouvelles Bruno et te souhaite un prompt rétablissement.
Voici encore quelques photos.
Les lattes de noyer ne sont pas de bonne qualité. Elle ne sont pas en bois scié mais en bois déroulé. C'est difficile à poncer car le bois peluche. Une couche de fond dur est indispensable.

Vue de la poupe avec le 2ème bordé commencé. Le passage du safran sera agrandi et arrondi par la suite :


Même chose pour l'avant


Là c'est l'occasion de corriger un peu la position des sabords en ajoutant un peu de bois sur certains côtés et en recoupant à l'opposé :


Les sabords du haut sont recouverts et redécoupés au fur et mesure. Les lattes ne font que 0,6 d'épaisseur. Ça se coupe facilement.


J'ai ajusté les sabords inférieurs pour les adapter aux encadrements fournis, d'où cette forme un peu bizarre en haut :


Bien que fines, les lattes doivent être courbées à la pince ou à l'humidité dans elles sont cassantes. Bref, elles ne sont pas agréables à travailler.


Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
A bientôt...

Magnifique bordage.
Je vais quitter le forum pour quelques temps. Mon neveu m'a demandé de lui monter un kit tout bois de planeur radiocommandé, j'ai donc quelques semaines de travail devant moi.
Je continuerai à suivre ta construction dont je m'inspirerai largement pour mon Superbe.
Je rêve de faire  un bordé comme le tien.
A plus tout les marins

Fred p bonjour , je vien de regarder le début de ton montage , il est vraiment Superbe ton SUPERBE et te souhaite un bon courage pour la suite que je vais suivre .

Bonjour à tous,
Merci à tous ceux qui suivent ma construction et m'encouragent.
Quelques photos du chantier...

Le deuxième bordé côté tribord est terminé, poncé, traité par une couche de fond dur et reponcé :


La quille, l'étrave et la guibre ont reçu leur placage, un peu simplifié par rapport aux différentes pièces qui constituaient la guibre en vrai. Tout ça sera enfoui sous beaucoup d'autres bidules.


Idem pour l'étambot :




C'est bien joli tout ça mais il reste à faire l'autre côté et mine de rien, ça prend pas mal de temps


A bientôt...

Bonjour l'Ancien,
Je n'ai pas utilisé la technique du fer à repasser. Comme je le dis plus haut, j'utilise de la colle néoprène qui, après une dizaine de minutes de séchage avant contact, colle instantanément.
En pratique, je n'attends pas aussi longtemps pour avoir une chance de faire un peu glisser la latte contre la précédente, au besoin.

Concernant le brochetage des virures sur un vaisseau du XVIIIème siècle, c'est assez compliqué. Il ne suffit pas d'effiler les lattes comme on peut le faire sur les voiliers plus récents.
La coque d'un tel vaisseau est une surface complexe. En géométrie on parle de surface gauche. Pour corser le tout, il y a des parties à courbure positive, type ballon de foot et des parties à courbure négative, type selle de cheval. A la proue, par exemple, on a de haut en bas, une courbure négative (selle de cheval), puis une courbure nulle (cylindre), puis une courbure positive (sphère), puis de nouveau une courbure négative. Sans oublier qu'il y a des sabords qui doivent plus ou moins suivre la ligne des virures.
Une courbure nulle signifie qu'on peut "y coller" une feuille de papier (comme sur un cylindre, un cône, ou un plan) et donc qu'on peut utiliser une latte telle quelle, sans brochetage.


Dans les zones à courbure positives les virures vont converger et il va falloir les rétrécir. A contrario, dans les zones à courbure négatives, elles vont diverger et il faut les élargir.

Les lattes étant très difficiles à courber dans le sens de leur largeur, on ne peut pas compter sur une compensation du rétrécissement par l'élargissement.

Autre principe qui vient se greffer là-dessus : la norme de construction des navires qui stipulait qu'on n'avait pas le droit d'effiler une virure de plus des deux tiers de sa largeur.
A nos échelles, cela signifie qu'avec des lattes de 6mm de largeur, on ne doit pas effiler au delà de 2mm. Les virures étaient fixées par des clous et il fallait effectivement garder un peu de largeur pour les clous (c'est d'ailleurs le même principe pour les ponts).

On obtient des brochetages un peu plus compliqué qu'un simple rétrécissement des lattes :






Pour l'élargissement, il faut ajouter des lattes en conservant le même principe des 2/3. La photos ci-dessous est celle du premier bordé mais ce sera pareil avec le deuxième


Voilà, c'est ma technique mais il y en a d'autres...

Un tel brochetage n'est pas nécessaire pour les coques peintes, mais pour les coques vernies, si. Mais c'est vrai qu'une fois la coque poncée et vernie, on ne voit plus vraiment ces subtilités

A+

Bonsoir Fred,

Avec ou sans fer à repasser, le résultat est impeccable !

C'est gai de voir une belle coque, et même poncée et vernie, on verra toujours ce souci du détail (de près au moins).

Bravo pour ce beau travail.

(au passage, si tu pouvais donner le nom de ta colle néoprène)

Cédric a écrit:

(au passage, si tu pouvais donner le nom de ta colle néoprène)

J'en ai cité 2 un peu plus haut. Pattex ou Sader. La première sent vraiment mauvais et il faut éviter de respirer les vapeurs. La deuxième est presque inodore mais j'ai fini le tube. Je vais finir à la Pattex et voir des éléphants roses
Les deux collent aux doigts et font des fils... un vrai plaisir

En fait le type de colle à utiliser dépend du type de vernis qu'on va utiliser. Si on veut vernir avec un vernis glycéro, il vaut mieux éviter la colle à bois blanche car toute trace de colle restante va se voir. Avec un vernis acrylique les traces de colle blanche disparaissent au séchage.

Bonsoir,
Petite nouvelle brève du chantier, sans photo : Le deuxième bordé est terminé. Le côté bâbord étant identique au côté tribord dont vous avez déjà eu les photos, il y a peu d'intérêt à ce que j'en poste d'autres.
Une petite astuce quand même pour éviter la frustration du manque de photos :
Quand on colle le deuxième bordé à la colle néoprène, il faut enduire les deux parties (le 1er bordé et la virure); il y a immanquablement des bavures de colle qu'on peut "roulotter" avec le doigt si on le fait assez tôt. S'il en reste, ces bavures sont assez difficile à enlever par ponçage car elles restent un peu souples. L'astuce est de frotter la coque avec un chiffon ou papier absorbant légèrement imbibé d'acétone. Les traces de colle apparaissent en blanchâtre et disparaissent dès qu'on frotte un peu.
Ensuite deux couches de fond dur avec un léger ponçage entre les couches, et c'est prêt pour le vernis final...
A+

Bonjour.
Je regarde toujours  ton sujet avec attention.


Michgir

Bonjour,
Le double bordé est constitué d'une couche de 1,5mm en tilleul et d'une couche de 0,6mm en noyer. Donc un total de 2,1mm. Ce qui, en vrai donnerait une muraille de 15,75 cm. C'est largement insuffisant.
Donc pour donner de l'épaisseur, surtout pour les sabords, j'ai doublé le bordé en tilleul par l'intérieur. On obtient ainsi 3,6mm, soit au réel 27cm d'épaisseur, ce qui semble mieux convenir.



Les sabords sont plus réalistes et la peinture de la tranche en rouge sera plus facile :


Comme il va bientôt être temps de fixer le pont de la deuxième batterie, il a fallu s'occuper des canons. Pas mal de modifications sur ceux-ci.
D'abord, il a fallu retailler les soles qui étaient bêtement rectangulaires au lieu de trapézoïdales.
Ensuite, j'ai dû recouper l'avant sur environ 3mm. La chute a servi à faire l'entretoise de devant.


J'ai percé un trou de 2mm dans la sole pour y insérer un picot de fixation. Cette astuce présente plusieurs avantages :
- Fixer l'affut au pont sans le coller par les roues car parfois c'est un peu bancal
- Pouvoir l'orienter pour bien le centrer dans le sabord
- Tenir l'affut pendant la peinture sans se peindre les doigts
- Mieux le fixer qu'un collage car en cas de léger choc lors du gréement par exemple, un canon de batterie décollé est très compliqué à aller recoller (expérience de l'Hermione)


Ensuite se pose l'éternel question : to paint or not to paint ?
Les affuts auraient été en noyer massif, je les aurais simplement vernis mais c'est du contreplaqué avec une fine couche de noyer de chaque côté et du bois clair au milieu. Donc c'est moche, donc on va les peindre. Ça sera d'ailleurs en harmonie avec l'Hermione. Le problème se posera d'ailleurs aussi pour les râteliers et les supports de hauban.
Donc d'abord une couche d'apprêt. Sur la photo les affûts sont présentés sur le pont qui a reçu quelques trous pour passer les picots.
J'ai aussi ajouté le coin de mire qui n'était pas prévu dans le kit (en théorie il devrait y en avoir 2, l'un sur l'autre, plus un coussin en bois en dessous, mais bon, il faut savoir simplifier) ainsi que le trou pour la brague.


Avec un canon posé provisoirement pour vérifier la hausse, justement. Les canons seront noircis (une première pour moi).


Ajout d'une poignée sur le coin de hausse. Ce sont des cabillots restant d'une maquette précédente. Je ne sais plus laquelle. Ils sont un peu gros mais seront assez peu visible. Pour les canons du pont supérieur, je les ferai sans doute en laiton, et plus fins.


Première couche de peinture :


Les autres accastillages (pitons à œil, anneaux...) seront ajoutés une fois le rouge terminé.


Le chantier va bientôt être stoppé pendant l'été. Je ne l'emmène pas en vacances 
Mais je pense pouvoir poster quelques nouvelles photos avant de partir.

A bientôt

Je trouve le pont tout particulièrement réussi.
Amitiés.
JPG

Bonjour.
C'est un régal pour les yeux.

Michgir

Superbe! (je ne suis pas le premier à faire jeu de mot, mais c'est le bon mot!)
Je suivrai l'évolution avec plaisir, et m'en inspirerai pour mon Victory, la coque ressemblant tout de même beaucoup.
Merci,et à bientôt!
Laurent

Merci à tous  

J'ai terminé le pont de dunette. Comme sur l'Hermione, les lattes du pont sont effilées vers l'arrière.



Aujourd'hui, grosse appréhension car je me suis attaqué au brunissage du laiton. C'est la première fois que j'utilise ce produit.
Comme je vais bientôt installer les ponts, il faut que je termine les canons de la deuxième batterie car je ne pourrai pas les gréer une fois le pont supérieur fixé.
J'ai commencé par faire les susbandes qui viennent par dessus les tourillons. C'est fait avec un feuillard fin en laiton et un petit gabarit :


Puis est venu le moment de tremper tout dans le liquide bleu, les canons, les tourillons, les susbandes, les pitons et le résultat est satisfaisant. Après un léger polissage au sopalin des canons, ils ont une belle teinte acier :







Tout ça, c'est entrainement en vue de la réalisation des canons qui se verront : ceux du pont supérieur. Ceux de la deuxième batterie seront en grande partie cachés par les passavants.

Voici un aperçu de la deuxième batterie, montée provisoirement. La coque semble un peu grossière sur la photo mais elle n'est pas encore vernie. Ca sera mieux par la suite . Il va d'ailleurs falloir que j'y travaille avant de poser ces canons qui dépassent de la coque.

 
A bientôt...

Démat
Beau travail soigné
est ce le brunisseur des frères Nordin que tu as utilisé? Bonne suite

miel a écrit:

est ce le brunisseur des frères Nordin que tu as utilisé? Bonne suite  

Non, c'est celui de Produits d'Antan (http://www.produits-pour-metaux.com).

Sur la notice, il est indiqué qu'il faut vernir l'objet après le traitement. C'est obligatoire ?

Amitiés.

re
oui, c'est mieux cela tient la pellicule du bruni , un verni spécial métaux mat en bombe

bonjour! très bien réussi l'artillerie !!! bonne continuation !! bye

Bonjour à tous,
Je reprends le chantier de mon Superbe, mis de côté pendant la période estivale.
J'ai collé le deuxième pont de batterie et j'ai gréé les canons. J'ai choisi de les gréer en position de navigation avec enroulement de la brague car on ne les verra quasiment pas et que je fais chaque poulie de canon à la main. Je les réserve donc pour les canons visibles. D'autre part, ce modèle sera présenté sans les voiles donc plutôt dans une situation de mouillage, mais pas de combat.



J'ai latté le pont principal et je l'ai traité façon calfatage au goudron, que je trouve plus réaliste. Les lattes du pont sont effilées à la proue et à la poupe. Le principe du calfatage est de bien marquer les interstices et les trous des clous avec une pointe sèche, passer une couche de fond dur, les remarquer au besoin, puis étaler avec une lame de rasoir de la peinture acrylique noire en tube. Une fois sèche, racler le pont pour enlever l'excédent de peinture en la diluant un peu au vinaigre d'alcool. C'est un travail assez long et fastidieux qu'on ne peut faire que si le pont n'est pas monté. C'est pour ça que j'ai coupé le pont longitudinalement. Il y a une latte centrale qui obturera la jointure médiane.




Là, le pont est installé mais pas encore collé. On voit bien qu'on ne voit pas bien les canons


Une vue vers l'arrière. Rien n'est encore collé.


La suite prochainement...
Amitiés.
Fred

Joli travail sur les teintures du pont !

bonjour ! joli travail !!! bonne continuation !!!et bon courage

Démat
Travail soigné Bonne suite

très chouette 

Bonjour.
Le rendu est nickel.
Bravo.

Michgir

bonjour fred

superbe construction avec un petit bémol ne pas oublier que c'est un navire français donc les braques des canons ne sont pas pris sur l'arrière du canon mais passe au travers de l'affut



se sont les anglais qui fixaient  leur canons comme tu l'a fait

A + christian

Bonjour Christian,
Si tu regardes bien, les bragues passent bien dans les affuts mais elle reviennent sur l'arrière pour amarrer le canon pendant la navigation.
Je me suis inspiré de l'amarrage des canons de l'Hermione, en simplifiant un peu.



J'ai ressorti un canon pour bien voir :


A+
Fred

Aujourd'hui (et un peu hier) travail sur le safran.
La photo du manuel fait pitié :


Le safran du kit est prédécoupé dans du contreplaqué noyer, comme la quille. Pour l'améliorer et être plus conforme, j'ai découpé six encoches et j'ai arrondi le haut du safran (la mèche) :


Comme la pièce n'est pas en noyer massif, les tranches sont claires. Il a donc fallu plaquer tout ça en utilisant les lattes du pont :


Et plaquer aussi les encoches...


Ensuite j'ai fixé les gonds en perçant le safran. Les gonds sont en fil de cuivre de 1,5mm (fil électrique) ;


Puis on ajoute les charnières :


Et on met en place le safran sur l'étambot :


On obtient ainsi une bonne mobilité du safran sans qu'il n'y ait trop d'espace entre le safran et l'étambot. Le trou pour le passage de la mèche n'a pas besoin d'être trop gros si celle-ci est dans l'axe des gonds (ou presque)

Barre à droite :
[url=https://servimg.com/view/19603657/493]
[/url]

Barre à gauche :


Il ne reste plus qu'à vernir tout ça...

A+
Fred

Rien à voir avec le kit : joli coup !!

Bonjour Fred.P , je viens de regarder ton post , ta construction est bien réalisée et j'adore la finition de ton pont , c'est je pense la façon de faire qui se rapproche le plus de la réalité pour la couleur , pour les poignées de tes cales de hausses , je les trouvent bien pour la taille car la cale fait un certain poids et il faut les deux mains pour la bouger donc une grosse poignée est mieux , voilà bon courage pour la suite que je vais suivre aussi .

Bonjour et merci à tous pour vos encouragements.
Hier soir j'ai travaillé sur les bossoirs d'ancre. Comme pour le safran, tout est à refaire !
Je suis parti de lattes du deuxième bordé (5 x 0,6) pour faire une sorte de sandwich de 7 lattes. Les réas du palan sont simulées par un petit rond en noyer.



Le cerclage est fait avec un feuillard de laiton. Je le noircirai ultérieurement.


Sur les bossoirs de ces vaisseaux, il y a une poulie supplémentaire qui est accolée au bossoir grace à une flasque.




Et voilà. Deux heures de travail pour faire ça ! Il me reste à ajouter des petits anneaux, poncer encore un peu et vernir.


Ensuite il va falloir poser ces bossoirs. Contrairement aux frégates, les bossoirs ne sont pas posés sur le pont de gaillard mais ils sortent par dessous. Bien sûr le kit n'est pas prévu pour ça. Il va falloir que je gamberge un peu pour trouver comment les fixer solidement...

A+
Fred

Bonjour.
Bravo pour les modifications, ça c'est du modélisme.

Michgir

Deux conceptions du modélisme :
- A gauche les pièces fournies dans le kit
- A droite les améliorations



Un très gros plan du bossoir et de l'escalier :


Il m'a fallu creuser un trou carré dans un endroit pas très accessible. Si j'avais su je l'aurais prévu avant...


A noter le petit défaut au dessus de la porte et le mantelet qui s'ouvre sur... une absence de sabord


Bon ben il me reste à faire pareil côté tribord...
Amitiés
Fred