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| | Célébrités dans la guerre | |
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+15polchen57 a.piot VCDNDA BROMURE Christian Le Normand miel didier PascalB Yuth stef olnejean jeanbauduen paulodublesson Clem AD'HOC 19 participants | |
Auteur | Message |
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Invité Invité

 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 22 Mai 2011, 08:22 | |
| merci pour cette evocation tres documentee elle n est pas longue car elle est tres bien relatee par son auteur |
|  | | didier Elève officier


Localisation : Bruxelles - Watermael Boitsfort Navire préféré : Mercator
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 22 Mai 2011, 12:24 | |
| Superbe évocation très bien documentée et écrite . Je découvre la personne de Romain Gary dont je ne savais quasi rien. Merci à toi. _________________ Sévissant aussi sur ce forum sous les alias de "Desiderius", "le sous-marinier belge"  ou encore "l'ophtalmo sadique" :twisted: Prétendu descendant d'un volontaire du 7ème (*) rgt de Hussards de Napoléon  Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire)  (*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo ! | |
|  | | miel Amiral


Localisation : BRIERE Navire préféré : LA COURONNE LE SUPERBE ORENOQUE LE RENARD LE PEREGRINE GALLEY LE KING DU MISSISSIPI LE HELDER FIRE-BOAT VEDETTE LANCE TORPILLE LE CYGNE LE REQUIN BATEAU-JOUET
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 22 Mai 2011, 14:01 | |
| D2MAT Merci pour ce cours d'histoire Tu dis être un peu long je n'ai pas vu le temps passé!!! _________________  | |
|  | | PascalB Maître


Localisation : SAUMUR (49) Mais Ciotaden pour toujours
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 22 Mai 2011, 19:09 | |
| Encore une fois trés interessant. Merci _________________ "Même la gloire du fleuve s'achève à la mer" Proverbe russe
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|  | | stef Aspirant


Localisation : haute normandie Navire préféré : corvette flower
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 22 Mai 2011, 19:13 | |
| ad hoc tu devais etre prof ou historien on adore tes ecrits toujours illustrés comme il faut c est du talent!!!!!!!! amitiés stef _________________ demain j arrête  | |
|  | | PascalB Maître


Localisation : SAUMUR (49) Mais Ciotaden pour toujours
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 22 Mai 2011, 20:07 | |
| Juste pour info KACEW se prononce KATZEF, par contre j'aimerai bien savoir comment son nom a été Francisé en GARY... Un bon Faugères à ta santé AD'HOC Pascal _________________ "Même la gloire du fleuve s'achève à la mer" Proverbe russe
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|  | | AD'HOC Bagnard Banni
 | |  | | Christian Le Normand Lieutenant de Vaisseau

Localisation : Hérouville-Calvados-Normandie-France-Europe
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mer 25 Mai 2011, 08:51 | |
| Excellent, passionnant, super bien écrit, bien documenté avec une présentation impeccable pour suivre et faciliter la lecture. Il n'y a pas une ou des revues qui seraient intéressées par tes écrits !!! | |
|  | | AD'HOC Bagnard Banni
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Ven 03 Juin 2011, 21:55 | |
| Bien le bonjour à tous,
Grand merci, cherzamislecteurs, pour vos appréciations et encouragements! Ca m'aide grandement mais vous allez me faire rougir... Donc suite et, je l'espère, bonne lecture:
Au printemps 1942, Gary retrouve son unité qui a fait mouvement de Damas à Saint-Jean d'Acre.

Avec ses copains qui croyaient bien leur cher "poète" perdu, ce sont de joyeuses retrouvailles arrosées comme il se doit. Il est heureux et ressent combien là est sa vraie famille. Même si les aviateurs n'aiment guère parler des amis disparus, à travers les récits que chacun fait de telle ou telle mission, il apprend ce qu'ils ont souffert, le sort de ceux qui ne sont plus là, et les exploits aussi.
De mi-novembre et décembre 1941, à partir de LG75 (Landing Ground) puis de Gambut, les Blenheim français et britanniques ont multiplié les attaques sur les colonnes blindées allemandes et italiennes, dont la division Ariete:


Les bombes sont lâchées à 1800 m et font mouche:

Pas question de descendre plus bas. La flak, déjà meurtrière, est trop dense, mais plus haut ce sont les Me109 de la JG27 qui veillent,

et, malgré le courage et l'acharnement des pilotes de Hurricane,
et des Tomahawk d'escorte les pertes sont lourdes.


Mais pour la navigation, c'est plutôt simple, suivre les nuages de sable que déclenchent les véhicules:
 Regia Aeronautica
Vu la concentration de blindés et de troupes, il n'y a que l'embarras du choix, mais ce choix doit être rapide. Jour après jour, c'est presque devenu une routine, larguer les bombes, louvoyer en changeant constamment de cap et rentrer plein pot. Ou pas... Et les résultats sont là:

 IWM

L'appui que le Groupe apporte aux troupes franco-britanniques est déterminant. Ainsi, le 23 novembre, trente chars allemands sont mis hors d'état de nuire, ce qui permet l'avancée des blindés britanniques.
Mais les Me109 sont toujours aussi agressifs  Ainsi le 28 novembre, lors d'une mission individuelle près de Tobrouk, un Blenheim est abattu en flammes. L'équipage est fait prisonnier; gravement brûlé, l'observateur Pougin de la Maisonneuve succombe le 30. Le pilote adjudant Jabin est transporté à Naples où il est remarquablement soigné par un médecin de la Résistance italienne (il sera tué lors d'une tentative d'évasion). Quant au mitrailleur, le Sgt/C Bruneau, il se retrouve dans un stalag.
Le 4 décembre au matin, un accident invraisemblable et tragique: Vent dans le nez, trois bimoteurs du Lorraine mettent les gaz; avec la poussière de sable et la piste légèrement bombée, la visibilité est réduite. Soudain, trois Blenheim britanniques surgissent face à eux à moins de 300 mètres. Trop tôt pour décoller, trop tard pour freiner. Un appareil anglais cabre désespérément, un français (où se trouve Bimont) passe dessous, mais le premier retombe et explose avec ses bombes. Deux autres s'évitent, roues encore au sol, et peuvent décoller. Les deux derniers s'accrochent; tandis que le Blenheim britannique réussit à se poser en catastrophe, l'appareil français embarde, décolle et bascule sur le dos. L'observateur, capitaine Pierre de Maismont, est grièvement blessé et le pilote, sergent Georges Fifre, meurt dans la nuit; quant au radio-mitrailleur Henri Soulat, coincé tête en bas dans sa tourelle, il faudra des heures à Edmond Jean et d'autres pour le dégager à coups de haches qui le frôlent tandis que les bombes se balancent sous leurs supports endommagés, dans l'odeur pénétrante du carburant qui coule...
 Sur l'aile, Fifre. Au centre, De Maismont. Dans la trappe d'accès à la tourelle, Soulat. ( Photo prise la veille du crash. SHAA)
 A droite Soulat, au centre Edmond Jean dont on reparlera plus loin. Le "vic" des trois Blenheim va néanmoins assurer la mission.
Soulat, blessé légèrement mais profondément traumatisé, est transféré à l'hôpital d'Alexandrie. Deux semaines plus tard, retapé, il va, contre son gré, suivre une thérapie très particulière. A terre, dans la guerre absurde qu'a déclenchée Rommel, ce sont, entre autres, les hommes de la D.F.L. de Koenig (injustement oubliés dans l'Histoire. NDLA) qui combattent à Halfaya, Bardia, bientôt El Alamein, Bir-Hakeim, Tobrouk.  Coll. personnelle. ECPA
Or, justement, à bord d'un Bloch81,
 Arnaud Langer du Lorraine est arrivé à Alexandrie pour récupérer Henri Soulat.
Ils sont invités à boire un bon pot face à la mer par des sous-officiers de la Légion ravis de bavarder avec ces gars qui les appuient avec leurs avions frappés de la croix de Lorraine, et qui combattent dans des conditions aussi précaires qu'eux-mêmes. Aussi ils doivent promettre de venir faire un au-revoir aérien au-dessus de leur campement non loin de Bardia.
Deux jours plus tard, au petit matin, Arnaud installe, avec des soins de nounou, Henri qui n'en mène pas large. Décollage et vol de père de famille. Après quelques heures à faire du tourisme le long du Nil, il est temps, comme promis, d'aller dire au revoir aux blédards. Ils finissent par remarquer, au milieu d'un tas de gourbis, un drapeau tricolore et, à son pied, des képis blancs agités frénétiquement.
Petit passage en battant des ailes. Les briscards d'en bas en ont vu de toutes les couleurs, ils méritent mieux comme salut. Aussi Arnaud choisit au hasard une tente comme repère pour un rase-motte. Piqué plein pot, ressource très basse, trop, un choc, le sol qui tourne: le petit monomoteur a accroché la tente et se vautre sans trop de mal dans le sable mou. Les légionnaires extraient aussitôt les deux aviateurs. De la tente effondrée parviennent des gueulements "Foutre dedans!....Conseil de guerre!...Tourniquet...". Puis s'extirpe des toiles affaissées un général beuglant des jurons. Ebahi, ledit général trouve devant lui ses rudes gaillards qui se dandinent d'un pied sur l'autre dans un garde-à-vous emprunté et deux aviateurs dont l'un balbutie des excuses et l'autre, recroquevillé, ne cesse de répéter "C'est fini, je veux plus, je veux plus..." Un légionnaire se risque "Euh, mon général, ce sont des Français..." Koenig de répondre "Eh oui, malheureusement!" Puis, finissant de se dépêtrer, apparaissent le général de Larminat et un brigadier général britannique. Les légionnaires expliquent tant bien que mal; sur un signe impératif de leur général ils empoignent Soulat, toujours bégayant des "Je veux plus...", tandis que Langer est presque expédié au sol par une tape amicale de Koenig.
 Général Koening au centre. ECPA
Embarqués manu militari, les deux du Lorraine se retrouvent au mess pour un solide gueuleton. Au petit jour, un bren-carrier de la Légion les ramène ronflants à la base. C'est ainsi que le lendemain Soulat, qu'il fallait ménager, se trouva guéri de sa phobie par une cuite et une gueule de bois mémorables.
Le 4 décembre, le Blenheim du Lt Sandré a des ennuis de moteur; au retour de la mission, il traîne loin derrière la formation avec un Hurricane qui s'efforce de le protéger. Un Me-109 surgit d'un nuage, tire et disparait. Au sol une explosion. Robert Sandré, Alexis de Melcharski et André Lann sont portés disparus. Le 20 décembre est une journée noire. Le nouveau commandant du Lorraine, Lt-colonel Pijeaud, ancien commandant des F.A.F.L.

qui a peu d'expérience, tient, pour la mission programmée, à leader quatre bimoteurs français, bientôt rejoints par huit britanniques. Une meute d'une vingtaine de Messerschmitt dégringole, "coiffe" l'escorte et attaque violemment les bombardiers. L'appareil de Pijeaud se met à fumer. Le Lt-colonel donne l'ordre de sauter, ce que peut faire Guigonis, le navigateur. Aucune réponse de Delcros, déjà mort. Mais Pijeaud le suppose blessé et décide de se poser malgré les flammes qui envahissent l'habitacle. Il y parvient; grièvement brûlé, les yeux carbonisés, il est ramassé par des Italiens. Quelques jours plus tard, aidé par des anglais, il s'évade de l'hôpital; quatre jours de marche sans eau, dans le vent de sable, avant d'être recueillis par des soldats australiens. Pijeaud meurt le 6 janvier 1942 à Alexandrie. Quant à Guigonis, qui souffre aussi de brûlures, sans eau il va marcher lui aussi pendant cinq jours et plus de 100 km; après quelques péripéties, le 29, il retrouve le Lorraine où on le croyait mort. L'accueil est, c'est peu de le dire, des plus chaleureux.
"On lui avait pourtant bien dit à Pijeaud..." - "Tu sais bien que chez nous les chefs y vont comme tout le monde!" - "Oui, c'était la grande classe de sa part."
Ce même 20 décembre, quelques minutes après l'appareil de Pijeaud, son ailier droit, Maurice de Boisrouvray:
 disparait avec Redor, dont c'était la première mission, et Perbost. En face de chaque nom: Missing presumed killed.
"Et tu ne sais pas la meilleure?" - "???" - "On en a quand même envoyé un au tapis!"
En effet, les chasseurs allemands s'en prennent à l'ailier gauche, piloté par le Lt Ezanno, et le Sgt Bauden comme mitrailleur: FAFL. Ordre de la Libération Deux Me-109 foncent sur son arrière, balles et obus perforent les tôles. Ezanno lance le Blenheim dans des évolutions acrobatiques, tout en tirant avec les mitrailleuses fixes, trouve un nuage, s'y réfugie un instant pour changer de cap et décrocher les allemands, mais quand il en sort, les deux 109 sont toujours là, plein secteur arrière. L'un d'eux se rapproche pour le coup de grâce. Bauden corrige et l'ajuste calmement: une longue rafale au moment même où le chasseur tire. Le Messerschmitt bascule en crachant glycol et fumée puis, en flammes, part en piqué. Du Blenheim, on voit le pilote sauter, on aime mieux ça; griller dans son avion, c'est ce qu'on craint le plus, et on ne le souhaite pas même à l'ennemi. L'ailier revient prudemment, Bauden vide ses munitions, le 109 n'insiste pas. Les deux Blenheim rescapés reviennent en rase-motte, criblés, moteurs fumant, avec seulement trois chasseurs d'escorte sur les douze engagés.
Le surlendemain, ils apprennent que le pilote descendu par Bauden n'était pas n'importe qui: l'as Hans Joachim Marseille, envoyé à l'hôpital pour quelques semaines "Der Stern von Afrika", 35 victoires à ce moment. "Bah, il faut bien venger les copains!"
"Ben dis-donc, comme Lager et Edmond alors? Chapeau!" - "Ah oui, tu te souviens?" Et l'on se rappelle ce 13 mai 1941.
Un Blenheim piloté par le capitaine Lager vient de larguer ses bombes sur l'aérodrome italien d'Azezo. Le mitrailleur Edmond JEAN a bien vu trois longs sillages de sable, des Fiat CR42 qui décollent, et il demande au pilote de grimper dans les nuages.
 Trop tard. Les agiles biplans sont rapidement là:
 Un Fiat est déjà à l'arrière gauche et tire, suivi du deuxième qui attaque par la droite. Le bimoteur fonce vers le sol pour s'échapper en rase-mottes. Mais où est le troisième? Plein face dans le soleil, il tire et endommage sérieusement l'empennage. Un autre revient plein arrière; Edmond le laisse approcher, à peine de correction pour l'encadrer dans le viseur. Longue rafale. Le Fiat se cabre puis pique en feu vers le sol. Mais un autre revient qui crible le Blenheim puis dégage; mitraillé par Edmond, il pique en dégageant une épaisse fumée. Le dernier tire de loin, fait demi-tour et disparaît. La victoire sur le premier Fiat touché est confirmée par les troupes sud-africaines qui ont cueilli le pilote quand il a touché le sol sous son parachute. Aucune nouvelles des deux autres. Jeannot (Edmond) recevra la D.F.M.
En janvier 1942, comme sur la Passe d'Halfaya (Regia Aeronautica) les missions s'intensifient encore:
En moyenne, les bombes des Blenheim tombent toutes les quinze minutes, soit 4 ou 5 missions par jour pour chaque équipage.  A peine un appareil est-il posé qu'il est réapprovisionné: bombes chargées sur le dos des plus costauds et pleins faits à la main avec des bidons: Et un effort sans répit pour la Mécanique qui travaille dans des conditions rudimentaires.
Le 25, le Lorraine épuisé, ayant perdu 28 navigants et ne disposant plus que d'une poignée d'appareils à bout de souffle, est retiré des opérations.
Gary, le visage douloureux et figé, a les yeux embués. Comme tous, il repense aux copains, la vieille équipe de l'Oakcrest et de Bangui a presque disparu: Hirlemann, crashé avec Becquart et Crouzet à 200 km au sud de Bangui, dans une mission de convoyage. Trois croix de bois dans la brousse. Sandré, au visage de gamin rieur (en Angleterre, le Boston de Gary portera le nom de "Lieutenant Sandré"), qui, avec Ezanno, a rallié de façon rocambolesque Libreville à la cause de la France Libre.
(Sandré à gauche, Ezanno à droite.) SHAA Il n'apprendra que bien plus tard que ce même 20 décembre 1941, Maurice Daligot, du groupe Ile-de-France, a disparu dans la brume de la Manche. Yves Brière, du 615 Squadron, a disparu le 13 mai 1941 lors d'une protection de convoi avec Mouchotte qui a longtemps cerclé au-dessus de la petite tache jaune de la mae-west. Quand un Walrus a amerri, le gilet de sauvetage était vide.
"Au fait, demande-t'il, le "Breton" (Ezanno) n'est pas là?". "Ah, ce sacré "corsaire", toujours la bougeotte; il en avait marre de ne plus rien faire, alors il est parti rejoindre l'Alsace. Il fait de la chasse vers Malte!"  "Tu ne l'imagines pas ici. Faut qu'il gueule d'une façon ou d'une autre. Après tout, c'est un avocat!(*)...Tiens au fait, c'est comme toi, Gary." - " Eh non, je ne suis pas du barreau. Et puis, question gueule, j'ai du mal à l'ouvrir..." - "Mille excuses, vieux!" - "Pas grave, j'écris; mon crayon, c'est ma gueule." - "Oui, et on espère bien que tu écriras notre histoire, celle des pue-la-sueur, la bique aussi d'ailleurs..." - "Ah? Et le toubib est au courant?" - "Eh oh! pas de malentendu, l'hiver a été froid, c'est tout." "Et Maismont, il s'en est remis?" - "Plutôt bien. Tu sais qu'il était légionnaire, alors il a rejoint ses potes chez Koenig, il doit être du côté de Tobrouk ou de Bir-Hakeim." - "C'est vrai qu'on ne sait plus trop bien où on en est dans cette fichue guerre." - "Ah si quand même, Koufra est toujours à nous" - "Et dire que Leclerc nous a fait porter le chapeau pour le retard à prendre ce fichu fort, m...e alors!" - "Tiens j'aurais bien aimé le voir sans carburant et sans munition comme nous!" (authentique) "Et nous alors on fait quoi?" - "T'en fais pas, Poète, maintenant le Nancy fait du first class job, du Coastal Command. Tu peux ressortir ton calepin, tu auras tout le temps d'écrire!" "Et le Metz?" - "Comme toi l'année dernière, ils font du convoyage à partir de Lagos jusqu'au Caire." - "Ca c'est un boulot pépère: 6000 km tu parles, les doigts dans le nez; pour corser un peu le train-train, il y en a qui sont allés livrer leur zinc en Birmanie!"
Au bout de la table, le "padre" et le toubib Bercault rigolent doucement. Ils les préfèrent comme ça, leurs ouailles, même un peu éméchées, vidant leur sac, et ils resservent une tournée d'un petit vin de France qu'un fidèle commerçant de Beyrouth achemine régulièrement depuis plus d'un an, avec d'autres victuailles, sans être toujours payé de retour. Mais ils ne sont pas dupes, ces aviateurs venus de toutes les armes et de tout les coins de "l'Empire" n'ont pas vraiment le moral; à peine remis d'aplomb, ils veulent retourner au combat, attaquer leurs vieilles connaissances de l'Afrika Korps et non pas surveiller les côtes d'Egypte et du Liban.
IWM En découdre, voilà pourquoi ils sont là! Pas pour faire du tourisme, comme les marins vichystes de la Royale à bord de leurs bâtiments, ancrés à Alexandrie. Heureusement, il y a encore quelques bonnes histoires à raconter. Comme le sergent Pétain, mitrailleur, à l'hôpital d'Alexandrie pour quelques soins qui se retrouve dans une chambre avec un légionnaire qui somnole; quand celui-ci se réveille, le sergent se présente: "Pétain" et l'autre de répondre: "Hitler". C'est un peu gros comme blague; Pétain explique qu'il n'y est pour rien, que c'est son vrai nom, jusqu'à ce que le légionnaire lui mette sous le nez son livret militaire. Il est alsacien, et lui aussi, c'est son vrai nom. Et les deux de se balancer de bonnes bourrades.
"Bah, on verra bien ce que ça donnera, ton job de première...!" - "Mouais, on verra."
(*) Yves Ezanno était né à Clamart, mais il avait fait ses études à Rennes et Nantes, où il était inscrit au Barreau.
A suivre,
A+ Amicalement  | |
|  | | PascalB Maître


Localisation : SAUMUR (49) Mais Ciotaden pour toujours
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Sam 04 Juin 2011, 09:49 | |
| EXXXXEEELENT!!!!!  Ces récits et carnets de combats illustrés me régalent comme à la première lecture du grand cirque... Bravo _________________ "Même la gloire du fleuve s'achève à la mer" Proverbe russe
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|  | | didier Elève officier


Localisation : Bruxelles - Watermael Boitsfort Navire préféré : Mercator
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Sam 04 Juin 2011, 10:54 | |
| Superbe vraiment ton récit et magnifiquement illustré . je suis d'accord avec pascal cela se lit comme Le Grand Cirque ! Un petit mot si tu le permets sur Koening "oublié par l'histoire" . C'est bien vrai mais j'ai terminé un bouquin sur le Débarquement de Normandie où l'on raconte bien le rôle important de Koening comme coordinateur des FFI .Et je me souviens enfant d'avoir lu la préface du 1er tome de la série "Le costume et les Armes..." des époux Funcken, c'était signé "Pierre Koenig, Maréchal de France" cela m'avait fort impressionné ! Le voici à Paris après la libération avec Eisenhover et, je crois Bradley et Tedder.  _________________ Sévissant aussi sur ce forum sous les alias de "Desiderius", "le sous-marinier belge"  ou encore "l'ophtalmo sadique" :twisted: Prétendu descendant d'un volontaire du 7ème (*) rgt de Hussards de Napoléon  Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire)  (*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo ! | |
|  | | miel Amiral


Localisation : BRIERE Navire préféré : LA COURONNE LE SUPERBE ORENOQUE LE RENARD LE PEREGRINE GALLEY LE KING DU MISSISSIPI LE HELDER FIRE-BOAT VEDETTE LANCE TORPILLE LE CYGNE LE REQUIN BATEAU-JOUET
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Sam 04 Juin 2011, 18:27 | |
| ouah!!!! bravo à notre historien!!!! _________________  | |
|  | | BROMURE Vice-Amiral


Localisation : FLERS EN ESCREBIEUX 59128 Navire préféré : Automoteur Freycinet des Forges de Strasbourg
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 05 Juin 2011, 09:05 | |
| bravo et passionnant digne du grand cirque ou de jusqu'au bout sur nos messerchmit
un page d'histoire pas toujours connu des français dans la tourmente
l'attend la suite avec avidité _________________ /> LE BON DIAMETTRE POUR LE PASSAGE DE LA GODILLE ( ENGOUJURE ) DANS LE TABLEAU ARRIERE C'EST LE DIAMETTRE D'UNE BOUTEILLE DE VIN ( 75 mm )
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|  | | Invité Invité

 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 05 Juin 2011, 09:32 | |
| merci encore pour ce ecit et ces anecdotes un regal a lire |
|  | | AD'HOC Bagnard Banni
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mar 07 Juin 2011, 23:50 | |
| Bien le bonjour à tous,
Merci, Pascal B, Didier, Miel, Bromure, Pascal 94, pour vos encouragements! Cependant, comparer mon modeste récit et ceux de Clostermann ou Galland me semble grandement excessif...
J'en profite pour rectifier un paragraphe concernant De Maisonneuve et son pilote Raymond Marcel Jabin (Blenheim abattu le 28 novembre 1941). Pour ce dernier, j'ai écrit qu'il avait été tué lors d'une tentative d'évasion, version couramment acceptée. Et depuis, cela me trottait dans la tête. J'ai fini par retrouver dans l'ouvrage de Lambermont, "Videz vos poches", consacré au Lorraine, l'épisode de la fin de Jabin.
Après avoir été soigné de ses brûlures par un médecin italien, il est interné à Tallegio. En septembre 1943, Mussolini, viré, puis récupéré par Skorzeni et ses S.S, fonde la République Socialiste, dite de "Salò". La Résistance italienne, déjà en place, se structure en brigades, quasiment internationales: Grecs, Yougoslaves, Crétois, Britanniques, Français. Ce sont en fait des groupuscules très actifs et mobiles, qui multiplient les coups de mains, sabotages et harcèlement des troupes fascistes.
 Dans la pagaille qui règne alors, Jabin s'évade du camp de Taleggio et rejoint les partisans italiens.
Avec eux, il fait le coup de feu contre les forces restées fidèles à Benito. Dans la nuit du 3 au 4 décembre 1943, leur refuge de Cantiglio est encerclé par une centaine de soldats italiens de la nouvelle armée "républicaine", guidée par un "patriote zélé", appuyée par une cinquantaine de S.S, sans doute de la Division Italiana, recréée à partir d'éléments venus du front de l'Est et dressée à la chasse aux partisans. 
La 86 Garibaldi Brigata (une douzaine d'hommes) dort dans une étable.
 Surpris en plein sommeil, les partisans ont-ils le temps de sauter sur leur maigre armement, 2 ou 3 vieux fusils et un pistolet mitrailleur. Aucune chance. Ceux qui ont des armes sont exécutés. Les autres sont expédiés dans des camps de concentration.
Au matin du 4 décembre, on découvre, liés à un arbre, les corps de trois partisans, criblés de balles et et quasiment mutilés par des coups de poignards acharnés. Odieuse mise en scène "pour l'exemple" d'un assassinat atroce, coutumier chez les S.S. Cet exemple, ils s'en repentiront sans doute quand ils tomberont dans les mains des maquisards. Les trois hommes sont inhumés au cimetière de Pizzino.
Evaristo Galizzi
Giorgio Issel
Marcel Jabin
Sur la tombe de Jabin, cette simple épitaphe: "Pilota caduto in combattimento, vene dal cielo" Son corps sera restitué à Jarnages, dans la Creuse.
Une plaque commémorative est placée sur la place principale de San Giovanni Bianco: 
Depuis, chaque année, lors de la Fête de la Montagne, sur les lieux même où ils sont morts, une cérémonie est célébrée pour les Martyrs de Cantiglio.


Il est heureux que les Italiens aient plus de mémoire que les Français. Voir le site: www.valbrembanaweb.com dont sont issues les photos des lieux de ce tragique événement.
Il est vrai qu'en France, me-semble-t'il, on (les médias en tout cas) préfère les histoires à l'Histoire et que l'on a, par les temps qui courent, la qu..e plus grande que la mémoire...Fin de la parenthèse.
Pour Koenig, de fait, il fut honoré à juste titre mais ses troupes...? C'est bien ses gars de la D.F.L qui étaient en Lybie; El-Alamein, Bir-Hakeim, Tobrouk, c'étaient eux (dont mon oncle). Cette D.F.L n'a eu qu'une existence éphémère au profit de la future 2ème D.B. Quand on parle de la bataille du désert, immanquablement arrivent Leclerc et sa fameuse division. Loin de moi l'idée de rabaisser cette unité et son chef mais on oublie qu'elle n'aurait pas été grand chose sans la D.F.L et Koenig. Dommage. Mon oncle a fini la guerre dans la 2ème D.B sans trop savoir comment il y était arrivé.
Sources: P.M. Lambermont "Videz vos poches". La Table Ronde 1954 Colonel Henry Lafont "Aviateurs de la Liberté". S.H.A.A Henri Landemer "La Waffen S.S." Ed.Balland 1972 Internet: www.francaislibres.net
A+ Amicalement  | |
|  | | miel Amiral


Localisation : BRIERE Navire préféré : LA COURONNE LE SUPERBE ORENOQUE LE RENARD LE PEREGRINE GALLEY LE KING DU MISSISSIPI LE HELDER FIRE-BOAT VEDETTE LANCE TORPILLE LE CYGNE LE REQUIN BATEAU-JOUET
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mer 08 Juin 2011, 08:28 | |
| Démat Toujours aussi prenant et captivant tes récits!! _________________  | |
|  | | AD'HOC Bagnard Banni
 | |  | | PascalB Maître


Localisation : SAUMUR (49) Mais Ciotaden pour toujours
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mer 08 Juin 2011, 20:20 | |
| Superbe photo, les vents du desert agissent comme un bon sablage !!! J'ai eu une facade de ma maison bois entièrement décapée par la pluie lors d'un cyclone à plus de 200KM/H c'est pareil. _________________ "Même la gloire du fleuve s'achève à la mer" Proverbe russe
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|  | | Christian Le Normand Lieutenant de Vaisseau

Localisation : Hérouville-Calvados-Normandie-France-Europe
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Jeu 09 Juin 2011, 14:34 | |
| Bon ! Tu nous l'écris, ton bouquin ! M.... !!! Tient ! Au moins, mets-nous ça tout bout à bout et va éditer ça sur "Fighters" ou "Master" ! ça apprendra à ces fadas du manche à balai et de la photodécoupe "à coller moins idiots" (si je peux me permettre ! ).! | |
|  | | didier Elève officier


Localisation : Bruxelles - Watermael Boitsfort Navire préféré : Mercator
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Jeu 09 Juin 2011, 19:11 | |
| Bonsoir à tous
Ad'Hoc je dois rectifier ce que je disais sur Koenig dans cette préface à laquelle je faisais référence, sa signature était "général d'armée" et de fait il n'a été promu maréchal qu'à titre posthume . _________________ Sévissant aussi sur ce forum sous les alias de "Desiderius", "le sous-marinier belge"  ou encore "l'ophtalmo sadique" :twisted: Prétendu descendant d'un volontaire du 7ème (*) rgt de Hussards de Napoléon  Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire)  (*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo ! | |
|  | | AD'HOC Bagnard Banni
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Ven 24 Juin 2011, 00:55 | |
| Bien le bonjour à tous,
Merci à vous de me suivre dans mon récit! Suite ou, plutôt, retour en arrière:
Pendant que Gary se débat dans les affres de la typhoïde, loin de là, un homme à l'allure misérable, grosse moustache noire, joues creuses mal rasées, épaisses lunettes de myope qu'il essuie de temps en temps avec sa manche élimée, chemine sous la pluie londonienne de février 1942. Partout des ruines:
IWM à travers lesquelles il peine à trouver l'adresse qu'il cherche. Enfin, l'aviateur polonais Jan Lemberg sonne à une porte.
Georges Boris,
l'un des premiers à avoir rallié De Gaulle, ouvre et considère son visiteur d'un oeil soupçonneux. Puis brusquement son regard s'illumine et les deux hommes se tombent dans les bras: "Pierre, c'est toi??? Pas possible! Entre vite!" Le lieutenant-observateur Pierre Mendès-France, après un an et demi de prison et de cavale, vient enfin de rejoindre les rangs de la France Libre.
"Pour l'instant, repose-toi; on va se débrouiller pour te redonner une allure présentable, et après à table!"
Longue histoire déjà que celle de Mendès-France qui a alors 35 ans. Né en 1907 à Paris dans une famille aisée de commerçants du Sentier, c'est un acharné de travail. Ainsi il devient le plus jeune docteur en droit de France, le plus jeune avocat, le plus jeune député, maire de Louviers; en 1938, il est sous-secrétaire d'Etat au Trésor.
Dès sa vie d'étudiant, il s'engage dans la vie politique; il est radical de gauche et ne se départira jamais de ses valeurs. Il fait partie de ceux que l'on qualifie de "bellicistes", ceux en fait qui ne sont pas dupes des menées d'Hitler et qui sont partisans d'une aide affirmée aux Républicains espagnols, puis d'une intervention militaire véritable quand la Pologne est envahie. La France en a les moyens. Caporal dans l'Armée de l'Air, il fait régulièrement des périodes au titre de la réserve et, à la déclaration de guerre, il est lieutenant. Avec ses divers mandats et charges politiques, il pourrait avoir une affectation tranquille dans un bureau le plus éloigné possible du Front. C'est mal le connaître.
Volontaire pour le corps expéditionnaire aérien de Syrie, en septembre 1939, il est à Beyrouth où il manifeste vivement son souhait de devenir navigant. On lui fait tout aussi clairement comprendre qu'on a surtout besoin d'avions et de personnel formé. Il insiste tant et si bien que, le 22 avril 1940, il réussit le brevet d'observateur, premier de la promotion évidemment...
Le commandant de l'Air au Levant lui accorde une permission pour s'occuper de ses mandats et aussi se reposer.
Le 4 mai 1940, il est à Paris et constate avec effarement que la France, protégée par la ligne Maginot, remarquable ensemble d'ouvrages, s'est accommodée de la "drôle de guerre". On a même planté des rosiers sur la Ligne pour le moral des troupes (authentique).
Le 10 mai, la DCA tonne sur Paris étonné. On apprend bientôt que le gros des troupes allemandes a contourné la redoutable ligne Maginot, malheureusement dégarnie de ses régiments d'intervalles. Pendant que l'artillerie s'acharne sur les fortins de la ligne, chars et grenadiers, appuyés par la Luftwaffe et les parachutistes (Eben Emael, le canal Albert), envahissent la Hollande, la Belgique, le Luxembourg.  Aussitôt, Pierre demande son affectation dans une unité combattante mais on lui oppose qu'il n'a pas d'expérience. Pas question non plus de repartir en Syrie: les permissionnaires du Levant sont consignés en Métropole.
Il prend connaissance d'un mémorandum du 9 janvier 1940 où un certain colonel De Gaulle
fustige l'attentisme français et le risque mortel de se faire écraser par une action conjuguée des chars et avions d'assaut, comme cela s'est passé en Pologne. Le colonel De Gaulle pour sa part, à la tête de la 4°DCR, mène deux contre-attaques, l'une à Montcornet le 17 mai, l'autre à Abbeville le 25; même si la 4ème DCR est loin d'avoir sa dotation complète, les panzers face aux B1 ne font pas le poids et sont repoussés; mais ces succès sont sans suite faute d'appui logistique et de renforts capables d'exploiter ces actions.
Le colonel est promu général à titre provisoire.
Au sol et dans les airs, les combats sont acharnés; les troupes françaises et alliées, prises à revers, s'efforcent de contenir le flot allemand. Les tirailleurs sénégalais (1) résistent partout vaillamment suivant l'exemple de leurs pères. La 7ème PzD commandée par Rommel fonce à toute vitesse. Pas de "sentiment"; le lieutenant-colonel Savare, prisonnier exprimant trop haut son humiliation, est abattu sur l'ordre de Rommel exaspéré (2). Les troupes allemandes considèrent les tirailleurs comme des sous-hommes mais, au fond, surtout ils les craignent. De plus, munitions épuisées, ils se battent jusqu'au bout, au corps à corps et à l'arme blanche. Le plus souvent on les grille au lance-flammes. Les blessés sont achevés, les exécutions sommaires de prisonniers se multiplient, comme celle d'Airaines, dans la Somme, où le capitaine Charles N'Tchoréré du 53°RICMS,
qui prétend être traité, avec ses hommes, comme tout soldat français, est fusillé avec les 26 survivants de sa compagnie (3). 
Quant aux gradés "blancs" qui entendent défendre leurs soldats, le plus souvent une rafale règle la discussion. Les civils ne sont pas plus épargnés: bombardements, combats, pillages, massacres délibérés les jettent sur les routes.
Maire de Louviers, Pierre Mendès-France n'entend pas abandonner ses administrés et se rend à plusieurs reprises dans sa commune. Mais la guerre le rattrape comme tous les autres. Sa voiture mitraillée, il passe la nuit avec quelques soldats qui tentent avec quelques mitrailleuses de bloquer le passage de la Seine à une vingtaine de chars allemands. Il reçoit un éclat d'obus (blessure sans gravité selon lui). Il lui faut cependant regagner Paris. A pied, puis dans un camion militaire, puis dans une voiture. Pas besoin de phares, tout est illuminé par les explosions et les incendies.
La poussée allemande se poursuit. Ainsi, la 7ème PzD, partie le 10 mai de Sedan, est à Dieppe le 10 juin, à Cherbourg le 18 .
A Paris, que les responsables civils et militaires abandonnent, Mendès-France obtient du colonel Julien un ordre écrit de se rendre à l'Ecole de Mérignac. Il va lui aussi prendre le chemin de l'exode. Les longues files pitoyables de civils qui encombrent les routes,
mêlées souvent de soldats qui se replient quand d'autres tentent de remonter vers le front. Cibles de choix pour les sinistres Stukas qui dégringolent du ciel, toutes sirènes hurlantes. histoire-en-questions.fr La ruée dans les fossés des bas-côtés, abris dérisoires que mitraillent méthodiquement les Bf-109.
histoire-en-questions.fr
Des milliers d'enfants perdus  (Coll. Thérèse Bonney) Après avoir mis en sureté sa famille, Mendès-France, épuisé par sa blessure, arrive enfin à Bordeaux qui n'est plus que cohue et panique, à l'image de son aérodrome:
Coll.J.L Crow. via Aérojournal
Le gouvernement s'y est installé. Pierre y retrouve quelques-uns de ses amis parlementaires, Georges Mandel, Jean Zay, et beaucoup d'autres qui veulent continuer la lutte.
Dans la nuit du 16 au 17 juin, Paul Reynaud démissionne et Pétain s'installe au gouvernement avec Darlan, Weygand et s'empresse de demander l'armistice, "dans l'honneur, de soldat à soldat..." Mais pas de réponse des Allemands. Et là-haut on se bat toujours. Mendès se rend aussitôt chez le commandant de la base. L'Ecole? Elle n'existe plus. Rejoindre son unité au Maroc? Bien sûr. Comment faire? "Comme tout le monde, démerdez-vous!" Le matin même, un DH 95 Flamingo britannique Archives DH, via Le Fana de l'Aviation a décollé emportant le général De Gaulle, ex-secrétaire d'Etat à la Défense, nommé, sur le conseil de Mandel, attaché militaire à Londres.
Le 18 juin, Pierre est l'un des rares à entendre, par hasard, l'appel du général. Oui, c'est bien la voie qu'il doit suivre. Ce même jour, Bordeaux est bombardé. Les parlementaires estiment dans leur majorité qu'il faut passer en Afrique du Nord. Beaucoup d'avions bondés vont décoller vers le Maroc et l'Algérie, quelques-uns vers Gibraltar.
Le 19 juin, Mendès qui n'a pu obtenir une place, apprend que le Massilia, croiseur auxiliaire, qui a participé aux combats de Narvik, doit partir le lendemain soir pour le Maroc pour emmener parlementaires. Il fonce à Jarnac récupérer sa famille; après nombre de formalités, ils peuvent enfin embarquer. Le 21 enfin, le Massilia (4) appareille et le 24 accoste à Casablanca. Ce même jour, la 7ème PzD de Rommel occupe Bordeaux.
 Entretemps l'armistice a été signé. Laval est nommé vice-président du Conseil.
Les conséquences sont immédiates: le 27 Georges Mandel (5) est arrêté en toute illégalité. Mendès-France a la rage au cœur; il se rend à Rabat pour se présenter au général François d'Astier de la Vigerie (6), commandant la région aérienne.Celui-ci lui confirme que son unité est à Meknès mais qu'il est inutile qu'il s'y rende, toute activité aérienne étant pour l'instant interdite; il le prend dans son état-major en attendant sa démobilisation.

Mais le nouveau gouvernement va se livrer à une odieuse machination. Pour Pierre Mendès-France, le pire reste à venir... A suivre.................
(1) A l'époque, on désigne indistinctement par cette expression les soldats à la peau brune ou noire venus des colonies(2) C'est Rommel lui-même qui l'écrit dans ses carnets(3) Le 53ème RICMS a été envoyé pour essayer de retarder la 7èmePzD. (4) L'équipage du Massilia, presque au complet, ralliera les FNFL (5) Georges Mandel, brillant juriste, est ministre de l'Intérieur (6) François est le frère d'Emmanuel et de Henri d'Astier de La Vigerie. C'est un ancien pilote de chasse aux 5 victoires, commandant la SPA88. Toute la famille passera dans la Résistance. A+Amicalement | |
|  | | miel Amiral


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 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Ven 24 Juin 2011, 08:50 | |
| Démat Encore une fois ,c'est un récit palpitant et très prenant Une petite question: Pourquoi De Gaulle a t' il été nommé général à titre provisoire? _________________  | |
|  | | PascalB Maître


Localisation : SAUMUR (49) Mais Ciotaden pour toujours
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Ven 24 Juin 2011, 09:07 | |
| Pour Mendès France le pire est à venir... C'est rien de le dire! Ce gouvernement n'aura raté aucune occasion de se couvrir de honte ! On etait impatients de la suite de tes recits Pascal _________________ "Même la gloire du fleuve s'achève à la mer" Proverbe russe
| |
|  | | Christian Le Normand Lieutenant de Vaisseau

Localisation : Hérouville-Calvados-Normandie-France-Europe
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Ven 24 Juin 2011, 09:12 | |
| - miel a écrit:
- Démat
Encore une fois ,c'est un récit palpitant et très prenant Une petite question: Pourquoi De Gaulle a t' il été nommé général à titre provisoire? Pareil que Miel !!! Pour le Général De Gaulle, je pense qu'il a été nommé ainsi car Daladier l'a pris comme secrétaire d'Etat à la guerre mais on ne pouvait pas y mettre un simple colonel. Ses faits d'armes à Montcornet et Abbeville l'avait fait remarquer Le plus dingue, c'est que Pétain avait appuyé sa nomination ! Auparavant, avant Montcornet, une "haute personnalité" dont je ne me souviens plus du nom, lui avait dit "Allez De Gaulle, vous qui avez les idées de l'ennemi, allez-y ! ". Il parlait de l'emploi des chars, pas autrement. Ce qui a coincé dans ses contre-offensives, c'est qu'il manquait dans les DCR, de l'infanterie portée pour occuper le terrain. Sinon, la photo d'Erwin Rommel à Cherbourg, le 18 juin, me fait penser qu'heueusement, mes parents avaient quitté ce port, la veille, pour aller à Porsmoush. | |
|  | | Invité Invité

 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Ven 24 Juin 2011, 15:45 | |
| Bonne relation et toujours aussi captivante |
|  | | Invité Invité

 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Sam 25 Juin 2011, 14:50 | |
| le cas de la nomination au grade de général pour le général de Gaulle c'est aussi produit pour Jacques Chaban Delmas avant la libération de Paris et je crois qu'a ce titre à l'époque il était le plus jeune général de France |
|  | | miel Amiral


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 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Sam 25 Juin 2011, 17:14 | |
| Démat Oui mais pourquoi ne les avoir pas titularisés aussitôt? _________________  | |
|  | | AD'HOC Bagnard Banni
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Sam 25 Juin 2011, 18:36 | |
| Bien le bonjour à tous,
Grand merci pour vos appréciations et compléments!
Pour le général De Gaulle, il a été nommé à ce grade pour ses faits d'armes. La 2ème raison est qu'effectivement le grade de général de brigade convient mieux à un secrétaire d'Etat (rien d'obligatoire). Quant au côté provisoire de cette nomination, inscrit dans le Code militaire depuis le XVIIIème siècle, il est appliqué tout à fait règlementairement. S'agissant du colonel De Gaulle, il y a plusieurs raisons: faits d'armes, entrée au Cabinet ministériel, possibilité de l'envoyer auprès des Britanniques, mais méfiance aussi à l'égard d'un officier supérieur qui a fait ses preuves certes mais dont les théories choquent encore. A ce moment là, il y a en gros 2 partis qui s'affrontent: ceux qui veulent se battre et ceux qui veulent se battre dans l'attente d'un armistice (nuance de taille) Pour la suite à Londres, même si début août 1940, De Gaulle est dégradé et condamné à mort nommément, il n'en garde pas moins logiquement son grade hérité de la République, les décisions du gouvernement Pétain relevant d'un régime non-républicain (et même anti...), donc sans valeur aucune.
Pour Christian, la phrase "Allez-y De Gaulle..." est (sans certitude) du Général Georges, alors commandant du théâtre d'opérations principal, sous les ordres de Weygand. Elle fait référence aux écrits de De Gaulle "Vers l'Armée de Métier" et "Le Fil de l'Epée", que Guderian et Von Rundstedt ont étudiés de près (eux-mêmes avaient déjà aussi leurs théories).
Pour les combats de Montcornet et Abbeville, effectivement, le manque de soutien logistique, de canons anti-chars, de DCA, de radios à bord, de carburant, de cartes (eh si), d'appui aérien et l'absence de troupes d'infanterie mécanisées, tout cela explique que ces succès n'aient pu être exploités.
Le général lui-même a noté les munitions et le carburant acheminés dans des seaux à lait réquisitionnés...alors qu'en face on avait les fameux jerricans.
Il faut ajouter que la 4ème DCR (Division Cuirassée de Réserve) a été montée de bric et de broc avec des équipages le plus souvent inexpérimentés et n'a jamais eu ses effectifs complets: 150 chars sur les 350 prévus. Malgré cela, les troupes allemandes ont souvent cédé à la panique devant les chars français. Après, on trouve beaucoup de "con...ies" sur ces combats, mais les auteurs de ces bêtises ne sont sûrement jamais monté dans un char de combat.
A+ Amicalement  | |
|  | | miel Amiral


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 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Sam 25 Juin 2011, 19:54 | |
| Kénavo Grand merci pour tes explications toujours aussi passionnantes _________________  | |
|  | | AD'HOC Bagnard Banni
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Sam 17 Déc 2011, 19:41 | |
| Bien le bonjour à tous,
Merci à vous qui me suivez dans ces récits! ----------------------------------------------------- Nous avons "laissé" Pierre Mendès-France à l'Etat-major de François D'Astier de la Vigerie.
De son propre aveu, à ce moment-là, personne au Maroc ne sait exactement ce qu’il se passe en France : plus de radio, plus de courrier, plus d’avion ni bateau, rien ne parvient de la métropole. La plupart des aviateurs souhaitent continuer le combat. Pour ce faire, ils disposent d'environ 500 chasseurs, autant de bombardiers et 200 appareils de reconnaissance, avec munitions abondantes et tout le carburant nécessaire. De plus les USA continuent à honorer les contrats passés avec l'Etat français; des caisses contenant moteurs, pièces et autres équipements s'accumulent sur les quais. Dès le 19 juin le général De Gaulle a contacté Noguès pour se mettre à ses ordres. Sans résultat.
Le même général Noguès
 qui, dans un premier temps, s'est opposé à l'armistice, louvoie, tergiverse et finit par en accepter le principe. Sans en connaître les termes… Les évasions se multiplient avec souvent de malheureux échecs. Un avion emportant 5 ou 6 officiers et sous-officiers décolle de Meknès et il est aussitôt pris pour cible par les automitrailleuses qui "protègent" le terrain. L’ordre c’est l’ordre. Il n’y a pas de rescapé. Deux autres appareils qui s’apprêtent à atterrir à Gibraltar sont abattus par la DCA espagnole. Pas de survivant. Mais, devant ces désertions inacceptables, les autorités dès le 1er juillet veillent à ce que les derniers avions encore en état de vol ne puissent plus prendre l'air.
En Angleterre, la hantise de Churchill de voir la Flotte française tomber aux mains des Allemands est telle qu'il néglige l'avis de l'Amirauté hostile à toute action de force contre un pays ami. Il balaie également les arguments de De Gaulle qui connait l'amiral Darlan et sait qu'il ne laissera jamais l'ennemi prendre ses navires.
 De fait, Darlan a pris toutes les dispositions pour saborder la flotte si les Allemands veulent s'en emparer.
Arrive le 3 juillet 1940. La Force H britannique de l'amiral Somerville

(à bord du HMS Hood)
 se présente devant Oran et demande à la flotte française de se rallier ou de se saborder ou de gagner un port éloigné pour éviter d’être prise par les Allemands. Cela conformément aux accords franco-anglais du 28 mars 1940 qui prévoient en effet qu'aucune des deux Nations ne peut conclure une paix ou un armistice séparé avec les Allemands. Malgré les efforts déployés de part et d'autre (Gensoul et Holland), aucun terrain d'entente n'est trouvé.
Et c'est la terrible bataille de Mers-El-Kébir:
 Le Strasbourg force les lignes anglaises
 Ses salves encadrent dangereusement le Hood  Après Dunkerque et Mers-El-Kebir, et ses 1300 morts et disparus devant lesquels se recueille l'amiral Gensoul:
 peu d'officiers et marins de la Méditerranée rejoindront la France Libre. Les blessures ne cicatriseront pas de sitôt. L'amiral Somerville sera hanté jusqu'à la fin par cette action "indigne et lamentable".
Ainsi pour la Force X basée à Alexandrie, sur les quelques 2000 hommes qui la composent, c'est à peine 100 qui vont passer à la "dissidence", dont Honoré d'Estienne d'Orves, E.V.

Mais là au moins, après des moments de graves tensions, les amiraux Godfroy et Cunnigham trouvent un accord et évitent le pire.

Le 10 juillet est instaurée la Révolution Nationale. A la mi-juillet, la Commission d’armistice italienne arrive et même si Noguès s’élève contre certaines clauses, il cède. Et des conditions iniques, il n’en manque pas. Ainsi, effaré, Mendès-France découvre qu'il est prévu que l’occupation de la France continuerait après la signature de la paix, que le gouvernement français livrerait à la Gestapo les réfugiés allemands, que le statut des juifs immigrés serait revu... Pour cette dernière clause, on ira hélas bien au-delà de ce qu’exigent les Allemands.
Quant aux militaires et parlementaires qui ont traversé la Méditerranée à bord du Massilia, ils voient l'armée démantelée, les hommes démobilisés, un bon nombre d'avions démontés et rapatriés en France. Eux-mêmes sont qualifiés de déserteurs, de fuyards devant l'ennemi. On insinue que c'est à cause de tels lâches que la France a été vaincue car la plupart d'entre eux ont voulu la guerre mais en fuient les conséquences.
Ainsi le 25 juillet la presse fait paraitre cet article:
 Même des officiers légalistes (ou loyalistes) s'en émeuvent. Les victimes de cette campagne envoient des rectificatifs circonstanciés. Ils ne seront jamais lus. Le 12 août, Jean Zay est arrêté et transféré à Clermont-Ferrand. Le 22, le général d'Astier est relevé de son commandement. Le 31, Pierre Mendès-France est arrêté à son tour. Le même jour il aperçoit Philippe de Rothschild, inculpé de désertion, qu'il connait à peine. Le Baron, viticulteur et pilote de course, est lui aussi dans l'Armée de l'Air et a été démobilisé très réglementairement. Ses biens ont été confisqués et en septembre il est déchu de la nationalité française. S'ils s'en doutaient, ils en sont maintenant convaincus: ils sont victimes des milieux extrémistes antisémites. Puis Pierre Vienot, Marcel Michelin (résistant, il mourra en déportation) et bien d'autres. Malgré les cellules étroites, étouffantes, les gardiens souvent ivres et agressifs, la saleté omniprésente, ils essaient de vivre à peu près normalement. Ainsi Rothschild instaure une séance de gymnastique quotidienne. Et cette heureuse initiative aura des conséquences pour P.M.F.
C'est ce que nous verrons plus tard....
A+ Amicalement  | |
|  | | miel Amiral


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 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Sam 17 Déc 2011, 20:07 | |
| Kénavo Passionnant!!!!!!! Merci pour ce récit! _________________  | |
|  | | Invité Invité

 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Sam 17 Déc 2011, 20:44 | |
| Encore un grand merci pour ce récit captivant de notre histoire et toujours plaisant à lire<a href="http://www.sweetim.com/s.asp?im=gen&lpver=3&ref=11" target="_blank"><img src="http://content.sweetim.com/sim/cpie/emoticons/000203FB.gif" border="0" title="Click to get more." ></a> |
|  | | Christian Le Normand Lieutenant de Vaisseau

Localisation : Hérouville-Calvados-Normandie-France-Europe
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 18 Déc 2011, 00:13 | |
| Ah ! L'affaire du Massilia, complètement montée par des pro-nazis parmi des militaires haut gradés français, c'est vraiment un triste événement comme le drame de Mers-El-Kébir, événement plus que regrettable de la fin de la défaite française ! | |
|  | | jeanbauduen Capitaine de Vaisseau


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 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 18 Déc 2011, 06:38 | |
| Bonjour merci pour ce récit passionnant. Amitiés | |
|  | | didier Elève officier


Localisation : Bruxelles - Watermael Boitsfort Navire préféré : Mercator
 | Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 18 Déc 2011, 12:00 | |
| Intéressant et très triste , la France s'est retrouvée dans une situation ambigue. Après coup il est évident que le flotte française aurait du quitter et rallier la GB _________________ Sévissant aussi sur ce forum sous les alias de "Desiderius", "le sous-marinier belge"  ou encore "l'ophtalmo sadique" :twisted: Prétendu descendant d'un volontaire du 7ème (*) rgt de Hussards de Napoléon  Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire)  (*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo ! | |
|  | | | Célébrités dans la guerre | |
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