USF Confederacy [Model Shipways 1/64°] de Fred P. (suite)

Bonjour Fred,

Un mois sans photo, mais les dernières sont superbes (comme le reste d'ailleurs). C'est sidérant de réalisme.

Juste quelques questions.

J'observe que tu as mis des caps de mouton pour tendre les marche pieds. Sais tu si c'était aussi le cas pour d'autres types de navires (je suis sur le gréement d'une frégate espagnole de la même époque ; Yoann Gui m'a indiqué qu'il s'agit d'une Mahonesa) ?

Quelle taille de cordage pour les marchepieds ?

Envisages tu de mettre aussi les voiles ?

Dans tous les cas je vais continuer à suivre car ta présentation est très riche d'enseignements.

Encore bravo

HP

Bonjour Fred,

Superbe travail tout en finesse et précision comme d'habitude, c'est un vrai plaisir de suivre ton  montage.

Une question en ce qui concerne le montage: Comment comptes-tu équilibrer les bas-haubans et les étais si tu n'as pas l'ensembles des étais de tous les mâts pour répartir la tension entre bas-haubans et étais, afin de régler impeccablement l'ensemble de la mâture ? pour moi, il fallait tout tendre et équilibrer en même temps (à part peut-être le beaupré) 

Je continue à suivre et attend la suite avec impatience

Amicalement Georges

Bonjour,
Il y a souvent un tendeur entre les deux côtés des marche-pied. Il peut être réalisé avec un ridoir basé sur des caps de mouton ou par un aiguilletage, ce qui est le cas pour mes marche-pieds de perroquet :


Parfois, plutôt au 19e siècle ou fin 18e, les marche-pieds bâbord et tribord sont indépendants :


J'utilise du fil fourré de 0,45mm :


Je ne vais pas installer les voiles car je trouve que ça alourdit l'aspect des maquettes. Le tissu est toujours trop épais pour être réaliste. De plus, comme la moitié des ponts reste non bordée, représenter la Confederacy avec des voiles gonflées serait paradoxal. J'avais envisagé des voiles ferlées ou carguées mais le problème serait le même.

Par contre, je vais ajouter les écoutes, les amures (pour la grand-voile et la misaine) et au moins une cargue. Ces 2 ou 3 manœuvres ou leurs poulies respectives sont rassemblées au point d'écoute des voiles carrées est elles restent liées entre elles quand il n'y a pas les voiles.

@Georges : J'installe les rides et je les tends provisoirement, de même pour les étais. De toutes façons les étais de hunes et de perroquet viendront sur des poulies du mât de misaine, donc ces étais-là attendront. C'est une méthode un peu expérimentale. Sur la Confederacy, elle est rendue un peu plus difficile car les trous pour les mâts ne sont pas profonds du tout. Ils ne descendent pas jusqu'à la quille. Pour tout dire il n'y avait carrément pas de trous prévus dans le kit. Je les ai fait à la perceuse. Donc j'ai laissé pas mal de jeu latéral et d'avant en arrière dans mes mâts pour pouvoir régler les angles.

Amitiés.
Fred

Merci Fred,

Je vais m'orienter vers des marchepieds indépendants (comme sur ton schéma). Comme je suis au 1/85, et comme conseillé par Yoann, je vais tenter avec du 0.25. J'ai peur que cela semble un peu fin, mais je passerai par des essais.

Pour le moment je couds des ralingues..... mais tous les fonds de voiles avec les ourlets sont finis. Ci dessous un aperçu des voiles de misaine, elles complètement terminées (sauf les garcettes de ris que je mettrai juste avant d'enverguer.....

A bientôt
HP

Beau travail Fred

Pour le ridage je suis d'accord avec toi (un peu comme en vrai), mais c'est vrai quand il n'y a pas de pied de mat prévu le mat peut se balader latéralement, en général je perce un plus petit trou et j'ajoute une pointe sur le pied du mat.
Le montage des marches pieds avec une ride me fait penser à un montage plutôt français et le schéma partagé par fred à l'anglaise.

@LongBow 0,25 au 1/90 c'est bon.. Tu peux prendre 0,3 pour les grandes vergues.

Bonjour à tous,
Le chantier avance lentement, en tous cas plus lentement que je le pensais. En scratch sans plan, c'est assez compliqué.
J'ai à peu près terminé le grand mât et ses trois vergues. Je commence maintenant le mât de misaine avec un sentiment de déjà vu...
Voici quelques détails du grand mât.

La pose des quenouillettes de trélingage est toujours assez délicate. Je commence par coller une latte directement sur les haubans, sur la partie fourrée. Puis je retire le fourrage excédentaire au dessous de la latte. Ensuite je fais un nœud constricteur à chaque intersection et à la fin je peins tout en noir :


Les étais du grand mât de la Confederacy sont particuliers : ils sont doubles et ne font pas le tour du beaupré comme sur beaucoup de frégates de cette époque. Il sont frappés sur des anneaux sur le pont. Enfin c'est ce que j'ai supposé à la vue des maigres images dont je dispose :


Une vue de la hune de perroquet. Les haubans de perroquet ne sont pas encore tendus :


Les bas haubans sont tendus. Les rides sont nouées mais pas collées donc je pourrais éventuellement retoucher un peu les tensions. Les enfléchures sont faites pour le bas mât, ce qui représente déjà 468 nœuds !


Vue sur la hune et les rides des haubans de hunier qui sont aussi tendues et nouées. On aperçoit aussi le trélingage, les enfléchures et un peu les gambes de revers. Pour le moment il reste beaucoup de cordages flottants au vent, qui seront tendus par la suite :


Une autre vue du fatras de fils...


Une vue d'ensemble pour terminer avec le mât de misaine et le petit hunier posés provisoirement juste pour la photo. Depuis, le chouquet est terminé, ce sera pour les prochaines photos :


Amitiés,
Fred

Des étaies frappées sur des anneaux sur le pont ? Tu es sûr ? Ce serait étonnant compte tenu des forces que peuvent exercer des mâts sur un barreau ou une traverse, tu ne crois pas ?
Je pense que tes étaies vont soit autour du mât de misaine directement, soit elles passent au travers du pont pour aller s'attacher au pied de mât de misaine sur le 2è ou 3è pont.

Bonjour Fred,
Magnifique travail que tu nous montres là, quelle qualité et quelle finesse de réalisation, tes photos sont un régal pour les yeux. 

Amicalement Georges

Tu as raison de l'écrire, Georges : j'ai tellement l'habitude que le boulot de Fred soit parfait que je passe directement à la phrase suivante quand je réponds...

Ekis a écrit:

Des étaies frappées sur des anneaux sur le pont ? Tu es sûr ? Ce serait étonnant compte tenu des forces que peuvent exercer des mâts sur un barreau ou une traverse, tu ne crois pas ?
Je pense que tes étaies vont soit autour du mât de misaine directement, soit elles passent au travers du pont pour aller s'attacher au pied de mât de misaine sur le 2è ou 3è pont.

Je me suis creusé la tête longtemps avant de faire ces étais. J'ai posé la question sur le forum d'arsenal que tu connais, sans réponse. En étudiant les deux images que j'ai postées au début de ce fil, c'est la seule solution que j'ai trouvée. Si les étais sont doubles, c'est aussi, je pense, pour diviser par deux la tension sur les anneaux de pont qui sont positionnés sur un barrot pour que ce soit plus solide. Sur la première image on a même l'impression que les étais sont fixés au sommet du râtelier de misaine, ce qui semble encore plus surprenant.



Sur le Cutty Sark, les étais sont eux aussi fixés à des œillets sur le pont (mais c'est vrai que la structure du Cutty Sark était en fer).

Je peux encore changer cette disposition des étais mais je n'ai pas vraiment d'autre idée. Si je fais le tour du mât de misaine ça va condamner le râtelier arrière de ce mât.

Amitiés.
Fred

Tu as certainement raison : je ne sais vraiment pas, et dans le doute, ta solution pourrait bien être la bonne. Après tout, les constructions étaient toutes un peu différentes sur chaque bateau.

Je cherche toujours aussi ... enfin de temps en temps
J'ai regardé des photos etc ... J'ai remarqué plusieurs montages mais est ce que les modèles sont fiables ?!

L'idée de Ekis de traverser le gaillard et finir sur le beaupré c'est pas con du tout.
J'ai remarqué effectivement des anneaux pour l'étai sur une sorte de bloc, je demande si il y a pas un rapport avec justement les montants qui maintiennent le beaupré...
Parfois 1 étai et le faux étai sur le mat de misaine, les deux reliés par un trelingage en zigzag....
(L'autre forum c'est fr à fond)

Faute de document c'est compliqué :/
Par contre 4 étais ?


Peut être regarder le friendship of Salem le réplique ...J'ai vu le Oliver cromwell de ship way  avec gréement ... a voir

J'ai l'image du raleigh en HD si tu veux

Celui la je sais pu

Les 4 étais proviennent de cette image :


Par contre je ne sais pas trop si cette image est fiable.
Amitiés.
Fred

J'étais en train de rajouter des trucs en même temps

Bonjours Fred

Juste un commentaire mais qui ne donne pas la réponse. 

Le Beaupré ne demande qu’à plonger dans l’eau devant l’étrave. Ce qui l’en empêche ce sont les liures sur l’étrave , et plus tard les étais qui arrivent à son extrémité. Pas sûr que les étais du grand mât doivent passer sous le Beaupré et ainsi contribuer à le faire plonger. 
Sur le BR il passent autour du Beaupré, mais s’accrochent à une sorte de corne de l’étrave, et donc ne tirent pas sur le Beaupré mais sur l’étrave.

Cela dit ton gréement est superbe.

Amitiés 

Pierre.

@pierre il est maintenu par les flasques le beaupré (j'ai dis montant plus haut)
La corne c'est le croc de capucine chez les français, chez les anglais c'est idem sauf que c'est un trou.

J’ignore cette notion de flasques ou de montants, mais je ne demande qu’à apprendre. Si tu as un croquis ce sera parfait. Et je te remercie pour m’avoir appris le «  croc de capucine » , un bien joli nom.

Vu l'angle des étais et la position interne de l'emplanture du beaupré, il n'est pas vraiment possible d'aller faire le tour du beaupré en passant à travers le pont. Ou alors il faudrait avancer et condamner le râtelier avant


Ce qui serait possible c'est de faire le tour des jambettes du râtelier, sous le pont.

@Pierre : sur cette photo de la construction de mon Hermione, on voit les flasques et le croc de capucine. Le passage des étais est représenté par la ligne verte. Le beaupré n'est pas encore installé :


Amitiés.
Fred

Ici pierre dans ta monographie

J’admire le travail méticuleux fait sur ces vieux grééments.
Vous êtes des cracs !!

Salut fred
En feuilletant le livre de Boudriot sur les fregates j'ai remarqué que sur les Trianons les étais étaient aussi sur le gaillard au niveau du bitton ou sur des anneaux sur ce même bitton.

Merci Yoann, ça me rassure sur mon interprétation.
Je suis toujours en train de construire mes mâts, sans beaucoup de vigueur il faut bien le dire. Il ne me reste plus que les vergues d'artimon et les civadières à faire, mais à part le grand mât, rien n'est encore gréé.
Amitiés.
Fred

Bonjour à tous,
Le gréement avance à vitesse modérée. Il faut bien reconnaitre que faire un gréement à partir de rien est assez long et qu'avec les beaux jours mes activités de modélisme passent un peu au second plan.

J'en suis toujours au mât de misaine. Ma méthode consistant à en faire le plus possible hors du bateau m'a conduit à un problème que je n'avais jamais rencontré auparavant. Il faut dire avant toute chose que ce kit n'avait pas de trous profonds pour les mâts prévus dans la structure. J'ai donc dû percer un  trou à la perceuse dans la fausse quille et pour ajuster les bons angles des mâts mes trous sont un peu coniques. Pour préparer mes haubans de bas mât j'avais haubané temporairement le mât dans sa position avec des cordages et des pinces. Mais ça a sans doute bougé car après avoir monté tout mon mât et être arrivé à l'étape quasi finale de ridage des haubans, j'ai constaté, horreur !, que mes haubans tribords était 6mm plus courts que mes haubans bâbord ! Ce qui faisait que les ridoirs tribords devaient être plus longs que ceux de bâbord.

Dans ce cas, deux solutions sont possibles :
1) raccourcir un côté et/ou rallonger l'autre et pour cela il faut démonter les caps de mouton et les amarrages plats
2) refaire carrément les haubans.

J'ai choisi la deuxième solution car les caps de mouton et les amarrages sont collés à la cyano et les démonter aurait laissé des vilaines traces sur les haubans.

Voici donc les haubans de misaine juste avant leur transfert vers la poubelle. J'ai récupéré les caps de mouton et leur ai offert un bain d'acétone pour enlever toute trace de colle :



Heureusement, je colle le moins possible les pièces des mâts. Ainsi les chouquets sont simplement emboités et les mâts de hune et de perroquet sont simplement retenus par une clé en bois.


Toute la partie haute est descendue pour un meilleur accès au ton du mât.


On voit bien la clé du petit hunier. J'ai cette fois calé le mât de misaine avec des morceaux de bois contre le pont de gaillard :


La hune de misaine en vrac avec les haubans et ridoirs de hune posés dessus ainsi que les deux étais de misaine :


Les nouveaux haubans flambant neufs :


Installation des nouveaux haubans :


Les bas-haubans sont en place, le petit hunier est remonté, ce qui a retendu ses haubans :


Le chouquet est revenu à sa position et tout va bien :


Les haubans sont ridés et je vais bientôt pouvoir commencer le travail fastidieux des enfléchures, Dès que j'aurais terminé le trélingage.


L'étai et le contre-étai de misaine sont ridés sur le beaupré :




Voilà, c'est tout pour aujourd'hui...

Amitiés;
Fred

Je découvre cette construction et que dire, chapeau !

La fabrication des poulies est un travail énorme que j'ai abandonné à part quelques spécifiques.
Sans le vouloir sûrement tu nous pousses à faire mieux, la fainéantise ne paye pas.

Encore bravo !

JM