Le 28,29 décembre 1880, Le Richelieu brûle dans le port de Toulon.
Loti note dans son Journal : "A trois heures, une immense gerbe de flammes s’élève dans le ciel, suivie d’un bruit lointain et sourd, de quelque chose comme un grand effondrement".
Dessin de Loti.
Voici une autre vue du cuirassé sur le flanc, par le peintre Koerner.
Une frégate cuirassée (1876-1900), dont la construction avait été ordonnée le 21 août 1868, est mise en chantier à Toulon le 1er décembre de l'année suivante.
Mais il faudra attendre le 3 décembre 1873 pour voir sa mise à flot. Tout traînant en longueur, elle n'est pas armée pour essais que le 12 avril 1875.
En service le 11 février 1876. Sa carrière se fera exclusivement en Méditerranée. En 1877, elle sert de bâtiment amiral de l'escadre d'évolution, commandée alors par le vice-amiral Roze.
Le 29 décembre 1880, elle est incendiée accidentellement au mouillage à Toulon.
Le sinistre est si mal géré qu'elle chavire dans le port.
Renflouée, elle ne sera plus guère utilisée. Condamnée le 11 septembre 1900, elle sert ensuite quelques années de caserne au 5e dépot des équipages à Toulon.
Sa coque, rongée par la pourriture, est vendu en février 1910 à un hollandais. Ce dernier a pourtant l'idée folle de la remorquer vers la Hollande. Elle ne tiendra pas jusque là, et coule dans le golfe de Gascogne. C'était son premier contact avec la houle de l'Atlantique ! (Caractéristiques : 8700 t ; 4600 cv; 99,5 x 17,6 x 8,5 m ; Coque en bois ; 8 chaudières ; 2 hélices ; 14 nds ; 720 h ; VI.270+II.270+VIII.140).
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Sujet: Re: Ce jour là... Sam 31 Déc 2022, 18:47
31 décembre 1942 : Mer de Barents, une petite bataille aux immenses conséquences stratégiques.
À 8 heures du matin, le 31 décembre 1942, dans le cadre de l'Opération Regenbogen des raiders de surface allemands commandés par le vice-amiral Kummetz interceptent le convoi JW 51B en route vers la Russie dans la nuit boréale.
La force allemande comprend le croiseur lourd Hipper, le Panzerschiff Lützow, les destroyers Z4Richard Beitzen, Z6Theodor Riedel, Z16 Friedrich Eckoldt, Z29, Z30 et Z31.
La force d'escorte britannique comprend cinq destroyers de classe O, tout neufs, HMS Onslow, Obedient, Obdurate, Oribi et Orwell, le HMS Achates plus ancien, les corvettes HMS Rhododendron et HMS Hyderabad, le dragueur de mines HMS Bramble, les chalutiers armés Vizalma et Northen Gem commandés par le capitaine Robert Sherbrooke à bord du HMS Onslow. A plus grande distance se trouve une force de soutien composée des croiseurs légers HMS Sheffield et HMS Jamaica, des destroyers Matchless et Opportune, sous le commandement du contre-amiral Burnett. Enfin, à trop grande distance se trouvent le cuirassé HMS Anson et le croiseur lourd Cumberland.
Les destroyers britanniques se dirigent vers le croiseur Admiral Hipper qui se rapproche du convoi. Une attaque à la torpille feinte a poussé l'Admiral Hipper à se détourner, permettant ainsi aux navires marchands de gagner du temps. Le Onslow a été touché et 17 hommes ont été tués. Le capitaine Sherbrooke est gravement blessé mais continue de diriger ses navires jusqu'à ce que le commandement puisse être transmis au HMS Obedient.
L'Admiral Hipper rencontre alors le dragueur de mines HMS Bramble, qui est rapidement coulé avec tout son équipage. Le destroyer Achates a également été endommagé et a ensuite coulé.
Les croiseurs britanniques HMS Sheffield et Jamaica arrivés sur place à toute vapeur rejoignent l'action, endommageant l'Admiral Hipper et coulant le destroyer Friedrich Eckholdt.
L'action a été interrompue vers midi. Les 14 navires marchands sont arrivés à bon port. Le capitaine Sherbrooke recevra la Victoria Cross pour ses actions de défense du convoi.
Cette Bataille, dans la longue liste des engagements dans le Grand Nord, aura des conséquences stratégiques majeures : le manque de combattivité de l'escadre allemande (due à des ordres pas très clair) va provoquer la colère d'Hitler qui va décider de faire rentrer toute sa flotte de surface au port en vue de son désarmement pour tout miser sur les sous-marins. Le Grand Amiral Raeder démissionnera dans la foulée et sera remplacé par Dönitz.
D'une certaine manière, ce combat aura été la victoire la plus rentable de la Royal Navy durant ce conflit. Au prix de quelques escorteurs, elle aura obtenu la neutralisation de la flotte de surface de son adversaire. Elle renforce surtout le complexe d'infériorité de la Kriegsmarine face à la Royal Navy. Jamais le cuirassé Tirpitz n'osera sortir en mer pour attaquer d'autres convois et, lorsque le Scharnhorst s'y risquera ce sera pour être coulé par le cuirassé Duke Of York. Cette victoire stratégique est cependant passée quelque peu inaperçue à l'époque.
Sources : 73North: The Battle of Barents Sea (Dudley Pope, Conway), Wikipédia anglais
_________________ C'est curieux chez les marins, ce besoin de faire des phrases.
Espérons que le fond de la mer est étanche. Quand un cachalot vient de tribord, il est prioritaire. Quand il vient de bâbord, aussi. Oh ça c’est le Quacta qui se moque du Stifling. Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue. Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises. La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant.
Telle est la Voie.
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Sujet: Re: Ce jour là... Lun 02 Jan 2023, 21:52
2 janvier 1945:
Amiral Sir Bertram Ramsay et 4 accompagnants de la Royal Navy (Cdr Rowell, Lt Cdr Lewis, Lt Henderson, PO Morgan) sont morts lorsque leur avion, un Lockheed Hudson de la Royal Navy, , s'est écrasé au décollage de décollant de l'aérodrome de Toussus-le-Noble (Yvelines) à l'ouest de Paris
L'appareil de liaison les emmenait à une conférence de Montgomery à Bruxelles.
L'amiral Ramsay repose dans le cimetière de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), une stèle fut érigée en sa mémoire dans le jardin de la mairie de Toussus-le-Noble.
Ramsay était responsable de l'évacuation Dunkerque (opération Dynamo) et des forces navales le jour J.
L'USS Burton Island (AGB-1), l'USS Atka (AGB-3) et l'USS Glacier (AGB-4) poussent ensemble pour déplacer un iceberg de la station McMurdo, en Antarctique, à la veille du nouvel an 1965.
3 janvier 1944, le major de l'USMC Gregory Boyington, commandant le VMF-214 à Bougainville, aux Îles Salomon, a dirigé 48 avions de combat dans une attaque contre la base navale japonaise de Rabaul sur l'île de Nouvelle-Bretagne dans l'archipel Bismarck.
Après avoir remporté 3 nouvelles victoires ce jour là au-dessus de Rabaul, Boyington est abattu.
Masajiro "Mike" Kawato revendiqua plus tard être le pilote qui aurait abattu Boyington ce jour là. Il décrira son combat dans 2 ouvrages et dans de nombreuses conférences de presse, souvent accompagné de Boyington lui-même, mais cette revendication sera réprouvée même si Kawato s'en tiendra à cette version jusqu'à sa mort.
La mission comptait 48 appareils alliés dont 4 appareils des "Black Sheep".
Après de vaines recherches, Boyington est déclaré disparu au combat.
En fait, il a été récupéré par un sous-marin Japonais et fait prisonnier. Le sous-marin sera coulé 13 jours plus tard, non sans avoir déposé son prisonnier avant. Boyington passera 20 mois dans les camps de prisonnier Japonais, obtenant dans l'intervalle une promotion au grade de Lieutenant Colonel.
https://youtu.be/B-0IhlE0YGw
A la mi-août 1945, après la capitulation Japonaise, Boyington est libéré du camp d'Omori près de Tokyo le 29 août et rentre aux Etats-Unis juste après. Le 6 septembre, il est réintégrer comme officier d'active dans le Marine Corps avec le grade de Lieutenant Colonel. Peu de temps après son retour au pays, désormais lieutenant colonel, Boyington est prié de rejoindre Washington pour y recevoir la plus haute distinction Américaine — La Médaille d'Honneur — des mains du President.
La décoration avait été décernée en mars 1944 par l'ancien Président en exercice, Franklin D. Roosevelt et conservée à Washington jusqu'à ce qu'elle puisse être remise à son détenteur. Le 4 Octobre 1945, Boyington reçoit la Navy Cross de la part du commandement des Marines Corps pour son action sur Rabaul. Le lendemain, lui et d'autres marins et Marines reçoivent leurs décorations de la main du President Harry S. Truman à la Maison Blanche.
Après l'attribution de la Médaille d'Honneur et de la Navy Cross, Boyington effectuea une tourna dans tous le pays. Destiné à rejoindre l'école des Marine Corps à Quantico, il est finalement envoyé à l'Etat-Major général à Miramar (San Diego) en Californie. Il se retire du Marine Corps le 1 août 1947, et reçoit une promotion au grade de Colonel en raison de ses états de service.
En plus de la Médaille d'Honneur et de la Navy Cross, Boyington recevra l'American Defense Service Medal, l'Asiatic-Pacific Campaign Medal, l'American Campaign Medal, et la World War II Victory Medal.
24 victoires homologuées 3 victoires probables 2 avions ennemis détruits au sol 1 avion ennemi détruit au sol en collaboration
"Pappy" est décédé le 11 janvier 1988 à Fresno (Californie) à l'âge de 76 ans.
Mais il reste immortel grâce à la série des "Têtes Brulées".
De l'audace, toujours... Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui. (August Spies)
papi45 Major
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Sujet: Re: Ce jour là... Mer 04 Jan 2023, 04:39
Merci Pascal pour ce superbe reportage
et comme le dit Chris , les têtes brulées ne nous rajeunit pas et de temps en temps je me les repasse ( j'ai toute la série )
_________________ Amitiés
Rico
Iceman29 Expert
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Sujet: Re: Ce jour là... Jeu 05 Jan 2023, 22:13
Sous-marin de première classe IJN I-16 Date : 5 janvier 1944 Emplacement : Arsenal de Yokosuka Photo : Arsenal de Yokosuka Situation : Endommagé à Rabaul et renvoyé pour réparations
Le capitaine Robert Faulknor meurt alors qu'il mène une bataille épique au large de la Guadeloupe qui aboutit à la victoire de son navire HMS BLANCHE sur la frégate française supérieure Pique qui est ensuite mise en service dans la Royal Navy.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la puissance industrielle américaine et la nécessité de se battre sur deux fronts ont fait que la marine américaine disposait d'un plus grand tonnage de navires de combat que toutes les autres marines réunies.
En 1947, les États-Unis avaient 3 820 000 tonnes contre 2 860 000 tonnes dans le monde.
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Sujet: Re: Ce jour là... Sam 07 Jan 2023, 11:59
Iceman29 a écrit:
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la puissance industrielle américaine et la nécessité de se battre sur deux fronts ont fait que la marine américaine disposait d'un plus grand tonnage de navires de combat que toutes les autres marines réunies.
En 1947, les États-Unis avaient 3 820 000 tonnes contre 2 860 000 tonnes dans le monde.
qui tente le dio ?
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chris Amiral
Localisation : montpellier Navire préféré : navires fin XIXème début XXème et les liners
Sujet: Re: Ce jour là... Sam 07 Jan 2023, 12:18
Avec quelques modèles existants et des kits de conversion ça devrait le faire
Bonjour Pascal, je reviens sur cette photo de l'armada américaine. As tu des précisions ? De quel base s'agit il? Quel sont les onze porte-avions présents? Difficile peut être pour la deuxième question. Merci d'avance. Philippe
chris Amiral
Localisation : montpellier Navire préféré : navires fin XIXème début XXème et les liners
Sujet: Re: Ce jour là... Sam 07 Jan 2023, 12:37
C'est la base de San Diego en 1946, pour la première question. Et peut-être un début de réponse sur ce lien: ICI
De l'audace, toujours... Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui. (August Spies)
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Iceman29 Expert
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Sujet: Re: Ce jour là... Sam 07 Jan 2023, 13:26
Phil 69 a écrit:
Bonjour Pascal, je reviens sur cette photo de l'armada américaine. As tu des précisions ? De quel base s'agit il? Quel sont les onze porte-avions présents? Difficile peut être pour la deuxième question. Merci d'avance. Philippe
Ce sont des CVE, des porte-avions légers.
Peut être un CV-? en travers de la photo à gauche.
Dans le lien de Chris, il y a ce poster qui résume bien la chose!
en HD pour pouvoir la lire plus facilement : https://www.naval-encyclopedia.com/POSTERS/USNavy-WW2-realthing.jpg
Le 7 janvier 1864, le trois mâts français Pingouin vient au secours de la galiote néerlandaise Suzana, démâtée dans une tempête en Méditerranée et pratiquement submergée. Le navire est remorqué à bon port.
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Sujet: Re: Ce jour là... Mar 10 Jan 2023, 14:25
L'épave du Queen Elizabeth à Hong Kong sert de quartier général secret au MI-6 dans la première scène du film de la série des James Bond "L'homme au Pistolet d'Or" (1974) https://www.youtube.com/watch?v=IhQEclDVmMM Le décorateur s'est bien amusé avec son aménagement incliné.
_________________ C'est curieux chez les marins, ce besoin de faire des phrases.
Espérons que le fond de la mer est étanche. Quand un cachalot vient de tribord, il est prioritaire. Quand il vient de bâbord, aussi. Oh ça c’est le Quacta qui se moque du Stifling. Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue. Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises. La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant.
Telle est la Voie.
Iceman29 Expert
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Sujet: Re: Ce jour là... Jeu 12 Jan 2023, 20:31
Des avions embarqués et des moteurs japonais sont exposés dans ce film couleur du défilé du jour de Nimitz, le 5 octobre 1945.
Le 13 janvier 1865, la frégate cuirassée Couronne tient depuis 24 heures à la cape, sous voilure réduite, essuyant un violent coup de vent dans le golfe de Gascogne. La machine à vapeur prend sans faillir le relais de la voilure.
Cet événement rassure sur les capacités de tenue à la mer des premiers navires cuirassés. La stabilité de ces lourds bâtiments est la principale source d'inquiétude à leur sujet. C'est outre-Manche un défaut chronique des premiers cuirassés britanniques.
https://tribord-amure.fr/
Pas très ressemblant ce navire sur ce tableau.. (Etrave notamment)..
La Couronne est une frégate dont la conception est inspirée de celle de la Gloire. Longue de 80 mètres, elle est large de 16,7 mètres, possède un tirant d’eau moyen de 7,6 mètres, son déplacement est de 6 076 tonneaux et sa hauteur de batterie de 1,98 mètre. Elle peut emporter 650 tonnes de charbon.
C'est un trois-mâts possédant 1 620 m2 de voilure ; c'est la première frégate française dont la coque est entièrement en fer. Construite à Lorient sur les plans de monsieur Audenet, les machines sont conçues par M. Mazeline du Havre.
Le 13 janvier 1865, la frégate cuirassée Couronne tient depuis 24 heures à la cape, sous voilure réduite, essuyant un violent coup de vent dans le golfe de Gascogne. La machine à vapeur prend sans faillir le relais de la voilure.
Cet événement rassure sur les capacités de tenue à la mer des premiers navires cuirassés. La stabilité de ces lourds bâtiments est la principale source d'inquiétude à leur sujet. C'est outre-Manche un défaut chronique des premiers cuirassés britanniques.
https://tribord-amure.fr/
Pas très ressemblant ce navire sur ce tableau.. (Etrave notamment)..
La Couronne est une frégate dont la conception est inspirée de celle de la Gloire. Longue de 80 mètres, elle est large de 16,7 mètres, possède un tirant d’eau moyen de 7,6 mètres, son déplacement est de 6 076 tonneaux et sa hauteur de batterie de 1,98 mètre. Elle peut emporter 650 tonnes de charbon.
C'est un trois-mâts possédant 1 620 m2 de voilure ; c'est la première frégate française dont la coque est entièrement en fer. Construite à Lorient sur les plans de monsieur Audenet, les machines sont conçues par M. Mazeline du Havre.
Le 14 janvier 1899, lancement à Belfast de l'Oceanic, paquebot transatlantique conçu pour la White Star Line qui exploitera le tristement célèbre Titanic en 1912.
Avec une longueur de 214 mètres, l'Oceanic est à son lancement le plus long navire mis en service.
Il sert sur la ligne de Liverpool à New York, puis au départ de Southampton. Réquisitionné en 1914, l'Oceanic devient croiseur auxiliaire pour la Royal Navy, patrouillant dans le secteur des îles Shetland. Il sera échoué et perdu sur l'île de Foula dès le 8 septembre 1914.
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Au début de la Première Guerre mondiale, l'Oceanic a été mis en service dans la marine en tant que croiseur armé. Le 25 août 1914, le nouveau HMS Oceanic quitte Southampton pour patrouiller dans les eaux situées entre le nord de l'Écosse et les îles Féroé. Son capitaine marchand, le capitaine Henry Smith, qui avait deux ans de service dans la marine, servait aux côtés de son capitaine de vaisseau, le RN William Slayter. Ils sont habilités à arrêter et à fouiller tout navire dans la zone pour rechercher et, si nécessaire, confisquer tout matériel ayant des liens avec l'Allemagne.
Après une brève escale à Scapa Flow, l'Oceanic part pour sa première patrouille. Comme il est d'usage dans la région, le capitaine établit une route en zigzag pour tenter d'entraver toute attaque de sous-marins ennemis. En fait, c'est la difficulté de suivre une route aussi compliquée dans des eaux souvent balayées par de forts courants de marée qui allait causer la perte de l'Oceanic plutôt que toute action ennemie. Dans la nuit du 7 septembre, le lieutenant David Blair fixa leur position mais, alors que le navire se dirigeait vers l'île de Foula, comme l'avait prévu le capitaine Slayter, il se dirigea directement vers les redoutables Shaalds de Foula, un récif notoire situé à l'est de l'île et qui fait presque surface. Le capitaine Slayter se retire alors dans sa cabine, laissant le capitaine Smith aux commandes.
Smith n'était pas à l'aise avec la trajectoire prévue et a donc ordonné un changement de cap plus à l'ouest pour les emmener en mer loin de Foula. Il semble que Slayter ait senti le changement de cap lorsqu'il est retourné sur le pont et a annulé l'ordre de Smith. Presque immédiatement, le navire s'est échoué sur le récif. Le navire se trouvait à environ quatorze miles de sa position prévue lorsqu'il s'est échoué au petit matin du 8 septembre.
Il avait été poussé hors de sa route par les marées extrêmement fortes que connaît la région. En effet, la marée du lendemain, pendant l'opération de sauvetage, a été signalée par une partie comme atteignant douze nœuds. Heureusement, la mer étant calme et plate, l'équipage n'était pas en danger immédiat et a été rapidement pris en charge par le chalutier Glenogil d'Aberdeen qui a réussi à manœuvrer le long du navire échoué, permettant à l'équipage de l'Oceanic de descendre des cordes et des échelles pour se mettre en sécurité.
Lors de la cour martiale qui a suivi, le lieutenant Blair a assumé l'essentiel de la responsabilité et a été réprimandé pour ne pas avoir tenu compte des conditions de marée lors de l'établissement de la position du navire. Ce jugement semble très injuste car le calcul rétrospectif de la position établie par Blair a confirmé que ses relevés à l'époque étaient corrects et que l'échouage était donc dû à des variations de la route suivie après le relevé en raison des conditions de marée anormales dans la région. Étonnamment, les capitaines Smith et Slayter sont tous deux acquittés.
En quittant l'île de Foula, l'équipage pensait que l'énorme navire pourrait être renfloué et que, dans le cas contraire, il resterait sur les rochers pendant de nombreuses années. On a entendu un pêcheur local dire qu'il serait chanceux de tenir deux semaines. En fait, presque exactement deux semaines plus tard, le 29 septembre, un énorme coup de vent a frappé les Shetlands et l'Oceanic a disparu.
Quelques travaux de sauvetage ont été effectués sur l'épave dans les années 1920, mais elle est restée presque oubliée sur le récif jusqu'aux années 1970, lorsque deux plongeurs, Simon Martin et Alex Crawford, ont repris les efforts de sauvetage et ont commencé à travailler sur l'épave. Le travail était difficile et dangereux car les houles et les courants qui balaient le récif rendaient extrêmement difficile le travail dans les eaux peu profondes au-dessus du site de l'épave. Cependant, après cinq ans et environ 200 plongées, ils ont réussi à retirer quelque 250 tonnes de métal non ferreux du navire, qui a ensuite été abandonné une fois de plus à la merci de la mer.
L'épave restante de l'Oceanic se trouve à la position 60° 07.019'N, 001° 58.843'W (WGS84). L'épave, qui se trouve approximativement au nord-est et au sud-ouest, est répartie sur une vaste zone à des profondeurs allant jusqu'à 20 mètres, mais principalement dans des eaux peu profondes.
Les moteurs sont visibles et trois des énormes chaudières sont encore presque intactes. L'épave couvre une surface d'environ 200 mètres sur 30 mètres. Toute plongée sur l'épave doit être effectuée à l'étale et par mer calme, car la houle qui frappe le récif rendrait toute plongée par mer agitée extrêmement dangereuse.
https://www.scottishshipwrecks.com/oceanic-2/
Un canot de l'Océanic à Lerwick, Shetland, Ecosse:
le Norna était un canot de sauvetage de l'infortuné Oceanic. Le canot de sauvetage a été restauré comme à l'origine, dont la conception est la même que celle des canots de sauvetage du Titanic et également construit au chantier Harland & Wolff à Belfast.
17 janvier 1929, "Popeye the Sailor" fait ses débuts dans la bande dessinée "Thimble Theatre" du dessinateur EC Segar. Popeye a servi dans l' US Coast Guard pendant les années 1930 et s'est ensuite enrôlé dans l'US Navy pendant la Seconde Guerre mondiale.
À l'écran, Popeye a été doublé vocalement par l'acteur Jack Mercer qui a servi dans le US Army.
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Sujet: Re: Ce jour là... Mar 17 Jan 2023, 23:34
Et be ça nous rajeunit pas , j’aimais Popeye étant petit je ne loupais pas les passages à la TV, Merci Pascal
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Iceman29 Expert
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Sujet: Re: Ce jour là... Mer 18 Jan 2023, 11:41
De rien.
18 janvier 1950, l'USS Missouri s'est échoué sur un haut-fond dans la baie de Chesapeake.
Le cuirassé est resté bloqué pendant deux semaines jusqu'à ce qu'une flotte de 23 remorqueurs et navires de sauvetage réussisse finalement à le libérer.
Des pilotes taquins de US Air Force en ont plaisanté en disant qu'ils avaient essayé d'aider en survolant et en larguant des avirons.
Aujourd'hui, nous célébrons l'anniversaire des porte-avions, car c'est le 18 janvier en 1911 qu'Eugene Ely est devenu la première personne à atterrir et à décoller d'un navire.
Dans ce cas, il s'agissait de l'USS Pennsylvania (ACR-4) ancré dans la baie de San Francisco.
Savez-vous ce qu'il est advenu d'Eugene Ely ?
https://youtu.be/0k98ywajP1A
Ely continua de faire des vols de démonstration. Le 19 octobre 1911, en pleine démonstration à Macon, en Géorgie, son avion s'écrasa, et Ely fut tué. À titre posthume, on lui remit en 1933 la Distinguished Flying Cross pour services rendus envers l'aviation maritime.
Curieusement, la ville de Macon est associée à un autre drame de la conquête de l'air : son nom fut donné à un dirigeable de la marine américaine, le USS Macon, qui s'écrasa en mer le 12 février 1935, tuant deux membres d'équipage.
Parmi les témoins de la mort d'Eugene Ely se trouvait un enfant, Robert Lee Scott, Jr., qui deviendra aussi un grand aviateur, colonel dans l'United States Army Air Forces durant la Seconde Guerre mondiale.