Marathon de suppositoires : fusées françaises au 100e et 144e

STEPH737 a écrit:

tu as vu une grosse différence pour les Alclad2 métalliques entre sous couche de chez eux ou un noir brillant standard ?  ( à part l'odeur )

J'utilise la sous-couche Alclad... parce que j'en ai en stock et qu'elle sèche très vite : le temps de purger l'aéro et hop, c'est prêt pour la couche métallique.
Dans le passé j'ai essayé une fois avec une sous couche Tamiya noir brillant (X-18) et ça a très bien marché.

bgire a écrit:

Dans le passé j'ai essayé une fois avec une sous couche Tamiya noir brillant (X-18) et ça a très bien marché.

Tant mieux, c'est justement ce que j'ai en stock, le noir Alclad n'était pas dispo... j'ai quelques mirage IIIC et IVA à faire en métal....

Et voilà le sprint final de ce marathon (pour le moment ?)

Deux couches de l'excellent vernis brillant VMS pour fusionner tout ça :



Mise en place des tuyères des moteurs :





Et installation définitive sur le support commun de cette étrange portée qui n'a jamais vu le jour :









Pour approfondir vos connaissances, voici le descriptif de ces 8 fusées :
(dans la liste ci-dessous le préfixe P indique un étage à propulsion solide et le nombre suivant la quantité de carburant en tonnes, la lettre L indique un étage à propulsion liquide;
par exemple : P10 indique un étage à poudre de 10 tonnes).

Diamant 2:  basé sur un étage militaire P10 et deux étages supérieurs cryogéniques H2.2 et H0.5. 385kg en orbite basse. Masse au décollage : 18t.
Diamant 10T: un premier étage P10 surmonté d’un engin Topaze et d’un petit P0.68. 130kg en orbite basse. Masse au décollage : 15,815t.
Super Diamant: un nouvel étage P16 surmonté d’un Topaze et d’un P0.9. 200kg en orbite basse. Masse au décollage : 20,9t.
Hyper Diamant:  un P16 surmonté d’un P10 puis de l’étage P4 Rita développé pour les missiles balistiques et d’un P1.5. 55kg en orbite géostationnaire. Masse au décollage : 38t.
Advanced Diamant: un premier étage L10 dérivé de l’étage Coralie surmonté d’un P10, d’un P4 Rita 1 et d’un P1.5. Masse au décollage : 25t.
Diamant BC:  le successeur initial de Diamant B avant d’être éliminé au profit du Diamant BP4 plus petit : un étage L17 Améthyste, un étage P4 Rita 1, un P0.68 et un P0.28 pour envoyer 250kg en orbite basse. Masse au décollage : 27,26t.
Black Diamant: un curieux attelage constituée d’un premier étage Coralie surmonté d’un deuxième étage venu du programme anglais Black Arrow qui venait d’être annulé. Un P0.68 sous une coiffe Black Arrow.190kg en orbite basse. Masse au décollage : 15,3t.
L433: entièrement à poudre : un P16, puis un P10, puis un P6 Rita 2 et un P0.68 pour envoyer 60kg en orbite géostationnaire. Masse au décollage : 35,5t.

A présent, en avant pour de nouvelles zaventures !

_Bruno

Bonsoir Bruno
C'est une fort belle série de suppositoires ! pas le quart d'heure d'être malade !   

Et plaisanterie mise à part, c'est de la belle ouvrage comme on dit par chez moi

de plus en plus beau...

c'est toi qui grave les plaques avec les noms ?

Sacré projet! C’est beau. Que de travail de documentation..

Et la défunte Hermès ?

La maquette est au musée du Bourget, dans un hangar, avec un projet de restauration...
A voir ce qui va se passer pour la suite, car plusieurs projets ont déjà capoté...

https://youtu.be/5RhhznSwm3w


2020.

Visiblement Astronogeek s'est amusé à produire une vidéo dont le contenu est un peu faux...

La source qu'il cite dans la description de la vidéo renvoit à une page wikipédia nommée "Suspension consentie de l'incrédulité" :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Suspension_consentie_de_l'incr%C3%A9dulit%C3%A9

Et ses réponses aux commentaires sont plutôt claires :

"CET ÉPISODE EST UNE FICTION DU DÉBUT A LA FIN"

https://youtu.be/4kfVfE9pa4g

Ca ira très bien au sommet d'une Ariane 5 ! ( au passage, c'était pas gagné mais merci la coopération franco-allemande encore une fois ... )

Ah ah ah quel blagueur ce Astronogeek !

Papounet 34 a écrit:

de plus en plus beau...

c'est toi qui grave les plaques avec les noms ?

Autrefois je les gravais moi-même mais j'ai arrêté la photo gravure artisanale en 2011 : trop de pollution, trop toxique et surtout... trop cher par rapport à ce qui peut se faire sur commande.
Ces plaques sont dessinées par mes soins et gravées par Hauler en Tchéquie.

Iceman29 a écrit:

Sacré projet! C’est beau. Que de travail de documentation..

Et la défunte Hermès ?

STEPH737 a écrit:

Ca ira très bien au sommet d'une Ariane 5 ! ( au passage, c'était pas gagné mais merci la coopération franco-allemande encore une fois ... )

La navette Hermès est prévue dans mes projets... au sommet d'une Ariane 5 au 144e
Mais avant j'achève les trois dernières portées de projets moyens et lourds français : Régent, Diogène 2, Turquoise C et H, Carmen, Vulcain C, P et H, Bacchus et Super Vulcain 2. Cette dernière est deux fois plus haute que la Diamant B.
Ensuite, une petite parenthèse avec le programme national British.
Puis le programme Europa de l'ELDO.
Et enfin le programme Ariane.

Super Vulcain 2 :


Et ma collection de fusées françaises au 144e qui grandit en attendant la phase montage :



_Bruno

Tiens, en cas de problème :

Suite de mes pérégrinations dans le monde des suppositoires virtuels avec la continuation des versions au 144e des multiples projets français des années 1965-1968 quand il était envisagé un lanceur de plus en plus gros pour accompagner la croissance du poids des satellites.

Je commence avec les projets de la SEREB basés sur des combinaisons d'étages à propulsion solide directement issus des programmes militaires. Étages existants, en cours de conception ou projetés.

Un rappel des dessins :



Après impression :



Ensuite viennent les projets de lanceurs étudiés par le LRBA de Vernon, basés sur des combinaisons d'étages à carburant liquide issus du programme Diamant (Émeraude, Améthyste) ou directement évolués à partir de ceux-ci. Ici, suivant l'exemple Soviéto-américain on voit apparaitre des étages en faisceaux de réservoirs (clusters).

Petit rappel des dessins :



Impressions :



Par rapport à mes premiers dessins, j'ai profité du formidable bon de qualité et de précision dans l'impression 3D depuis 5 ans pour repenser complètement certaines pièces : je me suis affranchi des nombreux éléments en PE et des morceaux de rond de laiton de 0,3mm qui rendaient l'assemblage très complexe, difficile à appréhender sans garantir une justesse géométrique au final avec le risque de se retrouver devant des fusées de guingois.





Pour terminer, les deux projets les plus fous du LRBA avec deux lanceurs lourds, Bacchus et Super Vulcain 2.

Rappel des dessins :





Impressions. Bacchus :





Super Vulcain 2 :





Une idée de la re-conception : cette structure inter étage du Super Vulcain 2, composée d'une seule pièce, remplace à elle seule un ensemble composée de quatre pièces en résine, 8 en PE et 56 sections de rond laiton de 0,3mm :





A suivre...

cette finesse d'impression est dingue quand même

C'est vrai que c'est magnifique!

plus le sujet avance et plus c'est beau et fait réver.

Bravo

nouvelle vidéo sur l'histoire des fusées françaises.

Merci Stéphane. Encore une vidéo Stardust de qualité...
Si j'avais eu ça en 1983 quand j'ai dessiné mes suppositoires...

cette chaine est top

Merci Bruno pour la p'tite claque matinale , ça reveille 

Pierre

Après un long break de 6 mois, je reprends le projet des lanceurs français au 1/144e.

Résumé des épisodes précédents :
Le projet initial, sous forme d'article pour le Journal of The British Interplanetary Society date de 1982. Dès sa publication en 87 je me suis dit que je devrais en faire des maquettes... un jour.
Le problème était : quelle technique de scratch ? En ces temps reculés je ne connaissais qu'à peine la PE et mes moulages en résine n'était pas au point.
En 2010 j'ai découvert le dessin 3D, puis deux ans après l'impression 3D (chez un spécialiste... cher... résolution pas top)
En 2017 j'achetais ma première imprimante 3D et j'ai entrepris de produire les masters de ces engins pour une reproduction par moulage en résine. Ce sont les photos ci-dessus. La précision faisait un bon mais le produit fini (moulé) laissait encore à désirer.
En 2022 j'achetais ma troisième imprimante et cette fois je découvrais une précision excellente (19 microns) et un coût d'impression si bas que cela devenait envisageable de produire des impressions directes. Exit la phase de moulage, chère et chronophage.

La nouvelle précision d'impression a permis de reprendre entièrement les dessins pour une quatrième version avec encore plus de finesse et de précision. En effet, entre 2017 et 2023 je passais d'une résolution de 84 microns à 19 microns et il fallait en profiter.

Voilà donc le montage final des ces quarante fusées qui se termine enfin.

On commence par l'impression des la dernière version :











Les treillis de liaison entre les étages des grands projets LRBA de 1966-68 sont repris, affinés et imprimés. Les premières versions étaient entièrement en PE, ce qui rendait le montage extrêmement difficile, voire impossible. Disons-le : absolument impossible!











L'impression se poursuit :













J'en profite pour solutionner un problème de support : les plus gros lanceurs ont des moteurs multiples à la base et pour les rendre plus visible je me suis inspiré d'un berceau de lancement contemporain pour les fusées américaines Titan pour inventer un support qui va bien :











Début de l'assemblage (dans l'ordre chronologique des vrais) :





Les tenons  de liaison par emboîtage des différents étages ne sont pas assez longs (2mm) bien qu'ils agissent également comme détrompeurs pour l'orientation relative des deux éléments. Je me débrouille quand même mais l'alignement précis dans l'axe est un peu compliqué. Ceci donnera lieu à une cinquième version des dessins avec des tenons 3 fois plus longs et qui servira pour des impressions futures. Cette amélioration sera généralisée sur tous mes projets futurs. Vérification du vieil adage : toujours réaliser un montage prototype avant de passer au montage définitif.





A droite les premiers engins sur leur berceau :





La première partie est terminée, celle qui contient tous les lanceurs ayant réellement existé, de Veronique à Diamant BP4. La phase peinture commence avec un apprêt noir AK (merci David) :



J'enchaine avec les projets de lanceurs des années 1965-1968, comportant beaucoup plus de pièces.
D'abord les lanceurs à poudre SEREB : Régent, Diogène 2, Turquoise C et H





Puis les lanceurs à carburant liquide du LRBA :

Carmen :



Vulcain C, P et H :







Bacchus et Supervulcain 2 :





Après assemblage et couche d'apprêt ce deuxième groupe rejoint le premier pour la peinture générale.
Après avoir masqué au Parafilm les parties qui resteront métalliques, passage de 4 couches de blanc mat XF-2 Tamiya. 4 heure de boulot et deux gros pots de peinture de 23ml, mais le résultat est là :







Gros plan sur les boosters de l'Hyper Diamant. Noter les tuyères précédemment peintes en brun clair et masquées au Parafilm... celui-ci servant aussi à les fixer à la pointe de cure-dents. Chaque booster mesure 8mm de long et sa tuyère environ 1,5mm :



Les autres éléments sont peint à l'Alclad2 sur base noire AK (Acier, Airframe aluminium, White aluminium, Magnésium)









Encore trois opérations masquage-peinture pour les autres couleurs et on passera à l'assemblage final.

Très bien les supports ça fait effectivement référence aux tables des Titan.

Je pense que les présentoirs sont plus chers que les maquettes ( tes plaquettes laiton viennent d'où ? )

Comme déjà évoqué, bientôt les "grosses" alors ?

STEPH737 a écrit:

Je pense que les présentoirs sont plus chers que les maquettes ( tes plaquettes laiton viennent d'où ? )

Je dessine les plaquettes et les fait graver par Hauler. Jusqu'en 2012 je les gravais moi-même mais j'ai découvert que les faire graver me revenait moins cher et épargnait mon matériel... et mes poumons.

C'est beau tout ça! Belles impressions!

c'est grandiose.

Bravo.