J'ai lu plusieurs fois qu'il était nécessaire de percer les couples entre eux pour diminuer les pressions atmosphériques, hygrométriques et les favoriser les échanges thermiques.
Je ne vais pas m'avancer sur ce sujet, intuitivement, je dirais que percer les couples pour laisser passer l'air d'un caisson à l'autre ne peut pas faire de mal. Ce dont je suis sûr au niveau du bois, c'est qu'il faut le travailler le plus sec possible (son séchage naturel mais aussi l'atmosphère du lieu dans lequel il est stocké et travaillé).
Il faut imaginer le bois comme une éponge, il prend du volume avec l'humidité et en perd avec la sécheresse. Donc si vous construisez dans un air chargé d'humidité avec des bois humides, votre maquette aura un certain volume final. Si par la suite vous la posez chez vous tranquillement , bien au chaud en hiver (surtout si vous êtes dans les Alpes où on arrive à descendre à 25% d'hygrométrie pendant 3 mois de suite), ou derrière la baie vitrée en été, maintenant que le bois devenu de fines lattes va sécher à grande vitesse votre maquette va perdre du volume et CRACK! Particulièrement entre les couples là ou les bordages sont collés à plat joint. Tartiner de colle l'intérieur de la maquette est une solution de sécurité mais je part du principe qu'il vaut mieux jouer la sécurité sur une base saine que sur une base bancale, le résultat n'en sera que meilleur! Pensez cependant si vous appliquez cette méthode qu'il faut garder un équilibre de micro porosité entre les deux matières -extérieures/intérieures de la carène. Si vous utilisez une matière micro poreuse a l'extérieur (acrylique) et une vinylique à l'intérieur, vous créez un déséquilibre d'absorption/rejet d'humidité.
Donc il Est important de surveiller l'hygrométrie ambiante même pendant les assemblages de façon à travailler le plus au sec possible afin que la maquette finie ne puisse pas descendre en dessous de ce seuil (du moins pas trop longtemps). Une maquette qui serait exposée à l'humidité ne fera que prendre du volume, donc pas de souci, au contraire, les bordages seront mieux jointifs (rappelons que lorsque l'on remet à l'eau un vrai bateau en bois , même après calfatage neuf, on le laisse suspendu pendant 3 jours à la grue de façon à ce que le bordé gonfle et s'auto colmate, et j'ai déja entendu des histoires de bateaux neufs coulés je jour de leur mise a l'eau pour ne pas avoir pris cette précaution)
Donc, pour résumer:
-Construire avec des bois le plus sec possible (on dit un an de séchage par centimētre
d'épaisseur)
-Même si vous avez acheté du bois sec depuis x Années selon le vendeur, il faudra le débiter gras et le stocker 3 mois dans la pièce où il va être travaillé. Au bout de 3 mois, vous pouvez le dêbiter à la cote finale.
- construire dans une pièce dont l'atmosphère ne dépasse pas les 45% d'humidité
- éviter de stocker les maquettes à proximité d'une source de chaleur (ce n'est pas tant la chaleur qui est dangeureuse que l'air que la chaleur dessèche)
-lorsque l'humidité ambiante descend en dessous de 45% (ou en dessous de l'hygrométrie ambiante dans laquelle la maquette a été construite) ne pas hésiter à humidifier autour et DANS la maquette si vous y avez accès ( une boite en plastique percée avec une éponge
humidifiée tous les deux jours) , un verre d'eau posé dans la vitrine si la maquette est dans
une vitrine, poser une grande plante erre à proximité etc etc...
Voilà, je n'aime pas trop édicter des règles, mais il y'a des fois ou mon expérience est tellement éprouvée que j'arrive à donner des conseils utiles et fondés!
