Fougueux par fab-reims

Très bonne réflexion pour cette refonte Fab-Reims, c'est du costaud cette réhabilitation

certains diront peut-être que j'en fais de trop....
mais ayant le nez dessus, il nécessite de "gros" travaux en cale sèche...

mais je préfère me poser toutes les questions avant (enfin si c'est possible), plutôt que d'avoir à résoudre des problèmes après, parce que généralement, c'est là que viennent les plus gros ennuis...

et comme ça cette superbe maquette repart pour 20 ans (minimum)

j'espère bien qu'elle durera plus de 20 ans.
Dans sa configuration actuelle, enfin celle que j'ai récupérée, elle à tenu 40 ans ; enfin, elle a résisté 40 ans...
Avec ce que je vais lui mettre et l'utilisation de matériaux qui n'existaient pas à l’époque où Alain l'a construite ou qui n’étaient pas accessibles financièrement, j'espère bien qu'elle tiendra plus longtemps...

ceci dit, j'ai peut-être les idées, mais pas le talent du maître...

bonjour,
pour ce qui est du produit poudre métal + résine, tu peut être tranquille, j'ai réparé le tambour percé d'une machine à laver il y a 15 ans, je l'ai changée il y a 3 ans pour un problème d'électronique et évidemment d'anciénneté. mais le produit a tenu jusqu'à la fin...

Outre le super boulot que tu fait en restaurant ses maquettes, j'apprécie beaucoup l'hommage que tu rends à Alain en le faisant.
C'est un geste vraiment très bien !

le connaissant... il doit bien se fendre la G... là où il est, en me voyant peiner et me casser la tête (et encore, j'aurais pu être plus grivois) à restaurer une de ses œuvres...

le but du jeu, n'est pas de refaire son travail ou de se l'approprier, c'est juste de lui donner un p'tit coup de jeune et de faire qu'il perdure dans le temps.
Essayer de sauvegarder l'âme de sa création, en si possible, ne rien changer (juste compléter ce qui a pu être perdu..) et le cas échéant, que ces changements soient le moins visible possible.
C'est pour cela que je travaille sur l'intérieur de la coque. Ça aurait été sans doute plus facile de l'extérieur, mais cela voulais dire dépeindre toute la coque, mais je ne voulais pas..

Il faut rendre à Alain ce qui lui appartient. ce ne sont pas mes bateaux.

j'ai eu du mal à prendre la décision de dépeindre la coque sous la ligne de flottaison... mais, bon il le fallait, parce qu'elle était vraiment en mauvais état côté extérieur et inaccessible de l'intérieur. Mais, je vous assure que ça n'a pas été facile de prendre cette décision.

Ma p'tite femme est tombée sur un film super 8 où on voit le fougueux sur le plan d'eau d'Orconte (haute-Marne) durant l'été 1981. c'est prévu qu'on les fasse transférer sur DVD.. quand cela sera fait, j'extrairais la séquence... sur un autre film, on voit les premiers essais sur l'eau du Richelieu. et je ferais pareil..

j'ai une question.. j'ai trouvé cette photo sur le net, présentant côte à côte "L'Alcyon" et le "Fougueux" (qui sera coulé à Casablanca en 1942)..
mais quelqu'un peut-il me dire à quoi servait le cadran que l'on voit au dessus du poste de Pilotage, parce que c'est numéroté de 0 à 9..?.. donc ce n'est pas une horloge..

Bonsoir tu prends beaucoup de précaution pour sauvegarder ce patrimoine, merci a toi de nous le faire partager. Amitié

merci Jérôme pour la réponse des plus rapides...

Bon courage dans ta cale sèche, En plus, ça me rappelle mes 10 ans. J'en avais vu naviguer un, dans le bassin du parc ou j'allais passer mes jeudis après-midi avec mes grands parents.....(1/4 heure nostalgie...).

Comme aujourd'hui le temps était absolument fantastique, c'était la journée idéale pour... rester dans son garage.

la restauration avance..

j'ai commencé le meulage de l'intérieur de la coque, afin d'y appliquer le duo fibre de verre/Epoxy pour maintenir l'ensemble.
Il faut absolument uniformiser les paquets soudures existants pour donner un aspect le plus lisse possible à l'ensemble, pour optimiser la surface de collage, mais sans y aller trop fort, au risque de dessouder l'ensemble.
Si je dis ça, c'est par ce que je me suis fait prendre...
y'a encore du travail, je n'ai fait qu'une partie de la coque, mais c'est du domaine du "chirurgical".



Histoire de changer un peu d'atelier, je me suis attelé à la réalisation de mes gabarits qui serviront à limiter le potentiel risque de déformation de la coque au moment du collage à l'Epoxy et qui me servira également comme support de collage des ponts.
Jusque là, comme je l'avais écrit, les ponts étaient simplement collés à la coque sur l’épaisseur le la tôle, soit 0.6 mm.

Ces gabarits sont réalisés dans du Roofmat.
Ce matériau permet des découpes précises et propres et présente l'avantage de pouvoir être travailler au cuter et d'être poncé.
J'ai pu ainsi sans trop de difficulté leur donner la forme exacte de la coque pour une surface de collage maximale, par un simple ponçage de découpes anguleuses.

Le gabarit du pont arrière



Celui du pont avant



Et voilà ce que ça donne une fois placés sur la coque.
Les traverses sont uniquement là pour s'assurer de la bonne correspondance en plan des gabarits avec les rebords de la coque. elles seront retirées avant le collage des ponts.



C'est là que l'on s'aperçoit que la coque a travaillé durant toutes ces années passées dans le grenier.
Le gabarit est calqué exactement sur le pont arrière.
Aujourd'hui il y a un jeu de 3 à 4 mm.
C'est donc l'ensemble de la coque qu'il va falloir resserrer afin de les refaire coïncider parfaitement et que les ponts viennent reposer à nouveau sur les rebords de la coque...

Bonsoir pas mal ton astuce, tu compte donc le refaire en statique. Amitié

oui, il va rester en statique dans une vitrine.

Le refaire naviguer avait été envisagé, mais après une examen médico-légal, il faudrait revoir l'intégralité de la coque parce qu'elle a été très fragilisée par l'eau et le temps. les soudures (à l'étain) sont par endroit très fragiles. Les bandes de tôles sont juste soudées jointives, pas chevauchantes.

Je pense qu'Alain, à l'époque, avait déjà connu des soucis de cet ordre, parce que le "Fougueux" n'a que très peu navigué et plus après l'été 1981.

Cela signifierait, pour le remettre à flot, la démonter entièrement et la ressouder intégralement, et finalement pour s'assurer de l’étanchéité, l'idéal aurait été de recouvrir entièrement la coque de fibre de verre (ça aurait évité tout risque de rouille)

mais finalement, on a décidé de le restaurer pour l'exposer.

Pas mal ton gabarit pour restaurer ta coque, cela va te permettre de partir sur de bonne base

Bonsoir Fab.
J'ai loupé ton post, mais je vais me ratraper, très beau travail! Citoyen de Reims tout comme moi.
Alex.

Kénavo

Peux nous en dire un peu plus sur le roofmat?

A quoi servent les incisions?

Bonjour,

Tres belle restauration a venir, tres interessant a suivre...!

Bonne continuation,

Amities,

Francois.

le roofmat est un polystyrène extrudé utilisé dans le bâtiment pour l'isolation thermique et acoustique.. c'est un produit, qui malgré sa légèreté (700g / m² pour le 20 mm d'épaisseur) est très dense et qui à une résistance mécanique très forte, ainsi qu'une très bonne résistance au vieillissement. De par ses caractéristiques, il est pratique pour l'isolation par l'extérieur du fait d'une porosité inférieure à 0.7%. Tu peux le scier, le couper, le poncer, le sculpter, etc...
Pour le coller, il résiste à plein de chose, mais ça reste un polystyrène, alors mieux vaut éviter la cyano.

Les incisions sont multiples.
Les entailles latérales servent à faire glisser la plaque dans les contreforts internes de la coque.
Les deux grands "vides" de chaque côté, correspondent à l'emplacement des 2 interrupteurs de commande des batteries. Alain les avaient collés à la néoprène, autant dire qu'à retirer... j'ai préféré les laisser et les contourner plutôt que de m'acharner dessus et tout casser en essayant de les retirer.
Les grandes incisions longitudinales correspondent à l'emplacement des renforts qui rigidifient les ponts par le dessous. Les ponts sont juste des plaques de bois de 2mm d'épaisseur.

Merci pour ces explications très intéressantes sur ce matériau

Démat
Merci pour ces intéressantes explications Très bien pensé pour les entailles

J'ai fini de meuler l'intérieur bâbord de la coque.

Après un un bon nettoyage à l'acétone, j'ai appliqué la fibre de verre.

Par soucis pratique, j'ai pris de la fibre adhésive. la durée de vie de l'Epoxy liquide étant très courte (5 à 10 minutes maximum), cela permet ainsi de positionner toute la fibre avant d'appliquer la colle.

j'ai pris soin de positionner la fibre en incluant aussi les couples, pour rigidifier le tout et éviter des ruptures de soudure à leur niveau .



après, fabrication de la colle et encollage...

j'ai juste oublié que l'Epoxy, ça sent fort et c'est très prenant... D'ailleurs quelqu'un peut-il dire aux éléphants roses qui sont dans mon garage de sortir, parce que je manque de place, là....



et c'est parti pour 12h de séchage...

Ça snif à pas cher chez toi!!!!!!!!

Bonjour on peut s'envoyer en l'air avec un rien. Amitié

Comme aujourd'hui il faisait encore une fois un temps magnifique... suis donc resté dans le garage...

J'ai préparé l'encollage de la seconde moitié de la coque.
Finalement, la moitié tribord est dans un état pire que sa voisine. A de multiples endroits, les tôles ne sont plus tenues que par la peinture et y'a un trou dans la base de la coque, qu'Alain a visiblement déjà essayé de colmater. bref, on voit à travers...

Il faut bien que je me fasse à l'idée de dépeindre entièrement la coque ; ce que je me refusais de faire jusque là.
2 raisons à cela; la première que je viens d'évoquer, pour consolider l'assemblage des tôles en passant tous les joints à l'epoxy et la seconde, c'est que la rouille est présente à de très nombreux endroits.
Donc quitte à lui redonner ses couleurs, autant lui redonner sur une base saine...

Je travaille aussi à la réalisation de mes gabarits de pont, mais en bois.
Ça sera plus résistant que le roofmat.
Une fois collés, cela permettra de travailler sur la coque et d'en faire les finitions extérieure, puisqu'elle sera maintenue...

bref, c'est pas fini, et en plus je me rajoute du boulot qui n'était pas prévu..