Comment le Belem échappa au Volcan

Le 8 mai 1902 Saint Pierre à la Martinique disparu sous les cendres de la montagne pelée..26.000 morts.
Tous les navires dans le port furent détruit sauf le Belem qui était au large.
Car son emplacement était occupé par le voilier Tamaya.
Il reçut des cendres et scories, mais pu s'éloigner en catastrophe.
Parfois ça tient à pas grand chose..
A+

merci surcouf le belem est un beau voilier cela aurait été dommage de ne pas le connaitre

un très beau voilier

Ce n'est pas le seul navire a s'en être tiré.

La veille de l'éruption, le capitaine Ferrata du trois-mâts italien Orsolina décide d'interrompre son chargement et de quitter St Pierre sans autorisation. Furax, un employé des douanes le menace de sanctions. Et Ferrata de lui répondre : Et qui les appliquera? Demain, vous serez tous morts. Et sur ce, d'appareiller, sauvant son navire et son équipage.

Faut dire que Ferrata était Napolitain. Les volcans, il connaissait.

c'est sympa d'avoir des historiens dans le forum

Une très bonne BD de jean Yves Delitte ,peintre de la marine Belge.


Prévue en quatre tomme ,il me semble que le troisième est sortie .


a PLUS

Je viens de regarder, c'est dans le tomme deux.


Cent années plus tard,treize vieux gréements en provenance du monde entier
se dirigent vers la rade de Saint Pierre pour rendre hommage aux marins disparus
et aux trop nombreuses victimes de cette funeste journée de 1902 .
Le Belem ,qui quelques mois plus tôt avait appareillé de Nantes ,sera le premier a
doubler la pointe se Sainte Marthe avant de rejoindre son poste de mouillage .
Nous sommes le 8 mai 2002 .
L'émotion ne manque pas et les mots de remerciements coulent, comme les larmes
sur les joues des Pierrotains



J . Y DELITTE




Bonne nuit

K B

Andy a écrit:

Ce n'est pas le seul navire a s'en être tiré.
La veille de l'éruption, le capitaine Ferrata du trois-mâts italien Orsolina décide d'interrompre son chargement et de quitter St Pierre sans autorisation. Furax, un employé des douanes le menace de sanctions. Et Ferrata de lui répondre : Et qui les appliquera? Demain, vous serez tous morts. Et sur ce, d'appareiller, sauvant son navire et son équipage.
Faut dire que Ferrata était Napolitain. Les volcans, il connaissait.

Exact Andy, il a vraiment eu raison ce brave Ferrata, mais c'était la veille et le volcan malgré ses grondements n'avait pas encore explosé.
tandis que le Belem lui est resté bloqué au large et aurait dû se mettre à la place du Tamaya et du Biscaye pour embarquer son chargement de sucre et de Cacao. Le commandant Chevelon furieux décide d'aller mouiller au Robert sur la côte au vent et de faire tous les jours le voyage en chaloupe. Mais le navire est à l'abri des collisions dans cette rade saturée.
Chevelon est quand même inquiet de constater la disparition des animaux sur le trajet de 20 kilomètres qu'il doit faire à cheval tous les jours jusqu'a Saint Pierre.Ferrata a t-il eu raison d'appareiller?.Le gouverneur Moutet parle de phénomènes habituels, il viendra en personne à Saint Pierre pour les élections.
A 8 heures moins le quart, le matin du 8 mai à bord du Belem on descend la chaloupe du commandant. Brusquement la montagne explose dans un fracas épouvantable et le ciel devient noir. On largue en catastrophe.
A noter que le Belem malgré sa fuite reçu cendres et scories qu'une pluie diluvienne transforma en couche épaisse comme du béton qu'il fut très difficile de nettoyer.

Pour info le Tamaya était un 3 mâts carré de 566 tonneaux de jauge brute (le Belem : 527 tonneaux).
Construit en fer en 1862 aux chantiers de Liverpool.
Armement Rozier, Nantes.
Armé le 18 février 1902 pour la Martinique.
Perdu corps et biens le 8 mai 1902.

Commandant Théophile Mahéo né le 30 août 1860 à l’île aux Moines.

A+

re a vous les foreumeux *

merci


amicalement herve

très intéressant ces histoires

comme quoi les navires ne sont pas à l'abri près de la terre fermé

surcouf a écrit:

Perdu corps et biens le 8 mai 1902.

ca veut dire?

Que l'équipage (corps), le navire et sa cargaison (biens) ont disparu dans le naufrage.

Très sympa effectivement ces histoires et merci à nos historiens de service !
Si je puis me permettre ce petit aparté, ce sujet me touche énormément car mon Grand-Père était magistrat aux "Colonies" à l'époque çà s'appelait comme çà ! et en poste à St Pierre à l'époque de l'éruption. Son épouse alors enceinte perdit en rentrant en métropole, son bébé ... (gazé par les émanations de la Montagne Pelée...)

A ce propos, je ne saurais trop conseiller à ceux que le sujet intéresse l'excellent livre (un roman mais tellement bien écrit qu'il passe pour un documentaire - au point que je possède un exemplaire que ma tante avait complété au crayon d'après les récits de ses parents...Un trésor !).
Ce livre, donc, s'appelle : LA CATASTROPHE

Bien à vous
Fabien

Qui c'est-y l'auteur?

Merci pour ce témiognage forcément plus poignant que tout ce que nous avons pu lire sur le sujet.

Les quelques ruines conservées de St Pierre n'expriment pas l'ampleur de la catastrophe. La Pelée paraît loin et quand son sommet est dégagé, la petite fumette qu'elle dégage lui donne cet air assoupi qu'a la grosse bougade sans charme qu'est la St Pierre actuelle.

On a du mal à imaginer l'activité fébrile de ce port avant la catastrophe. St Pierre, j'y suis passé un paquet de fois, j'avais presque envie de marcher sur la pointe des pieds pour ne réveiller personne. Autant la Martinique est belle, autant cet endroit transpire l'ennui.

J'ajoute plusieurs choses.
Autant cette catastrophe suscita une immense émotion dans le monde..(les Américains furent les premiers à envoyer des navires de secours)
Autant le gouvernement Français mit vraiment beaucoup de temps avant d'envoyer des navires. Le monde fut étonné de la lenteur de la réaction Française. Pourtant cette catastrophe eut des conséquences importantes.
Il fallut répartir les survivants sur les iles Françaises et les reloger. S'occuper des orphelins,et surtout créer un observatoire permanent du volcan,développer la vulcanologie pour éviter de telles catastrophes.
Tout le monde connaît également l'histoire de ce prisonnier survivant dans la prison de Saint Pierre. Il ne faut pas croire qu'il s'en sorti indemne. Il fut sur le point de bruler vif.Il lui fallut attendre 4 jours avant d'être sauvé, a moitié brulé et agonisant. Accusé de meurtre, il fut gracié par la justice qui estima l'épreuve à hauteur du châtiment Les Américains le récupérèrent et lui offrirent un poste dans le cirque Barnum! avec le titre de l'homme le plus chanceux du monde!. Il fut le premier noir a succès dans le show business Américain!
Hallucinant, non?
A+

Je connaissais l'histoire de Louis Cyparis mais pas l'épisode Barnum. Je trouve cela abject. Et comme ce soir, je viens en plus de découvrir dans Thalassa, la déportation des habitants des îles Chagos par les Anglo-américains entre 1968 et 1973, ce n'est pas aujourd'hui que la cote de popularité de l'espèce humaine va remonter dans mon esprit.

Venant de nos libérateurs, le "vous n'avez droit qu'à une valise" qui fleure bon son Drancy, a du mal a passer.

Avec le gazage de tous les animaux de l'ile ,par les gaz d'échappement dans l'ancien four a copra .

Andy a écrit:

Qui c'est-y l'auteur?.

Salut Andy !

"La Catastrophe" de Michel TAURIAC




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