| Le BISMARCK coté allemand | |
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+9PapyWawa VCDNDA Fabien L didier AD'HOC Christian Le Normand Yuth orionv surcouf 13 participants |
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Auteur | Message |
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PapyWawa Premier maître


Localisation : Gilly sur Isère Navire préféré : Les navires écoles à voiles
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Dim 10 Oct 2010, 10:04 | |
| Toujours très agréable à lire et relire, ce récit et quel talent ce conteur.
Il est vrai avec comme toile de fond "Le BISMARCK", le mythique navire de tous les temps.
Celui qui a fait couler navires et encre sur le papier.
Je viens de revoir le documentaire que James Cameron à réalisé et cela complète le récit de "Surcouf"
Aller la suite, bien sur Svp Mister Surcouf. _________________
"C'est ce que nous pensons déjà connaître.....
..... qui nous empêche souvent d'apprendre. Claude BERNARD | |
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Invité Invité

 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Dim 10 Oct 2010, 13:42 | |
| je rentre de weekend et c'est avec plaisir que je prends connaissance de la suite de ce récit toujours bien relaté et c'est que tu as un talent de conteur encore merci je vais patienter pour la suite de ce récit captivant! |
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surcouf Maître principal


Navire préféré : Cuirassés et vaisseaux de ligne..
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Dim 10 Oct 2010, 16:54 | |
| :pirat: Merci à didier,papywawa,pascal94,et mike! tous ces commentaires sympas m'incitent à continuer!
L’eau s’engouffre à nouveau enfonçant un peu plus la proue, des paquets de mer recouvrent par instants tout l’avant heureusement éliminés par le brise lame. Le plus grave est l’inondation complète de la salle des chaudières bâbord qu’il a fallu évacuer !. L’ingénieur Lehmann est encore plus catégorique : —Si l’eau de mer se mélange au système d’alimentation des chaudières tout risque de s’arrêter !. Lutjens décide d’utiliser les grands moyens : —Ralentissez à 16 nœuds et changez les paillets. Les brigades de secours s’empressent de contrôler les chaudières tandis que le cuirassé ralentit et que les marins colmatent les ouvertures. L’amiral se rend compte que le Bismarck ne peut supporter de nouvelles blessures. Il se tourne vers Lindermann : —Il est impératif d’échapper aux Anglais. —Nous feront le maximum pour les distancer amiral. 25 mai 5h Lutjens fête son anniversaire. Aujourd’hui il est en forme. Il décide de tenter un coup de poker : —J’ai remarqué que les Anglais nous suivent en adoptant une route en zigzag,conséquence sans doute d’une alerte aux sous marins. De plus ils nous suivent en ligne de file à bâbord au lieu de se mettre en éventail. Nous allons donc leur jouer un petit tour à notre façon. Il faut préciser que Les navires Anglais perdent le contact radar avec le Bismarck au moment où ils se déportent à bâbord pour zigzaguer. Ils sont donc habitués à retrouver le contact dès qu'ils se remettent en ligne de file. A l’instant où les Anglais comme un seul homme se déportent à Bâbord, Lutjens ordonne : — Virez à tribord toute ! Le Bismarck amorce une vaste boucle vers le nord. Lutjens attend de longues minutes, puis : —Cap à l’est. Le cuirassé revient dans le sillage de ses poursuivants. De nouveau Lutjens attend un peu, et enfin : —cap au sud-est, direction la France. Le stratagème a parfaitement fonctionné. Le Bismarck a disparu des radars Anglais. Mais Lutjens doute. C’est le drame de cet homme, le doute. En route vers la France, vers la gloire allemande, il doute encore avoir semé les Anglais. Le Bismarck réparé au mieux trace sa route vers la France à 20 nœuds. Le doute de Lutjens vient des impulsions radar du Suffolk qui sont encore captées par le cuirassé.Mais ce ne sont que des bribes d’ondes inutiles aux Anglais. Estimant être toujours suivi, l’amiral après sa brillante manœuvre va commettre sa plus grave erreur stratégique. Il rompt le silence radio ! Encore une fois, le groupe ouest lui confirme que les Anglais ont perdu sa trace. Mais d’une manière inexplicable il émet 2 autres messages radio au risque d’être localisé !. Heureusement pour lui, dans un premier temps les Anglais se trompent dans leurs calculs et foncent dans la direction opposée. A+
Dernière édition par surcouf le Dim 10 Oct 2010, 17:04, édité 1 fois | |
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Invité Invité

 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Dim 10 Oct 2010, 17:00 | |
| cela devient passionnant! |
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didier Elève officier


Localisation : Bruxelles - Watermael Boitsfort Navire préféré : Mercator
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Dim 10 Oct 2010, 18:42 | |
| Suspense insoutenable ... _________________ Sévissant aussi sur ce forum sous les alias de "Desiderius", "le sous-marinier belge"  ou encore "l'ophtalmo sadique" :twisted: Prétendu descendant d'un volontaire du 7ème (*) rgt de Hussards de Napoléon  Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire)  (*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo ! | |
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surcouf Maître principal


Navire préféré : Cuirassés et vaisseaux de ligne..
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Mar 12 Oct 2010, 19:44 | |
| :pirat: Bon, je suis en forme en ce moment.... La suite:
Heinz Jucknet, Franz Halke et Adolf Eich agissent dans les fonds du cuirassé depuis plusieurs jours, ils sont épuisés mais conscients de l’importance de chaque homme et de son travail sur le Bismarck. Le lieutenant Heinz Aengeneyndt leur donne l’autorisation de fumer. Aux heures des repas on leur apporte un bol de ragout et de pain noir. Ils ne doivent quitter leur poste que pour se soulager. 25 mai12h : Les hauts parleurs du cuirassé se mettent à vibrer : —Attention !.Restez à l’écoute, voici un message de l’amiral. Chacun retient son souffle. La voix grave de Lutjens résonne sur le navire : —Marins du Bismarck !. Vous vous êtes couverts de gloire. Le naufrage du Hood est non seulement un exploit militaire mais aussi une grande victoire psychologique, car ce navire était l’orgueil de l’Angleterre. En raison des dégâts sur le Bismarck, nous devons mettre le cap sur un port Français.L’ennemi risque de s’assembler pour nous harceler, mais nous nous battrons jusqu'à ce que les futs de nos canons soient chauffés au rouge. Pour nous marins, c’est maintenant la victoire ou la mort (*). Le discours est terminé. Dans un silence de plomb chaque marin se remet au travail à son poste. « La victoire ou la mort »..Heinz, Franz et Adolf se regardent. —comment se sortir de ce piège ?. Chuchote Heinz. Les autres le regardent ébahis sans répondre. Dans la salle des chaudières,étant peu initiés à la stratégie, Hanz Zimmerman et ses collègues considèrent que l’amiral est fou. Il a déjà renoncé à couler le Prince of Wales et maintenant il considère le Bismarck comme perdu ! Pourtant le groupe ouest ne cesse de répéter que les Anglais ont perdu la trace du cuirassé, mais Lutjens ne veut pas le croire. Il démoralise son équipage alors que tout lui réussit ! Conscient du problème, Lindermann adopte une attitude optimiste et rassure les hommes : —Des sous marins vont nous venir en aide et les bombardiers nous assurer une couverture aérienne à proximité de la France. Mais Lutjens a fait d’énormes dégâts avec son discours. L’officier ingénieur Gerhard Junack voit des officiers mettre leurs gilets de sauvetage !. Soudain la radio du Bismarck se met à grésiller. Hitler en personne adresse un message à Lutjens : —Merveilleux vœux pour votre anniversaire amiral. C’est court et glacial. On sent l’agacement du führer devant les dangers subis par son cuirassé favori.
(*)texte raccourci en raison de sa longueur, les phrases importantes sont intégrales.
A+ | |
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Invité Invité

 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Mar 12 Oct 2010, 19:57 | |
| bonsoir Surcouf, je suis content d'avoir lu cette suite! |
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surcouf Maître principal


Navire préféré : Cuirassés et vaisseaux de ligne..
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Mar 12 Oct 2010, 21:51 | |
| :pirat: Merci pascal 94 bonne soirée à tous également! | |
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surcouf Maître principal


Navire préféré : Cuirassés et vaisseaux de ligne..
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Ven 15 Oct 2010, 20:29 | |
| :pirat: Merci Mike..bonsoir à tous! Un peu de lecture pour le Week-end.. A+
Néanmoins le Bismarck trace sa route dans les vagues de l’Atlantique. Lindermann inquiet du moral de l’équipage trouve une idée pour occuper les hommes : Construire la fausse cheminée ! . Il y a en effet un emplacement prévu pour cette dernière : En arrière de la cheminée au niveau de la catapulte pour l’Arado et finissant juste contre le mât arrière. Elle a le même aspect que la vraie et change totalement l’allure du cuirassé, lui donnant un air Britannique. Chacun s’active à la tâche avec ardeur. Lutjens espère ainsi tromper les avions de reconnaissance. 26 mai 10h30 Alerte ! Un hydravion Catalina surgit des nuages juste au dessus du Bismarck. Les sirènes hurlent,les affuts pivotent à toute allure. Les officiers aboient des ordres et l’enfer se déclenche à nouveau. Les artilleurs sidérés voient le Catalina faire un cercle pour revenir identifier le cuirassé.Les armes de bord le cernent de toutes parts. Visiblement, il est touché plusieurs fois(*). Le Catalina monte en chandelle, se cache dans les nuages et s’empresse de signaler : —Bismarck repéré à 700 miles de Brest. (Suit la position exacte du navire). A bord la radio du cuirassé capte également ce message. Lutjens croit à tort qu’il était de toutes façons suivi et que cet événement ne change rien. 26 mai 16h Mullenheim Rechberg se tient aux aguets sur le pont du Bismarck. Le navire malgré ses blessures se comporte à merveille et sa tenue à la mer est impeccable.Cependant la mer devient de plus en plus forte, les jeunes recrues du bord ont le mal de mer. Rechberg se demande pourquoi la fausse cheminée n’a pas été mise en place. Le subterfuge aurait pu leurrer le Catalina, surtout que Rechberg parle Anglais et s’est porté volontaire pour tromper l’Hydravion. Mais Lutjens a choisit de tirer sur l’avion mettant un terme à la ruse. Se sachant découverts le moral des marins chute encore. (*) a bord du Catalina un homme qui dormait fut éjecté de sa couchette et il y eut une demi douzaine de brèches dans la carlingue, plus question de se poser sur l'eau au retour!.
A+ | |
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Invité Invité

 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Ven 15 Oct 2010, 22:16 | |
| bonsoir Surcouf merci pour la suite |
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surcouf Maître principal


Navire préféré : Cuirassés et vaisseaux de ligne..
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Sam 16 Oct 2010, 15:15 | |
| - pascal 94 a écrit:
- bonsoir Surcouf merci pour la suite
:pirat: Merci pascal 94, bientôt la suite! A+ | |
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Invité Invité

 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Sam 16 Oct 2010, 15:19 | |
| je patiente, je patiente mais bon, ce récit est tellement relaté que.... |
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surcouf Maître principal


Navire préféré : Cuirassés et vaisseaux de ligne..
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Dim 17 Oct 2010, 13:36 | |
| :pirat: Bon dimanche à tous! La suite...
Chacun devine qu’il risque plus la mort que la victoire, a moins que le Bismarck continue ainsi vers la France. Un 2èmeCatalina vient roder autour du cuirassé, puis un Swordfish (de l’Ark Royal) les prend en filature. —Il y a donc un porte avion dans les parages !. Constate Lutjens. Le Bismarck se traine à 20 nœuds dans la houle, accompagné par un long sillage de fuel derrière lui. Cet horripilant Swordfish le suit à distance hors de portée de tir. Lindeman qui le surveille à la jumelle dit à un des officiers : —Si le cuirassé avait fait le plein à Bergen, nous aurions pu forcer l’allure et être déjà sous la protection des bombardiers. 26 mai 18h : Alerte navire ennemi ! Un navire Anglais se profile à l’horizon (le Sheffield). A bord du Bismarck on se garde bien de l’attaquer, mais plutôt de tracer la route vers la France. Chaque minute de mer rapproche le cuirassé de son but final. De cette France où de nombreux sous marins et avions vont leur porter assistance. Lutjens attend l’attaque aérienne qui ne vient toujours pas. Chaque homme à bord est prêt. Bientôt la nuit salvatrice va protéger le Bismarck. Pendant ce temps là dans le sous marin U556, le lieutenant Herbert Wohlfarth croit rêver.Il a dans son périscope l’Ark Royal et le Renown !. Il peut changer le destin du Bismarck. Sauf qu’il ne lui reste plus de torpilles !. C’est une situation incroyable et lourde de conséquences. Wohlfarth est de plus le parrain du Bismarck puisque c’est lui-même qui a proposé avec son U556 d’adopter le cuirassé et le protéger quoiqu’il arrive !. Ironie de l’histoire il est à court de combustible et de torpilles et rentre aussi à Brest… Wohlfarth se demande t-il s’il ne va pas émerger et utiliser son canon de 88 contre le porte avion?. Mais il aurait à peine le temps de tirer, qu’une pluie d’obus réduirait en bouillie son sous marin. Inutile de sacrifier la vie de ses hommes. Il continue donc sa route solitaire et inutile. 26 mai 19h : A bord du Bismarck Alois Haberditz et le reste de l’équipage sont épuisés par la veille permanente. les yeux brulants, ils luttent contre le sommeil. Chacun attend l’attaque du porte avion se trouvant dans les parages. Ils ne sont qu’a une centaine de milles du détroit du Danemark et l’air est glacial. Les hommes vont se réchauffer devant les manches à air des moteurs au risque de se bruler. Mais seulement une minute car ils ne peuvent abandonner leurs postes trop longtemps. 26 mai 21h : Alerte aérienne !. —Regardez moi ces fous d’Anglais, cette fois on ne va pas les rater !. Haberditz derrière son viseur voit les Swordfishs attaquer au ras des vagues. Ils surgissent de tous côtés, individuellement ou par paires pour saturer la défense. Les armes de bord se déchainent sur tout le cuirassé qui ressemble à un volcan en éruption.Les biplans rasent la mer car ils ont bien compris que les mitrailleuses et canons du Bismarck couvrent mal l’angle en dessous des ponts. Un Swordfish solitaire profite de la montée sur les vagues du cuirassé pour lancer sa torpille qui touche sa coque sur bâbord en dessous de la ligne de flottaison. Une déflagration épouvantable secoue le navire. Le lieutenant de vaisseau Gerhard Junack se trouve dans la salle des machines lorsque la torpille touche le Bismarck. Il voit au dessus de lui les plaques de blindage du pont se soulever de 50 cms !. Les marins à l’arrière sont secoués par le choc et s’accrochent pour ne pas tomber. Des grincements inquiétants résonnent dans la poupe. —Qu’est ce qui se passe ? se demande Mullenheim Rechberg à son poste de contrôle arrière. Il vient de sentir le navire faire un mouvement d’accordéon. Rechberg s’empresse de vérifier l’indicateur de barre indiquant 12 degrés à bâbord. L’explosion a eu lieu en plein virage et il a un mauvais pressentiment. —Va y mon vieux, redresse !. Rechberg attend que l’indicateur revienne à la normale, mais rien ne se passe. Le cuirassé continue son virage à 20 nœuds comme un fou incliné à tribord. —Reprenez immédiatement le cap initial. Ordonne aussitôt Lutjens. —Les gouvernails sont bloqués amiral !. Tout l’équipage doit s’accrocher à ce qu’il trouve. —Ralentissez !.Ordonne Lindeman. Mullenheim Rechberg est catastrophé. Rien à faire le Bismarck continue de tourner, mais finit par ralentir. A+ | |
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Invité Invité

 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Dim 17 Oct 2010, 14:22 | |
| merci pour la suite de ce récit haletant et c'est tellement bien relaté par le narrateur que l'on devient impatient d'avoir la suite |
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surcouf Maître principal


Navire préféré : Cuirassés et vaisseaux de ligne..
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Dim 17 Oct 2010, 15:05 | |
| - pascal 94 a écrit:
- merci pour la suite de ce récit haletant et c'est tellement bien relaté par le narrateur que l'on devient impatient d'avoir la suite
:pirat: Merci pascal 94 on se rapproche du dénouement! A+ | |
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surcouf Maître principal


Navire préféré : Cuirassés et vaisseaux de ligne..
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Dim 17 Oct 2010, 18:46 | |
| - L'ancien a écrit:
- le bonjour te va,
je suis haletant, accroché, un vrai feuilleton à la Ponson du Terrail.... je ne déconne pas !!! :pirat: Merci Mike, c'est trop d'honneur je ne suis pas aussi Rocambolesque! A+ | |
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Invité Invité

 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Dim 17 Oct 2010, 18:57 | |
| et j'espère qu'après il y aura un autre récit je ne sais pas moi sur Jean Bart par exemple |
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AD'HOC Bagnard Banni
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Dim 17 Oct 2010, 21:05 | |
| Bien le bonjour à tous, Grand bravo au talent de plume de notre Corsaire!!! Depuis que Surcouf a ouvert ce topic passionnant, je me suis mis en apnée dans mes vieux bouquins et j'y ai découvert un tas de choses sur cette affaire du Bismarck qui, je l'avoue, ne me passionnait pas plus que ça. Donc grand merci cher Corsaire! J'ai trouvé notamment cette photo qui m'intrigue:  Cette photo, dont j'ai laissé la légende à dessein, pose problème. En effet, il s'agirait du Bismarck dans le Korsfjord. Or, parvenu au sud de Bergen, le Bismarck mouilla dans le Grimstadfjord tandis que le Prinz Eugen continuait vers le nord pour mouiller dans la baie de Kalvenes, dans le Korsfjord, accompagné des destroyers qui s'éloignèrent pour éviter un rassemblement trop voyant. Pendant que le P.E mazoutait, son équipage fit disparaître le camouflage "baltique". Peut-être est-ce à cette occasion que l'équipage du Bismarck fit de même. Cela m'incite à penser qu'il y eut plusieurs photos et que leur interprétation fut erronée. Ce n'est pas pinailler car il y eut par la suite diverses confusions, des 2 côtés, sur l'identité des adversaires et donc sur le déroulement des combats.  Le Bismarck photographié depuis le P.E  On pourrait s'y tromper. Peut-être est-ce pour cela que le Hood concentra ses premiers tirs sur le P.E? Jusqu'à ce 1er feu, les allemands pensaient avoir affaire au King George V et n'avaient pas encore identifié le Prince of Wales, supposé être encore en cours de finition et de réglage. A + pour d'autres photos Amicalement  | |
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didier Elève officier


Localisation : Bruxelles - Watermael Boitsfort Navire préféré : Mercator
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Dim 17 Oct 2010, 23:42 | |
| Anecdote :
La première vague de Swordfish devait se méprendre et attaquer le Sheffield plutôt que le Bismarck. Lorsqu'ils s'en rendirent compte les premiers Swordfish envoyèrent frénétiquement des fusées rouges sur le passage des appareils qui suivaient. Les quelques torpilles qui furent néanmoins larguées explosèrent prématurément sans causer de dommage. Les appareils qui rentrèrent sur l'Ark Royal devaient se poser sur un pont dont le tangage, étant donné l'état de la mer, atteignait ... 17 mètres !! _________________ Sévissant aussi sur ce forum sous les alias de "Desiderius", "le sous-marinier belge"  ou encore "l'ophtalmo sadique" :twisted: Prétendu descendant d'un volontaire du 7ème (*) rgt de Hussards de Napoléon  Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire)  (*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo ! | |
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orionv Lieutenant de Vaisseau


Localisation : Marseille/ Navire préféré : les destroyers anglais of coursel
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 09:00 | |
| Cela fait de sacrés histoires à raconter à ses petits enfants après la guerre.... _________________  C est en maquettant que l on devient maquettiste " 1 clic doit avoir pour réponse 2 clics" The amazing Orionv | |
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Christian Le Normand Lieutenant de Vaisseau

Localisation : Hérouville-Calvados-Normandie-France-Europe
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 10:36 | |
| - didier a écrit:
- Anecdote :
La première vague de Swordfish devait se méprendre et attaquer le Sheffield plutôt que le Bismarck. Lorsqu'ils s'en rendirent compte les premiers Swordfish envoyèrent frénétiquement des fusées rouges sur le passage des appareils qui suivaient. Les quelques torpilles qui furent néanmoins larguées explosèrent prématurément sans causer de dommage. Les appareils qui rentrèrent sur l'Ark Royal devaient se poser sur un pont dont le tangage, étant donné l'état de la mer, atteignait ... 17 mètres !! J'acquiesce complètement, Didier : Tombée de la nuit, ciel brumeux, pluie, la vague de Swordfish trouve le Sheffield à peu près là où doit se trouver le Bismarck ; le Sheffield sert régulièrement de bateau-cible avec des projectiles factices pour entraîner les équipages de Swordfish de l'Ark Royal au torpillage mais la méprise a quand même lieu (étonnant car le Sheffield à 3 cheminées et le Bismarck, une seule). Alors les Swordfish piquent sur un Sheffield qui, a-priori, pas méfiant, ne tente pas de manoeuvre d'évitement. Par hasard et par chance, les torpilles de 457 mm sont munies de mises à feu magnétiques récentes destinées à exploser sans contact lorsque le projectile passe sous la coque en métal du navire adverse. Grand étonnement : à peine tombées dans l'eau que les torpilles explosent au lieu de filer vers le Sheffield, ce qui lui évite d'être touché ! Les Swordfish suivants cessent leur attaque et tous retournent vers l'Ark Royal. Le commandant du Sheffield lancera par radio, cette boutade connue : "merci pour les harengs !" En fait, les mises à feu magnétiques sont peu fiables et on découvrira que c'est le simple magnétisme terrestre qui les a déclenchées. Malgré l'heure avancée, sur l'Ark Royal, on réarme les Swordfish avec des torpilles explosant au contact, pour une ultime attaque de la dernière chance ; l'une d'entre elle explosera sur le gouvernail du cuirassé allemand. Bon ! Je pense que Surcouf nous racontera cela avec plus de vie que de technique ! Qu'il pioche là-dedans si ça l'interesse ! | |
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surcouf Maître principal


Navire préféré : Cuirassés et vaisseaux de ligne..
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 10:51 | |
| :pirat: Merci à didier et Christian, concernant l'erreur sur le Sheffield je rappelle que mon récit se situe du côté Allemand ce qui implique de nombreux détails passés sous silence du côté Anglais.Je ne prend en compte que ce qui fut visible ou capté par le Bismarck. Je pourrai peut-être refaire le récit, mais cette fois du côté Anglais... En tout cas merci pour ces précisions (a ce sujet je signale la terrible colère de l'amiral Tovey qui fut un grand moment de solitude pour les aviateurs à bord des swordfishs) A+ | |
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orionv Lieutenant de Vaisseau


Localisation : Marseille/ Navire préféré : les destroyers anglais of coursel
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 11:32 | |
| Moi je suis interessé par un eventuel reçit coté anglais par la suite.... _________________  C est en maquettant que l on devient maquettiste " 1 clic doit avoir pour réponse 2 clics" The amazing Orionv | |
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surcouf Maître principal


Navire préféré : Cuirassés et vaisseaux de ligne..
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 15:24 | |
| - orionv a écrit:
- Moi je suis interessé par un eventuel reçit coté anglais par la suite....
:pirat: Ok Rémy, surtout qu'il y avait tonton Peter à bord du Cossack. A+ | |
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orionv Lieutenant de Vaisseau


Localisation : Marseille/ Navire préféré : les destroyers anglais of coursel
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 15:43 | |
| Je sais ,je me rappelle de ton histoire...hé hé hé _________________  C est en maquettant que l on devient maquettiste " 1 clic doit avoir pour réponse 2 clics" The amazing Orionv
Dernière édition par orionv le Lun 18 Oct 2010, 19:39, édité 1 fois | |
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AD'HOC Bagnard Banni
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 19:26 | |
| Bien le bonjour à tous, Pour illustrer le récit de notre ami Surcouf, voici quelques photos supplémentaires: Le Suffolk, qui identifia formellement le Bismarck: Le Norfolk: Le "mighty" Hood:   La dernière photo (prise depuis le Prince of Wales) du Hood partant pour son ultime mission: Le Bismarck, vu du Prinz Eugen, engage le Hood:   La fin du Hood:   Les marins du Prinz Eugen témoignèrent que la dernière salve du Hood l'avait parfaitement encadré. Comme tout le monde ne connait pas forcement les avions qui participèrent au combat, voici le Swordfish (Espadon), que ses équipages surnommaient affectueusement "stringbag" (filet à provisions): Cette photo donne une bonne idée de la taille de ce grand biplan, dont la lenteur permit à de nombreux équipages d'échapper à la chasse allemande:  Largage de torpille:  On doit reconnaître qu'il fallait "en avoir" pour se lancer à l'assaut avec une telle machine. Enfin un Catalina du Coastal Command:  Voilà, A+ Amicalement  | |
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Invité Invité

 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 20:42 | |
| Bonsoir Ad'hoc, superbes photos en plus celle de l'explosion du Hood est sensationnelle, être pilote de Swordfisf et attaquer un navire bardé de dca comme tu dit il fallait en avoir et aussi y croire merci pour ces photos qui enrichissent le récit de Srcouf |
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orionv Lieutenant de Vaisseau


Localisation : Marseille/ Navire préféré : les destroyers anglais of coursel
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 20:46 | |
| Juste un truc ,les deux photos de l explosion ne sont pas celle du Hood....Mais celle de l Hms Barham....Vous avez sur you tube le film complet d ou sont tirées ces photos. _________________  C est en maquettant que l on devient maquettiste " 1 clic doit avoir pour réponse 2 clics" The amazing Orionv | |
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Invité Invité

 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 20:50 | |
| de toute façon c'est impressionnant il ne doit pas avoir eu beaucoup de survivants! |
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orionv Lieutenant de Vaisseau


Localisation : Marseille/ Navire préféré : les destroyers anglais of coursel
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 20:55 | |
| Les 2/3 de l équipage a périt dans l explosion ...Cela en fait du monde... _________________  C est en maquettant que l on devient maquettiste " 1 clic doit avoir pour réponse 2 clics" The amazing Orionv | |
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AD'HOC Bagnard Banni
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 21:07 | |
| Bien le bonjour à tous, Merci pour l'info concernant les photos de l'explosion du Hood. J'ai omis de signaler mes sources photographiques: I.W.M et Bundesarchiv, via différents ouvrages: "Le Cuirassé Bismarck" de Jochen Brennecke, "La tragique odyssée du cuirassé Bismarck" de Jean Trogoff, et d'autres bouquins et revues anciennes. Pour Orionv, j'apprécierais que tes remarques et interventions, justifiées par ailleurs, soient faites de façon moins abrupte. Un peu de délicatesse et d'humour de la part d'un modo, j'aime... A+ Amicalement  | |
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orionv Lieutenant de Vaisseau


Localisation : Marseille/ Navire préféré : les destroyers anglais of coursel
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Lun 18 Oct 2010, 21:13 | |
| Je ne vois aucune agression ni brusquerie dans mes interventions....Je donnais juste des infos supplémentaires et complementaires afin d enrichir le sujet. Amitié Rémy _________________  C est en maquettant que l on devient maquettiste " 1 clic doit avoir pour réponse 2 clics" The amazing Orionv | |
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surcouf Maître principal


Navire préféré : Cuirassés et vaisseaux de ligne..
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Mer 20 Oct 2010, 20:39 | |
| :pirat: Merci à tous, AD'HOC en particulier pour ses photos. Rémy pour ton œil d'expert. Bonne nouvelle en relisant mon livre, il y a le témoignage du sabotage du Bismarck par ses marins ,je n'aurai pas besoin d'inventer!. La suite..... Après avoir largués leurs torpilles les 15 Swordfish s’enfuient criblés d’impacts(*). A bord du cuirassé toujours en train de virer on fait le point. —Quels sont les dégâts ?. Demande Lindemann. L’ingénieur Lehmann fait son rapport : —Il y a une brèche en dessous de la salle du servo-moteur du gouvernail bloquant la barre et l’ensemble de l’installation. Une 2 ème torpille à touché le côté de la salle des machines bâbord au dessous de la ceinture cuirassée causant des dommages minimes. —Essayez de débloquer la barre, sinon on va diriger le navire avec les hélices. Mais Lutjens déprime totalement. Il rédige un message à l’attention de Berlin : —« bateau immobilisé, nous nous battrons jusqu'à la dernière munition. Longue vie au Führer ». Lindemann refuse de se laisser abattre. Il consulte son ingénieur mécanicien qui finalement donne l’instruction suivante : — Étayez les compartiments étanches au dessus des chambres de direction et mettez en route les pompes pour vider l’eau de la salle des moteurs bâbord. Aussitôt un maximum d’hommes s’active à la tache avec fébrilité. Cette opération doit permettre de dégager la pression bloquant les gouvernails. Mais au moment de sa mise en route le démarreur des pompes casse. Lehmann est catastrophé : —Impossible d’atteindre les compartiments par la brèche sur la coque, la mer y pénètre par gros bouillons. Un plongeur serait tué par la pression avant d’atteindre le mécanisme de direction. Lindemann ne peut se résoudre à baisser les bras : —Faites le maximum Lehmann, nous sommes tous tributaires de ces fichus gouvernails. —Bien capitaine. Des plongeurs essaient de déconnecter la barre en passant par l’écoutille du pont supérieur, mais ils sont presque emportés par un geyser. —Descendons des scaphandriers le long de la poupe et débloquons les gouvernails à l’aide d’explosifs. Suggère l’amiral. On tente l’expérience, mais l’état de la mer est tel qu’il est impossible de descendre un homme sous la coque. —Essayons avec les hélices. Dit Lindemann. Mais la tempête devient plus forte. Un fort vent de nord-ouest se lève et change de direction la houle et le vent qui dirige le Bismarck vers ses ennemis. Quelque soit la position et les sens des hélices, toute manœuvre s’avère inutile. Et on se souvient brusquement qu’aux essais il avait été impossible de manœuvrer le navire avec les seules hélices. C’est comme si la chance a abandonné le Bismarck. Lindemann qui jusqu'à présent a fait preuve d’imagination et de dynamisme, baisse les bras. Le cuirassé se dirige n’importe où au gré des vagues à 7 nœuds. Il est durement secoué par la tempête. 26 mai 23h : Alerte,navires ennemis en approche ! Dans une mer démontée 4 destroyers anglais (le Cossack,le Maori, le Zulu et le Sikh) tentent de se mettre en position d’attaque. L’artillerie du cuirassé se déchaine faisant trembler les cloisons. Le tir efficace empêche les destroyers de lancer leurs torpilles. Ça dure toute la nuit dans les éclairs et la fureur des salves. L’équipage du Bismarck à bord d’un navire désemparé réussit à repousser toutes les attaques. Quelques torpilles atteignent leur but sans dégâts notoires, car la tempête malmène les mécanismes. Un destroyer (le Cossack) s’approche tout près pour lancer mais échoue dans une mer démontée. Les destroyers tirent également quantités de petits obus sur le cuirassé faisant bruler légèrement son pont en surface. Un gros navire de guerre (le King George V) tire de loin des obus éclairants pour repérer le Bismarck, mais cela éclaire également les destroyers. Le cuirassé en profite pour les cerner avec ses salves et les petits navires doivent battre en retraite. 27 mai 4h : Enfin les destroyers perdent le contact avec le Bismarck, l’équipage du cuirassé respire enfin. A bord la radio diffuse des messages lénifiants du groupe ouest qui se veulent rassurants : — "Courage marins du Bismarck ! des sous marins et 80 bombardiers arrivent des bases de France pour vous aider". Hitler lui-même ajoute : —« L’Allemagne est à vos côtés, tout ce qui pourra être accompli le sera. L’exemple de votre courage renforce la conviction du peuple allemand à lutter pour son destin ». (*) 3 avions s’écrasent à l’atterrissage et sont envoyés à la ferraille. Malgré un nombre incroyable d’impacts il n’y aura que 3 blessés. A+ 
Dernière édition par surcouf le Mer 20 Oct 2010, 22:16, édité 1 fois | |
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Christian Le Normand Lieutenant de Vaisseau

Localisation : Hérouville-Calvados-Normandie-France-Europe
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Mer 20 Oct 2010, 21:00 | |
| Toujours passionnant, ce récit, Surcouf ! En plus des 4 destroyers, classe "Tribal", du commodore Vian, il y avait aussi le Piorun, destroyer polonais avec équipage polonais, rescapé de la guerre de septembre 1939 et passé côté anglais. En fait, c'est le seul qui a tiré ses obus de 120 vers le Bismarck. Source : Le drame du Bismarck de R.Grenfeld (Marabout-Poche-1961) | |
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didier Elève officier


Localisation : Bruxelles - Watermael Boitsfort Navire préféré : Mercator
 | Sujet: Re: Le BISMARCK coté allemand Mer 20 Oct 2010, 21:03 | |
| LA SUITE LA SUITE LA SUITE !!!! _________________ Sévissant aussi sur ce forum sous les alias de "Desiderius", "le sous-marinier belge"  ou encore "l'ophtalmo sadique" :twisted: Prétendu descendant d'un volontaire du 7ème (*) rgt de Hussards de Napoléon  Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire)  (*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo ! | |
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| Le BISMARCK coté allemand | |
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