Le Vendée Globe au jour le jour par Baboune

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de nouvelles légendes

De nouvelles légendes pour le Vendée Globe

Articles | mardi 12 mars 2013, 12h41

En vingt-quatre ans et sept éditions, le Vendée Globe s’est forgé une histoire qui fait de lui une course unique. Et ce septième opus n’a pas dérogé à la règle tant il fut riche en rebondissements.


START 101112 066 © Jean-Marie Liot / DPPI

A la question « quel est pour vous le fait marquant de cette septième édition ? », le duel que se sont livrés François Gabart et Armel Le Cléac’h rafle la mise. En montant sur le trône de leader respectivement 15 et 16 fois, les skippers MACIF et Banque Populaire se sont disputés la victoire tout au long de la course. Et si c’est finalement le Charentais qui l’a emporté, les deux hommes resteront à niveau égal dans les mémoires.

Mais François Gabart aura tout de même laissé son empreinte en multipliant les performances : nouveau temps de référence en atteignant le Cap Leeuwin en 34 jours, 10 heures et 23 minutes, record de milles parcourus en 24h (534,48), plus jeune vainqueur de l’épreuve, et, bien sûr, recordman du tour du monde en monocoque en solitaire sans assistance et sans escale en étant - en plus - le premier à passer sous la barre des 80 jours.

Au-delà des performances sportives, ce Vendée Globe 2012-2013 aura également été marqué par des aventures en tous genres, de Dominique Wavre et Mike Golding, les deux vétérans aux quatre Vendée Globe (dont trois terminés) à Alessandro Di Benedetto et Tanguy de Lamotte, distillateurs de bonne humeur. On retiendra tout autant le périple de Jean-Pierre Dick, quatrième sur Virbac Paprec 3 après pourtant 2 650 milles dépourvus de quille.


Des malheurs aux fins heureuses


Le Vendée Globe ne serait par ailleurs pas surnommé « Everest des mers » sans son lot d’aventures malheureuses. Avec sept abandons en dix jours au début de l’épreuve, celui-ci aura été l’un des plus impitoyables en début de course. Douze marins sont toutefois parvenus à rallier les Sables d’Olonne (onze au classement, Stamm hors course), portant à 55 le pourcentage de classés à l’arrivée. Soit le troisième meilleur chiffre depuis la naissance de l’épreuve (62,5% en 2001, 65% en 2005).

Le chavirage de Javier Sansó et l’abandon de Bernard Stamm auront sans aucun doute eux aussi marqué les esprits. Par chance, le sauvetage du premier et la persévérance du second apporteront une fin heureuse à ces mésaventures hispano-suisses. Comme le skipper helvète, Bertrand de Broc et Alex Thomson pourront également se féliciter d’avoir enfin bouclé le défi de plusieurs années après deux essais infructueux chacun. A croire que la troisième fois est bel et bien la bonne. Un message d’espoir pour Jérémie Beyou et Kito de Pavant ?


@+ Baboune

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Merci baboune à toi et ton papa(ok papy)
Amitié

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des nouvelles de Bernard Stamm

Programme chargé pour Bernard Stamm

Brèves | mercredi 13 mars 2013, 11h01


POUJOULAT 060213 2544 © Olivier Blanchet / DPPI

Après quelques jours de vacances, Bernard Stamm était à la Cité de la Voile Eric Tabarly à Lorient le week-end dernier, où il a participé au festival des Savanturiers de la mer en compagnie d’Eric Hussenot, directeur d’Océanopolis. Le film « Rivages, une autre vision de la course au large » a été projeté à cette occasion. Le public présent a ainsi pu découvrir la façon dont s’est déroulée la construction du monocoque Cheminées Poujoulat et en apprendre un peu plus sur le projet scientifique qui lui était associé.

De retour aux affaires, le skipper suisse n’a pas vraiment le temps de souffler puisque cette semaine, il enchaîne les réunions, parallèlement au suivi du chantier de son 60 pieds. Par ailleurs, le dimanche 17 mars, il sera présent à Brest pour le départ de la Transat Bretagne-Martinique. Il en profitera pour rencontrer des enfants des écoles de Brest en compagnie de Yann Eliès, et saluer les concurrents qui prendront la mer en direction de Fort-de-France.

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un retour sur les abandons lors de la 7ème édition

Retour sur les abandons de ce 7e Vendée Globe

Articles | mercredi 13 mars 2013, 14h29

Avec 9 abandons sur 20 participants, le Vendée Globe 2012-2013 se situe dans la moyenne des éditions précédentes, voire un peu meilleure si l'on prend pour référence celle de 2008-2009 qui comptait le même nombre d'arrivants mais 10 bateaux de plus au départ. Le simple fait de boucler un tour du monde, en solitaire et sans escale, est en soi une véritable performance, tant le parcours est long et difficile. Les aléas sont potentiellement nombreux et même si les risques de collision sont statistiquement très faibles, le début de course de cette 7e édition a montré que la malchance pouvait frapper bien au delà de ce qu'il est raisonnable de craindre.


Safran_PRB_BureauVallée_Maître CoQ © Christophe Favreau



© Kito de Pavant / Groupe BelDeux jours seulement après le départ, Kito de Pavant (Groupe Bel) heurte un chalutier et abandonne rapidement. Même punition le 14 novembre pour Louis Burton (Bureau Vallée) qui, après avoir songé à tenter de rallier Les Sables d'Olonne pour réparer, se résout à abandonner également au bout de quelques jours. Le 17, Jérémie Beyou (Maître Coq) casse son vérin de quille 130 milles dans le nord-ouest du Cap-Vert. Il abandonne 48 heures plus tard. L'analyse de l'avarie montrera que le skipper avait vraisemblablement heurté précédemment un OFNI (Objet flottant non identifié), fragilisant la pièce qui devait casser quelques jours plus tard, Au 15e jour de course, c'est Vincent Riou (PRB) qui joue de malchance en heurtant une grosse bouée dérivante alors qu'il navigue au large du Brésil. Coque et tirant d'outrigger endommagés, il quitte la course le lendemain, portant à quatre le nombre d'abandons sur collision...





Marc Guillemot - Safran© François Van Malleghem / DPPI / SAFRANCasse matérielle
Au chapitre des abandons « mécaniques », c'est Marc Guillemot (Safran) qui a malheureusement rapidement ouvert la série des avaries de quilles, moins de cinq heures après le départ. Le 15 novembre, Samantha Davies (Savéol) démâte à un peu plus de 100 milles dans le nord-ouest de Madère. Le 21 novembre, plusieurs jours après avoir tenté de résoudre des problèmes récurrents de pilote automatique, Zbigniew « Gutek » Gutkowski (Energa) renonce à continuer. Il abandonne aux Canaries (Espagne). C'est le dernier abandon de cette douloureuse descente de l'Atlantique.







VP3 FINISH 040213 2192© Jean-Marie Liot / DPPIÉpargnés dans le Grand Sud
Heureusement, le Grand Sud, habituellement redoutable, se montre sur cette édition relativement clément. Même si la météo s'avère évidemment difficile, à de nombreuses reprises, les portes des glaces empêchent les concurrents de s'aventurer dans les dépressions les plus menaçantes qui sévissent sur les trajectoires les plus sud. Après plusieurs escales au sud de la Nouvelle-Zélande pour tenter de consolider ses embases d'hydrogénérateurs, sans succès, Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), à court d'énergie, décide de se ravitailler en gasoil après son passage du cap Horn. Une assistance qui l'oblige à abandonner officiellement le 9 janvier et qui clôt le litige qui l'opposait au jury international qui l'avait une première fois disqualifié pour avoir reçu de l'assistance, lors de sa première escale néo-zélandaise. Le 22 janvier, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) annonce au petit matin qu'il a perdu sa quille dans la nuit, à 500 milles dans le nord-ouest du Cap Vert. Il réussira l'exploit de rejoindre les Sables d'Olonne, après 2650 milles d'une navigation sur le fil du rasoir, sous-toilé et complètement ballasté.





ACCIONA retourné sans sa quille© Força Aérea PortuguesaEncore la quille
Mais le 3 février, le concurrent espagnol Javier Sanso (ACCIONA 100% EcoPowered) est nettement moins chanceux. Le bris de sa quille provoque le chavirage immédiat de son monocoque, 360 milles dans le sud des Açores. Il sera hélitreuillé la nuit suivante et ramené sain et sauf dans l'archipel, sur l'île de Terceira. Si l'on ajoute à cela la perte du carénage extérieur de l'olive de quille de Mike Golding (Gamesa), constatée par le skipper en pleine remontée de l'Atlantique, au 79e jour de course, et la rupture de fixation de vérin de Bernard Stamm juste avant son arrivée hors course aux Sables d'Olonne, cet appendice primordial est devenu dès l'arrivée un sujet majeur de réflexion pour les membres de l'IMOCA, l'association de classe qui gère les monocoques 60 pieds qui composent la flotte du Vendée Globe. Ce sera assurément l'un des points importants abordés lors de l'assemblée générale qui se tiendra en avril. A suivre...

Abandons sur le Vendée Globe
10 novembre : Abandon de Marc Guillemot (Safran), perte de la quille
12 novembre : Abandon de Kito de Pavant (Groupe Bel) collision avec un chalutier
16 novembre : Abandon de Samantha Davies (Savéol), démâtage le 15
16 novembre : Abandon de Louis Burton (Bureau Vallée), collision avec un chalutier le 14
19 novembre : Abandon de Jérémie Beyou (Maître CoQ), avarie du vérin de quille décelée le 17
21 novembre : Abandon de Zbigniew Gutkowski (Energa), problème de pilote automatique
25 novembre : Abandon de Vincent Riou (PRB), collision avec un OFNI le 24
9 janvier : Abandon Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), ravitaillement en fioul suite à la perte de ses hydrogénérateurs après collision avec un OFNI (Bernard Stamm a également été disqualifié par le Jury le 2 janvier pour assistance du bateau russe Professor Kkoromov. Malgré la réouverture du cas, la décision sera confirmée le 12 janvier)
3 février : Abandon Javier Sansó (ACCIONA 100% EcoPowered), chavirage au large des Açores après perte de la quille

@+ pour d'autres nouvelles Baboune

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les palmes Sodebo décernées à Jean-Pierre & à Tanguy

Les Palmes SODEBO pour Dick et de Lamotte

Articles | mercredi 13 mars 2013, 15h14

Décernées par les salariés de l’entreprise et par les internautes qui ont suivi avec passion le tout récent Vendée Globe, les Palmes SODEBO de l’Emotion et de la Combativité ont déchaîné les passions et attisé les discussions de la part des votants.


Photo officielle © Jean-Marie Liot / DPPI

Pas facile en effet pour le grand public et pour les salariés du parrain officiel de la course de se prononcer pour l’un ou l’autre des skippers qui ont tous à leur façon, partagés des situations intenses d’émotion et de combativité.
Après plus de 100 000 votes, les résultats distinguent deux concurrents.

Le plaisir de Tanguy de Lamotte de partager son bonheur d'être en mer avec les terriens tout au long de son périple a accéléré le cœur des votants. Le skipper d’Initiatives Coeur fait ainsi l’unanimité et remporte la Palme SODEBO de l’Emotion.

Et c’est l’engagement final, l’audace et la ténacité du skipper de Virbac Paprec pour terminer la course alors qu’il avait perdu sa quille, qui a fortement impressionné les votants des deux bords. Toux ceux qui ont frissonné avec Jean-Pierre Dick lui ont attribué la Palme SODEBO de la Combativité

Longue et éprouvante, cette course en solitaire autour du monde sans escale et sans assistance exige le maximum des skippers. Désireuse de toujours plus honorer les héros qui contribuent au succès de l’épreuve, SODEBO, parrain officiel de la course, avec le soutien de l’organisation du Vendée Globe, avait décidé de récompenser les participants de cette septième édition en décernant deux nouveaux prix à l’arrivée aux Sables d’Olonne.

Les deux Palmes seront attribuées lors de la cérémonie officielle de remise des prix du Vendée Globe le 11 mai prochain aux Sables d’Olonne. Le vainqueur de chacune des deux catégories se verra remettre par SODEBO une dotation de 10 000 euros. Les deux gagnants auront également la possibilité de réaliser un beau geste en offrant au nom de la Fondation d’Entreprise SODEBO, 10 000 euros supplémentaires à une association caritative de leur choix.

Bonne soirée à touts & tous Baboune

Merci Baboune

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les quelques brèves de la journée

Initiatives-Cœur déquillé

Brèves | jeudi 14 mars 2013, 12h01


Chantier Initiatives-Coeur © Initiatives-coeur

Initiatives-Cœur, le bateau de Tanguy de Lamotte, a été déquillé. Les safrans ont également été enlevés. Le 60 pieds se trouve désormais dans son hangar à Lorient, tout comme son mât, pour le début du chantier et les réparations.


Reprise dans la fraîcheur pour Armel Le Cléac’h

Brèves | jeudi 14 mars 2013, 14h45


Armel Le Cleac'h © Vincent Curutchet /BPCE

De retour de vacances après sa belle deuxième place lors du Vendée Globe, Armel Le Cléac’h a repris l’entraînement à bord de son Figaro en vue de la Solitaire du Figaro en juin prochain. « Je suis content de reprendre l’entraînement ! Ça fait 2 ans et demi que je n’ai pas navigué en Figaro et c’est avec joie que je retrouve mon bateau. Je n’ai pas vraiment choisi le bon moment car il fait un froid polaire mais avec un peu de courage et plusieurs couches de vêtements ça va. Nous avons fait le tour du bateau et revu quelques réglages avec Jimmy (ndlr : Jimmy Le Baut préparateur du Figaro Banque Populaire), il l’a bien remis à neuf, je suis content. Ça va changer du Mono 60’ et du Vendée Globe mais c’est bien de toucher à différents supports », a confié le skipper de Banque Populaire.


Objectif Transat Jacques Vabre pour Marc Guillemot

Brèves | jeudi 14 mars 2013, 15h01


MARC GUILLEMOT 061112 1595 © Olivier Blanchet / DPPI

Présent lors de chaque édition de la Transat Jacques Vabre à bord de Safran depuis 2007, Marc Guillemot, vainqueur en 2009 (dans la catégorie monocoque 60'), sera à nouveau au départ de la course le 3 novembre prochain au Havre. Cette année, l’arrivée aura lieu à Itajai au Brésil. Un changement de taille selon le skipper de Safran : « D’abord parce qu’en imposant une route plus sud, il y a moins de probabilités d’avoir à affronter les grosses dépressions de l’Atlantique Nord, comme pendant les deux dernières, qui étaient très viriles. C’est un peu comme un retour au type de parcours que l’on connaissait jusqu’en 2007 : après le cap Finisterre, on devrait très rapidement plonger au sud et cela peut devenir une course de vitesse au portant jusqu’au Pot au noir, avec les pièges connus : Madère, Canaries, Cap Vert et le choix de la bonne longitude pour traverser le Pot. » Une nouveauté qui « rallonge la route de six jours », explique Marc Guillemot : « A l’échelle d’un Vendée Globe ce n’est rien, mais sur une transat, ça compte ! Trois semaines de mer, ce sera forcément plus sollicitant que les trois éditions précédentes. »

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un petit Mag sur les bricoleurs de l’extrême!!!

Les bricoleurs de l’extrême (I)

Magazines | vendredi 15 mars 2013, 15h21

Les avaries et réparations en tous genres ont été nombreuses durant cette septième édition du Vendée Globe, mettant les talents de bricoleurs des marins à rude épreuve. Première partie d’un récapitulatif non exhaustif des réparations « avec les moyens du bord ».


Bertrand de Broc © Christophe Favreau

Dès le 18 novembre, Jérémie Beyou fait face à un souci technique majeur : la tête de vérin de quille de Maître CoQ a cassé net. Malgré la mise en place de cordages afin de sécuriser la quille, le skipper décide de faire route vers les îles du Cap Vert pour s’abriter et tenter de trouver une solution plus durable. Mais Jérémie Beyou admettra rapidement qu’il est en effet inconcevable de terminer son tour du monde sans cette partie de l’appendice lui permettant de basculer en latéral (de façon à augmenter son efficacité). Il abandonnera le lendemain.

Dans la nuit du 14 novembre, Bureau Vallée est heurté par un chalutier sur son flanc bâbord, à 400 milles au large du Portugal. Après avoir sécurisé le mât et viré vers le nord-est, Louis Burton ne constate les dégâts subis par le galhauban bâbord que le lendemain. Endommagé à 1,80m au-dessus du pont, le câble ne peut être étudié de près par le skipper naviguant dans 32 nœuds de vent. Louis Burton envoie alors des clichés à son équipe à terre et - une fois le verdict tombé - décide de revenir aux Sables d’Olonne pour y effectuer les réparation nécessaires. Décidé à ne pas abandonner mais disposant d’un temps trop court pour respecter les délais (ndlr : le règlement stipule que tous les bateaux concurrents doivent avoir quitté le port au plus tard le 20 novembre, 13h02, soit dix jours après le départ officiel), le benjamin de la course est forcé de déclarer forfait le 16 novembre.



Sam Davies© Sam Davies / SAVEOLLe 15 novembre en début de soirée, Savéol perd son mât. Sam Davies se met immédiatement en sécurité à l'intérieur du bateau avec combinaison et matériel de survie, en attendant un fléchissement du vent. Aux alentours de 1h30 du matin, elle entreprend de libérer son 60 pieds de son gréement en coupant les câbles, les écoutes et les drisses avant de faire route vers Madère et d’abandonner officiellement le 16. Le 20 novembre, la navigatrice anglaise reprend la mer après avoir agrémenté son bateau d’un mât de fortune récupéré à Caniçal.


Le jour du départ, au moment de quitter le ponton de Port Olona, Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets heurte un pylône : plus de peur que de mal, l’outrigger touché n’est pas endommagé. Mais au moment du départ, à vingt minutes du coup d’envoi, un semi-rigide du team percute le monocoque provoquant une voie d’eau à l’avant de la coque. Bertrand de Broc est contraint de faire demi-tour afin de colmater le trou et franchit la ligne de départ dans la nuit. Une fois en mer, le Finistérien a multiplié les « petites » réparations, notamment au niveau des bouts servant à lever et abaisser les hydrogénérateurs, passablement usés fin décembre.


Aurélia Mouraud


@+ Baboune

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alors on continue avec les bricoleurs de l’extrême et un nouveau projet pour l'édition 2016


Les bricoleurs de l’extrême (II)

Magazines | lundi 18 mars 2013, 14h27

Les avaries et réparations en tous genres ont été nombreuses durant cette septième édition du Vendée Globe, mettant les talents de bricoleurs des marins à rude épreuve. Deuxième partie d’un récapitulatif non exhaustif des réparations « avec les moyens du bord ».


ENERGA 061112 1643 © Jean-Marie Liot / DPPI



Réparations dérive Tanguy 03/02© Tanguy de Lamotte / Initiatives-CoeurA force d’enchaîner les raccommodages et colmatages, Tanguy de Lamotte a hérité du surnom de « Tan-Gyver ». Le skipper d’Initiatives-cœur n’a en effet pas été épargné par les soucis techniques. Le 5 décembre, le vérin du pilote se désolidarise de la mèche de safran suite à la chute de la goupille. Problème : Tanguy ne dispose que de pièces de rechange de mauvais calibre. Il est alors amené à fabriquer lui-même un nouvel écrou adapté à la taille des vis et de l’axe fileté, en coupant les pièces initiales et en comblant les espaces avec une résine chargée en fibres de carbone. Cinq jours plus tard, le point de fixation avant du gennaker a rompu, le laissant battre sous la grand-voile : l’emmagasineur doit être reconnecté à l’étrave afin de ne pas affaler la voile non roulée. Une manœuvre pour laquelle Tanguy doit s’installer sur le bout dehors, accompagné par une baleine à 300 mètres de lui. Outre d’autres travaux de collage, de couture, des problèmes d’hydrogénérateurs, des soucis de safrans ainsi que des montées au mât, la réparation la plus périlleuse du Lorientais concerne sa dérive, déviée après un choc avec un OFNI, qu’il essaye de redresser à plusieurs reprises à l’aide de bouts et de ses jambes. Une tâche difficile et délicate dont il est venu à bout le 5 février, après plus de 48 heures de dur labeur.





Petit gennaker déchiré Team Plastique© Alessandro Di Benedetto / Team PlastiqueAlessandro Di Benedetto a successivement connu des problèmes avec ses hydrogénérateurs, son pilote automatique, un safran et ses voiles. Dès le début de la course, le Franco-Italien a rencontré des soucis avec l’un de ses hydrogénérateurs, qui finit par brûler et tombera plusieurs fois en panne, Alessandro ayant retiré plusieurs pièces pour préserver une capacité minimale de production d’énergie. En janvier, le sort s’acharne contre Team Plastique. Entre quelques problèmes au niveau des capteurs de vitesse de l’autopilote, un bout qui maintient la lame du safran tribord immergé qui casse, la drisse du gennaker qui lâche et la voile qui vient tomber sur le safran bâbord, Alessandro vit des derniers jours en mer compliqués avec de nombreuses montées au mât. Le 21 janvier, il perd également son spi et finit la course sans voile de portant.




Jean-Pierre Dick - Virbac Paprec 3© Jean-Pierre Dick/Virbac Paprec 3
Le 19 décembre, Jean-Pierre Dick monte au mât, dans des conditions de mer et de vent musclées, pour changer l’attache de son petit spi et de son petit gennaker. Une opération qui lui prend deux heures et qui s’inclut dans les sept escalades du Niçois au cours de son aventure, victime de nombreux soucis de drisse. Le 21 janvier, Virbac-Paprec 3 perd sa quille (voile et bulbe).



ENERGA 061112 1755© Mark Lloyd / DPPILa course du Polonais « Gutek » n’a jamais vraiment commencé puisque le pilote automatique d’ENERGA ainsi que plusieurs outils électroniques (radar, ordinateur) ont commencé à se montrer défectueux dès les premiers jours en mer. En relation avec le fournisseur de son matériel, Gutek tente de réparer et de mettre à jour son logiciel, en vain. La fonction pendulaire de la quille étant également compromise suite à certains problèmes électriques, Zbigniew Gutkowski doit renoncer à son tour du monde le 21 novembre.

Aurélia Mouraud


Nandor Fa et le projet « Spirit of Hungary »

Brèves | mardi 19 mars 2013, 13h06


START CHANNEL AERIAL - CHENAL © Jacques Vapillon / DPPI / Vendée Globe

Le navigateur hongrois Nandor Fa (59 ans), qui a déjà pris le départ des Vendée Globe 1992-93, à bord de K&H Banque Matav (5eme 128j 16h 05’04’’), et 1996-97, à bord de Budapest (abandon sur avarie de quille puis collision avec un cargo), se prépare pour le Vendée Globe 2016. Son projet, appelé Spirit of Hungary, est en bonne voie : « La construction du bateau avance bien, la structure est presque prête », explique-t-il. Retrouvez toutes les informations sur le projet de Nandor Fa sur son site officiel.


j'aurai d'autres infos à vous transmettre dans la journée
@+ baboune

Bonjour *
le 3ème volet des bricoleurs de l’extrême
et l'annonce d'un documentaire sur François Gabart

Les bricoleurs de l’extrême (III)

Magazines | mardi 19 mars 2013, 13h33

Les avaries et réparations en tous genres ont été nombreuses durant cette septième édition du Vendée Globe, mettant les talents de bricoleurs des marins à rude épreuve. Troisième partie d’un récapitulatif non exhaustif des réparations « avec les moyens du bord ».


Montée du mât de Javier Sanso © Javier Sanso / ACCIONA 100% EcoPowered


Quille SynerCiel© Jean Le Cam / SynerCiel
Jean Le Cam a le mérite d’avoir effectué le « bricolage de l’extrême » le plus original. Le 2 décembre, le skipper de SynerCiel a dû plonger en plein océan Indien afin de dégager un filet pris dans sa quille. « Après avoir tout fait pour dégager le filet, il a bien fallu se résoudre à plonger. Je me suis équipé, j’ai arrêté le bateau, je me suis attaché et j’y suis allé. Au début, j’ai voulu attaquer le filet dans la masse. Ça ne le faisait. Je me suis dit " m…, ça ne va pas le faire ". J’ai du couper brin par brin les mailles du filet et ça a marché. C’était un gros truc ! »






Tirant d'outrigger Vincent Riou© Vincent Riou / PRB / Vendée GlobeRéputé fin bricoleur, Vincent Riou a fait preuve de tout son talent pour remédier aux dommages subis par PRB après le choc avec une bouée métallique le 24 novembre au matin. Dès le lendemain, le vainqueur de l’édition 2004-2005 s’est attelé à des travaux de stratifications pour reboucher la déchirure de la coque, puis s’est attaqué à la réparation de son outrigger tribord. Mais il a vite conclu qu’au regard des milles restant à parcourir, la solution la plus raisonnable était d’abandonner.





Réflecteur radar sur acciona© Javier Sanso / ACCIONA 100% EcoPowered Avant de perdre sa quille et de chavirer le 3 février, Javier Sansó a également eu droit à son lot de complications. Le 15 novembre, le skipper espagnol casse son chariot de drisse de grand-voile et doit s’abriter près de Tenerife pour pouvoir monter en tête de mât. Il y remplace la pièce endommagée par une de rechange, mais celle-ci cassera de nouveau le 26 décembre. Il manque au chariot de rechange un patin en nylon facilitant la glisse dans le rail et « Bubi » doit réutiliser sa première pièce - celle qu’il avait pourtant changée aux Canaries - en y apportant quelques modifications. Outre la détérioration (sans conséquence) du safran tribord à cause d’un OFNI, ACCIONA 100% EcoPowered présentera des défaillances de radar : décroché de son point d’attache situé sur le mât, il ne fonctionne plus. Après l’avoir refixé, Javier Sansó ne peut finalement pas le réparer et doit composer avec ses autres dispositifs de repérage (AIS, réflecteur de radar positionné en hauteur pour une meilleure réception). Après son passage du cap Horn, il se retrouve également sans indication sur le vent suite à d’autres problèmes électroniques et est forcé de barrer au maximum.





STAMM 291112 2© Bernard Stamm / Cheminées Poujoulat / Vendée GlobeLes hydrogénérateurs auront été un véritable cauchemar pour Bernard Stamm. Mal fixés à l’arrière de Cheminées Poujoulat, ils lui posent problème dès le 12 novembre. Malgré plusieurs tentatives de réparations « artisanales », le Suisse décide de s’arrêter à l’abri des îles Auckland le 22 décembre pour trouver une alternative plus durable. Ses malheurs lui prendront six jours et lui coûteront sa disqualification du 2 janvier (confirmée le 12). Le 6 février, à quelques heures de son arrivée aux Sables d’Olonne, son vérin de quille casse, le forçant à fixer l’appendice à l’aide de deux bouts. Le temps d’arriver à destination.

Un documentaire exclusif sur François Gabart le 4 avril sur Canal+ Sport

Brèves | mardi 19 mars 2013, 14h46

Arrivée François Gabart - MACIF © BENOIT DIACRE / DPPI - VENDEE GLOBE



Le jeudi 4 avril prochain, à 20h45, Canal+ Sport proposera dans le cadre de sa nouvelle case « Grand Format » un documentaire exclusif consacré à François Gabart, récent vainqueur du Vendée Globe à la barre de son monocoque 60 pieds MACIF. D’une durée de 52 minutes et réalisé par Yves Legrain Crist, il sera rediffusé le samedi 6 avril à 15h55 sur Canal+.



@+ je file au collège Baboune

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aujourd'hui le4ème épisode des bricoleurs de l’extrême
et la mise à l'eau de Virbac-Paprec70

Les bricoleurs de l’extrême (IV)

Magazines | mercredi 20 mars 2013, 16h23

Les avaries et réparations en tous genres ont été nombreuses durant cette septième édition du Vendée Globe, mettant les talents de bricoleurs des marins à rude épreuve. Quatrième partie d’un récapitulatif non exhaustif des réparations « avec les moyens du bord ».


Thomson repairs © Alex Thomson / Hugo Boss / Vendée Globe



Quille GoldingA quelques jours de l’arrivée, Mike Golding a rencontré un souci au niveau du puits de quille de Gamesa : perte du carénage avant de l’ogive de quille. Le Britannique a choisi d’enrouler un bout autour de l’ogive afin de réduire la pression qu’elle subit, raccommodage satisfaisant pour les quelques milles manquants jusqu’à l’arrivée.











Hugo Boss / Alex Thomson

Hugo Boss / Alex ThomsonAlex Thomson a bien cru voir sa course s’arrêter dès le 17 novembre. Naviguant à environ 18 nœuds, l’un de ses hydrogénérateurs n’a pas tenu le choc, s’est cassé, arraché de l’arrière du bateau, et s’est envolé dans les airs avant d’atterrir violemment sur la partie tribord de la barre de liaison de ses safrans. La barre étant brisée à deux endroits et ne disposant pas de pièce de rechange à bord, le skipper d’HUGO BOSS a dû se résoudre à contacter son ingénieur composite et à réparer la barre grâce à un système d’attelles : « Il a d’abord fallu couper des bandes de carbone avec une meule et une lame spéciale que j’avais à bord. Tout ça représente quand même sept heures de travail et pas mal de rangement ensuite ! J’étais crevé mais plutôt content de nous. Un sacré travail d’équipe ! » Alex Thomson a ensuite dû réparer son hydrogénérateur, sa principale source d’énergie à bord.

Blessures aux mains d'Arnaud Boissières© ARNAUD BOISSIERES / AKENA VERANDAS

Blessures aux mains d'Arnaud Boissières© ARNAUD BOISSIERES / AKENA VERANDASArnaud Boissières aura finalement eu plus de pépins physiques que matériels. Outre quelques travaux de couture et un rafistolage de sa poutre de bastaque, le skipper d’AKENA Vérandas a davantage souffert de blessures aux mains et de coups au moral à cause des conditions météo subies. Une course sans encombre majeure pour le 8e de cette édition, qui aura tenu jusqu’au bout.



Aurélia Mouraud

Mise à l'eau de VIRBAC-PAPREC 70

Brèves | mercredi 20 mars 2013, 15h24


Mise à l'eau Virbac-Paprec 70 © Y. Zedda / Virbac-Paprec Sailing Team

Après avoir bouclé le Vendée Globe en parcourant plus de 2600 milles sans quille, Jean-Pierre Dick (4e du classement final) se lance dans une nouvelle aventure. Désormais, le skipper niçois naviguera à bord du MOD70 VIRPAC-PPREC 70, mis à l’eau mardi à Lorient. « C’est une page qui se tourne et un nouveau défi qui commence. (…) Quand je vois ce nouveau bateau, je ressens une grande fierté. Ce sentiment me rappelle celui du lancement de mon premier Virbac-Paprec en 2003. J’aime ces transitions, ces moments où tu pars dans une nouvelle aventure. La navigation en multicoque et en équipage fait appel à d’autres qualités. C’est une remise en question et je vais devoir apprendre vite. (…) Les prochains jours vont être utilisés à découvrir VIRBAC-PAPREC 70. Nous allons monter progressivement en pression en nous entrainant régulièrement avant la première course : le Grand Prix Guyader à Douarnenez. J’ai autour de moi des gens très pointus. Je les apprécie tous. Nous allons apprendre à nous connaitre en mer, à être forts à plusieurs. Je souhaite que ce projet soit à forte valeur humaine ! », a confié Jean-Pierre Dick.

Le programme des prochains mois
- Grand Prix Guyader : du 3 au 6 mai 2013
- Armen Race : du 9 au 12 mai 2013
- Route des Princes : du 9 au 30 juin 2013
- Transat Jacques Vabre : à partir du 3 novembre 2013


@+ j'ai encore plein d'article Baboune

Bonjour merci Baboune. AMitié

Merci Jean
aller dans la foulée le 5ème épisode des bricoleurs
et des nouvelles d'Armel et de Jérémie

Les bricoleurs de l’extrême (V)

Magazines | jeudi 21 mars 2013, 12h52

Les avaries et réparations en tous genres ont été nombreuses durant cette septième édition du Vendée Globe, mettant les talents de bricoleurs des marins à rude épreuve. Cinquième et dernière partie d’un récapitulatif non exhaustif des réparations « avec les moyens du bord ».


Matossage à bord de Mirabaud © Thierry Martinez / Sea and Co


Dominique Wavre - Mirabaud© Dominique Wavre / MirabaudManiant le verbe à la perfection, Dominique Wavre peut se targuer de mériter le titre de philosophe des mers. Mais pas que, tant le Suisse a également dévoilé ses talents de bricoleur. Les voiles de Mirabaud ne lui ont en effet rien épargné, notamment dans le Pacifique quand le grand gennaker lui en a fait voir de toutes les couleurs. Bilan : des heures de manœuvres, de matossage et de réparations, ainsi qu’une vertèbre en vrac.



MACIF 11/01© François Gabart / MacifS’il est devenu le plus jeune vainqueur du Vendée Globe ainsi que le détenteur du nouveau record autour du monde en solitaire, François Gabart a fait preuve d’une totale maîtrise de sa course. Et ce, en matière de stratégie, de gestion des performances du bateau, de vie à bord, de communication... mais aussi en ce qui concerne la maintenance du bateau et les travaux à bord. En passant plusieurs heures à réparer une panne de la pompe à injection du moteur de MACIF - le tout sans se faire décrocher par le peloton de tête - le skipper de 29 ans a montré qu’il ne lâcherait rien. Et surtout, que rien ne lui échappait en termes de navigation.



LE CLEACH 151112 04© Armel Le Cléac'h / Banque PopulaireTout comme son rival de trois mois, Armel Le Cléac’h a peu fait état de ses soucis à bord. Ce n’est qu’une fois arrivé à bon port que le skipper de Banque Populaire a avoué être monté au mât à plusieurs reprises et avoir failli perdre son gennaker dans le détroit de Le Maire. Une casse du point d’amure qui lui a valu une véritable bataille pour ramener la voile à bord. Comme quoi, personne n’aura été épargné.



Aurélia Mouraud


Le Cléac'h et Beyou en stage

Brèves | jeudi 21 mars 2013, 16h26


Armel Le Cléach 2012 - 20 © Vincent Curutchet /BPCE

Une semaine après avoir repris l’entraînement à la barre de son Figaro Banque Populaire, Armel Le Cléac’h a débuté un stage mercredi avec le Pôle Finistère Course au Large. « Je vais pouvoir voir où je me situe par rapport à mes camarades qui ont commencé les entraînements en début d'année », a expliqué le deuxième du dernier Vendée Globe sur sa page Facebook. Jérémie Beyou (Maître CoQ) est également de la partie.



Bonne soirée à toutes & tous Baboune

Merci pour ces reportages et bonne soirée à toi Baboune

Bonsoir
alors un reportage sur Tanguy et des nouvelles d'Acciona

Tanguy de Lamotte : « Comme sur un tapis volant »

Articles | jeudi 21 mars 2013, 16h11

Après deux semaines de vacances bien méritées, Tanguy de Lamotte est de retour aux affaires. Un mois après avoir bouclé son premier Vendée Globe, le skipper d’Initiatives-cœur livre son ressenti et évoque son programme à moyen et long terme.


DE LAMOTTE 170213 3115 © JEAN MARIE LIOT / DPPI


DE LAMOTTE 170213 3148© JEAN MARIE LIOT / DPPITanguy de Lamotte, un peu plus d’un mois après avoir bouclé le Vendée Globe, comment vous sentez-vous ?
Je suis parti deux semaines en vacances au Sri Lanka donc je me sens bien. J’ai eu le temps de me reposer et de penser à autre chose que le Vendée Globe parce qu’on ne pense qu’à ça depuis un an ! C’est une course qui prend beaucoup d’énergie, qui occupe beaucoup la tête et qui demande beaucoup. Ça m’a fait du bien de penser à autre chose. Je suis rentré de vacances lundi, je suis retourné un peu à Lorient, j’ai pu poser les pieds chez moi rapidement parce que là, je suis de nouveau parti. J’ai passé deux jours à Lorient et puis je repars en vadrouille au Mans, à Paris, puis Belfort. Ensuite je vais à Hendaye puis de nouveau au Mans, je repasse à Paris… Pendant quinze jours, je vais être un peu nulle part mais après, j’espère quand même pouvoir me poser un peu chez moi. Un projet comme ça, il faut le boucler aussi donc là je vais voir mes partenaires. On va faire des bilans, mais aussi des plans.

Arrivez-vous à réaliser ce que vous avez fait ?
Je réalise un petit peu plus que j’ai fait le Vendée Globe, celui qui se termine par la ligne d’arrivée et le chenal… Mais ça ne se termine pas vraiment là ; il y a toute la suite à gérer, sur un rythme assez intense. On reste dans le côté extrême de la course, il n’y a pas eu de transition, les sollicitations se sont enchaînées. C’est un autre marathon auquel je n’étais pas forcément préparé. Ce n’est pas désagréable mais c’est quand même fatigant.



Arrivée de Tanguy de Lamotte (INITIATIVES COEUR) - Dédicaces© OLIVIER BLANCHET / DPPI / Vendée GlobeToutes ces sollicitations médiatiques vous ont-elles surpris ?
Je ne pensais pas que ça prendrait autant de temps, que je ferais autant de plateaux télé.

Y a-t-il une émission qui vous a plus spécialement marqué ?
La première que j’ai faite était « Le Petit Journal » (Canal+) donc ça m’a forcément marqué. Le lendemain de mon arrivée, j’étais dans la voiture pour aller à Paris et le soir j’étais dans les studios de Canal. En plus c’est une émission qui est très regardée. J’avais encore la barbe, j’avais vraiment l’impression de descendre du bateau.

L’après course est-il délicat à gérer ?
Dès que j’ai passé la ligne d’arrivée, je ne me suis presque plus occupé du bateau et ça fait bizarre. Ça faisait 100 jours que je ne pensais qu’au bateau et d’une seconde à l’autre, j’ai lâché la barre, les gars ont pris le bateau en mains et moi je me suis laissé faire. A l’arrivée, on se laisse guider, on est un peu comme sur un tapis volant.



« Nao aussi avait besoin de recharger les batteries »



Tanguy de Lamotte - Initiatives-Coeur© Tanguy de Lamotte / Initiatives-CoeurArrivez-vous à bien vous remémorer votre parcours ?
A l’arrivée, tous les souvenirs sont des souvenirs de surface. Mais là, depuis quinze jours, j’ai eu le temps de penser à d’autres petits détails. Puis avec les bonus avec Nao, il y a des images que je n’ai pas forcément revues qui ressortent donc on creuse les souvenirs de la course et c’est plus sympa. Ça fait du bien d’avoir fait une coupure et de sortir un peu la tête du Vendée Globe pour en parler différemment.

Avez-vous retrouvé un rythme de vie normal ?
Au niveau du sommeil, il n’y a que la première nuit où je me suis retourné dans mon lit mais je ne sais pas si c’était à cause du fait d’avoir dormi longtemps ou d’avoir fait la fête (rires). Après, j’ai très bien dormi et j’ai bien récupéré pendant les vacances. J’ai recommencé à faire un peu de sport, j’ai commencé à courir un petit peu. J’étais au Sri Lanka donc il faisait assez chaud, ce n’était pas possible de courir très longtemps et il y a plein de chiens sauvages. J’ai même hésité à aller courir la nuit (rires).

Et Nao, comment va-t-il ?
Ça va, ça va. Là, j’en ai un avec moi justement ! Il y en avait plusieurs (sourire). Je ne l’ai pas ressorti de la boîte depuis mon passage au « Petit Journal ». On l’a rendu, ils ont regardé un petit peu comment il avait vieilli. Ils l’ont un peu utilisé chez Initiatives pour faire deux ou trois images et puis on va voir les gens de chez Nao à Paris bientôt. Je ne me trimballe pas avec parce que c’est encombrant mais je pense qu’il va bien. Lui aussi avait besoin de recharger les batteries (rires).

Où en est le bateau ?
Il est en chantier à Lorient. On a analysé les dégâts sur la dérive et le safran, on a démonté tout ça, on a démâté et déquillé le bateau. On commence à le réparer. Il n’y a pas grand-chose à faire mais il faut quand même s’occuper de la dérive et du safran. Et puis sur le mât il y a deux ou trois petites bricoles à faire. Ce sont des pièces d’usure qu’il va falloir vérifier. Normalement, le bateau devrait être remis à l’eau en début de saison pour le Grand Prix Guyader à Douarnenez (ndlr : 3-12 mai). On attend encore des réponses des usineurs qui vont faire des pièces et ça va prendre un peu de temps. Une fois qu’on en saura plus on verra si on peut ou non participer à cette course-là mais l’idée c’est d’y être pour naviguer avec des invités du groupe Initiatives. Ensuite, on va décider dans les jours à venir si je fais la Transat Jacques Vabre (ndlr : départ le 3 novembre) ou non, et avec qui je la fais. A priori, ça en prend le chemin et derrière on verra l’énergie et l’envie dont chacun dispose pour se relancer dans un projet sur plusieurs années.

Donc il n’est pas question de revendre le bateau à l’heure actuelle ?
Non. Pour ce qui est de la Jacques Vabre, c’est avec ce bateau-là et après c’est assez ouvert. On réfléchit à la façon dont on pourrait procéder pour être sur le prochain Vendée Globe.



« Quand on vient de terminer le Vendée Globe, on ne pense plus qu’à ça »



DE LAMOTTE 170213 3147© JEAN MARIE LIOT / DPPILe Vendée Globe 2016 est donc un objectif ?
J’ai besoin de reprendre un peu d’énergie avant de me dire que je suis capable de repartir. Mais je me dis que dans quelques mois j’aurai de nouveau l’envie de le faire. C’est quelque chose dont on parle avec mon partenaire mais j’ai quelques trucs à caler dans ma vie privée, dans ma maison et j’ai surtout besoin de récupérer de l’énergie avant de repartir là dedans. Pour l’instant je n’en ai pas la force mais je sais que c’est un truc qui va revenir. Ce sont des choses qui usent et pour bien les faire, il faut être sûr de vouloir les faire, pas simplement d’en être capable.

Envisagez-vous de faire construire un bateau afin d’être plus compétitif en 2016 ?
On en discute mais il y a plusieurs solutions. Je peux garder le même bateau et refaire la même chose ; ça ne m’intéresse pas forcément. L’autre extrême est de construire un bateau neuf. Je discute avec Franck Vallée, le directeur d’Initiatives, et il a certaines limites. Il a la possibilité, a priori, de mettre en place un nouveau projet pour faire le Vendée Globe mais peut-être pas au niveau de celui de Macif. Pour l’instant, on est encore en train d’écrire les bilans et de voir combien celui-ci a réellement coûté mais forcément, quand on vient de terminer le Vendée Globe, on ne pense plus qu’à ça.

Est-il possible que vous participiez à la Transat Jacques Vabre avec Alessandro Di Benedetto ?
C’est une idée qui est sortie lors de la soirée de son arrivée. Pour l’instant, on n’a pas encore trop avancé mais on n’a pas pris cette direction-là. Ce n’est pas exclu mais ce n’est pas l’option numéro 1.

Quel bilan tirez-vous de ce Vendée Globe pour la classe IMOCA ?
Le Vendée Globe est une course dans laquelle il y a beaucoup d’abandons. Il y aura toujours des casses matérielles, on ne pourra pas faire des bateaux incassables. Ce Vendée Globe a démontré une chose, c’est que des projets comme celui d’Alessandro ou le mien font tout autant rêver le public qu’un duel entre François Gabart et Armel Le Cléac’h. La diversité est importante. Il faut rester sur une classe diversifiée avec des gens qui viennent d’horizons différents et qui racontent des choses différentes. Les gens qui sont intéressés par l’aspect stratégique de la course seront satisfaits, tout comme ceux qui veulent suivre une aventure, rigoler avec Jean Le Cam ou philosopher avec Dominique Wavre. Il y en a pour tout le monde et je pense que c’est bien.



« Perdre des quilles et des mâts c’est très embêtant, mais c’est inévitable »



Tanguy de Lamotte - dérive© Tanguy de Lamotte / Initiatives-CoeurLa monotypie ne serait donc pas une bonne idée selon vous ?
Je suis contre la monotypie, c’est évident. Sur des projets monotypes, mon projet, comme ceux d’Alessandro et de Bertrand de Broc, ne pourraient pas exister. Il y aurait moins de diversité sur le Vendée Globe donc ce serait moins intéressant pour le public. Et si tout le monde termine le Vendée Globe, ça deviendra une course comme les autres. Il n’y aura plus que les skippers qui feront la différence et je ne pense pas que ce soit le plus intéressant pour le public. Le Vendée Globe perdra de sa valeur si tout le monde arrive au bout. Malheureusement c’est comme ça. En plus, la monotypie ne serait pas intéressante techniquement pour les gens comme moi (ndlr : Tanguy de Lamotte est architecte naval) ou comme ceux qui font de l’accastillage, qui font des voiles, etc.

Sans aller jusqu’à la monotypie, pensez-vous qu’il serait nécessaire d’avoir une jauge plus restrictive sur certains points de sécurité par exemple ?
Oui, il faut toujours continuer à progresser. Sur les pompes d’assèchement, sur les moyens de détecter des objets flottants, il y a plein de choses qui peuvent évoluer et sur lesquelles chaque Vendée Globe apporte de nouveaux enseignements. Il faut à chaque fois les intégrer dans la jauge, ce que l’IMOCA fait depuis des années. Après 1996, il y a eu un gros travail de sécurité et il faut continuer à le faire. De ce côté-là, je pense qu’il y a des gens très compétents à la classe qui donnent du temps, qui font les choses bien afin que les bateaux soient de plus en plus « safe » (ndlr : sécurisés, sûrs). C’est certain que perdre des quilles et des mâts c’est très embêtant, mais c’est inévitable. On peut éventuellement standardiser les quilles mais ce n’est pas évident sur les bateaux qui existent à l’heure actuelle. L’idée est de faire des bateaux plus fiables mais si la fiabilité va à l’encontre de la performance, certains ne voudront pas le faire donc ça risque d’être compliqué à mettre en place.

Grégoire Duhourcau

ACCIONA 100% EcoPowered en route pour Majorque

Brèves | vendredi 22 mars 2013, 11h52


Convoyage ACCIONA © Acciona Sailing

Parti des Açores vendredi 15 mars, le monocoque espagnol est bientôt arrivé à son port d’attache. En convoyage depuis une semaine, ACCIONA 100% EcoPowered devrait en effet atteindre Majorque dans la journée et entrer en chantier dans la foulée. Au programme : révisions, réparations et travaux d’expertise afin de déterminer la cause du chavirage de Javier Sansó le 3 février dernier.



@+ Baboune

Merci Baboune

Bonjour
certains skippers sont sollicités certainement suite à leur notoriété

Retrouvez François Gabart sur L’Equipe 21

Brèves | vendredi 22 mars 2013, 15h44


Gabart_J+1 © OLIVIER BLANCHET / DPPI / Vendée Globe

Le journaliste Stéphane Lelong est parti à la rencontre de François Gabart pour l’émission Jour J-L’Equipe. Le reportage de 26 minutes entièrement dédié au vainqueur du Vendée Globe 2012-2013, sera diffusé le samedi 23 mars à 20h45 sur L’Equipe 21 et rediffusé le mardi 26 mars à 14h30 et 21h.


Jean-Pierre Dick à la Journée Mondiale de l’eau

Brèves | vendredi 22 mars 2013, 17h02

VP3 FINISH 040213 2247 © Olivier Blanchet / DPPI

Ce soir, à 20h au Parc Phoenix à Nice, Jean-Pierre Dick s’exprimera à l’occasion de la Journée Mondiale de l’eau : « L'eau c'est mon univers, mon support de prédilection sous toutes ses formes : sur l'eau, dans l'eau et sous l'eau. J'adore le plaisir de voguer sur l'eau à bord de mon Virbac-Paprec mais aussi nager ou faire de l'apnée. C'est la passion d'une vie. Elle existe sous forme salée ou douce, je suis plutôt version iodée. Aujourd'hui est une journée importante pour me remémorer tout ce que je fais dans cet élément : faire des régates, me préparer physiquement, voyager. C'est un univers magique ! Lors de mes courses, je suis attristé de voir cette eau souillée, polluée par le pétrole ou d'autres détritus notamment dans les endroits où la population est concentrée. A nous d'être plus rigoureux pour mettre tous les moyens en œuvre afin de préserver cette ressource qu'on aime voir claire et limpide. »



@+ Baboune

Bonsoir merci Baboune. Amitié

Bonjour
aujourd'hui le point de vue de Luc Talbourdet Président de la classe Imoca


Luc Talbourdet : « Une belle réussite »

Magazines | lundi 25 mars 2013, 10h51

Président de l’IMOCA, l’association qui gère la classe des monocoques 60 pieds open, Luc Talbourdet nous livre son bilan à l’issue de cette 7e édition du Vendée Globe.

CONFERENCE DE PRESSE VENDEE GLOBE © VINCENT CURUTCHET / DPPI / Vendée Globe

Comment qualifieriez-vous cette 7e édition du Vendée Globe…
-D'un point de vue médiatique ?
Ce que je retiens, c'est l'énorme succès médiatique de cette édition. Ce Vendée Globe a encore franchit un palier. Les dernières statistiques montrent une augmentation significative de 50 %, tout supports confondus. D'après une étude de Kantar, sur un échantillon représentatif d'un peu plus de 1000 personnes, 63 % affirme avoir suivi régulièrement le Vendée Globe, ce qui est énorme. Cela veut dire que par l'intermédiaire de cette course, la voile devient un sport populaire, pendant toute la durée de l'évènement. Le succès de Virtual Regatta est également probant. Il y a beaucoup de gens qui font le tour du monde grâce à ce jeu sans avoir mis le pied sur un bateau. C'est génial parce qu'en termes de capacité d'attraction de la voile, cela montre que c'est une belle aventure, une belle histoire.

Ensuite les premiers chiffres de médiatisation et des retombées à l'international montrent une forte progression sur cette édition. Au sein de l'IMOCA, nous avions poussé pour que l'organisation consacre plus de moyens à cet effort. Notre partenariat avec l'Asie a permis la venue de télévisions de cette partie du monde, et nous en sommes vraiment heureux.

Village ambiance© Olivier Blanchet / DPPI Je note également qu'un million de personnes s'est déplacé pour venir voir cet évènement. C'est colossal ! Il y a très peu d'évènements qui attirent autant de monde. Cela montre que le Vendée Globe a pris une ampleur encore supérieure et cela ouvre de fantastiques possibilités pour créer un évènement mondial dans le futur. Cela pose donc la question de l'évolution prochaine du Vendée Globe. Comment franchir la prochaine étape qui va être d'agrandir encore la portée de l'évènement ? Nous savons que certains pays étrangers suivent avec beaucoup d'intérêt cette régate planétaire, comme l'Angleterre ou l'Espagne. On verra avec les prochains chiffres de retombées internationales ce qu'il en est véritablement de cet engouement en Asie et ailleurs mais il faut d'ores et déjà travailler sur les prochains relais de suivi. Le choix de l'organisateur de faire appel à ASO était très bon car nous avons bénéficié de canaux de diffusion très nombreux. C'est de mon point de vue très positif.

Si l'on regarde tous ces éléments-là, cela montre que cette édition est une vraie réussite, que l'évènement en lui-même dépasse les hommes, c'est à dire qu'il existe par lui-même, quoi qu'il arrive. Après il faut réussir à faire en sorte que cette belle progression continue à l'international. Tous les observateurs qui sont venus aux Sables d'Olonne étaient enthousiasmés par la ferveur populaire. C'est quelque chose qu'il faut faire partager, qui ne doit pas se résumer à une histoire de spécialistes. Je ne connais pas, dans la voile, un autre évènement aussi populaire, capable de drainer un million de personnes sur 3 semaines, sur un même site...

-D'un point de vue sportif ?
D'un point de vue sportif, je pense que tout le monde s'accorde à dire que c'est une réussite. Il y a eu de la bagarre. Comme lors de la dernière édition, la descente de l'Atlantique s'est révélée très compétitive puis est venu le temps du duel épique entre François Gabart et Armel Le Cléac'h, tout en sachant que derrière eux, ça poussait fort aussi avec Jean-Pierre Dick, Alex Thomson et Bernard Stamm, jusqu’aux soucis d'hydrogénérateurs de ce dernier. Bref, il y avait ce groupe de 5 et derrière, le groupe des « Tontons flingueurs », emmené par Jean Le Cam. C'est également une édition qui est allée très vite ! C'est le plus faible écart historique entre le premier et le dernier. Cela montre que la flotte est plus homogène, même s'il y a eu un gros écart entre les deux premiers et le reste de la flotte, notamment une dizaine de jours entre François Gabart et Jean Le Cam. Il y a eu une vraie compétitivité au sein de la course, notamment au coeur des différents groupes.

-D'un point de vue technique ?
C'est une édition où la casse a été relativement contenue. C'est relativement positif si l'on considère le nombre anormalement élevé de collisions. Il y a eu beaucoup de malchance, beaucoup de collisions avec des pêcheurs ou des objets flottants. Un tel nombre, c'est inédit...Donc, malgré un facteur malchance élevé, le résultat général est plutôt satisfaisant, avec moins de casse de mâts que sur les dernières éditions. Cela montre un meilleur niveau
SAILING - ROUND THE WORLD RACE - VENDEE GLOBE 2012/2013 - RACE INCIDENTS - LES SABLES D'OLONNE (FRA) - 11/11/2012 - PHOTO OLIVI© Olivier Blanchet / DPPIgénéral de préparation des bateaux. Les projets se sont clairement professionnalisés si on compare à ce qui se passait il y a 10 ans. Il n'existait pas ce degré de professionnalisme. Il reste un point noir à régler, notamment lors de notre prochaine assemblée générale le 19 avril prochain, c'est le problème des quilles. Nous devons trouver une formule pour éviter que celles-ci lâchent au milieu de l'Atlantique, comme cela a été le cas sur cette édition. Nous avons déjà établit des normes mais visiblement insuffisantes. Il y a d'autres classes, comme celle qui régit les bateaux de la Volvo Ocean Race, qui ont montré que leurs coefficients de sécurité fonctionnaient bien sur un tour du monde. A nous de ne pas réinventer l'eau chaude et d'aller chercher ce qui fonctionne pour que nous n'ayons plus de questions à nous poser de ce côté-là. Cela pénalisera un peu la performance mais ce sera valable pour tout le monde. Le Vendée Globe est avant tout une course, pas une tentative de record. Si vous demandez aux marins, ils n'ont que faire de boucler le tour du monde en moins de 80 jours. C'est très bien mais ce qui importe à ces skippers, c'est d'être le premier, pas de battre le record de Michel Desjoyeaux sur la précédente édition. En plus le parcours est différent à chaque fois donc...

Propos recueillis par Christophe Favreau


@+ Baboune

Merci Baboune

Bonjour
l'actualité d'Alessandro Di Benedetto et de Marc Guillemot

Alessandro Di Benedetto : « Je vise le Vendée Globe 2016 »

Magazines | mardi 26 mars 2013, 11h38

Quelques jours après son arrivée aux Sables d’Olonne, Alessandro Di Benedetto racontait la façon dont il vivait l’engouement populaire et médiatique qu’il a suscité et sa découverte des studios de télévision et radio. Le skipper de Team Plastique en a profité pour évoquer l’avenir et le Vendée Globe 2016, auquel il souhaiterait participer… à bord d’un bateau neuf !


TEAM PLASTIQUE 220213 2525 © JEAN MARIE LIOT / DPPI

Alessandro Di Benedetto, avez-vous eu le temps de vous reposer un petit peu depuis votre arrivée ?
Non (rires) ! Je n’ai fait que courir et attraper des microbes, on passe du froid au chaud en une minute. J’ai fait trois jours non stop sur les plateaux télé, je passais d’un plateau à l’autre. Parfois on me demandait de ne pas me démaquiller parce qu’il n’y avait qu’une demi-heure de battement entre deux plateaux. C’est une belle expérience, ça permet de partager mais aussi de progresser et - pourquoi pas ? - trouver des partenaires pour faire d’autres choses.

Ce n’est pas trop épuisant ?
C’est normal, ça fait partie du retour du Vendée Globe, ça fait partie du jeu mais ça me fait plaisir. Bien sûr, c’est fatigant parce qu’on n’est plus trop habitué à marcher. Parfois on a besoin de s’asseoir parce que nos muscles et nos articulations ne sont pas entraînés. Pour le côté positif, on voit en direct les gens qui nous ont interviewés quand on était en mer et on découvre les studios télé et radio.

SAILING - VENDEE GLOBE 2012/2013 - LES SABLES D'OLONNE (FRA) - 22/02/13 - PHOTO VINCENT CURUTCHET / DPPI - VENDEE GLOBE FINISH F© Vincent Curutchet / Dark Frame / DPPIVous attendiez-vous à cela ?
Pas autant. Je commençais à percevoir grâce à mon entourage que quelque chose de grand allait se passer. Quand on a sauté dans la foule avec Bruno Retailleau à la fin du Vendée Globe, c’était un moment extraordinaire.

Est-ce mieux d’arriver dernier plutôt qu’en milieu de flotte pour que les médias s’intéressent à vous ?
Non. Peut-être qu’il vaut mieux raconter naturellement tout ce qu’il s’est passé et c’est ce que j’ai essayé de faire. Je n’avais rien préparé avant et c’est ça qui est important. Je n’aurais pas osé faire ça à mon public.

L’engouement est-il aussi fort en Italie ?
Non, ce n’est pas pareil mais l’Italie commence à s’en mordre les doigts d’être restée un peu en retrait comme ça. Elle essaye de rattraper le temps perdu et j’ai eu La Gazzetta dello Sport, La Stampa, Yacht Capital, Il Giornale della Vela… Ils sont en train de commencer à bouger mais ça n’a rien à voir avec l’engouement qu’il y a eu en France.

Quel est le meilleur moment d’un Vendée Globe ? L’arrivée ? Le départ ?
Les deux sont des moments extraordinaires. Le départ était émouvant mais je n’avais encore rien démontré de mes capacités et du binôme bateau/Alessandro Di Benedetto. Au moment de couper la ligne d’arrivée, on est content parce qu’on a démontré des choses, à soi-même, à ses sponsors, au public et à tous les gens qui nous ont aidés ou à ceux qui pensaient que c’était de la folie de participer au Vendée Globe avec un si petit budget face aux grands de la navigation.



« Les autres aussi font des erreurs, même les plus grands »



Estimez-vous mieux vous connaître aujourd’hui ?
Oui, surtout d’un point de vue sportif. Et j’ai aussi vu les vidéos des autres navigateurs. J’ai vu que eux aussi font des erreurs, même les plus grands. Parfois des erreurs que je n’ai pas faites et inversement. C’était important de voir les vidéos des autres, voir ce qu’ils ont raconté, pour mieux me comprendre d’un point de vue physique, mental et sportif.

Votre bateau a-t-il souffert ?
Non. Il est prêt à repartir même si j’ai besoin de voiles de portant. Il y a certaines choses qui peuvent être remplacées tranquillement, quelques bouts sont un peu usés mais c’est tout.

Alessandro Di Benedetto -Team Plastique© JEAN-MARIE LIOT / DPPI / VENDEE GLOBEQuel est votre programme pour 2013 ?
On vise la Jacques Vabre avec ce bateau. On espère trouver entre 150 000 et 200 000 euros pour les voiles et le chantier qui va avec. Pour faire la Jacques Vabre il faut aussi payer l’assurance, l’inscription, etc. Le bateau s’appellera toujours Team Plastique. On va faire le tour des autres partenaires afin de voir s’ils sont toujours dans le coup mais, comme sur le Vendée Globe, les autres participations (financières) sont les bienvenues. Après, il y aura probablement la Route du Rhum et en 2016, le Vendée Globe sur un nouveau bateau. Ça, c’est un projet plus personnel mais peut-être que Team Plastique aura encore son logo à bord. Plusieurs millions d’euros sont nécessaires pour réaliser ce projet-là et une PME comme Team Plastique ne peut pas se le permettre. Mais, moi je vise le Vendée Globe 2016 et la construction d’un nouveau bateau de dernière génération.

Si cela se réalise, vous viseriez donc les premières places ?
Oui, il faut essayer (sourire).



« Un tour du monde en 6,50, c’est plus dur que de faire le Vendée Globe »



Team Plastique sera alors revendu ?
Oui. Il faut préciser que le bateau est en parfait état. Certaines personnes ont déjà manifesté un intérêt et cela semble être le destin du bateau. C’est un bateau superbe, en très bon état au point de vue structurel.

Comment avez-vous vécu la remontée du chenal des Sables d’Olonne avec votre mini 6,50 aux côtés de Team Plastique ?
C’était émouvant. Je savais qu’il allait être là mais pas comme ça à l’entrée du chenal donc c’était une bonne surprise. On voit la différence entre les deux ! Il y a une différence au niveau des efforts aussi. Un tour du monde en 6,50, c’est plus dur que de faire le Vendée Globe. Au point de vue sécurité, stress, c’est plus éprouvant. Quand on sait que ça fait 40 ans que personne n’a réussi à faire un tour du monde avec un bateau de moins de 9,60 mètres, on se pose quand même des questions (rires). Il y en a qui l’ont fait avant moi et qui ne sont pas revenus…

Quel bilan tirez-vous de ce Vendée Globe pour la classe IMOCA ?
Il faut faire très attention à la sécurité, aux contrôles. De notre côté, on n’a pas hésité, on a basé notre projet sur les contrôles en faisant beaucoup plus que ce que la classe demandait. C’était un choix et je pense que l’on a bien fait de le faire.

Grégoire Duhourcau


Guillemot et Bidégorry ensemble sur la Jacques Vabre

Brèves | mardi 26 mars 2013, 15h41


Marc Guillemot - Safran © François Van Malleghem / DPPI / SAFRAN

Le 3 novembre prochain, Marc Guillemot prendra le départ de la Transat Jacques Vabre à bord de Safran, en compagnie de Pascal Bidégorry. « Pascal est un véritable performer, explique-t-il. Les différentes navigations que nous avons faites ensemble ont montré que nous étions complémentaires, aussi bien en mer qu’à terre. Pascal m’avait ainsi aidé pour la météo du Vendée Globe. Son palmarès et son expérience parlent pour lui. Il est à la fois pointilleux et pertinent et apportera sans aucun doute une valeur ajoutée au projet. Il va d’ailleurs participer avec nous à toutes les courses en double ou en équipage cette année avant le départ de la Transat Jacques Vabre. Notre objectif sera clair : jouer la gagne, en tentant de contrer les nouveaux bateaux. Nous en avons les moyens. En outre, nous nous entendons très bien et c’est important lorsqu’on fait une traversée de l’Atlantique ! »

De son côté, le vainqueur de La Solitaire du Figaro en 2000 est tout aussi enthousiaste : « Je suis ravi de partir avec Marc sur la Transat. Nous avons appris à nous apprécier, nous avons beaucoup de points communs : par exemple nous avons tous deux fait beaucoup de multicoque et nous nous intéressons aussi aux développements techniques. Nous nous complétons bien : il est plus sur la gestion du bateau alors que je me focalise plus sur la performance. C’est vraiment excitant de trouver ensemble des solutions pour rester au niveau des bateaux neufs. Le classement n’est pas écrit à l’avance et c’est stimulant ! »

D’ici-là, les deux hommes auront l’occasion de travailler ensemble dès le week-end prochain lors du Spi Ouest-France - Inter Marché en Open 7,50 et à bord du monocoque Safran à partir de sa remise à l’eau, prévue le 25 avril prochain.



@+ Baboune

Merci Baboune