Pour des bois plus épais, plus raides plus larges…
Je prépare un décapeur thermique que je bloque lui aussi, dans l’étau. Je m’assure qu’il ne bouge pas.
J’emmanche des tuyaux de diamètres différents dans l’embout.
Le flux d’air chaud ne doit pas être freiné ou bloqué, sinon, les résistances vont cramer.
Agir dans un sens qui ne permet pas de mettre le feu, bien sûr. Dégager la scène !
Préparer une gamelle d’eau très chaude et un chiffon en coton blanc et propre qui pourra servir de pattemouille.
On peut aussi préparer à proximité un petit pulvérisateur avec de l’eau.
Le bois ne doit pas être détrempé sinon, il gonflerait et son retrait futur causerait des désordres.
Humecter le bois au pulvérisateur ou avec une éponge d’eau chaude. Attendre un peu.
Quand le décapeur embouté commence à être très chaud, il faut promener le bois légèrement humide pour qu’il monte en température.
Ne pas forcer ni rester statique, il va commencer à s’assouplir et ployer.
[Astuce : Utiliser un chiffon trempé posé sur le tube, sous le bois que l’on glisse en vas et viens.]
Tester en souplesse avec les mains.
Toujours conserver une chaleur humide qui s’évapore en vapeur.
Accompagner le cintrage avec les mains. Une fois la courbe voulu atteinte, ne plus mouiller mais sécher le bois sans cramer pour fixer la forme.
J’ai cintré des bois de lutherie extrêmement raides comme le palissandre, retors comme l’érable ondé.
Il faut faire attention et ne pas vouloir aller trop vite, mais accompagner le bois à se courber.
> Faire des essais !

