Clipper Cutty Sark - 1869 [Artesania Latina 1/84°] de Fred P.

C'est quand même un sacré changement de mettre des chaînes sur palans à la place de bouts en corde et chanvre...
Quant à AL, je ne sais pas qui réfléchit à la conception des kits, mais il est clair que ces gens n'ont jamais manipulé la moindre manille...
Tu avances à une vitesse de dingue si je compare avec moi...

Pour les voiles, j'avais fait un choix pour La Flore de les faire faire parce que je les voulais déployées. Pour le Victory, elles seront ferlées. Donc le côté grossier sera moins visible si je me débrouille bien. Cela dit, je me réserve l'option éventuelle de faire des essais avec du papier de soie que je marquerais pour les coutures et vieillirais pour la teinte. Les plis sont beaucoup plus réalistes, mais la manipulation vraiment délicate. Sachant qu'il y a plus de 30 voiles à se farcir... A voir.

Bonsoir Fred,

ça avance vite et bien.Cela donne un superbe résultat, bravo.

Amitiés,

Thierry

Bonsoir,
Merci à vous tous qui suivez mes pérégrinations dans la mâture
Je ne trouve pas que j'avance bien vite car j'ai une grosse flemme quand je vois toutes les vergues qu'il me reste à faire.
J'ai aussi un souci avec les chaînes.Elle sont en laiton et j'ai l'impression que chaque maillon est soudé, ce qui rend la chaine assez solide. Mais elle est dorée . J'ai donc voulu la noircir dans mon brunisseur et je crois bien que celui-ci mange la soudure et fragilise beaucoup mes chaînes.
Je n'ai pas noirci tout le stock de chaine et je pense continuer plutôt avec de la peinture mais la peinture empâte tout et bouche les trous. Si vous avez une meilleure idée, je suis preneur.
Amitiés.
Fred

Tu neutralises le brunisseur sur la chaîne, une fois brunie ?

Oui, dans de l'eau mais le mal est déjà fait. Pour que la chaine soit uniformément noircie, il faut la laisser assez longtemps dans le brunisseur (4 ou 5 minutes), sinon elle est moitié noire moitié dorée.
La soudure a tout le temps de se dissoudre.

Salut Fred,

Pour mes tanks (ex. Merkava IV Trophy) je peins les chaînes à l'aérographe avec un jus "rouille" ou "noir acier" très dilué. Çà demande plusieurs passes mais çà ne bouche pas les maillons et çà rend bien.

Bonsoir à tous,
Je suis toujours aux prises avec le gréement ! Difficile, car la notice d'AL est fantaisiste et incomplète et il y a une tonne de voiles ! Le seul petit avantage est que les voiles sont fournies déjà cousues mais la qualité laisse à désirer. Mais je n'ai vraiment pas le courage de refaire 27 voiles.

Pour l'instant je ne travaille que sur le grand mât. J'en fais le plus possible directement sur la table car c'est déjà assez compliqué comme ça en pouvant tourner autour.

Pour les fils, aucun de ceux fournis dans le kit me convient, ils sont trop pelucheux. Je tape donc dans le stock de ma femme...

Place aux photos !

Le mât est pincé dans un étau de table pour pouvoir travailler de manière stable. Quatre voiles sont posées : La grand voile, le grand hunier fixe, le grand hunier volant et la voile aurique parfois nommée brigantine de grand mât :


Contre les haubans il y a des pommes gougées pour le passage des cargues qui descendent le long des haubans et viennent s'attacher sur les cabillots de pavois. Ces pommes sont faites à partir de petits caps de mouton dans lesquels on fait une encoche pour le passage du hauban :


Là on voit la chaîne de suspente de la grande vergue et les écoutes en chaîne du grand hunier


La corne de brigantine de grand mât est retenue par une chaîne :


Il est prévu 4 cargue-fonds par voile. AL a fait l'impasse sur les cargue-points et les cargue-boulines, et moi aussi, c'est bien assez chargé comme ça :


Quand je vois tout ce qu'il reste à faire, je me désespère

Amitiés.
Fred

Superbe taf !!
Par contre, je suis étonné que tu prennes le risque de peindre la corne avec la voile montée ? Ou bien, je n'ai pas vérifié, elle reste naturelle ?
C'est vraiment curieux les fixations sur filière : ça donne une modernité incroyable à ce gréement.

Et ce n'est pas le moment de filer le bourdon à tout le monde : j'ai un boulot de dingue encore à faire sur le mien !!!
Surtout, bon courage : tu fais un boulot d'une fidélité absolue.

C'est vrai que tu as un sacré nombre voiles sur ces navires, vive le XVIIIème!
Cela dit tu as déjà fait un travail superbe!

Pour les chaines je procède comme Terminator26, je les tends entre deux épingles piquées sur un 4x4 balsa et je les travaille à l'éro. Avec l'acrylique c'est très solide si tu laisses durcir quatre ou cinq jours avant de t'en servir.

Lostiznaos a écrit:

C'est vrai que tu as un sacré nombre voiles sur ces navires, vive le XVIIIème!

Euh, sur le Victory, j'en ai 21 plus éventuellement les 12 bonnettes que je veux ferler en biais sur leurs vergues... Comme tu dis, vive le XVIIIè !
Par contre, les knörr (drakkar), on est moins embêtés...

Bjr Fred,superbe travail,minutieux dans le détail,c'est très instructif de suivre ton post,vue le nombre de voiles que tu dois mettre en place as tu la possibilité d'en ferlée quelques unes (personnellement une voile ferlée cache moins les détails d'un gréement)
Cordialement bulledo

Ça y est, Fred m'a tuer ... le moral !!! Je retourne faire des tanks en plastique ...
Non, Terminator termine toujours ce qu'il entreprend. J'y mettrai sûrement plus de temps que Fred mais j'y arriverai (enfin, je crois !).

Merci à tous pour vos commentaires 

@Ekis, la corne est déjà peinte mais en blanc, comme les mâts (c'était déjà visible sur les photos précédentes ). Sur le Cutty, il y a aussi 8 vergues de bonnettes mais je vais les laisser nues.

@Lostiznaos, @Terminator, je n'ai pas d'aérographe :-( J'ai peint la martingale de la corne en blanc avec de la peinture à l'huile et au pinceau (Humbrol Enamel), une fois tendue en place.

@bulledo, même ferlée, la vergue est compliquée à gréer.

Je vais essayer de faire un guide pour les cargues, comme indiqué dans le "Jean Randier". Il y a 24 cargues sur le grand mât et si tout se met en torche ça va être moche.

Amitiés.
Fred

Ekis a écrit:

Lostiznaos a écrit:

C'est vrai que tu as un sacré nombre voiles sur ces navires, vive le XVIIIème!

Euh, sur le Victory, j'en ai 21 plus éventuellement les 12 bonnettes que je veux ferler en biais sur leurs vergues... Comme tu dis, vive le XVIIIè !
Par contre, les knörr (drakkar), on est moins embêtés...  

Oui, tu as raison, mais on a tout de même trois voiles principales par mât en gros non?
C'est vrai qu'en installant les voiles d'étais et les bonnettes on alourdit pas mal la facture!

Fred P. a écrit:

@Ekis, la corne est déjà peinte mais en blanc, comme les mâts (c'était déjà visible sur les photos précédentes)...

En effet, c'est le piège de consulter sur le téléphone pendant qu'on travaille... on n'est pas suffisamment attentif et on ne voit pas les détails correctement !

Bonsoir,
Me revoilà avec quelques photos de l'avancement de mon gréement. Le grand mât est quasiment fini sur la table. Je ne sais pas comment j'aurais fait s'il avait fallu travailler avec le mât en place sur le bateau !

Tout d'abord, comme prévu plus haut j'ai réalisé un guide-cargues. Il y a 12 cargues de chaque côté dont 10 qui passent dans le guide. Donc il m'a fallu faire 10 trous de 0,5 dans un bout de baguette de 10x2 mm ! Plus à l'extérieur on voit le guide des balancines (6 de chaque côté) :


Même photo avec les balancines en place :


Voici une vue complète du grand mât. 12 balancines, 24 cargues, 8 écoutes (sur 10, il manque encore celles de la grand-voile), 4 drisses et tout ça passe gentiment à travers la hune sans trop s'emmeler


Tout ça prend un temps fou et il me reste encore 2 mâts à faire ! Et il faudra encore tendre les bas-haubans, les étais et les galhaubans...

A bientôt
Fred

Super travail de cordage bravo

Bravo, je suis sur le c..l.
Amitiés.
JPG

Bonsoir Fred,

toujours aussi Magnifique, Merveilleux, Majestueux, Magistralement réalisé ... une oeuvre du Maître Fred    

Amitiés,

Thierry

Bonjour à tous,
Merci pour vos compliments, ça m'encourage dans cette partie difficile du gréement.

Le grand mât est terminé et je l'ai donc fixé grâce aux haubans (le mât n'est pas collé).
Les enfléchures sont faites à tribord. Pas tout à fait terminées en bas car il faut que j'en ajoute une ou deux.
Les rides ne sont pas encore tendues définitivement.



Les pommes gougées en bas des haubans. Chacune guide deux cargues et une balancine qui viendront se tourner sur les cabillots devant les caps de mouton :


Le pied de mât est encore un peu fouillis mais je m'y retrouve, donc il y a de l'espoir
La plupart de mes cordages sont en polyester, ce qui évite bien les peluches.



Les deux étais principaux du grand mât


Une fois mis en place. Ils sont tendus grâce à des aiguillettes qui ne sont pas encore nouées définitivement car je vais avoir à manipuler pas mal le mât de misaine.



Ma source d'inspiration :


Voilà, c'est tout pour aujourd'hui et au moins jusqu'à mercredi car je serai en déplacement.

Amitiés.
Fred

Quelle réalisation superbe Fred !

Vraiment , bravo à toi de mettre tant de coeur à vouloir réaliser 1 Cutty le plus fidèle à l'original.

Bonne continuation à toi.

A+

MA-GNI-FIQUE ! Ça donne vraiment envie de se lancer et réussir dans le modélisme naval bois. Bravo fred. Yves

Ton gréement est vraiment très net, c'est magnifique!
Je partage ton option du fil polyester ou polyamide, cela evite l'essentiel des brins baladeurs et en plus cela se peint bien!
Vivement la suite.

Superbe travail quand on connaît la difficulté pour réaliser un beau gréement.
Félicitations.
JPG

Il est particulièrement difficile d'être régulier dans les liures, et dans l'aspect général d'un gréement... Là, c'est vraiment réussi !

Merci à vous tous pour vos compliments qui font très plaisir et me motivent à m'appliquer même dans les phases pénibles de la construction  

Pour les liures, je ne trouve pas ça très compliqué. Il y a deux principes à appliquer :
1) compter les tours
2) être dans une position confortable

C'est surtout le point 2 qui est important car aller faire une belle liure sous une hune entre un fatras de cordages en tous genres est impossible. Je privilégie donc les liures en bout de cordage, cordage qu'on aura un peu raidi à la cyano, et une fois la liure faite mais pas trop serrée, on la fait glisser à sa place définitive le long du cordage. Il suffit alors de la serrer, de l'enduire d'un peu de cyano et de couper les fils en excès.
Bon, ça c'est la théorie, c'est parfois un peu plus compliqué bien sûr .

En installant mes galhaubans, je viens de m'apercevoir que j'ai un cap de mouton de trop sur mon râtelier de grand mât !! Je ne suis même pas foutu de compter jusqu'à 13 . Il en restera un inutilisé car là où il est, au niveau des chaloupes, je ne pense pas pouvoir le retirer proprement.
 
Amitiés.
Fred

Salut Fred,

Super boulot !! Que dire de plus. Je prends note soigneusement de toutes tes indications, çà va me servir ...
Je note que pour la lisse supérieure tu as utilisé du 5x2 (il me semble en tous cas) alors qu'AL préconise du 3x2 à cet endroit. Est-ce pour cela que tu as eu des difficultés à équiper les caps de mouton ?

Bonsoir Terminator,
Je ne me souviens plus de la raison pour laquelle j'ai utilisé du 5x2. Je pense que c'était pour me laisser de la marge de ponçage, notamment à la poupe où j'ai fait des tronçons qu'il m'a fallu arrondir. Même du 3x2, je n'aurais pas su le cintrer suffisamment pour faire la poupe.

Ce qui est un peu difficile pour les caps de mouton c'est de faire prendre les virage à la ride. Car j'encolle un peu le bout pour qu'il passe facilement dans les trous mais il faut lui faire prendre quasiment un angle droit dès la sortie du cap de mouton et avec un fil raidi par la colle et juste la place pour la pince brucelles ce n'est pas simple.
Je dois procéder "à l'envers", je commence par passer le fil dans le trou avant du cap d'en bas, de l'intérieur vers l'extérieur. Le fil vient donc buter sur le pavois. Je l'attrape avec une pince fine et je continue la ride dans ce sens en finissant par le trou arrière du cap d'en haut, où je fais le nœud de ride (en fait un nœud de capucin car le nœud de ride est trop difficile à faire en petit), puis je retends tout en repartant dans l'autre sens. Je ne sais pas si mon explication est claire mais tu rencontreras sûrement le même problème, même avec une lisse de 3x2.
Amitiés.
Fred

Salut Fred,

Tes explications sont tout à fait claires et j'ai tout suivi !! Serait-il possible de monter les rides en fixant les caps de mouton sur un gabarit puis de monter l'ensemble sur les râteliers puis d'y fixer les haubans.
Je constate que tu as remplacé les fils fournis par AL (à priori pas satisfaisants) par d'autres en polyester. Cà doit en faire un sacré paquet ! Où trouves-tu ce matériel. Et bon courage pour la suite ..

Bonjour,
Je ne sais pas s'il est possible de préparer les ridoirs à l'avance. Le colliers des caps de mouton du bas vont s'accrocher dans le pavois, donc c'est à ce moment qu'il faudrait préparer les ridoirs. Pour préparer la longueur des haubans, on utilise généralement une sorte de crochet en U qu'on fixe dans les trous des caps de mouton. S'il y a déjà des fils, on ne peut plus utiliser cette méthode. C'est peut-être faisable, effectivement avec un gabarit pour faire des ridoirs de la même longueur, puis on vient tendre les haubans dessus. A essayer... Si ça ne marche pas on peut toujours revenir à la méthode traditionnelle.

Pour les différents fils, je me fournis dans le stock (inépuisable) de ma femme
Voici un exemple des fils que je lui ai empruntés (on fait dans le gros modèle) :



Bien sûr, tout est aussi disponible dans son stock en rouge, vert, bleu, jaune, et en couleurs que seules les femmes distinguent : prune, taupe, aubergine, mandarine, abricot, paille... mais c'est moins utile pour le modélisme

Pour finir, une vue des 8 galhaubans du grand mât, sur des petits caps de mouton (il me reste le côté bâbord à faire). J'ai dû démonter le bossoir de canot pour passer mes fils. Heureusement, il n'était qu’emboîté mais pas collé :

 
Amitiés.
Fred

Salut Fred,

Le moment venu (dans quelques mois ...) je tenterai de faire comme je te l'ai exposé. On verra bien ! Sinon je ferai comme toi.
Ton montage est toujours aussi superbe. Tes liures sont fines et bien proportionnées.
Mon épouse étant définitivement fâchée avec les travaux d'aiguille, je devrais écumer les merceries du coin pour trouver mon bonheur. Pour les couleurs, il suffit de noir, blanc et gris.
Tout compte fait, pour la robustesse de l'ensemble, je ferai ma lisse supérieure en 5x2.

Bonsoir à tous,

Merci Terminator. Plutôt que du gris, il vaut mieux choisir un ton "naturel" entre beige et marron.

Quelques jours de congés associés à une crève bien concrète donc sans beaucoup de sorties, m'ont permis de bien avancer sur mes vergues de misaine. Comme je me suis déjà posé toutes les questions gabiesques lors du gréement du grand mât, j'ai pu aller plus vite cette fois. En plus il n'y a que 5 vergues sur la misaine, contre 6 sur le grand mât.

Mis à part les cas où les cerclages en laiton étaient nécessaires, j'ai fait les autres cerclages en papier noir. Les marche-pieds sont fait dans une sorte de fil de fer plastifié


Gros plan sur la hune et les guides pour les cargues et les balancines, ainsi que sur la clé qui tient le mât de hune. On voit aussi l'étrier de brasseyage de la vergue de misaine.


Les 5 vergues peintes et les bonnettes teintées :


Il me reste maintenant à installer toutes les poulies, puis les voiles et leurs manœuvres...

Amitiés.
Fred

Citation :

Pour finir, une vue des 8 galhaubans du grand mât, sur des petits caps de mouton (il me reste le côté bâbord à faire). J'ai dû démonter le bossoir de canot pour passer mes fils. Heureusement, il n'était qu’emboîté mais pas collé :

Fred, certes, j'en suis encore loin sur mon rafiot mais j'aimerais bien connaitre l'astuce, l'outil ou le montage utilisé pour obtenir de tels écarts aussi constant entre les caps de mouton...

Bonsoir Yves,
Ce n'est pas très compliqué. Le principe est de capeler les haubans en haut du mât. On a donc des haubans qui descendent et le but est de faire une boucle où on positionne le cap de mouton du haut. On suppose bien sûr que les caps de moutons bas sont déjà installés.
J'utilise deux bouts de fil de laiton de 0,8mm coudés en, U, de même longueur, que je passe dans 2 trous du cap du bas et dans les deux trous correspondants de celui du haut. Comme ça le cap du haut est maintenu à la bonne hauteur pendant que je fais ma boucle avec le hauban.

Voici "l'outillage"


Le principe :


En situation :


Il suffit alors de pincer le hauban (j'utilise des mini pinces à linge), puis je le colle sur lui-même à la cyano et je fais les liures après, en ayant enlevé les deux étriers.

En utilisant toujours les deux mêmes étriers et en faisant une tension à peu près identique sur tous les haubans, on obtient des ridoirs réguliers.

Sur mon chantier du Superbe, j'avais utilisé une autre technique car les porte-haubans étaient plus accessibles. J'avais provisoirement cloué les caps de mouton du haut sur une planchette, pour régler la longueur des haubans :


Amitiés.
Fred

Salut Fred, toujours du travail de pro !!!

Ta solution pour les haubans me semble plus simple que celle que j'envisageais : 2 petits bouts de laiton et c'est joué. Je me rallierais à ton panache blanc le moment venu. Et bonne solution pour les marche-pieds parfaitement festonnés. Boudiou, çà va être une partie de plaisir !!