|
| | Célébrités dans la guerre | |
|
+15polchen57 a.piot VCDNDA BROMURE Christian Le Normand miel didier PascalB Yuth stef olnejean jeanbauduen paulodublesson Clem AD'HOC 19 participants | |
Auteur | Message |
---|
AD'HOC Bagnard Banni
| | | | AD'HOC Bagnard Banni
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Lun 14 Mai 2012 - 23:50 | |
| Bien le bonjour à tous,
Avant de retrouver nos deux figures de la France Libre, je vous prie de m'excuser. En effet nous allons faire un détour par Bir-Hakeim. Les raisons? Nous allons y rencontrer d'autres personnalités, et pas des moindres. Et leur destin croisa celui du Lorraine et son "alter ego" chasseur, l'Alsace. --------------------------------------------------------------------
A Londres, le jour même de son arrivée, Pierre Mendès-France, encore "fripé et miteux", sur le conseil de Georges Boris, demande à rencontrer le général De Gaulle.
Celui-ci visite une unité française libre et lui fixe rendez-vous non à Carlton Gardens ("la Principauté")
mais au restaurant pour un dîner.
Le général est heureux de le recevoir comme tous ceux qui arrivent de France et lui fait conter son odyssée. Puis il se met à monologuer sur ses doutes, ses incertitudes; enfin il demande à Pierre ce qu'il veut faire. "Je suis dans l'aviation, je veux rejoindre mon arme, et dans une unité combattante."
De Gaulle est enchanté; voilà un homme précieux pour l'avenir de la France et qui, de plus, ne demande rien pour lui, simplement se battre. Mais il n'y a pour l'heure qu'une seule unité F.A.F.L. constituée pouvant le recevoir comme navigateur-bombardier: le Groupe Lorraine qui combat bien loin de là. En attendant de rejoindre cette unité, le général lui conseille de se refaire une santé.
Jusqu'en avril, Boris et son épouse s'emploient à "remplumer" PMF.
Boris et PMF au temps du gouvernement Blum Ce sont aussi de longues discussions sur le futur, les rencontres avec d'autres Français libres, un milieu bien hétéroclite dans lequel les relations sont loin d'être roses. Et dès le printemps, Pierre est suffisamment d'attaque pour gagner la Syrie.
Mais pour rejoindre son unité, il va lui falloir gagner d'abord les Etats-Unis. Car pas question d'aller directement à l'autre extrémité de la Méditerranée, mer interdite où la guerre fait rage.
Tandis que Malte résiste vaillamment: IWM
En Lybie, avec l'appui des Italiens des divisions italiennes "Ariete" et "Trieste", après avoir mis à mal les blindés britanniques en nombre supérieur mais malheureusement utilisés en petites unités qui opèrent en dents de scie (Ritchie se privant ainsi de la possibilité de battre l'Afrika Korps) assez facilement réduites par les 15 et 21 Panzers Crédit photo CORBIS
Rommel, ayant échappé de peu à l'encerclement, peut mettre le siège devant Bir-Hakeim, verrou sur la route d'El-Alamein, tenu par les Français de Koenig.
ECPAD. SHD
Depuis la cavalcade fulgurante de sa "division fantôme" en mai-juin 1940, Rommel pense bien ne faire qu'une bouchée de ce fort minable qui n'a guère d'importance stratégique: une butte, quelques murets, aucun obstacle naturel: Ib. A perte de vue: rien que du sable et des cailloux... Pour lui un solide encerclement de la position française doit suffire à l'asphyxier et l'amener à se rendre. Mais c'est compter sans la résolution du "Vieux Lapin" et de ses hommes dont 60% viennent des colonies. Il a su fédérer ces soldats d'origines si diverses et tous le suivent avec confiance.
Que dire aussi de l'Ambulance dont certains médecins sont américains et les infirmières britanniques engagées dans la Légion Etrangère... Le chauffeur de Koenig est d'ailleurs aussi une conductrice anglaise, légionnaire également, Miss Travers. Ces charmantes personnes, au contact des rudes guerriers, ont enrichi leur vocabulaire de jurons à faire rêver l'artilleur le plus inventif...
Etonnante Tour de Babel! Et le "Renard du désert" n'est pas peu surpris de piétiner dans ces combats d'un autre âge où l'adversaire s'enterre avec ses véhicules et son artillerie dans d'étroites tranchées et des trous d'hommes pour en surgir dans de violents assauts. Ces emplacements difficilement repérables sont protégés par des "marais de mines".
Bundesarchiv
Et il s'énerve devant "cette saloperie de Bir-Hakeim" qui tient sous des bombardements d'enfer.
Bir-Hakeim vu du côté italo-allemand
Et les Français avec leurs "chenillettes" organisés en "Jock Columns"
ECPAD. SHD
qui se permettent de faire des raids contre ses convois et de les mettre à mal... IWM. BA
récupérant l'eau si précieuse, le carburant et les armes, démolissant même une demi-douzaine de ses PanzerIV: ECPAD. IWM Dans le ciel, les vagues de Ju-87 et autres stukas se succèdent à un rythme effrayant: BA
Ib
et pilonnent les positions françaises et britanniques. IWM
Mais le "Royal Voyou" (nom que se sont donné les fusiliers-marins par opposition à ceux de la Royale restés du côté de Pétain)
sert avec détermination la DCA de la 1BFL et envoie Stukas et autres jabos au tapis:
En une journée, la Luftwaffe perd près de quarante appareils.
Car les Français, à un contre dix, ont ordre de tenir et résistent avec acharnement. Il ne leur a pas été demandé de lutter jusqu'à la mort, non, seulement retarder Rommel. Un jour, puis trois, puis cinq, puis dix... Alors malgré les vents de sable, la chaleur, le froid, les mouches, la soif, les pluies de bombes, ils ont l'espoir de vivre et cela décuple leur pugnacité. Parmi eux les légionnaires du capitaine Pierre Messmer dont les deux tiers tombent sans céder un pouce de terrain, les Tahitiens du "Bataillon des Guitaristes" du colonel Félix Broche, tué le 9 juin 1942: ECPAD. SHD Bien d'autres encore dont l'audace, l'astuce et le mordant vont inspirer à Rommel étonnement, respect et même admiration. Comme ces légionnaires républicains espagnols et allemands déserteurs qui n'hésitent pas à charger les chars italiens à la grenade et au PM et à en détruire une trentaine. Comme le lieutenant-colonel Dimitri Amilakvari, authentique prince géorgien, adjoint de Koenig, toujours prêt pour les missions les plus dangereuses:
Et les sapeurs allemands ont-ils fini, à grand peine, de déminer un champ sous le tir des snipers, qu'aussitôt un autre est implanté. Parfois les zones minées sont factices, mais quand les chars foncent, des mines placées dans la nuit explosent. Et quand les positions françaises battues par l'artillerie lourde semblent enfin inoffensives, les 75 se mettent à tirer à feu roulant. Ib Décidément ces Français, venus de tous les horizons de l'Empire, comme ces noirs qui tiennent le front nord et que Rommel n'avait pas en grande estime, se révèlent des adversaires à sa taille. Et ils bouleversent ses plans; il avait eu l'idée de foncer directement sur Tobrouk puis El-Alamein si Bir-Hakeim résistait.
Mais à ce point il lui est impossible de laisser une menace aussi redoutable sur ses arrières.
Sans compter les Scorpions du LRDG, autant de guêpes qui harcèlent ses flancs. Bir-Hakeim doit tomber, c'est désormais vital. Le Renard se prépare pour l'assaut décisif, d'autant qu'en haut lieu "on" s'impatiente, comme le lui a fait savoir Kesselring.
A suivre...
A+ Amicalement | |
| | | jeanbauduen Capitaine de Vaisseau
Localisation : bauduen Navire préféré : bismark uss enterprise cv6 hood
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mar 15 Mai 2012 - 6:39 | |
| Bonjour superbe récit, vivement la suite merci. Amitié | |
| | | miel Amiral
Localisation : BRIERE Navire préféré : LA COURONNE LE SUPERBE ORENOQUE LE RENARD LE PEREGRINE GALLEY LE KING DU MISSISSIPI LE HELDER FIRE-BOAT VEDETTE LANCE TORPILLE LE CYGNE LE REQUIN BATEAU-JOUET
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mar 15 Mai 2012 - 7:57 | |
| Démat Récit très instructif merci pour ce travail de recherche _________________ | |
| | | VCDNDA Second Maître
Localisation : ile de Tahiti Navire préféré : KGV BB-63 Bismarck Yamato /autres
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mar 15 Mai 2012 - 8:41 | |
| Très beau récit mon cher AD HOC qui m interpelle puisque j en discutais pas plus tard qu hier avec un ami légionnaire(d origine roumaine mais Français "par le sang versé),permets moi de préciser que les légionnaires allemands auquels tu fais allusion constituent la première vague massive d engagés allemands au sein de la Légion(ayant fui la montée du nazisme) la deuxieme vague etant constituée a environ quatre vingts pour cent de SS et de parachutistes,ceci est une autre histoire;permets moi aussi de péciser qu il n y a jamais eu de personnel féminin dans la Légion et enfin de te dire qu ici,a Tahiti le nom du Cel Broche a éte donné a une caserne.. bien amicalement et a bientot de te lire.... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mar 15 Mai 2012 - 8:42 | |
| Merci Ad'hoc de nous faire revivre cette épopée de Bir -Hakeim qui fut malgré l'abandon sur ordre du champ de bataille une belle victoire des FFL avec des hommes sans grand armement |
| | | didier Elève officier
Localisation : Bruxelles - Watermael Boitsfort Navire préféré : Mercator
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mer 16 Mai 2012 - 22:53 | |
| Trèèèès bien illustré, se lit tjs avec grand plaisir. _________________ Sévissant aussi sur ce forum sous les alias de "Desiderius", "le sous-marinier belge" ou encore "l'ophtalmo sadique" :twisted: Prétendu descendant d'un volontaire du 7ème (*) rgt de Hussards de Napoléon Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire) (*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo ! | |
| | | Christian Le Normand Lieutenant de Vaisseau
Localisation : Hérouville-Calvados-Normandie-France-Europe
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Jeu 17 Mai 2012 - 18:12 | |
| C'est du AD'HOC dans toute sa splendeur ! | |
| | | a.piot Maître principal
Localisation : chatillon sur indre 36 Navire préféré : maquettes déja réalisées:l'Aurore de Boudriot ,La Belle de Boudriot,un kit le Bounty,un bateau de péche
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Jeu 17 Mai 2012 - 22:58 | |
| ah oui,c'est du travail,chapeau!! _________________ amicalement a.piot
| |
| | | AD'HOC Bagnard Banni
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 20 Mai 2012 - 1:03 | |
| Bien le bonjour à tous,
Merci à vous pour l'intérêt que vous portez à mes récits!
Merci aussi pour vos appréciations et commentaires!!! Qui m'amènent à quelques précisions, corrections à propos de ce que j'ai écrit, anecdotes et une authentique histoire d'amour. Et que voici: - Le nom même de Bir-Hakeim signifie le "Puits du Vieillard", puits tari depuis longtemps d'ailleurs. La transcription phonétique la plus correcte est "Bir-Hakim".
Ce site d'environ 5 km sur 4 km remonte à l'Antiquité, comme en témoignent deux tumuli, les"Mamelles", recouvrant des citernes romaines. Ce sont les seuls reliefs au Nord.
Pas d'abri. S'enterrer est une nécessité absolue. Mais le terrain est la hamada, dur mélange de caillasse et de sable très fin, parsemé d'herbes à chameaux:
Koenig y veille de près. Ainsi un jour que le général fait le tour des tranchées, il avise un fusilier-marin qui, ruisselant et poudreux, manie durement sa pelle. "Alors mon gars pas trop dur de creuser là-dedans". Aussitôt de la fouille lui parvient un rageur: " Dis-donc, Ducon, t'as qu'à prendre le manche! Tu verras si c'est dur! " Le capitaine de corvette Amyot d'Inville est catastrophé; c'est un de ces gars. Et Koenig de lui dire: "Laissez tomber, Amiral, de source sûre je sais que vous avez du whisky, offrez-m'en donc un verre!" Il sait que les fusiliers-marins lui en veulent: creuser la terre pour des marins, c'est un déshonneur...
- Quand on évoque Bir-Hakeim, il faut se représenter l'échelon de combat (3723 hommes au début du siège) et l'échelon arrière dont l'ambulance Spears. Entre les deux, une perméabilité relative entretenue par les Jock Columns.
- Concernant les infirmières et ambulancières, elles n'étaient effectivement pas engagées dans la Légion Etrangère mais mises à disposition de la 1DFL. Elles étaient surnommées les "Spirettes" du nom de Lady Spears qui avait mis en place cette unité. Au temps pour moi...
Une exception, Miss Susan Travers:
en tenue cambouis, portant le béret légionnaire.
Anglaise de "bonne famille" avec un père amiral, elle a vécu en France; c'est aussi une joueuse de tennis de haut niveau. Infirmière diplômée, elle conduit une ambulance de la Croix-Rouge dès Narvik et s'engage dans les F.F.L. Puis c'est l'Afrique, une brève liaison avec Amilakvari mais surtout la rencontre avec Pierre Koenig dont elle devient le chauffeur
et bien plus, suite à coup de foudre réciproque. Elle a écrit un beau livre de souvenirs, publié après la mort de son mari et celle de Marie-Pierre Koenig: (La traduction française du titre est lamentable...) Pour tous les légionnaires, le caporal-chef Travers est des leurs, elle est "la Miss", seule femme présente à l'échelon de combat de Bir-Hakeim. "Chez nous elle était mieux gardée par les légionnaires qu'une jeune fille dans un couvent. Tous voulaient briller à ses yeux. Elle se comportait comme n'importe quel homme. Elle était gonflée!" a dit le général Geoffrey. En 1945, sa situation est régularisée et elle reçoit son matricule de la Légion qu'elle quittera deux ans plus tard avec le grade d'adjudant-chef.
- A propos des Jock Columns, ce type de combat a été créé par le brigadier-général John "Jock" Campbell, tué lors des combats d'Halfaya auxquels, nous l'avons vu, participa activement le Groupe Lorraine. IWM En argot anglais, "jock" signifie "filou", plutôt genre "Pieds Nickelés"...
Lors du siège de Bir-Hakeim, chacune des unités fournit à tour de rôle une colonne. Ces colonnes motorisées, bren-carriers, camions Bedford ou Chevrolet portant un 75 orientable sur 360° (le Derviche Tourneur), camionnettes Morris avec affût quadruple de mitrailleuses, transports de fantassins, mènent une véritable guerre de course. Le BB3 (Bayrou-Belan) Leur objectif: patrouiller le no man's land, neutraliser des batteries d'artillerie, récupérer des véhicules et tout matériel utile, poser des mines, bref, comme le rapporte Koenig: "Je les ai envoyés dans ce fameux no man's land, où finalement tout se déroule selon un schéma invariable: on se ramène là-dedans, on se piège les uns les autres, on se fait des tours de con. C'est très rapide et très drôle!" Et il sait de quoi il parle pour y avoir participé à de très nombreuses reprises en mars et avril. Elles servent aussi de "banc d'essai" pour les troupes non aguerries et permettent aux chefs de voir le comportement de leurs gars au feu. Et Koenig ajoute:"C'est important, surtout quand on aime les gens, de savoir comment ils se conduisent au feu."
De nuit comme de jour, parfaitement adaptées au désert, les incursions rapides de harcèlement entretiennent ainsi un climat d'insécurité chez l'adversaire. Une fois qu'ils y avaient goûtés, les hommes étaient très heureux d'y repartir. Au point qu'en cas de manquement ou de faute, le coupable était privé de Jock colonnes...
Koenig avait confié des missions de ce genre aux Pacifiens du Lt/Col. Broche et ils y prirent vraiment goût.
Mais quand le général alla visiter leurs positions, il put constater que les boyaux et trous d'hommes n'étaient guère qu'ébauchés. Et s'adressant au Lt/Col.Broche, "metua" des Pacifiens, et qu'il estime beaucoup: "Dites donc Broche, vos gars ne seraient pas un peu paresseux?" - "Non, mon Général, nonchalants peut-être; mais surtout ils ne comprennent pas pourquoi il faut creuser..." Le Vieux Lapin se masse la mâchoire puis: "Bon! Rassemblez vos officiers! Qu'ils expliquent bien à leurs hommes que s'enterrer va leur sauver la peau! " et il ajoute, l’œil rieur: "Et puis, ajoutez donc que si dans trois jours les tranchées ne font pas 1m80 de profondeur, finies les Jock colonnes!" En moins de deux jours, les ouvrages étaient creusés et soigneusement protégés de sacs de sable...
La première utilisation française de ce concept fut le fait des commandants Rémy et Robert de Kersauson de Pennendref (2DFL), oncle d'Olivier de Kersauson, et, de par son mariage avec Anne-Marie d'Aboville, oncle également de Gérard d'Aboville.
- A propos de la composition des unités de la Légion, effectivement il y a beaucoup d'Allemands et Autrichiens, anti-nazis expatriés, déserteurs, mais il y aussi des Belges, des Espagnols républicains avec une solide expérience de la guerre, des Italiens anti-fascistes, et bien d'autres... Les Allemands de Berlin jugeait qu'il s'agissait d'un " sauvage mélange de peuples "... Rommel pensait peut-être de même mais force lui fut de reconnaitre que ce mélange était diablement dangereux.
-------------------------
A suivre...
A+ Amicalement | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 20 Mai 2012 - 9:16 | |
| Super ta narration Ad'hoc, je me régale vivement la suite |
| | | jeanbauduen Capitaine de Vaisseau
Localisation : bauduen Navire préféré : bismark uss enterprise cv6 hood
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 20 Mai 2012 - 9:38 | |
| Bonjour toujours aussi captivant, merci vivement la suite. Amitié | |
| | | miel Amiral
Localisation : BRIERE Navire préféré : LA COURONNE LE SUPERBE ORENOQUE LE RENARD LE PEREGRINE GALLEY LE KING DU MISSISSIPI LE HELDER FIRE-BOAT VEDETTE LANCE TORPILLE LE CYGNE LE REQUIN BATEAU-JOUET
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 20 Mai 2012 - 10:05 | |
| Démat Récit toujours aussi prenant Merci _________________ | |
| | | AD'HOC Bagnard Banni
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 27 Mai 2012 - 1:51 | |
| Bien le bonjour à tous,
Pendant que "le Renard" élabore des plans qui vont lui permettre de prendre enfin Bir-Hakeim, BA et que les vagues de Stuka pilonnent les positions françaises SHD le "Vieux Lapin" éconduit poliment les émissaires chargés par Rommel de lui faire accepter la reddition. Pas question évidemment.
Au Groupe "Lorraine" les équipages grognent car c’est le « first class job », le vol peinard…annoncé à Gary par ses copains. En mer les U-Boots et les sous-marins italiens rôdent:
BA. Non datée
Pour lutter contre cette menace bien réelle, l'escadrille "Nancy" du groupe est chargée de missions de Coastal Command. Ce ne sont plus les sables que les Blenheim survolent mais des secteurs de mer soigneusement quadrillés. Certes, les aviateurs s'acquittent de leur tâche avec conscience et un peu de rase-flots pour pimenter les missions:
Remarquer la hauteur de survol... FAFL. SHD
mais ils le font avec un profond ennui...et surtout beaucoup de dépit. Sillonner la mer quand la 1ère DFL se bat férocement à Bir-Hakeim...les équipages le ressentent comme un affront. Ils n'ont pas fait un tel chemin et laissé tant des leurs dans les sables et la brousse pour faire "ça". Et puis chez les gars de Koenig, il y a Pierre de Maismont, rescapé du crash qui coûta la vie au Sgt Fifre et une belle commotion à Soulat.
Il est vrai, et ils le savent, que leurs quelques Blenheim rescapés sont à bout de souffle. Et eux-mêmes, en comptant les amochés et la " rechange ": aux mieux neuf équipages, soit au rythme qu'ils ont connu (380 missions), une semaine de vie devant eux. N'empêche...c'est vraiment dur à avaler. Et les demandes de mutation pleuvent sur le bureau d'Astier de Villatte; Ezanno déjà dans la chasse, De Maismont dans la Légion, le prince De Starhemberg parti aux Etats-Unis, Pierre Grillet de "Topic", promu lieutenant et muté au Groupe "Artois",
et maintenant beaucoup de volontaires pour le Groupe de Chasse qui se forme pour combattre en Russie.
Quant au "Metz" ses aviateurs font le convoyage des appareils arrivés en caisses à Takoradi. IWM. Le Fana de l'Aviation
Eux au moins peuvent voler vraiment et le "vieux complice" de Romain, Bimont, est de ceux-là. IWM.Ib. Noter les marques de repérage en cas de crash
Gary, lui, continue à travailler son roman; il en a le loisir car les vols sont rares. Il est aussi souvent sollicité par le commandement franco-britannique qui apprécie sa connaissance du Droit et des langues anglaise, russe, allemande et polonaise. Etant aussi qualifié comme instructeur-mitrailleur, il entraine les "jeunes". Quelques vols de ship-straffing, sans grand mal pour les navires attaqués... Ce n'est guère glorieux. Pas plus que lors des patrouilles à partir d'Ounianga où les crocodiles du Chari servaient de cibles mobiles. Mais, la nuit, les mots qu'il a jetés durant la journée, il les pèse, les reprend, les mêle et les triture. Et il rêve à la mer pour laquelle il vient de se découvrir une réelle fascination, se gardant de l'exprimer à ses compagnons de vol. Il aime l'horizon qui se confond parfois avec les flots, l'éclat des vagues, la lumière, tout ce mouvement et cette puissance indifférente à l'homme. Les mains croisées sous la nuque, les pieds sur la table, il laisse son esprit vagabonder. Bercé par la respiration tranquille de Bercault, le médecin, avec qui il partage le même petit appartement, il revoit le sourire des copains, le Chari, les nuages du khamsin, la peau douce de sa petite amie d'Ounianga, brune comme le café, son parfum... Le parfum du café?...Il ouvre un œil. "Bien dormi? Alors à table! T'as pas oublié que tu es de patrouille? Tu me raconteras, hein?! Et prends ta quinine." Sacré toubib, la mère poule du Groupe. Du vrai bon café! Comment il arrive à se procurer tout un tas de petits trésors? Mystère...
De leur côté, les chasseurs du Groupe "Alsace" ne sont guère mieux lotis. Affectés à la défense d'Alexandrie, les pilotes de chasse ne peuvent eux non plus appuyer les copains de Bir-Hakeim. Noter la casserole tricolore annonciatrice du "Normandie" Il s'agit de l'appareil du Cdt Tulasne. Sous l'échappement, on distingue le surnom "Le Cabochard"
Là encore, les appareils usés par les combats et le sable sont poussifs
et s'ils peuvent faire jeu égal avec les Me-109E utilisés comme jabos,
il vaut mieux éviter si possible les 109F. Aussi sont-ils chargés d'escorter les Blenheim britanniques qui bombardent les convois italiens.
IWM
Leur vie n'est pas de tout repos pour autant; loin s'en faut. Chargés de patrouilles sur la route présumée de Rommel, ils se font prendre à partie par les chasseurs de la JG-27: BA
S'ils sont rares, les combats sont violents et les pertes sévères des deux côtés, BA
IWM Malgré le handicap de sa monture, le bouillant Ezanno, leader de l'escadrille "Strasbourg", endommage un Me-109F. Claude Raoul-Duval prend à partie un Ju-88; le mitrailleur riposte et touche le Hurry qui dérape brutalement. Sans hésiter son pilote accentue la manœuvre et se retrouve sous le ventre du bimoteur qu'il crible de toutes ses mitrailleuses. Des explosions et le Junker plonge en flammes.
Heureusement, il y a aussi de bons moments. Les nouveaux, arrivés d'Angleterre et d'ailleurs, comme le jeune Henry Lafont, modeste malgré ses victoires, jamais le dernier à blaguer et vite adopté: FAFL Dès que c'est possible, les aviateurs des deux groupes filent à la plage et les guerriers redeviennent des gamins insouciants. Concours de châteaux de sable, baignade forcée pour les frileux...
Les hommes du Lorraine et de l'Alsace se rencontrent souvent et se lient d'amitié. Les bombardiers n'ont plus de complexe d'infériorité face aux chasseurs. Ils ont partagé les mêmes peines, les mêmes conditions de vie et maintenant la même furieuse envie d'en découdre avec leur vieil ennemi.
Mais savent-ils qu'à Londres ils sont très précieux et que leurs missions sans intérêt s'inscrivent en fait dans un cadre stratégique... Koenig l'a bien compris mais Rommel, redoutable tacticien mais stratège moyen, n'a pas perçu l'enjeu majeur de cette bataille.-------------------------------------------------------A suivre.........................................................
A+ Amicalement | |
| | | VCDNDA Second Maître
Localisation : ile de Tahiti Navire préféré : KGV BB-63 Bismarck Yamato /autres
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 27 Mai 2012 - 4:09 | |
| De plus en plus meilleur(si j ose dire)..."je me suis bien amusé,au revoir et merci"...Bien amicalement | |
| | | miel Amiral
Localisation : BRIERE Navire préféré : LA COURONNE LE SUPERBE ORENOQUE LE RENARD LE PEREGRINE GALLEY LE KING DU MISSISSIPI LE HELDER FIRE-BOAT VEDETTE LANCE TORPILLE LE CYGNE LE REQUIN BATEAU-JOUET
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 27 Mai 2012 - 8:54 | |
| Démat Récit toujours aussi agréable à lire _________________ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 27 Mai 2012 - 9:18 | |
| Super cette narration, merci Ad'hoc pour toutes ces photos qui agrémentent si bien ton récit |
| | | jeanbauduen Capitaine de Vaisseau
Localisation : bauduen Navire préféré : bismark uss enterprise cv6 hood
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Dim 27 Mai 2012 - 22:11 | |
| Bonsoir merci pour ce récit, et ces photos j’attends la suite. Amitié | |
| | | AD'HOC Bagnard Banni
| | | | didier Elève officier
Localisation : Bruxelles - Watermael Boitsfort Navire préféré : Mercator
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mar 29 Mai 2012 - 23:03 | |
| Continue ...! _________________ Sévissant aussi sur ce forum sous les alias de "Desiderius", "le sous-marinier belge" ou encore "l'ophtalmo sadique" :twisted: Prétendu descendant d'un volontaire du 7ème (*) rgt de Hussards de Napoléon Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire) (*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo ! | |
| | | AD'HOC Bagnard Banni
| | | | a.piot Maître principal
Localisation : chatillon sur indre 36 Navire préféré : maquettes déja réalisées:l'Aurore de Boudriot ,La Belle de Boudriot,un kit le Bounty,un bateau de péche
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mer 30 Mai 2012 - 8:28 | |
| _________________ amicalement a.piot
| |
| | | AD'HOC Bagnard Banni
| | | | AD'HOC Bagnard Banni
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mer 12 Sep 2012 - 12:07 | |
| B ien le bonjour à tous,
Merci à vous de me suivre dans ma narration! Je ne détaillerai pas les opérations de Bir-Hakeim; d'autres l'ont fait avec infiniment de talent, celui du vécu pour les acteurs de la bataille. Excepté un beau film, les médias ont peu relayé l'anniversaire de cette victoire. Dommage... ---------------------------------------------------------------------------------
Bir-Hakeim encerclé tient toujours et Rommel, pressé par Kesselring, s'énerve. BA Kesselring et Rommel en février 1942
Car Kesselring, s'il apprécie Rommel, ne voit pas en lui un véritable stratège et lui reproche sa lenteur. La guerre de position n'obéit pas à la vieille doctrine allemande, prussienne plutôt, qui est de forcer le destin des armes par une action offensive brutale sur un seul front. Mais là il est clair que Rommel, adepte de cette stratégie, est bel et bien tombé dans un piège. Toutefois, que les forces allemandes et les divisions italiennes aient piétiné a permis au "Renard" de reconstituer partiellement sa logistique, jusqu'alors dangereusement étirée, et de recevoir des approvisionnements, peu abondants certes mais de quoi retourner la situation. C'est désormais possible, il va en finir avec ces "satanés Français".
Tous ses renseignements concordent: le secteur nord-ouest est le plus vulnérable; c'est là qu'il faut attaquer. Des éléments de la XV° sont chargés de bloquer toute tentative d'aide de la 7° division britannique. BA Les divisions italiennes "Ariete" et "Trieste" vont utiliser le peu de reliefs pour protéger l'avancée de grenadiers et de sapeurs, issus de troupes d'élite. Une violente préparation d'artillerie lourde et de bombardements aériens fera taire les pièces françaises. Il ne restera donc plus aux panzer qu'à se ruer sur les positions ennemies.
Et de fait un déluge infernal de feu et de fer s'abat sur les Français. BA
BA
BA Les colonnes de fumée et de poussières sont visibles à plus de 60 km de là. Mais malgré cela, les premières tentatives italiennes se heurtent au feu nourri des 75: ECPAD
et des snipers français dangereusement précis: ECPAD
Néanmoins, malgré de lourdes pertes, si les chars italiens ont du rebrousser chemin, des voltigeurs italiens et allemands ont pu s'approcher très près et s'embusquer. BA Les patrouilles françaises ne peuvent plus avancer bien loin. Les "Oubanguais" commencent à perdre pied.
Amilakvari envoie en urgence Messmer et sa compagnie renforcer le secteur: ECPAD. Amicale 1ère DFL Le pilonnage a détruit nombre de tranchées et de trous individuels; se déplacer relève de l'exploit. Messmer réussit à enrayer deux débuts de panique. Amilak lui a donné un seul ordre "Tenez! Jusqu'au bout s'il le faut!"
C'est vital, car le 9 juin le GQG de la 7° Division a fait savoir à Koenig que Bir-Hakeim, ne présentant plus "d'intérêt essentiel", devait être évacué.
Le "Vieux Lapin" en est soulagé car, si le moral des hommes reste élevé et les pertes relativement faibles (87 tués), la fatigue et la soif se font cruellement sentir. Et la situation matérielle est dramatique; les munitions et l'eau vont manquer. ECPAD. Amicale 1ère DFL Artilleurs du B.M.2 préparant leurs obus.
Les tentatives de parachutages par la RAF se sont soldées par des échecs. Au mieux, on peut tenir un jour, deux et encore... Koenig est anxieux. Sortir en groupes furtifs est peut-être possible mais cela revient à abandonner blessés et équipements. Impensable! Il veut faire retraite et non pas abandonner sa position et ses hommes. Son honneur de chef lui commande de sortir en force là où on ne l'attend pas, et avec tous ses hommes. Il a déjà eu assez de mal à évacuer la plupart de ses prisonniers (environ 260 allemands et italiens) et un bataillon de soldats indiens que Rommel a libéré aux abords de la position pour aggraver la situation, l'eau essentiellement. "Pas facile, mon général, même un peu dingue! Donc ça devrait marcher...". Sacré Amilak, pense Koenig, foncer dans les Boches, forcer le passage, ça lui va. Assurément il y aura de la casse. Il a obtenu des Britanniques qu'ils mettent à disposition 90 véhicules pour récupérer sa division. Mais cela ne sera possible que dans la nuit du 10 au 11.
La RAF multiplie les sorties: IWM Les pilotes de Hurries IWM et de P-40 prennent tous les risques pour aider leurs alliés.
IWM Imperial Australian Memorial Ils mitraillent et bombardent au sol. IWM Hurricane IID canonnant un char italien
Avec mordant, ils abattent Ju-87 et autres bombardiers tout en s'empoignant avec violence avec les 109F. IWM BA. J.Marseille La Luftwaffe a déversé près de 1400 tonnes de bombes et l'artillerie lourde tiré 40000 obus sur la position. Rommel suppose qu'il n'y aura plus beaucoup de résistance; le 11 au matin, ce sera le coup de grâce.
Le "Vieux Lapin" passe la journée du 9 à parcourir la position et à s'entretenir avec ses officiers S.H.D. Amicale 1ère DFL Avec Simon, Amyot, Amiel, Masson, Amilakvari, Broche, il fait l'état des lieux et organise le dispositif de sortie. On est d'accord: puisque Allemands et Italiens s'efforcent d'enfoncer le front Nord, on percera au sud-ouest, par la Porte du Pacifique. Ib.
Car sur le front des "Pacifiens" la défense ennemie semble la moins préparée à subir un assaut. Même si l'artillerie allemande harcèle le PC de Félix Broche, il n'y a pas de véritable pilonnage et l'étreinte semble même se desserrer. Hélas, ce même jour, un coup d'embrasure fait mouche; le même obus blesse mortellement le "metua" et son adjoint le capitaine Duché de Bricourt. Le lieutenant-colonel meurt dans les bras de ses gars. Amicale 1ère DFL
Koenig est bouleversé. Mais l'heure n'est pas à l'apitoiement. Il nomme à la tête des Pacifiens le capitaine Jacques Savey, "dans le civil" prêtre dominicain:
commandant le B.I.M., unité également très éprouvée. Association Bir-Hakim
La journée du 10 est employée à rendre inutilisable tout ce qui ne peut être emporté. Les bidons vides sont éventrés, paquetage minimum pour tous, le reste, papiers et vêtements, est brûlé. Rien ne doit pouvoir être réutilisé par l'ennemi. On enterre les morts, avec une croix portant leur nom pour les récupérer plus tard et les inhumer dignement.
Vers 19 h 00, une nouvelle vague de Stukas perturbe les préparatifs:
Puis un calme tout relatif revient. Mais les transmissions ont été mises à mal. Rapidement l'ordre passe, net et précis, "Azimut 213,30", et les unités se préparent dans le plus grand silence possible. Difficile cependant... Des "Vos gueules!!!" fusent de tout côté. Les moteurs s'emballent et les mécaniques grincent de toutes parts. Et comme le fait remarquer un fusilier à son officier "Mais, mon lieutenant, s'il n'y a pas de bruit, ils vont se douter de quelque chose...". "Mouais, pas faux, mais quand même..." On rassemble les véhicules disponibles, bren-carriers, camions et camionnettes, en nombre hélas insuffisants pour évacuer l'ensemble des troupes. Priorité absolue aux blessés (200 environ à ce moment).
Les légionnaires fourniront le fer de lance; soldats aguerris, c'est un rôle qu'ils devraient remplir parfaitement. Les Pacifiens suivront; ils connaissent bien leur secteur et sont débrouillards. Des fantassins, bien pourvus en grenades, fourniront les flancs-gardes tout au long du convoi motorisé, organisé en deux colonnes. Des sections du B.M.2, dont les éléments sont tous volontaires, retarderont l'adversaire avant de se replier en échelons successifs. A 8 km au sud-ouest, les Britanniques attendront à la balise 837, trois simples feux rouges.
De plus la météo sera de leur côté; depuis quelques jours, au matin, le secteur est noyé dans une brume épaisse qui s'ajoute à la fumée et au sable soulevé par les tirs. Au point qu'une sentinelle s'est perdue entre champ de mines et marais miné. Stoïque, le soldat, de sa baïonnette, a sondé délicatement le sable autour de lui. Des points durs ne lui laissent aucun doute: il est entouré de mines. Normalement, ces pièges ne sautent qu'au passage d'un véhicule mais le sable et la corrosion issue des chocs thermiques les a rendus dangereusement susceptibles. Et notre homme de roupiller tranquillement au milieu de ces gardiens imprévus. Demain on verra...
Justement, à 21 h 00, les sapeurs commencent à déminer un passage d'environ 200 mètres de large. Mais le travail est dangereux, lent et rendu difficile par les repères discrets volatilisés par les bombardements. ECPAD. Amicale 1ère DFL La pioche est utilisée pour racler jusqu'à toucher quelque chose, puis on finit à la main. Et on recommence, inlassablement...
Mais à 23 h 15, heure où le rassemblement des unités doit être terminé, le passage n'est guère que de 40 à 60 mètres au mieux, et plus en avant c'est le marais, intact. Les hommes du capitaine Gravier ont travaillé sans répit mais le temps leur a manqué. Tant pis, il faut y aller si l'on veut ménager un effet de surprise. Une quarantaine d'hommes exténués, blessés pour la plupart, surgit alors; c'est la compagnie Messmer qui a décroché à 21 h 00. Ils ont tenu, mais à quel prix: la moitié de l'effectif manque... Une demi-heure pour boire, avaler un morceau et faire le plein de munitions. Il faut repartir.
Koenig grimpe dans son command-car à la carrosserie de bois:
Amicale 1ère DFL
Un geste impératif: En avant!!!
A suivre......................................................................................
A+ Amicalement | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre Mer 12 Sep 2012 - 13:23 | |
| Merci Adhoc c'est toujours aussi captivant et bien relaté, ça manquait pendant les vacances |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Célébrités dans la guerre | |
| |
| | | | Célébrités dans la guerre | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|