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| | L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 | |
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baboune Major


Localisation : BORDEAUX (33) Navire préféré : bateau de travail maquette papier maquette star wars
 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Mar 13 Déc 2016, 19:00 | |
| Bonsoir l'actu de la journée et l'analyse météo @+ Baboune
Actualité Quinze marins dans le chahut des bords mardi 13 décembre 2016, 12h45 Thomas Ruyant a franchi le cap Leeuwin en huitième position, à 19h09 hier. Il est le plus rapide et un des plus isolés de la flotte, avec Louis Burton. Partout dans l'Indien, treize autres skippers se battent. Qui avec des dépressions, qui avec des pépins techniques. Voire les deux. Intéressons-nous à ces quinze marins dans le chahut de leurs bords. On a beaucoup parlé ces dernières heures des sept bateaux de tête. Les quatre premiers parce qu'ils cavalent dans le Pacifique deux par deux - ce sont les duos Le Cléac'h/Thomson et Meilhat/Beyou - et les trois suivants (Dick, Eliès, Le Cam) parce qu'ils cherchent à éviter le plus gros du danger de la fameuse tempête de Tasmanie. Mais quid des quinze autres, qui naviguent d'une extrémité à l'autre de l'océan Indien ? Au moment où les quatre meneurs retrouvent les hautes vitesses et où Yann Eliès semble en avoir fini avec la cape pour reprendre sa route, faisons le point. Comme dans la célèbre ritournelle de Michel Tonnerre (demandez à Paul Meilhat, il la connaît par cœur - « Quinze marins sur le bahut du mort, yop la ho, une bouteille de rhum » !) quinze marins cherchent fortune. Tous sont plus ou moins chahutés par l’Indien. Tous écrivent aussi, à leurs niveaux respectifs, la chanson de geste du tour du monde. Respect, les gars. Belle bagarre pour la 10e place Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le Projet Imagine) est un des grands bénéficiaires de ces dernières 24 heures. Notons d'abord qu'il a été le huitième à franchir la longitude du mythique cap Leeuwin, hier à 19h09, et qu'il est un des plus rapides de la flotte avec 427 milles parcourus ces dernières 24 heures. Il a repris 300 milles à Yann Eliès. Louis Burton (Bureau Vallée) est à peine moins véloce avec 393 milles couverts, mais mène remarquablement sa place lui aussi, en 9e position. Il file à 18 noeuds, 900 milles dans le Sud-Ouest de l'Australie.  © Nandor FA Environ 350 milles derrière Louis, la bagarre pour la 10e place entre Stéphane Le Diraison et Nandor Fa est serrée, belle, engagée : 425 milles parcourus pour Compagnie du Lit-Boulogne Billancourt, 410 milles pour Spirit of Hungary. Ils font jeu égal avec le leader Armel Le Cléac’h (410 milles) ! Environ 70 milles d'avance pour Stéphane sur un Nandor qui ne s'attendait pas à pareille fête. Dans un message, le Hongrois exprime son bonheur - et sa surprise - d'être aussi bien classé. Ce duo-là navigue à un millier de milles de la longitude du cap Leeuwin. Amedeo et O’Coineen doivent grimper au mât Autre duo, très collé-serré, entre le Néo-Zélandais Conrad Colman et le Français Arnaud Boissières. Environ 350 milles dans le Nord-Est des Kerguelen, les skippers de La Mie Câline et de Foresight Natural Energy ne sont séparés que par 2 milles en distance au but et une dizaine en écart latéral. Ils ne sont pas bord à bord, mais presque. A quinze noeuds en ce moment, eux surveillent de près l’évolution d'une dépression qui pourrait leur barrer la route en fin de semaine, sous l'Australie. Un peu plus Sud qu'eux et 200 milles en retrait, Fabrice Amedeo, 14e, n'a pas réussi à les reprendre malgré une belle option sudiste. Il est vrai que le skipper de Newrest-Matmut a une drisse coincée et qu'il devra grimper dans son mât à un moment ou un autre, de préférence quand la mer est moins agitée. C'est aussi le cas d'ailleurs de l'Irlandais Enda O'Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland, 15e) qui attend également le moment propice pour escalader son espar et tenter de résoudre le même genre de pépin. "Des pépins techiques, tout le monde en a. Il faut sortir la caisse à outils tous les jours" assurait ce matin Eric Bellion. Le skipper de CommeUnSeulHomme a d'ailleurs quitté cette nuit la très internationale bande des quatre qu'il composait avec l’Irlandais Enda O’Coineen, le Suisse Alan Roura (La Fabrique) et l'Américain Rich Wilson (Great American IV) pour mettre cap vers le Nord-Est. Objectif de ce changement de route radical : éviter le plus violent d'une dépression qui va arriver demain sur ce groupe, dans l'Ouest des Kerguelen. Heerema : « j’aurai 40 nœuds, mais moins longtemps… » Environ 600 milles plus loin, c'est ce même souhait - la sécurité d’abord - qui dicte le choix du Hollandais Pieter Heerema. "Je vais vers le Nord-Est. Les 40 noeuds de vent je les aurai… mais  moins longtemps j'espère", explique Pieter dans un bref message. No Way Back pointe à la 19e place et il est un des bateaux les plus isolés de la flotte : il navigue 600 milles derrière Eric Bellion et 600 milles devant l'Espagnol Didac Costa (One Planet One Ocean), vingtième. Pas de risque d’être importuné par les voisins pour Pieter : les premiers collègues sont à plus d’un millier de kilomètres. En queue de flotte, 750 milles dans le Sud-Est du cap de Bonne Espérance, les conditions quasi estivales d’hier sont bel et bien terminées pour Sébastien Destremau (technoFirst-faceOcean) et Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys). Fini les blagues "en terrasse", en short dans le cockpit, à faire des vidéos pour divertir la galerie. Romain a pris 9 milles d'avance sur Sébastien et confirme que pour eux aussi, l'Indien s'énerve un peu. "J'ai 30 noeuds de vent, je pars dans des surfs à plus de 23 noeuds. Je vous laisse, faut que je réduise un peu la toile. Ici, ça bombarde!". A 6700 milles d'Armel le Cléac'h et Alex Thomson, il y a aussi compète. Ce n'est pas parce qu'on navigue un océan et 12 000 kilomètres derrière les rois de la piste qu'on n'a pas le droit de s'amuser un peu. Bruno Ménard / M&M Analyse météo Gros temps sur la Tasmanie. mardi 13 décembre 2016, 12h46 Jean-Pierre Dick, Yann Eliès et Jean Le Cam affrontent ce mardi 13 décembre une dépression très creuse au large de la Tasmanie.  © Great Circle  © Great Circle La tempête attendue au Sud de la Tasmanie est bien là, comme prévu. Yann Eliès a repris sa route après avoir attendu le passage du front. il navigue toujours à une vitesse réduite. Jean Le Cam fait également le dos rond. De son côté, Jean-Pierre Dick va emprunter le détroit de Bass où il devrait trouver moins de vent qu'au Sud de la Tasmanie et surtout une mer moins formée. Le vent d'Ouest est accéléré au Sud de l'ïle au passage du front, avec des rafales qui peuvent avoisiner les 80 noeuds (150 km/h) alors qu'il devrait être moins fort dans le Nord de lîle. Dans l'Est de la dépression, SMA et Maître Coq naviguent toujours à pleine vitesse. Plus ils se feront rattraper tard par la dépression, moins elle sera virulente. Des rafales à plus de 60 noeuds sont attendues le mercredi 14 au niveau du Sud de la Nouvelle-Zélande. Mieux vaut être devant. En tête de la flotte, les conditions sont plus calmes pour Banque Populaire et Hugo Boss qui font route vers le Cap Horn.  © Great Circle Dans le deuxième groupe, les conditions de navigation ne sont pas de tout repos avec une autre dépression secondaire qui se forme dans le Sud-Ouest de Pieter Heerema. Cette petite dépression va se creuser et se déplacer rapidement vers l'Est. Elle devrait rattraper dans les jours prochains les concurrents les uns après les autres au moins jusqu'à La Mie Caline (Arnaud Boissières). Le vent au passage du front associé à cette dépression pourra dépasser les 50 noeuds (90 km/h), soit des conditions très musclées. Les 40ème rugissants sont fidèles à leur réputation. On voit que les dépressions les plus dangereuses sont jusqu'à présent les dépressions secondaires qui circulent très rapidement à la latitude des concurrents. Les modèles météo appréhendent maintenant beaucoup mieux ces phénomènes dangereux. Les concurrents peuvent donc anticiper le renforcement du vent plusieurs jours à l'avance et le cas échéant choisir une autre trajectoire, comme l'a fait Jean-Pierre Dick. CD et BS / Great Circle  © Great Circle Actualité A chaque jour suffit sa peine… mardi 13 décembre 2016, 17h28 Jean-Pierre Dick, Yann Eliès et Jean Le Cam négocient une dépression très creuse au large de la Tasmanie. La navigation est extrême, la tension nerveuse à son plus haut niveau et ces trois marins expérimentés attendent avec impatience des jours meilleurs. Ambiance différente pour les deux leaders, Armel Le Cléac’h et Alex Thomson, qui vont enfin profiter d’un moment de répit apprécié sur la route du cap Horn. Le match pour la 3e place est épique et le très combatif Jérémie Beyou gagne du terrain sur Paul Meilhat au Sud de la Nouvelle-Zélande. Derrière, dans l’Indien, les groupes se font et se défont au gré des conditions météorologiques, des stratégies et des soucis techniques rencontrés par les concurrents… Yann Eliès, Jean-Pierre Dick et Jean Le Cam dans le gros temps « Le bateau n'est plus à la cape. Je suis reparti sous grand-voile seule avec 3 ris. Le vent varie entre 30 et 45 nœuds sous les grains et le bateau fait des pointes à 20 nœuds. La mer va se lever dans quelques temps et c’est ce qui m’inquiète le plus. Il va y avoir jusqu’à 7 mètres de houle ! Je ne m’interdis pas de refaire une petite session à la cape pour laisser passer ce noyau de houle. Je suis encore soucieux… » Contacté cet après-midi, en pleine tempête, Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) ne cache pas qu’il vit des heures compliquées à cause de cette fameuse dépression qui lui barre la route au Sud de la Tasmanie. Yann Eliès et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) sont dans la même logique : faire le dos rond en laissant passer le gros de la dépression. Ils naviguent sous voilure réduite en espérant de tout cœur que leurs machines résisteront aux vents forts et la mer formée. Dans le même temps, Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) poursuit son crochet vers le détroit de Bass. Il devrait atteindre le passage entre l’Australie et la Tasmanie vers 21h (heure française). Un moment de répit apprécié pour Armel Le Cléac’h et Alex Thomson  Les deux marins aux avant-postes du Vendée Globe sont dans des considérations bien différentes. Pour eux, les conditions vont (enfin) se calmer dans les heures à venir. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) et Alex Thomson (Hugo Boss) vont apprécier ce changement de rythme à sa juste valeur, après des semaines d’une intensité folle. Armel Le Cléac’h : « Je me demandais si ça allait s’arrêter un jour… Mais nous allons enfin pouvoir souffler et bricoler à bord pour garder un bateau à 100% de son potentiel. Je ne cache pas que cela va faire du bien de décompresser un peu après ce rythme infernal que nous maintenons depuis plusieurs semaines avec Alex. » Côté classement, avantage Armel qui disposait, au pointage de 15h ce mardi, d’une avance de plus de 200 milles sur son poursuivant britannique qui n’a certainement pas dit son dernier mot alors qu’il reste plus de 10 000 milles à parcourir pour rallier les Sables d’Olonne.  Des nouvelles de Jérémie Beyou, en lutte pour la 3e place Les nouvelles de Jérémie Beyou se font rares, et pour cause : le skipper de Maître CoQ est privé de ses moyens de communication les plus efficaces et communique peu avec la terre. « Je vis une course différente », explique Jérémie. « J’ai peu d'outils météo pour faire la route. Je suis toujours un peu dans l’expectative et sur le qui-vive. Mais j'ai trouvé mon rythme. Je navigue légèrement sous-toilé car je ne sais pas s’il va y avoir des coups de vent ou non. J'essaye de faire de belles manœuvres et d'avancer correctement en préservant le bateau. Je n'ai pas envie de sortir du Pacifique plus amoché qu’au moment où j'y suis entré. » Malgré tout, Beyou reste dans le match pour la 3e place et recolle à Paul Meilhat (SMA) : 52 milles d’écart à 15h aujourd’hui, contre 126 milles hier à la même heure… Dans l’Indien, les groupes se font et se défont…  Derrière les quatre leaders, les 18 autres marins encore en lice naviguent dans l’Indien, dans des conditions de navigation qui ne sont pas de tout repos. Joint en vacation ce matin, Fabrice Amedeo a raconté qu’il allait devoir grimper dans son mât suite à un problème de drisse. « La perspective de cette ascension dans les mers du Sud ne m’enchante pas. Mais je me dis que c'est un nouveau défi qui vient ponctuer ce long chemin qui va me mener aux Sables d'Olonne », positive le skipper de Newrest-Matmut. Fabrice voit s’échapper Arnaud Boissières (La Mie Câline) et Conrad Colman (Foresight Natural Energy), qui se livrent d’ailleurs une bagarre magnifique, quasiment bord-à-bord au milieu de l’océan Indien. Mais une fois sa réparation effectuée, Amedeo pourrait bien se retrouver dans le groupe suivant. Un groupe qui va devoir négocier une dépression qui le rattrape. Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) choisit de partir dans le Nord. Ses trois compères internationaux restent plus au Sud en approche des Kerguelen. Il s’agit de l’Irlandais Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland, qui va lui aussi devoir monter dans son mât), du Suisse Alan Roura (La Fabrique) et de l’Américain Rich Wilson (Great American IV). Esseulé sur l’immense plan d’eau indien, Pieter Heerema (No Way Back) adopte la stratégie de Bellion : sauve-qui-peut vers le Nord pour toucher moins longtemps les conditions les plus fortes. Un peu plus de 400 milles derrière, Didac Costa (One Planet One Ocean) espère recoller sur le Néerlandais, tout en maintenant à bonne distance Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) et Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean). Olivier Bourbon / M&M | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Mer 14 Déc 2016, 08:29 | |
| Bonjour l'actu en ce mercredi matin @+BabouneActualité Comme un ouragan… mercredi 14 décembre 2016, 06h00 La grosse tempête australe est passée : elle a traversé la mer de Tasman et les trois solitaires ont pu gérer ces vents de plus de 50 nœuds et cette mer de plus de huit mètres. Jean-Pierre Dick est parti dans le détroit de Bass, Yann Eliès s’est mis à la cape et Jean Le Cam a franchement ralenti. La course peut reprendre pour tous…  Ça n’a pas été simple mais le gros de la tempête est passé, avec « ses vagues en furie, qu’on ne peut plus arrêter ». Jean-Pierre Dick n’a pas fait dans la demi-mesure : il s’est détourné plein Nord-Est pour passer par le détroit de Bass (entre l’Australie et la Tasmanie), là où le vent ne soufflait qu’à une vingtaine de nœuds. Mais dans ce détour, le skipper de StMichel-Virbac a perdu 50 milles sur Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) qui a préféré se mettre à la cape lorsque la brise est montée à plus de 50 nœuds avec des creux de plus de huit mètres… Mais au final, le grand bénéficiaire de cette tempête australe est Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) : le Breton a dans un premier temps ralenti, en faisant toujours route vers la Nouvelle-Zélande, puis a progressivement remis de la toile lorsque le gros du coup de vent est passé devant lui. De 300 milles de débours sur Jean-Pierre Dick, Jean Le Cam est ce mercredi matin 60 milles devant… Et n’a plus que 50 milles de retard sur Yann Éliès ! À raser l’île Auckland 1 000 milles devant, Paul Meilhat et Jérémie Beyou commencent à subir les assauts de cette dépression australe avec plus de trente nœuds de secteur Nord. Le skipper de SMA est passé à quelques milles au Nord de l’île Auckland quand le solitaire de Maître CoQ a choisi de raser cette terre isolée par le Sud. Heureusement, cette perturbation qui s’est creusée en mer de Tasman a tendance à perdre de son intensité, mais elle devrait toutefois intéresser ce duo dès ce midi jusqu’à la fin de la nuit (heure française). Ensuite, elle va les pousser plus de 36 heures vers l’Est, leur permettant ainsi de revenir sur le tandem de tête. En effet, les deux leaders naviguent depuis la nuit dernière dans un régime modéré de secteur Nord-Ouest qui va sérieusement mollir toute cette journée ! Le décalage latéral de 200 milles constaté entre Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) qui navigue le long du « mur des glaces », et Alex Thomson (Hugo Boss) qui trace sa route 3° plus au Nord, pourrait provoquer une réelle fracture entre les deux marins. Une bulle sans vent glisse doucement sur leur trajectoire et devrait les freiner encore plus dès ce midi. Or le Gallois semble vouloir traverser cette molle dans l’espoir de se raccorder avec une cellule dépressionnaire qui longe le gros anticyclone du Pacifique… À suivre ! Pour le reste de la flotte qui navigue entre le cap Leeuwin et l’Afrique du Sud, les conditions météorologiques sont relativement habituelles pour un océan Indien : de la brise de secteur Ouest à l’avant pour Louis Burton (Bureau Vallée), suivi par Stéphane Le Diraison (Compagnie du Lit-Boulogne Billancourt) et Nándor Fa (Spirit of Hungary) et une dépression de plus en plus active qui glisse des Crozet vers les Kerguelen en apportant un flux de Nord musclé pour ces prochaines heures. Et tout à l’arrière, le trio Didac Costa (One Planet-One Ocean), Romain Attanasio (Famille Mary-Étamine du Lys) et Sébastien Destremeau (TechnoFirst-faceOcean) est déjà passé derrière le front avec un régime de Sud-Ouest modéré dans l’attente d’une nouvelle perturbation australe jeudi soir… DBo. / M&M Actualité Vacations : Un Indien habituel… mercredi 14 décembre 2016, 07h00 Si la tempête en mer de Tasman a pu être évitée par le trio Éliès-Le Cam-Dick, la brise est toujours au programme dans l’océan Indien. Arnaud Boissières a choisi de remonter vers le Nord-Est avant une dépression australe, Romain Attanasio a validé ses réparations dans cette même perturbation, 2 000 milles plus à l’Ouest…  Arnaud Boissières (La Mie Câline) : « Hier soir, j’ai pris la décision d’empanner : cela faisait deux jours que je tournais autour du pot à cause de la dépression qui arrive. Mais je n’avais pas envie de me faire piéger le long du « mur des glaces » avec la brise qui vient. J’ai donc empanné plus tôt que ce que me disait mon logiciel de routage Adrena : c’est plus sain. Le jour s’est levé depuis quelques heures et ça fait du bien parce que cette nuit, j’étais dans une ligne de grains et le vent était très irrégulier entre 20 et 43 nœuds ! J’ai donc réduit la toile pour être optimisé avec 30-35 nœuds : je suis sous-toilé quand il y a vingt nœuds et surtoilé quand il y en a quarante… J’essaye toujours de faire attention au bateau et au matériel, et à ma trajectoire. Depuis que j’ai pris ma décision, ça va plutôt bien : ça m’a libéré la tête ! Je suis passé au Nord d’un iceberg identifié par la Direction de Course, au Nord des Kerguelen. En tous cas, il fait vraiment froid : hier soir, mon huile d’olive était gelée ! Il fait meilleur depuis que je fais route au Nord-Est. J’ai deux sous-couches, deux polaires, un bonnet et un blouson. Et j’ai passé la nuit avec les bottes et le ciré sur les genoux pour pouvoir sortir quand il fallait choquer la grand-voile : ça mouille pas mal dehors… J’ai dû prendre un ris, et à un moment, je ne sentais plus mes doigts. En pied de mât, tu es tout de suite sous l’eau ! Ma têtière de grand-voile tient et je manipule tout ça avec précaution : a priori, ça se passe bien comme je l’observe à la jumelle. Le moral est bon depuis que j’ai empanné et physiquement, ça va bien : je mets de la crème régulièrement sur mes mains. Mais je constate que j’ai les jambes un peu molles : il faudra que je fasse des exercices dès que les conditions seront meilleures. En ce moment, j’ai du vent d’Ouest qui a tendance à partir au Nord-Ouest avec 28 nœuds et une mer un peu chaotique : c’est mieux que ce qu’on a connu ces derniers jours. »  Romain Attanasio (Famille Mary-Étamine du Lys) : « J’ai eu une journée un peu ventée hier : ça changeait de mon départ de Simon Bay ! C’était bien pour tout remettre en route après mon arrêt au mouillage pour réparer. Et ces deux derniers jours, le vent est rentré jusqu’à 30 nœuds et plus jusqu’à il y a deux heures. J’attends la dépression suivante : j’ai renvoyé un ris… Mes réparations ont l’air de bien tenir : en bâbord, le bateau est un peu plus difficile à contrôler puisque le safran est un peu plus court. En ce moment, c’est un peu moins agréable parce que le vent tourne et la mer est désordonnée et de travers. J’ai réparé le safran le moins pourri, le tribord (il m’en reste une grosse moitié) et j’ai remplacé le bâbord par mon gouvernail de rechange. C’est surtout le fond de coque qui m’a posé problème : il est enfoncé sous le cockpit sur 1,5m par 20cm. J’ai renforcé la peau par l’intérieur parce que l’âme en Nomex est cassée : c’était un gros dossier parce que le snarckel (prise d’eau pour les ballasts) est cassé aussi et j’ai encore deux petites voies d’eau, mais pas grave. J’ai réinjecté de la résine et collé des plaques de carbone par dessus. De l’intérieur, ça n’a pas bougé malgré le vent et la mer que j’ai eus ces derniers jours. Ça fait du bien de reprendre le fil de la course : la semaine dernière, je n’étais même pas sûr de pouvoir repartir ! Et j’ai deux concurrents près de chez moi mais je ne vais pas aussi vite qu’avant mon incident : j’ai encore un peu d’appréhension. Ça va passer mais j’y vais à mon rythme en faisant attention au bateau. Ça ne m’empêche pas de regarder les classements : on verra quand j’aurais retrouvé tous mes moyens… » ITV par DBo. / M&M | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Mer 14 Déc 2016, 20:50 | |
| Bonsoir une page actu et une analyse météo qui date un peu :mdr: @+ BabouneActualité « Une course de dingues ! » mercredi 14 décembre 2016, 17h45 Au Sud de la Nouvelle-Zélande, ce sont désormais Paul Meilhat et Jérémie Beyou qui subissent les affres de la violente dépression qui a secoué Jean-Pierre Dick, Yann Eliès et Jean Le Cam - trois marins qui sont à mi-parcours et font leur entrée dans le Pacifique. Dans le même temps, les deux leaders (Armel Le Cléac’h et Alex Thomson) profitent de conditions maniables quoi que complexes d’un point de vue stratégique. Portés par le Britannique Alex Thomson qui est donc toujours dans le match pour jouer la gagne, les sept autres skippers étrangers réalisent de belles performances en deuxième partie de flotte.  « Ambiance fin du monde avant l'apocalypse. C’est gris, on ne distingue pas le jour de la nuit. La crête des vagues fume depuis de nombreuses heures, signe que le vent a dépassé les 35 nœuds. Drôle de sentiment : peur de faire une connerie, de casser un truc et de se faire manger. Et en même temps cette adrénaline d’être là à défier les éléments. Quelle course de dingues, il n’y a qu’au Vendée Globe que tu vis ça ! » Ce message de Jérémie Beyou en dit long sur l’ambiance qui règne à bord de son Maître CoQ, mais aussi sur le SMA de Paul Meilhat, lui aussi pris dans la tempête au Sud de la Nouvelle-Zélande. Des rafales à plus de 60 nœuds sont attendues au passage du front… La prudence est de mise pour ces deux marins qui se disputent la 3e place. Mi-parcours et entrée dans le Pacifique pour Yann Eliès, Jean Le Cam et Jean-Pierre Dick  Après les moments difficiles qu’il ont passé dans la négociation de cette méchante dépression, Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir), Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) et Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) ont bien mérité une double bonne nouvelle : ce mercredi, ces trois solitaires franchissent la mi-parcours et font leur entrée dans le Pacifique, le plus vaste océan de la planète. Après son inédite escapade dans le détroit de Bass, entre la Tasmanie et l’Australie, Jean-Pierre Dick reprend sa route vers le grand large. Il a perdu du terrain dans l’affaire, mais ne le regrette pas : « Je n’aurais pas supporté de rester sur place à attendre que la tempête passe. Se mettre à la cape comme l’a fait Yann (Eliès) est difficile mentalement. Je préférais tracer ma route », dit-il. La lutte pour la 5e place est en tout cas relancée entre ces trois figures de la course au large. Yann Eliès et Jean Le Cam ne sont pas encore sortis d’affaire. Le vent est encore très fort. Yann raconte naviguer ce soir sous grand-voile avec quatre ris et J3, avec des rafales à plus de 50 noeuds… « C’est agréable de ne pas être au bord du précipice pour une fois ! » En tête de la course, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) et Alex Thomson (Hugo Boss) sont bien ralentis dans des conditions poussives. De pointage en pointage, Armel accroît son avance qui se porte à près de 300 milles ce soir. Mais rien n’est joué bien sûr car les milles restant à couvrir sont nombreux et les écueils qui se dressent sur le parcours le sont tout autant. Les prochaines heures ne s’annoncent pas simples car ils vont devoir négocier une zone de vents faibles dans le Sud-Est de la dépression qui est dans leur Nord. « C’est agréable de ne pas être au bord du précipice pour une fois ! », se réjouit Alex Thomson. « L’écart latéral est important avec Armel. Je ne peux pas me battre contre lui en ce moment, je fais ma propre course. Je ne vais pas pouvoir rattraper les milles perdus dans les jours à venir. » Les skippers internationaux dans le match Avant cette huitième édition, jamais un Vendée Globe n’avait réuni un plateau aussi international, avec pas moins de quatre continents et dix nationalités représentées. Après 39 jours de course, on ne déplore qu’un seul abandon sur les neuf skippers étrangers au départ. Il s’agit de Kojiro Shiraishi, victime d’un démâtage. Le mieux classé des skippers non Français est donc le Britannique Alex Thomson qui malgré la casse de l’un de ses foils réalise une formidable performance et reste en lice pour devenir le premier skipper non Français à remporter le Vendée Globe.  Le Hongrois Nandor Fa (Spirit of Hungary) se bat pour une place dans le Top 10 face à Stéphane Le Diraison (Compagnie du Lit-Boulogne Billancourt). Le premier poursuivant de Nandor n’est autre que le Néo-Zélandais Conrad Colman (Foresight Natural Energy). L’histoire est belle car Fa et Colman ont bouclé la dernière Barcelona World Race, le tour du monde en double, sur le même bateau. Le Kiwi réalise une course remarquable sur son bateau mis à l’eau en 2004, et malgré les nombreux soucis techniques qui émaillent son aventure. « Je suis en bonne compagnie : c’est bon pour le moral de tenir des bateaux comme celui d’Arnaud Boissières (La Mie Câline). » Respectivement 15e, 16e et 17e, l’Irlandais Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland), le Suisse Alan Roura (La Fabrique) et l’Américain Rich Wilson (Great American IV) nous offrent une belle bagarre internationale. On note la belle performance d’Alan Roura qui s’accroche avec un bateau bien plus vieux que celui de ses concurrents directs. La course n’est pas simple pour le Néerlandais Pieter Heerema (19e) engagé à bord d’un IMOCA à foils de dernière génération, No Way Back. Malgré la complexité de sa machine, malgré les soucis techniques, Heerema poursuit sa course, à son allure. Son pari de terminer le Vendée Globe est encore d’actualité. Le dernier concurrent étranger est Espagnol. Il s’agit de Didac Costa (One Planet One Ocean) qui est reparti quatre jours après le reste de la flotte suite à une avarie de ballast. Il est malgré tout parvenu à remonter certains concurrents et regarde encore devant… Olivier Bourbon / M&M Analyse météo Tempête au Sud de la Nouvelle Zélande et dans l'Indien mercredi 14 décembre 2016, 11h38 Alors que la dépression au Sud de la Nouvelle-Zélande va toucher Maître CoQ et SMA dans la journée, les conditions ne sont pas de tout repos dans l'océan Indien.   Great Circle La dépression qui touche mercredi matin SMA, Maître CoQ, Quéguiner-Leucémie Espoir, Finistère Mer Vent et StMichel-Virbac est un beau cas d'école. On voit parfaitement sur l'image satellite le centre de la dépression avec le front qui passe au dessus de Jérémie Beyou et Paul Meilhat. Il devrait y avoir des rafales à plus de 60 noeuds à son passage.   Great Circle Sur la partie arrière de la dépression, on observe un ciel de traine. Cela ressemble à ce que nous avons en Bretagne l'hiver après le passage d'une grosse tempête. Les points blancs sont des gros grains avec de la pluie, de la grêle et des rafales de vent qui peuvent atteindre plus de 60 noeuds. StMichel-Virbac, qui navigue plus au Nord, est épargné au large de la Tasmanie. Les conditions sont plus maniables et les grains nettement moins marqués.   Great Circle En tête de la course, le vent est assez faible pour Banque Populaire VIII et Hugo Boss qui suivent pour l'instant deux options différentes. L'objectif pour les deux est de rejoindre le plus rapidement possible le régime de vent de Nord-Ouest qui tourne autour de l'anticyclone du Pacifique. Les prochaines 24 heures ne seront pas faciles avec une zone de vents faibles dans le Sud-Est de la dépression (L) qui est dans leur Nord. Pour ceux qui se trouvent toujours dans l'océan Indien, les conditions ne sont pas très clémentes. Peter Heerema (bateau jaune) a été le premier à toucher le front de la dépression qui s'est creusée hier et qui se déplace maintenant rapidement vers l'Est. Elle devrait toucher tous les concurrents jusqu'à Stéphane Le Diraison d'ici à dimanche. Comme pour toutes ces jeunes dépressions secondaires qui se creusent très vite, le front associé est très actif avec des rafales qui doivent dépasser les 50 noeuds.   Great CircleChristian Dumard et Bernard Sacré / Great Circle | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Ven 16 Déc 2016, 07:20 | |
| Bonjour Désolé mais hier pas pu mettre d'actu, grosse panne internet à la maison ce matin c'est poussif mais là je peu poster alors j'en profite
aujourd'hui deux articles sur Armel qui mène la danse devant Alex @+ Baboune Actualité Le chacal s’envole ! jeudi 15 décembre 2016, 19h50 A 15h, Banque Populaire VIII sortait en premier de la zone anticyclonique pour attraper le flux de Nord-Ouest avant Hugo Boss, positionné très au nord. De 334 milles, l’écart continue de se creuser pour atteindre ce soir 350 milles entre les deux bateaux de tête. Armel Le Cléac’h glisse à 20 nœuds contre 8,8 nœuds pour Alex.  © Yvan Zedda / BPCE « Je ne peux rien faire, j’essaye de gérer au mieux, de continuer à faire le maximum » explique ce soir le Britannique dans une vidéo envoyée à l’organisation du 8e Vendée Globe. « Les routages donnent au cap Horn deux jours et demi d’écart au pire avec Armel, parfois moins de 12 heures, la situation météo change beaucoup, donc je ne m’en fais pas. J’ai hâte d’empanner pour naviguer tribord amures » ajoute t’il, plutôt souriant et visiblement en forme. Le mano a mano, le grand match France-Angleterre donne pour le moment un bel avantage au bateau bleu, mais la suite dans le Pacifique promet de beaux coups stratégiques et l’on sait bien qu’une fois le cap Horn doublé, la remontée de l’Atlantique peut se montrer vicieuse… Pour le mano a mano, il faut regarder du côté du 3e Paul Meilhat (SMA) et du 4e Jérémie Beyou (Maître CoQ) séparés ce soir de 16 milles… après 13 600 milles parcourus ! Les trois mousquetaires (Eliès, Dick et Le Cam) regroupés en moins de 60 milles n’ont pas non plus dit leurs derniers mots quand au classement provisoire... Décidément ce 8e Vendée Globe réserve bien des surprises. OM / M&M Actualité Armel se fait la malle vendredi 16 décembre 2016, 06h00 À chaque pointage depuis trois jours, Armel Le Cléac’h grappille quelques milles sur Alex Thomson : le Breton a réussi à accrocher la bordure Sud de l’anticyclone pacifique alors que le Gallois peine encore dans une zone de transition. Et derrière, les duels sont intenses quand le peloton se fait bousculer par une mauvaise dépression au large des Kerguelen…  Toujours à la poursuite du gros anticyclone pacifique qui se décale doucement vers l’Est, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) creuse lentement mais sûrement l’écart avec Alex Thomson (Hugo Boss) : grâce à un petit flux de secteur Nord-Ouest, le Breton commence à faire un véritable break qui pourrait se concrétiser au passage du cap Horn par une avance de deux jours ! Dans ces brises modérées, la tension n’est pas la même et les deux leaders peuvent se concentrer sur la marche du bateau sans trop se soucier du matériel, ni de leur confort : la grande cavalcade de quarante jours de mer a désormais des allures de petit trot et il est maintenant possible de se focaliser sur la trajectoire et sur les réglages… Ligne de mire Car le prochain objectif est clair : le cap Horn. La fin des mers du Sud et la borne extrême de ce Vendée Globe. Mais pour y parvenir, Armel Le Cléac’h va devoir composer avec cet anticyclone qui a des velléités à se résorber sur lui-même… Il va en résulter un flux de secteur Ouest modéré qui va fusionner avec une dépression en formation sur le 60°S : si le Léonard arrive à fait la jonction (ce qui n’est pas encore évident), il va pouvoir glisser rapidement vers le 56°S pour embouquer le détroit de Drake et sortir (enfin !) des mers du Sud. D’après les routages, son passage au cap Horn devrait avoir lieu entre le 22 décembre au soir et le 23 midi… En revanche, Alex Thomson est moins à la fête car il patine toujours dans un flux mou et instable qui ne va s’organiser que ce vendredi soir : une petite bulle dépressionnaire lui apporterait alors un flux de Nord-Ouest, mais le système semble éphémère. Le Gallois ne pourrait pas se raccorder à la dépression devant et retomberait alors dans un magma peu venté. Si le scénario se confirme, ce week-end créera une véritable fracture entre les deux leaders… Grosse cartouche ! Derrière, le duel entre Paul Meilhat (SMA) et Jérémie Beyou (Maître CoQ) n’a pas fini d’animer cette traversée du Pacifique : à une quinzaine de milles l’un de l’autre, les deux solitaires suivent la même trajectoire entre une grosse dépression dans le tableau arrière et un front en dégénérescence devant leur étrave. Il leur reste 4 000 milles pour se départager avant le cap Horn. Ce n’est pas tout à fait la même problématique pour le trio suivant : Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) revient comme un boulet par le Nord-Ouest et pourrait bien déborder Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) au passage de l’île Campbell, alors que Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) a déjà trente milles de débours sur le Niçois. Mais c’est du côté du peloton que les regards se tournent car une mauvaise dépression passe dans le Nord-Ouest des Kerguelen en apportant son lot de mers croisées et fortes et ses brises supérieures à 40 nœuds. Les plus concernés ce vendredi matin sont Conrad Colman (Foresight Natural Energy) et Arnaud Boissières (La Mie Câline) qui subissent le plus fort du coup de vent de Nord-Nord Ouest alors que Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) est déjà derrière ce violent front. Quant à Rich Wilson (Great America IV), il est le plus exposé ces prochaines heures avec une traîne à plus de quarante nœuds de Sud-Ouest. Et Alan Roura (La Fabrique) et Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland) seront les prochains à subir ce méchant passage dépressionnaire… DBo. / M&M | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Ven 16 Déc 2016, 21:56 | |
| Bonsoir l'actu de la soirée @+ babouneActualité Vingt-deux nuances de gris vendredi 16 décembre 2016, 10h00 Indien ou Pacifique, il n’y a quasiment jamais de couleurs dans les mers du Sud qui se couvrent de brume pour les leaders, de grosses brises pour le peloton à l’Est des Kerguelen, d’un front pluvieux pour les chasseurs en mer de Tasman… La pleine lune peine à traverser ce couvercle grisâtre et le soleil ne rayonne que quelques instants. Bienvenue dans ce pays lugubre, sinistre, oppressant où les solitaires se réfugient dans leur caverne ! Gris. Gris clair, gris intense, gris pastel, gris foncé, gris vert, gris de Payne, gris perle, gris blanc, gris fer, gris anthracite, gris souris, gris ardoise… Le Grand Sud n’est qu’une masse informe et grisâtre, un monde où l’humidité règne en maître, un pays où un éphémère rayon perce parfois le dais d’un ciel plombé tel le doigt de Dieu pointant sa colère sur les hommes, un lieu où la reflection de la pleine lune et la réverbération de la banquise apporte plus d’oppression que de lumière. Et quand les cieux ne sont pas bouchés par une couche de nuages déversant leurs larmes jusqu’à un horizon incertain, quand le brouillard n’enserre pas des eaux rarement apaisées, quand la bruine ne s’infiltre pas dans les moindres replis d’un corps ramolli comme une éponge saturée, quand l’atmosphère ne laisse passer aucun zeste de couleur, alors l’environnement devient un magnifique feu d’artifice, un arc-en-ciel arrondi l’espace, un clair de lune enflamme l’océan, un dard astral transperce un plafond tourmenté aux reliefs mammaires. Car si les lames et les souffles des mers du Sud sont puissants, agressifs, incessants, lancinants, ce n’est pas tant cette force sous-marine et cette énergie céleste qui éreintent les corps et torturent les âmes, qui martèlent les marins et grignotent les esprits, mais bien cette ambiance de fin de monde, cette monstrueuse pieuvre qui étreint les solitaires. Le décor est si lugubre que tel un néandertalien, l’homme se réfugie dans sa grotte aussi sombre que le paysage qui l’entoure… Les mêmes conditions tempétueuses sous un soleil radieux et une température estivale n’auraient pas les mêmes effets dévastateurs. Mais surtout dans cet espace devenu confiné et désespérant, c’est le temps qui se transmute en métronome obsessionnel : le plus petit coin de couleur, le vol d’un albatros ou le bond d’un dauphin, se métamorphose en espoir de retrouver une paroisse plus civilisée, d’apercevoir le bout du tunnel. Voilà pourquoi le cap Horn est un lieu de délivrance alors qu’il n’est qu’un amas de naufragés, de roches déchiquetées, d’épaves, de fractures orographiques, de fortunes de mer, de plaines tourbeuses et de falaises acerbes. Gris de peine Le rayon qui a illuminé les deux leaders il y a seulement deux jours ainsi a fait place à une atmosphère terne et sans relief, à un brouillard dense et collant. Certes il y a un peu d’air, un souffle suffisant pour avancer vers la Terre de Feu, une brise réjouissante pour tracer son sillon dans cet océan qui respire toujours. La grande houle du Pacifique ondule en permanence mais son électroencéphalogramme n’est pas très vigoureux pour Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) et Alex Thomson (Hugo Boss) : le premier glisse dans un flux de Nord-Ouest redevenu plus tonique quand le second batifole dans un fluide sans consistance. Le delta s’amplifie au point de devenir assourdissant et le Gallois ne peut rien faire d’autre que de patienter jusqu’au milieu de l’après-midi pour attraper un front qui descend du Nord. Mais si le leader a désormais de grandes chances de rester sur cette bordure anticyclonique qui va fusionner avec une dépression venue du Sud, son poursuivant devrait voir cette pression s’étioler dès dimanche pour se retrouver une nouvelle fois englué dans un marasme bourbeux. Le Gallois est à la peine et n’a aucune solution de secours pour revenir titiller le Breton avant le cap Horn. Un caillou qu’Armel Le Cléac’h pourrait contourner dès jeudi prochain grâce à un bon flux d’Ouest sur le 50°S. Grosse accélération avec une dépression qui s’enroule entre la Patagonie et la péninsule antarctique en milieu de semaine prochaine… Alex Thomson devrait malheureusement buter dans une cellule anticyclonique ce week-end et voir le duo qui le suit se précipiter comme des mouches sur un pot de confiture ! Jérémie Beyou (Maître CoQ) et Paul Meilhat (SMA) qui a été débordé cette nuit, vont en effet bénéficier d’une dépression qui s’est formée dans leur Nord-Est. Même si elle dégénère rapidement, elle laissera dans son sillage un brin suffisant d’air pour fondre sur le Britannique qui devrait tout de même conserver plusieurs centaines de milles d’avance avant de redémarrer. Des matches à tous les étages En approche de l’île Campbell, le trio suivant va se retrouver au contact près de ces îles australes quand la brise d’Ouest va obliger Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) puis Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) à empanner pour ne pas pénétrer dans le « mur des glaces ». Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) pourra pendant ce temps perdurer sur son bord plongeant pour normalement croiser devant ce tandem. Finalement, une belle opération pour le Niçois que d’être aller flirter avec le détroit de Bass, tout là-haut en Tasmanie ! Bien seuls, Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le projet Imagine) qui vient de rentrer en Pacifique et Louis Burton (Bureau Vallée) qui glisse le long du « mur des glaces » sous l’Australie, se préparent à un week-end studieux, l’un en tentant d’éviter les forts vents associés à une perturbation qui se creuse en mer de Tasman, l’autre en espérant échapper au plus gros d’un coup de vent qui arrive par l’Ouest. En fait, c’est une grosse dépression qui intéresse ce vendredi ses poursuivants, qui va le rattraper car, pour l’instant, le peloton est en plein dedans ! Au Sud, Rich Wilson (Great America IV), Alan Roura (La Fabrique) et Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland) en subissent les effets avec des brises de plus de quarante nœuds de Sud-Ouest. Au Nord, ce sont Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), Arnaud Boissières (La Mie Câline) et Conrad Colman (Foresight Natural Energy) qui se font brasser en avant du front par un flux de Nord-Ouest de plus de trente nœuds. Éric Bellion (Commeunseulhomme) a quant à lui décidé que ces vents mauvais et cette méchante mer n’étaient pas pour lui : il repique vers le Nord-Est pour éviter le gros du coup de chien. Et pour Nándor Fa (Spirit of Hungary) et Stéphane Le Diraison (Compagnie du Lit-Boulogne Billancourt) qui passent ce vendredi matin la longitude du cap Leeuwin, le vent modéré d’Ouest va faire place à cette même perturbation avec une nouvelle fois 30 à 35 nœuds de Nord-Ouest ce week-end. Même les trois derniers vont passer une fin de semaine chargée avec la poussée musclée d’une dépression argentine… Le terne gris est de rigueur. Dominic Bourgeois Analyse météo Transitions complexes en tête de course vendredi 16 décembre 2016, 13h07 Pour les deux leaders, les phases de transition s'enchainent alors que le groupe mené par Conrad Colman subit une dépression très active.  © Great Circle  © Great CircleL'écart s'est creusé entre Banque Populaire (en bleu) et Hugo Boss (en noir). Le premier a réussi à accrocher la bordure de l'anticyclone avec un vent de Nord Ouest relativement bien établi, alors que le second est dans une zone de vents faibles qui se déplace avec lui. Les prochaines 24 heures seront encore complexes pour les deux concurrents. Pour Banque Populaire, l'objectif est de se placer du bon côté de la zone peu ventée (en bleu) qui va se développer dans son Sud pour à terme revenir se coller le long de la zone d'exlusion. Pour Hugo Boss, l'enjeu est de traverser le plus rapidement possible la zone de calmes dans laquelle il se trouve, afin de naviguer dans un flux de vent plus régulier et ne pas continuer à creuser l'écart avec le leader. Dans tous les cas, le déplacement de la dépression vers l'Est devrait lui amener du vent plus régulier dans les heures qui viennent.  © Great CircleSMA et Maître CoQ doivent négocier une petite dépression qui se creuse devant eux. Ils sont visiblement décidés à la contourner par le Nord. Queguiner, St-Michel Virbac et Finistère Mer Vent naviguent dans des conditions qui s'améliorent rapidement. Le classement devrait rester identique à celui du début de semaine à la différence près que les 3 bateaux se tiennent maintenant dans un mouchoir de poche. Thomas Ruyant s'écarte vers le Nord pour laisser passer une dépression très creuse dans son Sud durant le week end. Dans la deuxième partie de la flotte, le groupe mené par Conrad Colman subit actuellement une dépression très active. Enda O'Coineen, Alan Roura et Rich Wilson ont fait le choix de se rapprocher de son centre pour essayer d'avoir moins de vent et un peu moins de mer dans le Sud.  © Great CircleCD et BS / Great Circle Actualité 40eme jour de solitude vendredi 16 décembre 2016, 17h25 Tandis que l’homme de tête, Armel Le Cléac’h se rapproche du cap Horn qu’il devrait atteindre dans six jours environ (probablement dans la nuit du 22 au 23 décembre), Sébastien Destremau, lui, ferme la marche à près de 12 000 km de Banque Populaire VIII ! C’est dire si la route est encore bien longue sur ce 8e Vendée Globe pour ceux qui n’ont pas encore débordé l’archipel des Kerguelen… En ce quarantième jour de course, alors que les fêtes de Noël se préparent à terre, en mer, les 22 marins se satisfont de petits bonheurs : un café chaud, un rayon de soleil, la visite d’un albatros, une réparation réussie. Et pour tout l’or du monde, ils ne changeraient rien à leur quotidien. « C'est extraordinaire d'être là et d'apprendre des choses sur soi. C'est un beau cadeau, c'est ce que je suis venu chercher. Je suis déjà super heureux de mon Vendée Globe. » racontait Eric Bellion (CommeUnSeulHomme), 18e, à la vacation ce matin. Et pourtant… Combien de galères, combien de stress dans ce morne horizon du grand Sud ! Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean), 22e, ruse plusieurs fois par jour pour mettre en route son moteur source d’énergie, Eric Bellion vient de passer une nuit épouvantable par 60 nœuds de vent dans des vagues hautes comme des immeubles à réparer un de ses hydro générateurs, Romain Attanasio, 21e, depuis son stop à Simon’s Bay, prie pour que ses safrans tiennent la route… jusqu’aux Sables d’Olonne. Malgré tout, le bonheur est là : « Je suis un miraculé. Il y a une semaine j'étais au fond du trou. Etre à nouveau en course, c'est top ! » confiait Romain ce midi au Vendée Live. Entre compétition et bricolage Pieter Heerema (No Way Back), 19e, sur son foiler qu’il découvre chaque jour, commence à reprendre confiance. Ses problèmes de pilotes automatiques et les trous dans sa grand-voile l’ont fait douter sur sa capacité à continuer la longue route. Maintes fois, il a pensé jeter l’éponge. Désormais Pieter est en grande forme ! Ca se passe comme ça sur un Vendée Globe. Les skippers ont rêvé de ce tour du monde en solitaire, même si, seul en mer, isolé de tout, il y a quelque chose d’inhumain. « Devant la puissance des océans nous ne sommes que des Playmobils sur un bout de carbone flottant » résume parfaitement Alan Roura (La Fabrique), 16e au classement. Que dire de Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), 14e, qui a subi cet après-midi une avarie de grand-voile suite aux grosses conditions rencontrées ces dernières heures ! Bilan : grand-voile déchirée sur 3 mètres. La compétition est souvent mise de côté pour sauvegarder les bateaux. Ne présager de rien, même en tête de flotte « C’est un peu frustrant ce Pacifique après une traversée rapide de l’Indien. Je progresse actuellement au près et je n’ai rien pour m’empêcher de dériver. C’est frustrant, mais cela pourrait être pire. » Alex Thomson, 2eme sur Hugo Boss à presque 400 milles d’Armel, vit des heures pénibles, mais reste philosophe. Pénalisé par son foil tribord cassé, il peine encore dans les petits airs. Rageant quand on a mené la course 13 jours et quinze heures durant (12 au 26 novembre) ! N’empêche, même le plus expérimenté des compétiteurs, comme Jérémie Beyou (Maître CoQ), 3e, sait bien que personne n’est à l’abri d’une avarie. « Chaque problème résolu est une petite victoire. Etre troisième, c'est le résultat de plein de petites victoires. Avec tout ça, j'étais quand même à deux doigts de l'abandon définitif. » Olivia Maincent / M&M | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Sam 17 Déc 2016, 12:53 | |
| Bonjour à toutes & tous l'actu de cette matinée @+BabouneActualité La promesse de l’aube samedi 17 décembre 2016, 06h00 Alors qu’Armel Le Cléac’h continue de s’envoler vers le cap Horn, les vingt-et-un autres skippers du Vendée Globe sont dispersés entre Indien et Pacifique en subissant des conditions météo très différentes. Et à l’orée de l’été austral, chaque solitaire appréhende ces courtes nuits dans le froid, la brise et les vagues. Ils sont ainsi douze concurrents à avoir franchi la longitude du cap Leeuwin, le deuxième grand repère de ce tour du monde en solitaire et sans escale. Stéphane Le Diraison (Compagnie du Lit-Boulogne Billancourt) et le Hongrois Nándor Fa (Spirit of Hungary) sont désormais en route vers la mi-parcours et peuvent descendre plus au Sud en longeant le « mur des glaces ». Toujours à la poursuite de Louis Burton (Bureau Vallée) distant de 550 milles, le duo est propulsé par un puissant flux de Nord-Ouest qui va se renforcer encore dans les heures à venir. C’est justement ce régime musclé qui a balayé le peloton la nuit dernière sans faire trop de dégâts malgré une mer croisée et des rafales à plus de 50 nœuds. Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) a tout de même constaté que sa grand-voile s’était déchirée sur trois mètres entre le 2ème et le 3ème ris… Escapade pacifique Les plus secoués ont été les trois skippers étrangers : l’Irlandais Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland), le Suisse Alan Roura (La Fabrique) et l’Américain Rich Wilson (Great America IV) : ils naviguent encore sur une mer très chaotique qui devrait toutefois se lisser à l’image des conditions plus maniables qu’encaissent leurs poursuivants, Pieter Heerema (No Way Back), Didac Costa (One Planet-One Ocean), Romain Attanasio (Famille Mary-Étamine du Lys) et Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean). Et si Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le projet Imagine) est désormais entré dans le Pacifique, les regards se tournent vers le trio reformé au passage de l’île Auckland : Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) a ainsi rejoint Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) suivi par Jean Le Cam (Finistère Mer Vent). Dans un bon flux de Nord-Ouest, les trois solitaires piquent dorénavant plein Est dans le sillage de Paul Meilhat (SMA) et de Jérémie Beyou (Maître CoQ) auxquels ils concèdent près de 1 000 milles… Le tandem est toujours collé-serré avec une quinzaine de milles de delta seulement et profite de bonnes conditions portantes pour allonger la foulée. Ce n’est pas encore tout à fait le cas pour le Gallois Alex Thomson (Hugo Boss) qui n’est pas sorti d’un minimum dépressionnaire qui l’oblige à faire du près océanique ! Tandis que le leader Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) reste accroché au dos d’une dépression qui doit le porter jusqu’au cap Horn, distant d’un peu plus de 2 000 milles. DBo. / M&M Actualité Vacations : Détour et retour samedi 17 décembre 2016, 07h00 Fabrice Amedeo s’est fait bien secouer la nuit dernière : le peloton a subi une mauvaise dépression dans l’océan Indien et le skipper de Newrest-Matmut a déchiré sa grand-voile. Et beaucoup plus à l’Est dans le Pacifique, Jean-Pierre Dick a rejoint le duo Éliès-Le Cam en route vers le cap Horn.  © Jean-Marie Liot / DPPIFabrice Amedeo (Newrest-Matmut) : « La dépression a tenu toutes ses promesses : je m’étais prudemment décalé vers le Nord, non pas pour avoir moins d’air au passage du front mais pour avoir moins de mer. Je craignais une mer croisée comme j’avais connu près des Kerguelen : j’avais vu ce que la mer et le froid donnaient dans ces contrées reculées ! D’ailleurs j’ai vu que je n’étais pas le seul à prendre cette option puisque Cali (Arnaud Boissières) est aussi remonté vers le Nord. J’ai pris 45 nœuds établis avec 50 nœuds en rafale… Je m’en suis donc bien sorti. Par contre, j’ai déchiré ma grand-voile entre le 2ème et le 3ème ris : c’est la tuile ! Une poche d’eau s’est formée quand je naviguais sous J-3 seul, et elle a frotté contre le rouf, d’où une déchirure d’environ trois mètres. Il faut que je recouse d’abord avant de coller des patchs en Cuben Fiber. Je vais réparer dès que j’aurais des conditions moins soutenues : je reste donc sous trois ris ces heures prochaines. Là j’ai empanné et je file tribord amures vers le cap Leeuwin distant de 800 milles. J’ai un bateau en mesure de faire le tour du monde mais un peu blessé… Il fait franchement jour en ce moment et les nuits sont courtes : c’est assez déstabilisant parce que tous les jours, les heures se décalent et je mange mon dîner au lever de l’aube ! Il faut que je fasse aussi attention à mon hygiène parce que j’ai du mal à me laver dans cette ambiance humide et froide. Ça ira mieux quand j’aurais passé le cap Leeuwin, même s’il restera un bout de route avec la traversée du Pacifique ! »  Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) : « Il fait jour et je suis passé sur le plateau au Nord de l’île Auckland. Ce fut un long détour par la Tasmanie mais finalement, j’ai eu des conditions favorables pour redescendre vers Yann (Éliès) et Jean (Le Cam) : on est regroupé maintenant. C’est le fruit d’une incroyable option sans prendre trop du coup de vent mais il a fallu que je pousse la machine pour revenir. On va assez vite en ce moment avec 25-30 nœuds à 130° du vent : le temps n’est pas déplaisant avec du gris mais aussi du bleu. J’utilise mes foils parce qu’ils sont costauds et il n’ont pas la surface de Banque populaire : je suis moins gîté et c’est intéressant. Le cap Horn est encore à 4 000 milles et il s’annonce compliqué avec une série de dépressions assez hargneuses et des calmes aussi : j’espère qu’on passera entre les gouttes. » ITV par DBo. / M&M Actualité Paul Meilhat : "Conditions dantesques aujourd'hui !" samedi 17 décembre 2016, 09h23 Les deux skippers Paul Meilhat (SMA) et Jérémie Beyou (Maître CoQ) se sont fait prendre par suprise dans du vent fort (jusqu'à 55 nœuds en rafales). "Cétait très très chaud !" raconte Paul Meilhat dans un message du bord et une vidéo envoyés ce matin. © Paul Meilhat / Vendée Globe / SMA "Hello, Conditions dantesques aujourd'hui : 50 noeuds, ce qui n'était pas prévu. Je suis bord à bord avec Maître CoQ. On a beaucoup discuté après le coup de vent. Pas de casse a priori. C'était très très chaud ! On ne parvient pas à faire le tour de la dépression qui avance en même temps que nous. Et retourner faire des empannages dans 50 nds ce n'est pas le but. On va patienter en suivant le centre et espérer une bonne évolution météo, il faudrait que la dépression accélère... J'ai vu de gros dauphins quand ça a molli, premier mammifère depuis le départ !" Paul | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Sam 17 Déc 2016, 21:55 | |
| Bonsoir une analyse météo 3 actus dont le Démâtage de Stéphane Le Diraison - Compagnie du Lit / Ville de Boulogne-Billancourt @+ BabouneAnalyse météo Un océan Pacifique compliqué samedi 17 décembre 2016, 14h14 Les conditions de navigation dans le Pacifique ne sont pas simples avec des dépressions qui circulent très Nord.  © Great Circle  © Great CircleL'océan Pacifique n'est pas simple à négocier. Tous les bateaux ont pour l'instant été cueillis à l'entrée du Pacifique sud par une dépression très creuse au Sud de la Tasmanie. Les petits systèmes dépressionnaires qui circulent au Nord de la zone d'exclusion Antarctique (ZEA) ne sont pas toujours très bien appréhendés par les modèles et viennent compliquer le jeu des skippers. Hugo Boss et Banque Populaire naviguent dans des systèmes différents. Armel Le Cleac'h est en bordure de l'anticyclone et devrait être dès demain dans un régime de sud-ouest en arrière d'une grosse dépression qui devrait lui apporter de belles conditions sur la route du cap Horn. Alex Thomson essaye toujours de sortir d'un petit système dépressionnaire avec des zones de calmes et des vents contraires. SMA et Maître CoQ jouent avec une dépression qui leur bloque la route et qui remonte vers le Nord. Les conditions proches du centre sont très instables avec des zones de vent fort et des molles. Arriveront-ils à traverser cet axe dépressionnaire pour bénéficier des vents de nord-ouest derrière ? Réponse en fin de journée. Le groupe composé de Queguiner-Leucémie Espoir, Finistère Mer Vent et St-Michel-Virbac navigue dans de belles conditions avec une mer peu formée. Quant à Thomas Ruyant, il doit faire le dos © Great Circlerond en attendant que la dépression passe dans son sud. Le vent peut monter à plus de 50 noeuds avec des rafales à plus de 60 nœuds au nord de ce système. Les conditions sont un peu plus clémentes aujourd'hui dans l'océan Indien. Les 14 concurrents naviguent autour des deux dépressions qui se déplacent rapidement vers l'est. Romain Attanasio et Sébastien Destremau ont fait le choix de se décaler vers le Nord, probablement pour avoir un peu moins de vent dans la dépression qui devrait les rattraper d'ici 36 heures avec des vents de 40 à 45 nœuds. CD et BS / Great Circle Actualité Vacations : Jean Le Cam "Derrière, il y en a un qui va pleurer..." samedi 17 décembre 2016, 14h16 Joint en milieu de matinée, Jean Le Cam (Finistère Mer Vent), malgré une communication pas facile, explique la grosse dépression que va toucher dès demain le skipper du Souffle du Nord pour le projet Imagine, Thomas Ruyant : des vents de 60 à 70 nœuds ! Paul Meilhat (SMA) et Alan Roura (La Fabrique) ont répondu à nos appels dans le Vendée Live. Tous deux vivent des heures difficiles dans l'Indien et le Pacifique Sud. Dans un message envoyé du bord de No Way Back, le Hollandais Pieter Heerema nous raconte ses soucis de pilote automatique récurrents. Enda O'Coineen (Kilcullen Ocean Voyager) avoue avoir ouvert une boîte de chocolat prévue pour Noël pour se remonter le moral !  Jean Le Cam, Finistère Mer Vent « Ca se passe vachement bien, j’ai 13 nœuds de vent, et je marche à 12 nœuds, ça a un peu ralenti, mais ça commence à repartir doucement. Je suis dans une phase de transition. On devrait bientôt faire de la vitesse à 120 ° du vent, sur une mer plate. Il y en a un qui va pleurer, c’est derrière, Thomas Ruyant. Cette dépression, ça peut aller jusqu’à 60-70 nœuds de vent, avec des vagues d’une amplitude de 10 mètres. Vaut mieux pas y aller, mais quand tu es dedans, tu es dedans. Je dors bien mais pas beaucoup, par période de 30 mn. Faut qu’on allume, parce qu’ils vont pédaler pas derrière, ils peuvent nous rattraper. Au final, la situation est plutôt confortable en ce moment. » © B.Carlin / SMAPaul Meilhat, SMA « Ca s’est bien calmé parce qu’on s’est rapproché du centre de la dépression pour avoir moins de vent. On a eu plus de vent que ce que prévoyaient les modèles, on a eu 45 nœuds, jusqu’à 50 dans les rafales. On s’est appelé avec Jérémie, ça c’est fait pas surprise parce que j’ai récupéré sa position à l‘AIS. On s’est retrouvé bord à bord à 4 milles d’écart, au moment où le vent avait molli. C’est vrai que l’on a vécu 6 heures difficiles, donc on a pu discuter un peu, c’était sympa. On ne discute pas trop de la course, on parle de nos soucis, on parle aussi de qu’est ce qu’on fait dans les conditions extrêmes. Nous avons tout deux mis la performance de côté, et on était contents d’être à coté. Il reste encore des efforts à faire pour arriver jusqu’au cap Horn. » Les petits soucis du bord « Chaque jour, il y a des petit soucis, ça s’est amélioré avec ma grand-voile, j’arrive à gérer mes prises de ris. En revanche, mon gennaker est passé à l’eau car le lashing de tête a lâché, j’ai galéré  pour le ramener dans le bateau. Pour l’instant, je n’ai pas trop besoin de cette voile là, on est plus dans une logique d’attende près du centre de la dépression. » Compliqué jusqu’au cap Horn « On sait ce qu’il va se passer, ce n’est pas bien pour nous, ceux de devant vont partir, et les trois concurrents de derrière vont revenir sur nous. C’est possible que ça change. On est bloqué dans un système qui avance à la même vitesse que nous. J’espère que cela va s’évacuer. Normalement, le Pacifique est mieux que l’Indien, on rêvait d’une grand front, mais on va devoir jongler entre les dépressions et les dorsales… Ca n’est pas sympa pour finir ce grand Sud. » Mental « Les problèmes successifs font perdre un peu confiance dans son bateau, mais quand on arrive à réparer, ça nous remotive. J’ai réussi à chaque fois à dépasser des problèmes, j’ai un bateau dans l’ensemble dans un super état. Rien n’est encore joué de toutes façons ! Tant mieux que ce soit sympa pour vous à suivre ! D’ici deux jours, on devrait avoir des conditions un peu plus stables… C’est une expérience incroyable ce Vendée Globe. La solitude se ressent dans les conditions de navigation difficiles et les problèmes du bord. Le fait d’être tout seul, ça rajoute un peu à la difficulté, mais la solitude en elle-même n’est pas un problème pour moi. »  Alan Roura, La Fabrique « Ca a été très sport ces trois derniers jours. J’ai eu de grosses conditions, des vents moyens de 40 nœuds jusqu’ 55 nœuds, c’est surtout la mer qui était très formée, qui déferlait, des conditions pas faciles pour le bonhomme, le bateau et le pilote automatique. Ce matin, on a eu une belle déferlante, qui m’a fait faire un départ à l’abattée. Cela a arraché pas mal de choses : une latte, un pontet qui retenait l’écoute de grand-voile, le lazy jack… L’Indien commence à bien nous fatigue et on en est pas encore sorti ! Ce sont des bricoles, mais j’ai passé la matinée juste sous trinquette pour enlever la latte, la réparer et brêler une écoute de grand-voile. C’est du provisoire, pour le reste, j’attends que la mer se calme. On a 20 nœuds et 5-6 mètres de creux encore. Pour travailler c’est dur dans le bateau." Grosse fatigue « Je suis très fatigué car je n’ai a pas le temps de me reposer depuis trois jours. Même quand on ferme les yeux, on a le stress du pilote qui ne tient pas, on est dans des conditions fortes. Il faut garder une vitesse raisonnable. J’ai passé 24 heures sous grand-voile à trois ris, et rien devant… Et même avec ça, on arrive à casser ! Donc il faut faire attention. Dans trois ou quatre jours, c’est le cap Leuuwin, ça donne la patate, ça fait du bien !" Les camarades de jeu « Je suis content d’être avec Rich (Wilson) et Enda (O’Coineen). Ce sont des super marins, je suis frustré de voir Enda partir aussi vite, mais j’ai 23 ans, mon bateau en a 16, je suis très fier de ce que je fais ! C’est une belle course, le jeu est intéressant. Moralement je suis content, je suis en contact avec Eric (Bellion), on est super proches, on s’entend bien, il y a plusieurs courses dans la course. J’aimerais aller chercher Amedeo ! Je vais envoyer le paquet pour aller le plus vite possible. » Pieter Heerema, No Way Back (message du bord) “Encore une nuit agitée. Je dormais lorsqu’un gros grain est arrivé qui a propulsé le bateau à plus de 24 nœuds toutes voiles dehors. Pas complètement hors de contrôle, mais pire encore, les instruments indiquaient n’importe quoi. Par hasard, j’avais laisse le pilote en mode compas, ce qui je ne fais pas habituellement quand je vais dormir. Cela m’a bien sauvé, car sinon dans ce super grain le bateau aurait fait une pirouette et au mieux cela aurait engendré un démâtage, mais cela aurait pu être pire encore ! J’ai enroulé le foc et le J3 et attendu que la situation se calme. Sans  étoile ni éclair de lune, ce n’était pas agréable dans la nuit noire. En revanche il y avait beaucoup d’eau ! Nous avons enfin compris que le pilote recevait de temps en temps de mauvaises informations sur le vent. Cela arrivait soudainement comme un coup de fusil sans avertissement. Le pilote suivait les mauvaises données envoyant le bateau et le skipper sur le chemin de l’enfer.”  Enda O Coineen (Kilcullen Voyager Team Ireland) : « J’ai eu 48 heures difficiles avec des vents de 50 nœuds. Beaucoup de dégâts mais rien pour mettre fin à ma course. J’ai une semaine de bricolage devant moi. J’ai décidé de mettre la course de côté un peu pour aller vers le nord. Le problème le plus grave concerne le système de navigation et d’informatique, ce qui m’oblige à utiliser des cartes papier. J’ai par contre le GPS et j’essaie de faire fonctionner le système que j’avais en réserve. Le bateau a empanné et a été couché engendrant beaucoup de dégâts. Il fait froid, humide et c’est vraiment un temps pourri. Je ne sais pas comment je me suis convaincu de faire ceci. Mais je me sens un peu mieux depuis que j’ai mangé. Il faut mettre en place un régime strict concernant les horaires des repas. Je voudrais me confesser. J’ai ouvert une boîte de chocolats prévue pour Noël. La mer redevient gérable. Elle est confuse, mais la mer redevient gérable. Je reste sans fichier météo pour le moment, mais je pense qu’une nouvelle dépression va arriver ». Actualité Cinq grandes batailles planétaires samedi 17 décembre 2016, 17h32 Si le match France-Angleterre entre Banque Populaire VIII et Hugo Boss a perdu de l’intensité depuis 48 heures (près de 400 milles d’écart ce soir), derrière, dans le Pacifique Sud et l’Indien, il y a de quoi vibrer, taper du pied, se ronger les ongles, voir lancer une hola ! Cinq superbes bagarres se déroulent en ce moment même sous les cieux les plus inhospitaliers de la planète. Beyou/Meilhat, Eliès/Dick/Le Cam, Le Diraison/Fa, O’Coineen/Roura/Wilson et Attanasio/Destremau. Faites vos jeux, le suspense reste entier sur le 8e Vendée Globe !  Jérémie Beyou (Maître CoQ) et Paul Meilhat (SMA) : Ne me quitte pas ! 22 jours que ces deux-là ne se quittent plus d’une semelle. Comprenez qu’avant le cap de Bonne Espérance, Jérémie Beyou et Paul Meilhat se sont retrouvés bord à bord pour ne plus se séparer. Un mariage qui avait déjà vécu de belles heures en 2012, puisque Maître Coq n’est autre que l’ex Banque Populaire d’Armel Le Cléac’h (avec des foils ajoutés cette année) et SMA, le Macif de François Gabart. Ce samedi 17 décembre 2016, après 14 000 milles parcourus depuis les Sables d’Olonne (soit près de 28 000 km), moins de 2 milles séparent les deux Imoca qui jouent une place sur le podium du 8e Vendée Globe. Yann Eliès (Queguiner-Leucémie Espoir), Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) : Les trois mousquetaires Ils se tiennent en moins de 100 milles. Le trio s’est regroupé depuis que Jean-Pierre Dick a joué son option tranchée au nord de la Tasmanie. Brandissant ses foils tels des épées, le Niçois s’est offert une superbe remontée de 500 milles rejoignant ses camarades de jeu, bien décidé à doubler Yann Eliès à 45 milles de son étrave. Jean Le Cam semble en grande forme sur son bateau qui n’a pas connu de grosse misère. Il va y avoir de la bagarre ! Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord Pour le Projet Imagine), 8e, devrait souffrir dans la tempête demain, mais il est loin d’avoir dit son dernier mot quant à sa capacité à rejoindre les trois Mousquetaires… Stéphane Le Diraison (Compagnie du Lit-Boulogne Billancourt) et Nandor Fa (Spirit of Hungary) : Attrape moi si tu peux… A un peu moins de 4 000 milles de la tête de flotte, Stéphane Le Diraison, 40 ans, bizuth du Vendée Globe, a doublé hier le cap Leeuwin devant un ancien routier de la grande boucle, le Hongrois Nandor Fa. 10 h seulement les séparaient ! « C'est top ! Je suis fier de moi ! C'est un chrono de malade, en plus pour un bateau mis à l'eau en 2007. J'ai tout donné, j'ai parcouru près de 3 000 milles à 15 nœuds de moyenne. Je suis content car je marque Nandor grâce à une belle trajectoire, ça fait plaisir. » confiait ce matin ce marin discret qui se bat pour conserver coûte que coûte cette belle dixième place au classement. 70 milles le séparent de Nandor Fa, 5e du Vendée Globe en 1993… Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager Team Ireland), Alan Roura (La Fabrique), Rich Wilson (Great American IV) : Le doyen, le benjamin et le joueur de flûte Ces trois-là naviguent groupés en moins de 120 milles. Rich Wilson, dont c’est la deuxième participation au Vendée Globe (9e en 2009) est le doyen de cette édition 2016 (63 ans) et colle au train du plus jeune Alan Roura (23 ans), bizuth diablement accrocheur. « Je suis content d’être avec Rich (Wilson) et Enda (O’Coineen). Ce sont des supers marins, je suis frustré de voir Enda partir aussi vite, mais j’ai 23 ans, mon bateau en a 16, je suis très fier de ce que je fais ! » soulignait le petit Suisse ce midi au Vendée Live. L’Irlandais Enda O’Coineen et Alan ne sont séparés que de 10 milles au classement. Va y avoir du sport ! D’autant qu’Enda, le joueur de flûte, rencontre des problèmes d’informatique le pénalisant pour sa stratégie. Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) et Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) : Les arrières se démènent A plus de 6 600 milles d’Armel Le Cléac’h, les deux derniers s’accrochent. Romain Attanasio devance de 40 milles Sébastien Destremau. Sur leurs bateaux « vieux » de 1998 la route est longue mais ce match leur permet de rester compétiteurs malgré tout. Important pour continuer à faire avancer leurs montures au meilleur de leur potentiel… Affaire à suivre, car tous les deux sont des régatiers avant tout ! Olivia Maincent / M&M Actualité Démâtage de Stéphane Le Diraison - Compagnie du Lit / Ville de Boulogne-Billancourt samedi 17 décembre 2016, 20h28 FLASH INFO : A 18h42 heure française ce samedi 17 décembre, Stéphane Le Diraison a joint la direction de course du Vendée Globe pour prévenir du démâtage à bord de son Imoca « Compagnie du Lit / Ville de Boulogne-Billancourt ».  Le skipper n’est pas blessé, il avait une voix claire au téléphone au moment de l’appel. Il est actuellement en train de libérer le gréement et effectuera ensuite une vérification complète du bateau. Il évoluait dans un vent de nord-ouest de 30-35 noeuds au moment de la casse, il est situé à 770 milles des côtes australiennes. Tous les sponsors du projet sont soulagés que Stéphane aille bien, ils restent très admiratifs de sa performance accomplie et de sa course menée avec rigueur et détermination. Plus d’informations à venir. (Source : service de presse Stéphane Le Diraison) | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Dim 18 Déc 2016, 14:54 | |
| Bonjour à toutes & tous l'actu de ce dimanche à la mi journée analyse météo vidéo même une piste audio mais je n'ai pas pu mettre en directe @+BabouneActualité Classement chamboulé ce dimanche matin dimanche 18 décembre 2016, 06h41 Alors qu’hier soir, aux alentours de 18h30, Stéphane Le Diraison (La Compagnie Du Lit-Boulogne Billancourt) annonçait son démâtage à la Direction de Course du Vendée Globe, les 21 autres concurrents cravachaient dur entre l’Océan Indien et le Pacifique Sud. Cette nuit a vu quelques chamboulements au classement : Paul Meilhat (SMA) a repris la place de troisième à Jérémie Beyou (Maître CoQ) et Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) devance désormais le trio des Mousquetaires en 5e position ! Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le projet Imagine) a recommencé à cavaler malgré les 40 nœuds rencontrés cette nuit dans la grosse dépression.  Pas de répit, pas de trêve, pas de samedi soir peinard, ni de dimanche matin serein dans les mers du Sud ! Les solitaires, en ce 42e jour de course, filent tous bon train ce matin… à part Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII). Comme annoncé par notre partenaire météo Great Circle, le leader de la course est ralenti dans une zone sans vent. Résultat : 8 nœuds de vitesse, contre 16 pour Alex Thomson qui repart. L’écart de 442 milles constaté au classement de 5h pourrait donc diminuer… un peu ! Stéphane récupère, Thomas repart, Jean-Pierre attaque Des nouvelles de Stéphane Le Diraison qui a démâté hier soir, sans heureusement avoir été blessé lors de cette avarie. Le mât de son "Compagnie du Lit - Boulogne Billancourt" s’est brisé en trois morceaux alors qu’il naviguait très au sud de l'Australie. Cette nuit, Stéphane a pu libérer les éléments de gréements et constater qu’une de ses dérives était abimée. Après avoir dégagé tous les morceaux de mât et de gréement, il a décidé de se mettre au moteur pour pouvoir se reposer. Il a mis le cap sur l’Australie. Thomas Ruyant est reparti depuis cette nuit Après avoir fuit vers le Nord l’énorme dépression qui le rattrapait. Cela lui a permis d’éviter les 60 à 70 noeuds de vents attendus et une mer démontée. Joint à la vacation tôt ce matin, le skipper du Souffle du Nord pour le Projet Imagine indiquait qu’il avait encore une mer très formée et plus de 40 noeuds de vent : « J’ai pu, depuis hier soir, éviter le gros de la dépression qui arrivait sur moi. J’ai quand même eu jusqu’à 45 noeuds de vent mais j’ai toujours pu faire route même si ce crochet par le nord va me faire perdre beaucoup en temps et en milles. Depuis 23h00 j’ai remis le cap dans la bonne direction (cap au Sud-Est), mais je ne pourrai renvoyer de la toile que d’ici 24h environ. »  Vacation de 5h avec Thomas Ruyant http://www.vendeeglobe.org/fr/download/37193/ Jean-Pierre devant Yann, Paul devant Jérémie Jean-Pierre Dick a gagné encore du terrain cette nuit dans des conditions optimales de glisse : avec sa vitesse moyenne de 18 nœuds, il devance désormais Yann Eliès de 8 milles. 600 milles devant l’étrave de St-Michel-Virbac, Paul Meilhat et Jérémie Beyou naviguent proches du cœur d’une dépression pour éviter les grosses rafales. Des conditions peu évidentes pour les deux skippers contraints de manœuvrer dans des vents irréguliers… La messe est loin d’être dite sur ce 8e Vendée Globe ! Actualité Messages de la mer : C'est chaud pour Jérémie Beyou et Sébastien Destremau ! dimanche 18 décembre 2016, 09h26 Les bateaux souffrent suite aux multiples dépressions que se cognent les marins dans les mers du Sud. Dans le Pacifique, Jérémie raconte ses péripéties et ses problèmes de grand-voile, "Mon objectif, c'est d'atteindre le cap Horn en un morceau" souligne t'il. Dans l'Indien, Sébastien, lui, a failli démâter : cadène et bastaque qui tiennent l'espar arrachées ! Mais les skippers gardent le moral... © Jean-Marie Liot / DPPI / Maitre CoQ  Jérémie Beyou, Maître CoQ « Bonjour ! Quelques nouvelles… Je me suis fait cueillir par 50 nœuds de vent il y a 24 heures. Je n'avais pas vu le coup venir. Résultat : passage express de grand-voile/petit gennaker à grand-voile seule avec trois ris. La grand-voile n'a pas trop aimé et ma réparation s'est faite la malle, agrandissant la déchirure existante. Pour l'instant, ça tient avec quelques patchs collés en faisant l'équilibriste en bout de bôme, mais il va falloir trouver un moment pour faire quelque chose de plus solide. J'avoue que cet événement m'a un peu calmé. Mon impression d'avancer à l'aveugle s'est renforcée. Mon objectif, c'est d'atteindre le cap Horn en un morceau, quitte à être conservateur dans mes choix de voiles pour pouvoir parer à toute mauvaise surprise. C'est d'autant plus vrai que la situation devant nous est complexe : je butte dans un système dépressionnaire qui avance à la même vitesse que moi. Je ne sais pas trop par où passer. Je devrais être au portant et au final, j'ai passé la journée au près, avec un coup 10 nœuds de vent, un coup 25 nœuds. J'ignore combien de temps cela va durer. J'ai passé la nuit pas loin de SMA. On a un peu discuté. Il a ses problèmes à lui bien sûr, mais le fait d'avoir des données météo lui permet d'être un peu plus serein que moi. Et puis ce matin, on s'est perdu de vue à la défaveur d'un nuage ? Moi, au près d'un côté, lui au portant de l'autre ! Désagréable sensation de ne rien maîtriser… Voilà. Le bonhomme est en forme et le moral est bon même si j'aimerais être capable de trouver la bonne route vers le cap Horn. La route risque d'être longue, mais dans mon malheur, je ne sais pas calculer dans combien de temps j'y serai, ni avec quelle avance sur mes poursuivants ! »  Sébastien Destremau, TechnoFirst-faceOcean « Beaucoup d'actions depuis 4h du mat sur TFFO !!!!!! La vache, on n’a pas chômé… Il a fallu stopper le bateau en urgence absolue sinon je pense qu'on perdait le mât !!!!!! Cadène d'amure de J3 arrachée, bout de bastaque bâbord explosé, un chariot de têtière de grand-voile désolidarisé du coupleur. Là, il va falloir faire ce boulot en mode acrobate. Pas envie pour le moment, la grand-voile reste sur le pont après deux heures de boulot pour remettre une bastaque, affaler la grand-voile et renvoyer le J3 seul. On repart à peu près sur la route à faible vitesse mais avec un mât .... En attendant, je vais manger... » Analyse météo Un système météo de différence pour Banque Populaire et Hugo Boss dimanche 18 décembre 2016, 10h26 Banque Populaire et Hugo Boss sont désormais séparés par une cellule anticyclonique. Ils naviguent dans deux régimes de vent différents. © Great Circle © Great CircleHugo Boss devrait enfin se défaire en fin de journée de la petite dépression qui l'aura beaucoup ralenti depuis 3 jours alors que Banque Populaire semble avoir réussi sa transition entre l'anticyclone en bordure duquel il naviguait et le régime de Sud-Ouest en arrière de la dépression qui se déplace vers le Cap Horn. Le speedo devrait donc afficher de belles vitesses pour Armel le Cleac'h durant les prochaines heures.  A partir de ce soir, les deux leaders navigueront dans un système météo différent. La prévision pour demain montre qu'ils seront de part et d'autre d'une dorsale anticyclonique (zone en bleu dans le Sud de l'anticyclone H). Le premier naviguera dans un régime de Sud alors que le second sera dans un régime de Nord. Une fois qu'Hugo Boss aura touché ce flux de vent, les écarts ne devraient plus beaucoup évoluer. SMA et Maître CoQ n'ont jamais réussi à franchir l'axe de la dépression qui les bloque © Great  Circledepuis 48 heures. Les conditions de vent sont toujours très instables à proximité de son centre, ce qui explique que le classement varie rapidement. Le trio Queguiner, St-Michel Virbac et Finistère Mer Vent navigue dans un flux de Nord modéré. Thomas Ruyant qui est remonté très Nord pour éviter le plus gros de la dépression au Sud de la Nouvelle Zélande a toujours plus de 40 noeuds de vent. C'est le skipper qui rencontre actuellement les conditions les plus dures. Pour le deuxième groupe, les dépressions se succèdent dans l'Océan Indien. Sébastien Destremau et Romain Attanasio sont probablement ceux qui ont le plus de vent aujourd'hui avec une nouvelle dépression qui arrive de l'Ouest. Le vent pourrait souffler à plus de 50 noeuds dans les rafales au passage du front. Cette dépression va continuer à se déplacer vers l'Est et toucher les concurrents qui sont encore dans l'Océan Indien, les uns après les autres.  © Great CircleCD et BS / Great Circle Actualité Conditions encore musclées pour Thomas Ruyant dimanche 18 décembre 2016, 12h28 Joint à la vacation ce matin à 5h00, Thomas Ruyant ne cachait pas sa déception d’avoir mis sa course entre parenthèses pour fuir la méchante dépression et les vents de plus de 50 noeuds qui étaient sur sa route. Le skipper du Souffle du Nord pour le Projet Imagine est cependant satisfait d’être sorti de cette zone à haut risque et d’envisager maintenant de repasser à l’attaque. Extraits.  Thomas Ruyant : « J’ai essayé de me positionner au mieux par rapport à la dépression qui est un peu creuse dans mon sud. J’ai un peu levé le pied hier, mais j’ai réussi à me positionner là ou je voulais être, donc je suis content parceque c’était pas gagné. Les conditions sont encore assez violentes car j’ai encore 40 à 45 noeuds de vent et la mer est assez grosse en ce moment. J’ai trois ris dans la grand-voile, j’essaie de pas aller trop vite par rapport à la dépression. Je dois essayer de la laisser passer devant pour pouvoir remettre du charbon derrière... Ma course est donc un peu entre parenthèses pendant 24 à 48 heures, mais après ça va aller mieux et je devrais pouvoir renvoyer. J’essaie de faire un route pas trop mauvaise, même si ce crochet vers le nord me coûte cher en terme de classement et de temps. Mais il n’était pas question de me retrouver dans ces conditions à 300 milles dans mon sud, je n'aimerais pas y être en ce moment. L’avantage de cette route nord, c’est que je vais pouvoir faire de la route directe pendant pas mal de temps et que j’espère pouvoir refaire un peu de mon retard sur Louis Burton. Je vais avoir encore 40 noeuds de vent et une mer assez forte jusqu’au passage sous la Nouvelle-Zélande, parceque la dépression n’avance pas très vite, donc je vais essayer d’avancer avec elle. J’ai encore 24 heures comme ça, un peu dures, à temporiser avant de pouvoir reprendre le cours normal des choses, donc encore 24 heures de baston…" | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Lun 19 Déc 2016, 13:47 | |
| Bonjour à toutes & tous l'actu de ce lundi mi journée @+ babouneActualité Un break et deux bateaux blessés lundi 19 décembre 2016, 06h29 Armel Le Cléac’h a désormais 500 milles d’avance sur Alex Thomson. Le trio composé de Yann Eliès, Jean-Pierre Dick et Jean Le Cam, lui, peut envisager de considérablement réduire son retard sur le tandem Paul Meilhat-Jérémie Beyou. Stéphane Le Diraison et Thomas Ruyant font route vers la terre à bord de leurs bateaux blessés. Pas d’inquiétude pour Conrad Colman : sa balise ne le localise pas mais il vient de joindre la Direction de course.  Le week-end n’a pas été tendre avec la flotte du Vendée Globe, en particulier pour Stéphane Le Diraison (La Compagnie du Lit-Boulogne Billancourt) qui a démâté et pour Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le Projet Imagine), victime d’un problème structurel entraînant une voie d’eau. Ces deux marins n’ont pas abandonné officiellement mais font clairement route vers la terre.  Stéphane Le Diraison, sous gréement de fortune, a 800 milles à couvrir pour rallier Melbourne (Australie) dans un flux d’Ouest qui lui permet pour le moment de naviguer à 4,5 nœuds. La journée va être longue pour lui. Heures difficiles aussi pour Thomas Ruyant, qui navigue à petite vitesse (6 noeuds) vers le port de Bluff, en Nouvelle-Zélande. Il a passé une partie de la nuit à la cape et est reparti lentement vers l’Est, au moteur. Le plus gros de la tempête est heureusement derrière lui et s’il reçoit encore 25 nœuds de vent, la mer est moins grosse. Tant mieux, car Thomas doit préserver le plus possible son bateau, pour ne pas aggraver le problème. Il est en contact permanent avec la Direction de course et son équipe pour surveiller de près les conséquences de cette avarie majeure. Le Souffle du Nord pour le Projet Imagine navigue à 6 nœuds ce matin, 270 milles dans l’Ouest du port de Bluff. Il n’y a aucune inquiétude à avoir pour Conrad Colman. Certes, Foresight Natural Energy n’est pas localisé au pointage de ce matin et ne l’était pas hier soir à 22h non plus, mais tout va bien à bord… à part un problème de balise qui n’envoie plus sa localisation. Conrad vient de téléphoner à la Direction de course (ce matin à 4h30) et on étudie en ce moment même les solutions pour relancer l’envoi permanent de sa position, avec bon espoir d’y parvenir très rapidement. Pour les trois bateaux de l’arrière, à savoir ceux de Didac Costa (One Planet One Ocean), Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) et Sébastien Destremau (technoFirst-faceOcean), la nuit a été rude – ils ont probablement traversé des rafales de 50 nœuds de vent – mais le (très) mauvais temps est désormais derrière eux et leurs conditions s’améliorent. Le Cléac’h : 500 milles d’avance A l’opposé de la flotte - 6800 milles et une bonne demi-douzaine de situations météo plus loin ! – l’impérial leader Armel Le Cléac’h enfonce le clou. Le skipper de Banque Populaire VIII a réussi la jonction entre les deux systèmes qui l’intéressait depuis plusieurs jours. Il a accroché la dépression qu’il recherchait et navigue à 18 nœuds dans un vent de 20 à 25 nœuds de Sud-Ouest. Il est dans un système totalement différent maintenant d’Alex Thomson. Le Gallois d’Hugo Boss, lui, évolue dans du vent de Nord-Ouest. Il est bâbord amures, et ne peut donc pas profiter de son foil tribord endommagé. Armel Le Cléac’h pourrait donc encore accentuer son avance sur lui, avance qui vient d’ailleurs de dépasser la barre symbolique des 500 milles (contre 175 milles voilà exactement une semaine). Les simulations voient maintenant Banque Populaire VIII au cap Horn dès vendredi matin, avec deux jours d’avance. La lutte pour le podium relancée Paul Meilhat (SMA) et Jérémie Beyou (Maître CoQ) sont toujours à la lutte pour la troisième place, avec un léger avantage pour Paul Meilhat ce matin (30 milles). Ils semblent sortir de la zone de  transition qui leur a fait subir un sérieux coup de frein… mais il devraient perdre une grande partie de leur avance sur le trio rapproché composé de Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir), Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) qui n’est plus que 600 milles derrière eux et pourrait encore diviser par deux ce retard d’ici le cap Horn, tant la situation météo leur est a priori plus favorable. Des simulations voient maintenant ce trio avoir moins d’une journée de retard au cap Horn sur le duo Meilhat/Beyou. Autrement dit la lutte pour le podium virtuel est totalement relancée ! Dans le reste du Top Ten, tout va bien pour Louis Burton (Bureau Vallée) et Nandor Fa (Spirit of Hungary), qui évoluent maintenant dans des conditions plus maniables. © Arnaud Boissières - La Mie   Câline / Vendée GlobeArnaud Boissières, lui, a doublé la longitude du cap Leeuwin hier soir en 13e position. Dans le millier de milles derrière La Mie Câline, on trouve à la bagarre pour cette entrée sous le continent australien, dans l’ordre : Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), Alan Roura (La Fabrique), Enda O’Coineen (Kilcullen-Team Ireland), Rich Wilson (Great American IV), Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) et Pieter Heerema (No Way Back). Le Hollandais évolue à 13 nœuds, à un peu plus de 1100 milles de son deuxième grand cap. Bruno Ménard / M&M Actualité Stéphane Le Diraison raconte son démâtage lundi 19 décembre 2016, 10h42 Le skipper de La Compagnie du Lit/Ville de Boulogne-Billancourt revient sur les circonstances du démâtage de son bateau, samedi soir. Stéphane Le Diraison devrait mettre plus d’une semaine à atteindre l’Australie sous gréement de fortune. Il explique comment il a réagi, dans des conditions scabreuses.  © Team S. Le Diraison Le démâtage « J’étais à l’intérieur du bateau. Je suis parti dans un surf à 28 noeuds, j’ai entendu un grand fracas. J’ai cru que c’était un outrigger, je suis sorti en chaussettes car j’étais dans mon duvet en train de tenter de m’endormir… Je croyais le bateau partait à l’abattée, mais quand je suis sorti, j’ai pris la barre et là j’ai vu que je n’avais plus de mât ! Cela fait un sacré choc, surtout que là il ne reste vraiment plus rien ! Lors d’un démâtage les mâts cassent habituellement au niveau du premier ou du deuxième étage des barres de flèches, mais là il est carrément parti du pont, sectionné à la base !  Il ne reste rien ! Le mât était plié en morceaux sur le pont. J’avais un premier bout d’environ un mètre sur le pont, plein d’échardes de carbone partout. Un autre morceau, long de trois mètres, était en train de cisailler le pont du bateau avec les barres de flèche. Avec toutes les voiles à poste (Jib top, J3, grand-voile) dans l’eau et qui tractaient vers le fond. Du coup j’ai largué tous les étais pour laisser traîner cette partie sur l’arrière, ce qui faisait comme une ancre flottante. » « Je n’en menais pas large » « J’ai essayé de relever le gennaker, impossible. Le tout me bloquait par l’arrière et il y avait vraiment de la mer, avec des déferlantes. Donc mon bateau se faisait arrêter et avec les déferlantes qui cassaient, il y avait de l’eau plus haut que les filières, ça inondait le cockpit, c’était impressionnant. J’étais à l’arrière accroché avec mon harnais, je n’en menais pas large. J’ai essayé de relever mes voiles malgré ces conditions, mais c’était impossible, je me mettais en danger, donc j’ai dû tout larguer. Pour le moral, ça a été tellement dur… C’est tellement compliqué de trouver les financements pour le jeu de voiles et quand il faut couper les liens et les voir partir sous l’eau, ça fait si mal au cœur ! C’est d’autant plus dur qu’encore une fois, tout allait bien à bord. J’étais à l’aise dans cet océan Indien agité. Deux heures plus tôt j’étais à la vacation avec le PC course de Boulogne-Billancourt et je leur disais sereinement que tout se passait au mieux !" « J’ai un petit mât de 7 mètres » « Je me suis mis au moteur pendant trois heures pour manger et dormir au chaud, après avoir tout donné pour sécuriser le bateau. J’ai ensuite enfilé ma tenue de combat pour aller tout déblayer sur le pont. J’ai rarement autant galéré de ma vie. C’était ‘infectissime’ (sic). Il y avait 35 noeuds de vent et une mer croisée dans le front. J’étais gelé, le bateau se faisait brasser dans les vagues malgré ses 9 tonnes et ses 18 mètres de long. D’après mes premières évaluations, a priori le démâtage serait dû à un ancrage de bastaque (le câble qui tient le mat sur l’arrière) qui aurait cédé. Pourquoi ça a cassé, ça je n’en sais rien ; ça ne devrait pas casser, surtout qu’on a changé les pièces avant de partir et qu’on a tout vérifié. Toujours est-il que la bastaque a cassé et le mât s’est éclaté en mille morceaux. Cela fait vraiment bizarre, il ne reste plus rien sur le pont, plus aucun câble. Et les filières ont été arrachées au passage donc ça devient dangereux, heureusement que j’ai mon réflexe d’être toujours attaché pendant mes déplacements. » « Les pires heures de ma vie» « J’ai passé 12 heures à tout déblayer. J’ai finalement trouvé une solution pour bricoler un mât de fortune. J’ai un petit mât de 7 mètres et il est canon ! Celui-ci au moins, il ne tombera pas, je pense ! J’ai pu envoyer mon tourmentin pour faire du Nord au plus vite et me dégager de la zone des glaces vers laquelle je dérivais.  A titre personnel, c’est vraiment violent de tout gérer. J’étais complètement épuisé, ça demande d’aller chercher des ressources en soi qu’on ne soupçonne même pas… Dans l’ordre il fallait sauver ma peau car j’étais quand-même à la dérive dans l’océan austral, pas très loin des glaces ce qui n’est donc vraiment pas confortable, psychologiquement. » "Trois punitions" « Première punition : mon Vendée Globe est arrêté alors que tout se passait bien. J’aurais vraiment préféré que l’erreur vienne de moi en ratant un empannage, ou en faisant un mauvais choix de voile ou en étant trop offensif. J’aurais préféré faire une erreur et l’assumer. Mais même pas. Là, j’avais les bonnes voiles adaptées au temps, j’étais sécu, je naviguais en bon marin. Calme, comme il faut. C’est vraiment un coup du sort… donc c’est vraiment très frustrant. La deuxième punition c’est tout ce que j’ai dû endurer ces dernières heures, c’était parmi les pires heures de ma vie ! Et ce n’est pas fini, j’ai réussi à monter mon gréement de fortune mais maintenant il faut rallier l’Australie qui est à 1000 milles (850 milles ce matin, ndr, soit une grosse semaine de mer). Troisième punition : je vais me retrouver à Melbourne qui est aux antipodes de Lorient, et je ne suis pas sorti des galères logistiques. Je suis désormais mobilisé pour rentrer, mais ça ne va pas se faire dans la simplicité. Mais c’est aussi ce qu’on vient chercher dans le Vendée Globe : une aventure de mer… et je peux vous dire que l’aventure continue vraiment ! Je suis sur un bateau blessé, peu manoeuvrant, j’avoue que ce n’est pas ‘100% sécu’." «Fier de faire route» « On entend parler des gréements de fortune, mais quand on est dedans, qu’on se retrouve tout seul sur un bateau de 18 mètres et qu’il faut dégager le gréement, déplacer les voiles et faire ça dans ces mers-là, ce n’est pas rien.  © Team S. Le DiraisonJe suis très fier d’avoir pu me remettre à faire route au Nord, quinze heures après le fracas, en contrôlant mon bateau. Ce sont de petites étapes de satisfaction. C’est sur que le Vendée Globe, c’est mieux en course et de réussir à le boucler, mais au final quand on regarde le parcours, ce qu’on vient chercher dans cette course c’est aussi le défi personnel et l’émotion. Et ces dernières heures à se retrouver dans une situation catastrophique, sans avoir d’aide, correspondent exactement à cet état d’esprit. » Et maintenant ? A défaut de pouvoir allumer ses hydrogénérateurs par manque de vitesse, Stéphane a voulu enclencher son moteur pour recharger ses batteries mais l’alternateur a grillé dans une épaisse fumée noire ! Il a pu maîtriser là encore, sur son bateau blessé si loin des côtes. Compagnie du Lit-Ville de Boulogne Billancourt évolue ce matin à vitesse réduite vers Melbourne (Australie) : un peu plus de trois nœuds et demi... et dans un sentiment étrange après avoir tenu des moyennes de plus de 15 nœuds pendant toute la traversée de l’océan Indien. A raison d’une centaine de milles par jours, il devrait mettre entre une semaine et dix jours pour mener à bien ce long voyage de retour vers la civilisation. Avec pour gréement un espar de sept mètres qui lui a permis d’établir le tourmentin, la plus petite voile de tempête. Celle qui ne sert d’ordinaire jamais sur les IMOCA. BM / M&M / Source : Equipe de Compagnie du Lit-Boulogne-Billancourt Actualité Des nouvelles de Thomas Ruyant confronté à de graves difficultés lundi 19 décembre 2016, 11h34 Suite à une collision avec un OFNI survenue hier en fin d’après-midi, le navigateur et son monocoque « Le Souffle du Nord pour Le Projet Imagine », engagé sur le Vendée Globe, sont actuellement en grave difficulté. Le skipper va bien mais son voilier n’est pas loin de se plier en deux ! En bon marin, après avoir passé la nuit à la cape, Thomas Ruyant tente, au moteur de rallier le petit port de Bluff en Nouvelle-Zélande situé à 260 milles de son voilier fortement endommagé. Laurent Bourguès, directeur technique du Souffle du Nord : « Le bordé à bâbord est coupé jusqu’en dessous de la ligne de flottaison. Le bordé tribord commence également à se délaminer. La structure du pont se dégrade progressivement. Le danger est que la partie avant du bateau se détache  littéralement de la partie arrière. Thomas a essayé de colmater les brèches. Le bateau tient encore, à mon avis, uniquement, grâce à la structure longitudinale. Le safran tribord est, pour finir, encore là mais ne tient plus à grand-chose. Thomas est intervenu dessus. L’idée est d’atteindre le plus rapidement possible la pointe sud de la Nouvelle-Zélande afin de se mettre à l’abri car le vent va souffler fort à nouveau dès demain matin. Thomas n’a toujours pas demandé d’assistance mais la direction de course reste aux aguets pour envisager une évacuation, ce qui est possible. » Thomas Ruyant se prépare à cette éventualité et s’est progressivement remis du violent choc suite à la collision : « J’ai vécu ça comme un accident de voiture. Le voilier s’est stoppé net. Le choc a été ultra violent. J’ai été très abattu hier mais je me motive un maximum pour ramener mon bateau à bon port. C’est ma priorité » explique le valeureux Thomas. Les 180 partenaires et plus de 1000 supporters du « Souffle du Nord pour Le Projet Imagine » soutiennent avec force Thomas Ruyant dans cette mésaventure. (Source : communiqué Le Souffle du Nord pour le Projet Imagine) | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Lun 19 Déc 2016, 22:32 | |
| Bonsoir l'actu de la soirée et une analyse météo @+BabouneActualité La dure loi du Vendée Globe lundi 19 décembre 2016, 17h45 Ils ne sont plus que 20 bateaux en course. Après le démâtage de La Compagnie du Lit-Boulogne Billancourt (Stéphane Le Diraison) samedi soir et l'avarie structurelle sérieuse du Souffle du Nord pour le projet Imagine (Thomas Ruyant) hier après-midi, le nombre d'abandons sur le 8e Vendée Globe, à ce jour, se porte à 9 : 3 démâtages, 5 collisions avec des ofni (objets flottants non identifiés) et 1 avarie de foil . Un tour du globe en solitaire qui parfois joue de malchance, si talentueux et prudents soient les marins… A moins de 1 500 milles du cap Horn, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire VIII) accroît son avance sur le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss) avec 511 milles d'écart. Un Noël au Horn !  Coup de vent de Nord demain midi pour Thomas Ruyant, la longue route de Stéphane Le Diraison Choqué, très attristé de stopper si brutalement son premier Vendée Globe porté par des milliers de personnes du Souffle du Nord pour le projet Imagine, Thomas veut plus que tout ramener son bateau à Bluff en Nouvelle-Zélande, même s'il se trouve sur le fil du rasoir. Son Imoca menace de s'ouvrir en deux et il manque de gasoil pour parcourir la totalité des 200 milles qui le séparent de la terre ferme. Pour couronner le tout, une grosse dépression arrive du Nord et dès demain midi les vents pourraient porter jusqu'à 50 nœuds. « Il y a un vent de Nord qui va rentrer assez fort mais le bateau n'est plus capable de le supporter. J'essaye d'aller à l'avant du bateau toutes les 15 minutes pour vérifier que l'avarie ne se dégrade pas » soulignait Thomas au Vendée Live ce midi. Actuellement à 7,7 nœuds, à la voile et au moteur, Le Souffle du Nord pour le projet Imagine ne doit surtout pas traîner en route… Stéphane Le Diraison, lui, a mis le cap sur Melbourne en Australie. Son gréement de fortune qu'il a mis en place la nuit dernière lui permet d'avancer à 4,7 nœuds à la voile poussé par 25 nœuds de vent d'ouest-sud-ouest. Il reste au skipper de La Compagnie du Lit – Boulogne Billancourt 810 milles à parcourir ! Une très longue route en perspective, au moins dix jours de mer, avant de mettre pied à terre… Petits et grands écarts Il est fort à parier qu'au cap Horn les leaders auront au minimum 24 heures d'écart. Certains routages prévoient même deux jours entre Armel Le Cléac'h et Hugo Boss. « J'ai demandé au père Noël de passer le cap Horn en tête, on verra bien. » confiait cet après-midi Armel à la vacation. Derrière, Paul Meilhat (SMA) a bien du mal à se défaire d'un Jérémie Beyou (Maître CoQ) diablement accrocheur et ultra rapide toute la journée (18,5 nœuds ces quatre dernières heures !). 24 milles d'écart seulement, une goutte d'eau au regard des 9 800 milles qui restent encore à parcourir. Du côté des trois Mousquetaires, Le chevalier noir Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) contient Yann Eliès (Queguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent). Yann espère recoller à ses copains figaristes : « J'aimerais bien qu'on revienne sur ceux de devant, qu'on ne soit pas trop loin d'eux au cap Horn. Si on pouvait jouer la troisième marche jusqu'à la fin ça serait bien. » S'échapper avant le gros temps De Louis Burton (Bureau Vallée), qui continue de creuser l'écart avec ses poursuivants (600 milles avec Nandor Fa sur son Spirit of Hungary), à Pieter Heerema (No Way Back), les conditions s'améliorent. « Ca va mieux. On vivait un peu dans la niche, à quatre pattes. La mer s'est beaucoup calmée depuis ce matin. Il y a 28/30 nœuds. J'approche de la limite de la ZEA, il faudra que je fasse un empannage dans une heure pour enfin glisser plus sereinement » expliquait Arnaud Boissières il y a quelques heures. En queue de flotte, les marins s'attendent à « prendre cher ». Dans 48 heures, 50 à 55 nœuds de vent sont attendus. « Je me barre de là, je pars vers le Nord ! » confiait Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) dans une vidéo envoyée à l'organisation. Les trois derniers doivent donc faire le dos rond et se préparer au pire. Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) qui a stabilisé son mât espère pouvoir renvoyer sa grand-voile rapidement pour résister au mauvais temps : « C'est une crainte d'être si lent, car on est vraiment à la merci de la mer qui peut rouler le bateau comme une crêpe. » expliquait Sébastien dans un message envoyé du bord… au fin fond de l'océan Indien. Olivia Maincent / M&M Analyse météo A chacun son côté de la dorsale lundi 19 décembre 2016, 17h24 Chaque groupe de bateau navigue maintenant dans un système météo différent. Pour l'Océan Pacifique, on distingue 4 groupes qui sont de part et d'autre des 2 dorsales.  © Great Circle  © Great CircleBanque Populaire navigue dans un flux de Sud-Ouest en arrière de la dépression qui se dirige vers le Cap Horn. Armel Le Cléac'h a parfaitement réussi sa transition entre le régime anticyclonique et ce régime dépressionnaire, ce qui lui permet de naviguer aujourd'hui en avant de la dorsale (zone bleue avec des vents faibles dans le Sud de l'anticyclone) qui se déplace sensiblement à sa vitesse. Hugo Boss est sur l'arrière de ce système dans un flux de Nord. On retrouve le même schéma avec les deux groupes suivants. SMA et Maître CoQ ont retrouvé du vent entre la dépression et la dorsale qui les suit. Le trio St-Michel Virbac, Quéguiner et Finistère Mer Vent navigue quant à lui en arrière de cette dorsale. On retrouve le même schéma sur l'Océan Indien avec deux grosses dépressions qui se déplacent un peu plus vite que la flotte. Un anticyclone avec sa dorsale (en bleu)  © Great Circles'intercale à chaque fois entre les systèmes dépressionnaires. Il n'y a pas vraiment de "coups" à jouer pour l'instant. Chacun est concentré sur sa vitesse pour rester le plus longtemps possible dans son système avant de se faire manger par la dorsale suivante. La prochaine grosse dépression devrait toucher l'arrière de la flotte à partir du 22 Décembre. CD /BS Great Circle | |
|  | | kagou contre-amiral


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Mar 20 Déc 2016, 22:40 | |
| - kagou a écrit:
- Je suis dégouté de la tournure de cette course .Sur les 6 leaders qui se tiraient une bourre incroyable 2 abandonnent , Thompson et Josse ont endommagé leur bateau et tous pour les mêmes raisons : les OFNI
Pierre J'en remets une couche ...... cette édition est terrible et imméritée pour tous ces skippers . Ras le bol des OFNI  Kagou se porte bien 32eme sur 1600 au départ à 5 heures du leader : une vraie régate autour du monde  la remontée de l'Atlantique va être une vraie guerre des nerfs ... par rapport aux réels je pointe actuellement à une douzaine d'heures d'Hugo Boss L'ensemble du peloton  Ensuite plus en détail :en rouge mon classement et la position d'hugo boss (sa trace représente ses dernières 12 heures ), en orange le leader et dans le cercle jaune mon bateau .la fleche jaune represente la distance que je vais parcourir dans les 6 prochaines heures - le bout de la fleche est pile sur cet endroit  Pierre _________________ Sauf si on reste dans son sillage matelot Beaumont , sauf si on reste dans son sillage ... | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Mer 21 Déc 2016, 13:17 | |
| Bonjour tu es bien placé sur ce coup là l'actu de la matinée @+BabouneActualité Coup dur pour Paul Meilhat, des conditions maniables pour le reste de la flotte mercredi 21 décembre 2016, 06h29 Depuis qu'il a constaté que le vérin de quille de SMA était fissuré sur 40 cm, Paul Meilhat fait route vers le Nord. S'il a pu stabiliser la quille grâce à un système de sécurité, Paul n'envisage pas de poursuivre la course dans ces conditions. On en saura plus dans la journée sur la suite des événements… Thomas Ruyant est en sécurité dans le petit port de Bluff, au Sud de la Nouvelle-Zélande : il a sauvé son bateau. Les concurrents toujours en lice, d'Armel Le Cléac'h à Sébastien Destremau, bénéficient de conditions maniables, quoi que parfois toniques…  Une bonne et une mauvaise nouvelle ce matin. Commençons par la bonne : Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord pour le Projet Imagine) est parvenu à rallier le port de Bluff, dans le Sud de la Nouvelle-Zélande. Le marin est sain et sauf. Son bateau a été très endommagé par la violente collision avec un OFNI, mais il est sauvé. « Je suis partagé entre une immense tristesse, et le soulagement. Je ramène un bateau très sérieusement blessé, mon Vendée Globe est terminé et je ne remonterai pas le chenal des Sables! Mais j'étais bien dans ma course avant cet incident », a déclaré Thomas à son arrivée.  © B.Carlin / SMALa mauvaise nouvelle nous vient de Paul Meilhat (SMA). Depuis son avarie de vérin de quille constatée hier, Paul a mis sa course entre parenthèses. Toute la nuit, il a continué à faire cap au Nord/Nord-Ouest, à une vitesse de 8 à 10 nœuds. « J'ai réussi à sécuriser la quille dans l'axe grâce à un système de sécurité », racontait-il hier soir. «Tout le système hydraulique du vérin est inopérant, donc, la quille peut se balader à 45 degrés d'un bord sur l'autre si elle n'est pas maintenue dans l'axe. Mais cela crée des contraintes énormes et s'il y a de la mer, il peut y avoir du jeu. Ma priorité est de préserver le bateau. » On en saura plus dans les heures qui viennent sur les intentions de Paul… Des conditions maniables pour le reste de la flotte Dans un vent de sud-Ouest d'environ 25 nœuds, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire VIII) poursuit son cavalier seul vers le cap Horn avec ce matin un bon matelas de plus de 500 milles d'avance sur Alex Thomson (Hugo Boss). Armel est attendu après-demain, vendredi, au cap Horn. Des heures meilleures sont à venir pour son chasseur britannique qui, grâce à une bascule de vent dans la journée, va pouvoir naviguer tribord amures, et donc s'appuyer sur le foil encore en place sur son IMOCA60. Désormais bien installé sur le podium provisoire, Jérémie Beyou (Maître CoQ) bénéficient lui aussi de conditions favorables à la glisse, toujours calé en arrière d'une dépression qui va l'accompagner aujourd'hui. Plus de 400 milles derrière, Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) poursuit sa folle remontée. Il a (encore) été le plus rapide ces dernières 24 heures (489 milles parcourus !). Il est ce matin en arrière d'une dorsale qui le ralentit légèrement. Mais il va retoucher du vent plus fort dans la journée car une dépression va le rattraper. Une dépression dans laquelle évoluent ses deux poursuivants, Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent). Ces deux marins ont empanné vers 23h hier et bénéficient d'un bon flux de Sud-Ouest. Pas moins de 700 milles derrière Louis Burton (8e sur Bureau Vallée), c'est le Hongrois Nandor Fa (Spirit of Hungary)  qui a fait face aux conditions les plus fortes cette nuit : vent de 45-50 nœuds d'Ouest/Sud-Ouest, creux de 5 à 6 mètres. Le Hongrois navigue depuis hier dans le Pacifique et il a dépassé la mi-parcours. Son ancien compagnon de route Stéphane Le Diraison (Compagnie du Lit-Boulogne Billancourt) s'arme de patience : il fait toujours route vers Melbourne sous gréement de fortune, dans un vent mollissant… Conrad Colman (Foresight Natural Energy) sera le prochain concurrent à passer dans le Pacifique. Il négocie une zone de transition mais il retouchera du vent la nuit prochaine. Derrière Arnaud Boissières (La Mie Câline) qui a probablement passé une bonne partie de la nuit à bricoler pour régler son problème de têtière de grand-voile, cinq coureurs se tiennent en un peu plus de 100 milles. Après Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), Alan Roura (La Fabrique) puis Enda O'Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland), deux autres marins ont franchi hier soir le cap Leeuwin : Rich Wilson (Great American IV, à 21h43) et Eric Bellion (CommeUnSeulHomme, à 23h58). Quant aux concurrents qui ferment la marche, ils continuent à mettre du Nord dans leur route pour éviter le gros d'une violente dépression. Mais à l'instar de Pieter Heerema (No Way Back), Didac Costa (One Planet One Ocean), Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) et Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) ne devraient pas tarder à empanner et à faire cap à l'Est pour franchir à leur tour le deuxième grand cap du tour du monde en solo. Olivier Bourbon / M&M | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Sam 24 Déc 2016, 18:45 | |
| Bonjour pour faire suite au communiqué de papa l'actu du jour et l'analyse météo @+BabouneActualité Incroyable rencontre au sud de la Tasmanie ! samedi 24 décembre 2016, 11h42 Rencontre incroyable au beau milieu de l'Indien entre le Suisse Alan Roura (La Fabrique) et Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) alors qu'ils s'approchent de la longitude de la Tasmanie. Quelques mètres seulement séparent Eric Bellion et Alan Roura qui se rencontrent par 50° Sud. Roura à l’étrave de La Fabrique, Bellion à l’arrière de COMMEUNSEULHOMME, les deux hommes entonnent un « Petit Papa Noël » en duo qui restera dans l’histoire de la course.  En dehors des situations de sauvetage, c’est la première fois que deux concurrents passent aussi près l’un de l’autre et le faire en musique est carrément inédit ! Cette situation n’est pas tout à fait due au hasard et, même si la manœuvre parait osée, est avant tout guidée par la prudence. Une énorme dépression se trouve au sud de la Tasmanie et se déplace lentement. Éric et ses concurrents les plus proches choisissent donc de lever le pied jusqu’à demain soir pour éviter des conditions très scabreuses. « Elle est énorme cette dép’ » explique Bellion qui a retrouvé tout son sérieux à l’observation des fichiers météo. C’est donc sous toilé qu’il progresse pour ne pas aller se faire brasser dans cette tempête australe. « Elle va lever beaucoup de mer et on peut perdre très gros à aller casser le bateau dedans » poursuit le skipper qui – en bon marin – veut préserver la matériel, quitte à ce que sa moyenne en pâtisse. (Source : CommeUnSeulHomme) Analyse météo Coup d’Elastique dans l’Atlantique samedi 24 décembre 2016, 14h03 Alors qu'Armel le Cléac'h attend le retour du vent par l'Ouest, Alex Thomson progresse à 20 noeuds vers le cap Horn. Derrière, une grosse tempête est attendue sur le Sud de la Nouvelle-Zélande lundi.  © Great Circle  © Great CircleHugo Boss a retrouvé du vent de Sud qui devrait l’accompagner jusqu’au cap Horn en tribord amures, soit sur le bord favorable pour naviguer avec son foil. Dans l’océan Atlantique, le vent est aux abonnés absents pour Banque Populaire VIII, mais cela ne devrait durer que quelques heures. La petite dépression qui va passer dans le Nord d’Alex Thomson devrait amener un bon flux de Nord pour Noël à Armel Le Cleac’h. Après avoir perdu une partie de son avance, il devrait donc repartir dès demain alors que le vent mollira derrière. Jérémie Beyou a quant à lui accroché une belle dépression avec un flux de Nord qui pourrait l’accompagner jusqu’au cap Horn. Jean-Pierre Dick est le seul des trois poursuivants à avoir un peu de vent. La situation entre les deux dépressions est complexe. Il faudra encore quelques heures à Yann Eliès et Jean Le Cam avant de retrouver du vent plus régulier. Louis Burton qui se rapproche doucement du trio subit  © Great Circlela dépression qui vient de Nouvelle-Zélande. Il navigue au près dans des vents supérieurs à 35 nœuds en attendant un retour au Nord prévu pour demain. Nandor Fa et Conrad Colman devraient continuer à bien progresser durant les prochains jours. La situation est plus délicate pour le groupe qui va d’Arnaud Boissières à Fabrice Amedeo. Une dépression va se creuser très rapidement dans la journée du 26 au Sud de la Tasmanie. Dès 15 heures, elle passera au Sud de la Nouvelle-Zélande avec des vagues de 8 à 10 mètres et des rafales à plus de 70 nœuds sur la pointe Sud de l’île. Le scénario est proche de celui qu’a subi Thomas Ruyant en début de semaine. Aucun des skippers de ce groupe ne pourra s’échapper par devant. Il est donc probable que certains lèveront un peu le pied, comme l’a fait Yann Eliès à deux reprises, afin de laisser cette dépression filer devant eux. Enfin, le groupe composé de Didac Costa, Pieter Hereema, Romain Attanasio et  © GreatCircleSébastien Destremau devrait subir une tempête qui arrive par l’Ouest dès demain. Le lendemain de Noël devrait donc être venté pour une bonne partie de la flotte. Christian Dumard et Bernard Sacré / Great Circle  © Great Circle Actualité Vacations : "On se prépare à une grosse dépression" samedi 24 décembre 2016, 14h36 En queue de flotte, Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) file vers le Nord pour éviter le gros de la dépression qui arrive derrière lui. Sébastien indique également qu'il va s'arrêter 24h au mouillage pour faire le tour du bateau avant l'entrée dans le Pacifique. Un Pacifique qui s'apprête à accueillir Alan Roura (La Fabrique) et Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) plutôt froidement : une tempête va faire rage dès lundi au sud de la Nouvelle-Zélande, beaucoup de prudence s'impose... Yann Eliès (Queguiner-Leucémie Espoir) navigue en mode figariste depuis 24h pour sortir d'une nasse sans vent. Du boulot en ce jour de Noël !  Sébastien Destremau, TechnoFirst-faceOcean « J’ai 25 nœuds de vent, un grand soleil, une mer un peu chaotique mais ce sont des conditions exceptionnelles. Ce n’est un presque démâtage suivi d’un quasi chavirage et des côtes cassées qui vont nous arrêter. On va finir le Vendée Globe avec les dents… Je me suis très abîmé les côtes car j'ai valdingué à l’intérieur du bateau. Mais ce qui compte, c’est que le bateau soit en bon état. On va faire du Nord-Est, car il y a un gros coup de vent qui arrive demain. Je vais donc aller me cacher au Nord. J’étudie sérieusement un arrêt, avec les meilleures options possibles. Je veux m’arrêter 24 heures dans une baie en Australie occidentale ou en Tasmanie. Avant le Pacifique, je veux m’arrêter. Je ne peux pas aller en haut du mât, il y a trop de mer. On a peu navigué sur le bateau avant le départ du Vendée Globe, et j’ai fait un demi tour du monde depuis. Je ne sais pas si c’est comme neuf ou à la limite de la rupture. Il y a le gréement et d’autres choses à vérifier avant l’entrée dans le Pacifique. Ca rague, il suffit qu’un petit truc ait trop frotté et en deux minutes le mât peut tomber… Je n’ai rien pour Noël ! Même en général, je n’ai pas de bouquin, pas de musique… Je laisse tout ça aux terriens, Noël y compris. Mon Noël est chaque jour. Etre encore en course et passer un jour de plus me suffit ! » Fabrice Amedeo, Newrest-Matmut « Je suis sous gennaker, la mer est plate, je suis dans l’anticyclone, ça va être un Noël tranquille. Je suis au foie gras et la nuit tombe. Je me fais un Noël en solo dans les mers du Sud. Un Noël au calme, c’est agréable. Mon équipe m’a envoyé un message pour m’expliquer où était le sac à cadeaux. Il est caché quelque part, je vais ouvrir mes paquets. Ca va âtre sympa ! L’anticyclone arrive à point nommé. Je range le bateau et je me prépare à la grosse dépression qui nous attend au niveau de la Nouvelle-Zélande. Cette grosse dépression sera devant nous, j’ai un bon timing pour arriver dans sa traîne tandis que mes petits copains devant vont devoir ralentir, donc je vais essayer de reprendre quelques milles sur eux. La seule chose qui compte c’est d’arriver aux Sables bien sûr, mais quand j’étais sous-toilé avec ma grand-voile à trois ris, c’était pénible. Lundi, on va toucher des vents forts. Plus tu es Nord, moins tu as de vent, au Sud, ça sera 60 nœuds fichiers. Il va falloir mettre le curseur au bon endroit. Je vais éviter d’aller dans plus de 45 nœuds, les bateaux sont fatigués, je pense qu’on sera tous raisonnables. On se fera un Skype avec mes filles demain pour qu’elles me débrief leur Noël… Elles me manquent terriblement, mais c’est mon choix d’être là. » Alan Roura, La Fabrique « Nous ne sommes pas loin avec Eric (Bellion), donc on s’est dit que c’était vraiment dommage de ne pas se voir. Chacun a mis le cap en direction de l’autre, on est encore côte à côte, on discute à la VHF, c’est le rayon de soleil de cette journée grise. J’aime beaucoup Eric, ça me fait plaisir de passer cette journée de Noël avec lui. Je me fais un petit plat sympa ce soir, mais finalement, c’est une journée comme une autre car je suis tout seul à l’autre bout de la terre. Le passage dans le Pacifique, c’est quand même un grand moment. L’Indien est derrière, je suis très heureux d’avoir passé cette étape. Enda fait route vers nous, on est en attente de lui car il n’a plus de cartes, il a des gros soucis informatiques, on va donc lever le pied jusqu’au 26 décembre pour laisser passer la dépression. On reste groupé et on repartira en course le 26 au soir. Personne n’a envie de se prendre 50 nœuds dans le Pacifique. Je lève le pied, je n’ai pas envie d’emmener mon bateau dans la tempête. On est très proche avec mon bateau, je commence à bien l’avoir en main. Je sais ou placer le curseur. Comme Eric, on a passé 49 jours non stop avec nos bateaux, on prend confiance en nous et en notre bateau. Le Pacifique me fait tout de même moins peur que l’Indien. » Yann Eliès, Queguiner-Leucémie Espoir « C’est fatiguant parce qu’il n’y a pas de vent, je suis en mode figariste depuis 24h. J’essaie d’exploiter au mieux chaque risée pour sortir de cette nasse. Ce n’est pas si simple. Il faut manœuvrer pour grappiller des milles qui nous emmènerons vers la sortie de ce pot de pus. J’ai eu ma famille hier, je suis allé chercher mes cadeaux qui baignaient dans la flotte. J’ai eu une petite vidéo de 30 mn de toute la famille et la belle famille, les copains, j’ai pris du temps pour regarder ça, ça m’a bien regonflé à bloc… Je me donne à fond, dès que j’aurais touché du vent, j’irais me reposer. Etonnamment, il y un peu de courant… Je trouvais que je n’avançais pas, et j’ai remarqué que parfois il y a un nœud de courant. Et puis j’ai la zone interdite à négocier, je suis à 12 milles… Il faut donc sans cesse jouer avec le vent, le courant, la houle, il faut progresser vers l’Est. J’espère que dans deux-trois heures ce sera plus stable. Jean pierre va ressortir de là avec 300 milles d’avance, il est déjà reparti. Avec Jean (Le Cam), on aura une dépression vers le 26 ou 27 décembre. Elle ne sera pas si creuse que ça… Jean va peut être revenir. L’objectif, c’est d’arriver au Horn avec le bateau en bon état, ça va se jouer dans la remontée de l’Atlantique, c’est la plus compliquée stratégiquement parlant, tout le monde est en plus fatigué et usé. Je suis très à l’écoute du bateau. Il est nickel. On est quand même marqué physiquement. On ne sort pas beaucoup dehors, on est un peu palôts… Vivement les latitudes raisonnables, mais ce ne sera pas avant dix jours… » | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Dim 25 Déc 2016, 18:17 | |
| Bonsoir alors quelques news aux Sables d'Olonne ils fontt place netle sur justement la place du Vendée Llobe pour remonter le village ils tablent sur une arrivée éventuelle d'Armel Le Cléac’h le dimanche 15 janvier ca reste du conditionnel bien sur!!! @+BabouneActualité Alex Thomson (Hugo Boss) a doublé le cap Horn ce dimanche 25 décembre à 12 h 42 (heure française) dimanche 25 décembre 2016, 13h22 Le Britannique aura mis 48 jours 23 heures et 40 mn depuis le départ des Sables d’Olonne le 6 novembre dernier. L’écart avec Banque Populaire VIII (Armel Le Cléac’h) est de 1 jour 23 h et 8 mn.  Des nœuds dans la tête dimanche 25 décembre 2016, 16h09 Il y a ceux qui se triturent les méninges pour grappiller des milles et ceux qui ont bien compris qu’il fallait ralentir face à la tempête et ses rafales monstrueuses de 90 nœuds… Ca se passe comme ça dans les mers du Sud : la météo se montre parfois indigeste. Pour les 19 marins encore en course sur ce 8e Vendée Globe, la semaine s’annonce compliquée ! Alex Thomson a doublé le cap Horn à pleine vitesse ce midi à 12h42 très exactement avec près de deux jours de retard sur Armel, mais le Britannique a réduit la distance de près de la moitié : 440 milles contre 820 il y a 48 heures ! Autant dire que les 6 500 milles qui séparent les deux compères de l’arrivée vont se dérouler sous haute tension… « Armel a été ralenti. Ca va être intéressant de voir si il réussit à rattraper le front. S’il réussit, il va s’en aller. S’il ne réussit pas, nous serons plus près l’un de l’autre. Il y aura un morceau difficile au large de Rio, qui peut être parmi les plus compliqués du parcours. » expliquait Alex Thomson ce midi moins de 20 mn après avoir doublé le cap Horn en deuxième position. Tous les espoirs sont donc permis pour le Britannique de pouvoir raccrocher au tableau arrière le l’impérial Banque Populaire VIII en tête du 8e Vendée Globe depuis 22 jours… Tempête carabinée à venir au sud de la Nouvelle Zélande Tandis que Yann Eliès (Quequiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) rêvent d’un réveillon du nouvel An au Horn, impatients de toucher du vent de Sud plus fort, derrière, 7 marins fourbissent leurs armes. Il y a d’abord Conrad Colman (Foresight Natural Energy) en 9e position qui doit absolument cravacher pour ne pas se faire rattraper par les tentacules ventées de la dépression. Mais surtout le groupe de six bateaux, de la Mie Câline à Newrest-Matmut, qui tente de réduire sa vitesse pour ne pas tomber au moment où la dépression se formera. Tout est une question de timing ! Cet œil mauvais ne vient de nulle part mais se formera subitement. En quelques heures le vent passera de 35 nœuds à 90 nœuds dans les rafales ! Le plus fort est prévu mardi 27 décembre à 17h, mais d’ici là les conditions de navigation vont de toutes façons se montrer toniques… Un BMS a été envoyé par la direction de course aux marins depuis quelques jours. Ils sont prévenus et savent bien qu’il ne faut pas jouer avec le feu alors que les bateaux ont déjà un demi tour du monde dans la quille, le mât et les pièces d’accastillage. A noter que l’Espagnol Didac Costa (One Planet One Ocean) a doublé ce matin la longitude du cap Leeuwin, près de 20 jours après Armel Le Cléac’h. Souvenez-vous que Didac était reparti des Sables avec quatre jours de retard. L’air de rien, il ne fait que progresser dans la flotte : il navigue en 16e position avec deux voiles d’avant en moins… Chapeau l’artiste ! OM / M&M | |
|  | | migou31 Enseigne de vaisseau de première classe


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Mar 27 Déc 2016, 21:01 | |
| Faire le tour du monde à toute vitesse !? En voila une drôle d'idée Mais bon, chacun son truc En tous cas, merveilleuses performances pour ces fabuleux marins ! A+, Jean _________________ Ce qui n'est pas partagé est perdu  "god save the migou" Gianluca   | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Lun 02 Jan 2017, 21:56 | |
| Bonsoir me voilà de retour de mon petit séjour en Vendée bon bah tempêtes dans le pacifique avec un peu de casse pour certain @+BabouneAnalyse météo Tempêtes sur le Pacifique lundi 02 janvier 2017, 15h35 Alors que Banque Populaire VIII est de retour sous les tropiques, plusieurs concurrents subissent des conditions très dures dans le Pacifique Sud.  © Great Circle  © Great CircleDeux dépressions très actives touchent les concurrents qui naviguent encore dans le Pacifique Sud. Rich Wilson était le premier à subir le front d'une dépression qui arrive de Nouvelle-Zélande. Elle était bien marquée sur les modèles et le groupe composé d'Eric Bellion, Fabrice Amadeo, Arnaud Boissières, Alan Roura et Rich Wilson s'était décalé vers le Nord depuis 2 jours pour éviter les vents les plus forts. Les quatre autres concurrents devraient toucher le front dans les prochaines 24 heures. Pour Nandor Fa et Conrad Colman, la dépression qui les concerne n'est pas tout à fait conforme aux modèles de la veille. Elle est plus active et légèrement décalée vers l'Est, ce qui a compliqué la tâche du skipper néo-zélandais. Des vents de 45 à 55 noeuds avec des rafales à 70 noeuds sont attendus entre 12h00 et 18h00 dans le quadrant Sud-Ouest de la dépression, à l'endroit même où Conrad se trouvait en début d'après-midi. Les conditions devraient ensuite s'améliorer dès la fin de journée. Ce  © Great Circlesont probablement les conditions les plus dures rencontrées par un concurrent à ce jour sur l'édition 2016 du Vendée Globe. Pour Nandor Fa, les conditions ne sont guère meilleures. Le vent souffle certes un peu moins fort que pour son ancien équipier de la Barcelona, mais il fait un angle de 90 degrés avec le bateau, ce qui est tout sauf confortable. Le skipper hongrois se retrouve donc à naviguer vent de travers dans un vent de plus de 40 noeuds avec un front qui essaye de le rattraper. Cette dépression devrait commencer à se combler dès demain. Dans l'océan Atlantique, Banque Populaire VIII rentre doucement dans un régime d'alizé. Il sera suivi d'Hugo Boss et de Jérémie Beyou qui a encore une transition à négocier avant de pouvoir naviguer dans un flux de Nord-Est. Pour le trio StMichel-Virbac, Quéguiner-Leucémie Espoir et Finistère Mer Vent, les passages de dépression se succèdent au rythme d'une toutes les 36 heures, ce qui demande beaucoup d'attention. © Great CircleLouis Burton devrait enfin franchir le cap Horn demain en 7ème position dans un flux de Sud-Ouest modéré. Christian Dumard - Bernard Sacré / Great Circle  Actualité Conrad Colman au ralenti suite à une avarie de gréement lundi 02 janvier 2017, 15h47 Alors qu'il naviguait dans des conditions musclées (60 noeuds) Conrad Colman a subi une avarie de gréement. Le skipper va bien mais doit faire le dos rond en attendant de mesurer l'étendue des dégats. Conrad Colman évolue actuellement en neuvième position, en plein milieu du Pacifique. Le « kiwi » doit pour le moment renoncer à sa remontée sur Nandor Fa (à 250 milles) puisqu’il avance à vitesse réduite (5 noeuds) en raison d’une avarie de gréement. Le skipper néo-zélandais ne peut réparer puisqu’il rencontre des conditions musclées avec 60 noeuds de vent. Conrad Colman doit attendre que les vents diminuent pour faire un état des lieux de Foresight Natural Energy. Actualité Ca s'en va… et ça revient lundi 02 janvier 2017, 17h48 C'est fait de tout petit rien sur le Vendée Globe ! Après avoir vu revenir à 28 milles de son tableau arrière Alex Thomson il y a quatre jours, Armel Le Cléac'h doit toujours se méfier de son coriace adversaire. Alex Thomson ne lâche pas le morceau. Séparés de 147 milles ce soir, les deux skippers vont chercher les alizés au large de Salvador de Bahia au Brésil. C'est Armel qui devrait logiquement attraper ce flux d'Est en premier pour enfin glisser vers l'équateur… Si c'est le cas, l'écart devrait donc grandir. Pendant ce temps, Conrad Colman, au beau milieu du Pacifique Sud, vit des heures difficiles dans des rafales à 60 nœuds avec une avarie de gréement qu'il ne peut résoudre pour le moment.  Des difficultés pour Conrad Colman en pleine tempête Le temps nécessaire aux dernières réparations sur Foresight Natural Energy a retardé la progression de Conrad, l'empêchant de mettre assez de Nord dans sa route pour échapper aux vents violents d'une dépression dans le Pacifique. A cela s'ajoute une nouvelle avarie de gréement que le skipper ne peut actuellement pas réparer étant donné les conditions sur zone (vent de 60 nœuds). Conrad Colman progresse donc à vitesse réduite et fait le dos rond en attendant que les vents diminuent. Le skipper va bien. A noter que cette grosse dépression touche également le Hongrois Nandor Fa (Spirit of Hungary) à 246 milles devant l'étrave du Franco-Néo-Zélandais. De la grosse mer, un vent moyen de 45 à 50 nœuds, les deux marins vivent des heures très inconfortables à l'heure où ces lignes sont écrites… Le casse-tête de l'Atlantique Sud C'est au près bâbord amures que Banque Populaire VIII et Hugo Boss progressent vers le Nord-Est à 10 nœuds de moyenne depuis 24 heures. Armel Le Cléac'h ne devrait plus tarder à virer puis toucher l'alizé, et ainsi redonner de la couleur au compteur de son foiler. Great Circle, partenaire météo du 8e Vendée Globe, annonce cependant un vent d'Est peu vigoureux. Alex Thomson, lui, naviguera sur le bon bord plus tard (tribord amure), ce qui devrait permettre à Armel de reprendre un peu d'avance. Ainsi va la dernière ligne droite du parcours du Vendée Globe : pas si droite que ça et pas simple du tout ! Jean-Pierre Dick (St Michel-Virbac) en a fait les frais : « Yann (Eliès) et Jean (le Cam) sont remontés sur moi. A moi de trouver le petit truc qui fait que je vais repartir ». « Le chevalier noir », comme l'appelle Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) vient de repartir au galop à plus de 16 nœuds ! Par 46° Sud, même si les mers australes sont derrière, les dépressions sont encore légions et demandent beaucoup d'attention aux marins. Le cap Horn demain pour Louis Burton (Bureau Vallée) Il l'attend avec impatience, comme un cadeau qui reste encore sous le sapin… Louis Burton devrait doubler son premier Horn demain soir dans un flux de sud-ouest modéré. Un soulagement pour Louis, 7e, qui navigue à merveille sur son bateau de 2006 (ex Delta Dore de Jérémie Beyou), plus de 1 000 milles devant Nandor Fa et Conrad Colman. Le groupe de 5 bateaux, de CommeUnSeulHomme (Eric Bellion) à Great American IV (Rich Wilson) navigue en avant d'une dépression qui devrait les rattraper. Tous ont fait le choix d'une trajectoire au nord pour éviter le plus gros du vent. Sébastien Destremau se rapproche de la baie d'Hobart, plus précisément de port Espérance, dans laquelle il devrait se mettre au mouillage pour faire le contrôle de son bateau et grimper au mât… sans assistance bien évidemment. Objectif : entrer dans le Pacifique avec un bateau bon pour le service, capable de rejoindre les Sables d'Olonne. OM / M&M | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Mar 03 Jan 2017, 18:46 | |
| Bonsoir je rentre du Lycée un peu de casse hier l'actu pour résumer et l'analyse météo @+BabouneActualité Avarie de safran maîtrisée à bord de La Fabrique mardi 03 janvier 2017, 08h15 Lundi 2 janvier au soir, Alan Roura a contacté son équipe à terre pour lui signaler la casse de son safran tribord suite à une collision avec un OFNI (Objet Flottant Non Identifié), causant en même temps une importante voie d’eau à l’arrière du bateau. Ce matin, le safran a été changé, l’inondation maîtrisée et La Fabrique est de nouveau sur sa route. © Christophe Breschi Alan se trouvait à l’intérieur de son bateau lorsqu’aux alentours de 23h30 heure française hier, un bruit sourd et un choc important l’ont alerté d’une collision avec un OFNI. Immédiatement, le jeune skipper a constaté la rupture nette de son safran tribord et le décalage de la tige en carbone le maintenant à l’intérieur de la coque. Victime par conséquent d’une voie d’eau dans la partie arrière de son IMOCA La Fabrique, à l’endroit où passe ladite tige, Alan a dans un premier temps sécurisé le bateau en isolant le compartiment inondé à l’aide de ses cloisons étanches. À la cape, volontairement gîté à 60° en tribord amures afin de stopper l’entrée d’eau, Alan a donc tout mis en oeuvre pour reboucher la voie d’eau, non maîtrisée pendant un bon moment, et n’a donc pu empêcher l’inondation d’une bonne partie du bateau. Mais peu de dégâts structurels ayant à première vue été provoqués par ce choc - hormis la casse du palier inférieur du safran, pièce en aluminium assurant l’alignement de la tige entre le pont et la partie immergée de la coque - un changement de safran restait envisageable, Alan ayant embarqué un gouvernail de rechange à bord. Calme, maître de la situation et définitivement déterminé à parvenir au plus vite à ses fins, le Suisse de 23 ans s’est vite empressé de s’atteler à la tâche. À peine deux heures plus tard, la pièce de spare était en place : « J’ai attaché mon safran de rechange, je l’ai balancé à l’eau, j’ai tiré dessus comme une mule et c’est rentré ». La Fabrique, totalement sèche ce matin, a repris sa route et évoluait, au classement de 5h, à 8,7 nœuds, en 13ème position, cap au 100°. Actualité Alan Roura : "Je coulais petit à petit" mardi 03 janvier 2017, 12h35 Le skipper de La Fabrique revient sur sa collision avec un OFNI qui a cassé son safran tribord et par la même engendré une sérieuse voie d'eau... Il nous envoie ce message à faire froid dans le dos et confie sa tristesse de ne pouvoir continuer à jouer avec le groupe de 5 bateaux avec lequel il naviguait depuis le cap de Bonne Espérance. A lire sans modération.  "Bonjour à tous, une belle journée de bataille, de rage et de tristesse pour moi. La dépression est arrivée et petit à petit, le vent n'a fait que monter. Je venais de rentrer à l'intérieur pour me faire un plat bien chaud, affalé dans mon pouf à billes. Le vent était d'environ 30 noeuds et d’un coup le bateau s'est arrêté net. J'ai entendu un gros crac, je suis sorti et vu le safran tribord flotter à l'arrière du bateau, les traces d’un gros choc était visible : c’était bien un OFNI. L'envie de pleurer, de crier, mais avant tout, il fallait voir les dégâts. L'eau a commencé à monter à hauteur de mes pieds, puis de mollets. J'ai vite compris que le temps pressait. Il fallait que je largue la bague de safran encastrée dans la coque. J'ai donc mis, tant bien que mal, le bateau sur « une patte », à la cape, couché, pour éviter que l’eau ne rentre trop. Le vent était déjà monté et avait atteint les 40/45 noeuds. La mer était forte, environ 6 mètres de houle, difficile à dire. J'ai essayé avec les moyens du bord de boucher la voie d'eau. Mais impossible, la mer était trop grosse et c’était surtout trop dangereux de faire juste quelque chose de provisoire. En l'espace de 10 minutes j'avais rempli l'arrière de mon bateau. Je coulais petit à petit. L'eau a commencé à s'infiltrer partout où elle pouvait. Y compris dans la cellule de vie. Le temps presse et je n'ai alors pas d'autre solution que de boucher en priorité la voie d’eau, avant de penser au reste. Le bateau était très instable, j’ai donc pris la décision d'affaler la grand voile pour laisser mon J3 à contre, la quille sous le vent afin de vraiment le coucher. La seule solution était de mettre en place le safran de secours, mais dans 45 noeuds c'était du suicide. Mais c'était ma dernière chance pour sauver le bateau, je ne comptais pas rester à le regarder prendre l'eau et s'engloutir petit à petit. Le safran dans la main, le harnais de montagne à poste, un bout de bout et il ne restait qu’à espérer que ma bonne étoile soit toujours avec moi. J'ai jeté le safran à l'eau puis l'ai tiré par le bout pour l'amener entre deux vagues et l'encastrer dans son logement. Mais il a fallu se suspendre au cul du bateau pour l’aider, attaché et pendu à 5 mètres au-dessus de l’eau. J'avais peu de chance d'y arriver. Mais après 30 minutes de rage, de pleurs et d'envie de sauver la Bigoudène, j'ai fini par réussir à le mettre en place. J'ai ensuite pris le temps de bien remonter le système de barre pour pouvoir reprendre ma route au plus vite et aller chercher le petit temps pour finir des réparations plus définitives. L'embase en fond de coque a pris un coup par contre, je vais devoir faire de la colle. Quand le safran s'est arraché il na pas fait semblant, ça a arraché les joints qui rendaient le tout étanche. Pour le moment, je prends encore un peu l'eau, mais beaucoup moins. Alors j'ai découpé un sac étanche que j’ai enroulé autour de la mèche et du socle avec un lashing. Je ferai mieux quand je serai sur l'autre bord, dans moins de mer. L'eau a fait un carnage à l'intérieur, elle a englouti tous les sacs du bateau. Je n'ai plus un seul habit sec, tout est trempé : outils, pharmacie, tout ce qu'il y a dans le bateau. Par chance, le sac avec les ordinateurs de spare est le seul à être intact. Heureusement, car l'ordi de bord principal n'a pas aimé les 50 centimètres d'eau dans le bateau !… Je vais faire le tour de mon système électronique pour évaluer les dégâts collatéraux. Je suis très triste car la course avec les autres est terminée, je dois prende le temps de bien réparer pour ramener le bateau à bon port, aux Sables d’Olonne. L'aventure continue, je ne lâcherai jamais. Si j'ai réussi à mettre un safran dans de telles conditions, je dois être assez fou pour finir le tour ! Je suis en sang, le coude, les mains, je me suis coupé de partout et je suis vraiment très fatigué. Mais j'ai le sentiment d'avoir encore franchi un cap, de savoir garder son calme dans ce genre de situation, où de toute façon tu n'as qu’une seule chance. La météo ne m'aidera pas avant deux jours, je vais devoir faire avec, je n'ai pas le choix. Je vais essayer de rester assez Nord pour prendre le vent faible au plus vite. Si je vois que je n'arrive pas à faire de réparation propre, je m'abriterai au Horn, pour être sur de pouvoir remonter l'Atlantique sans trop de problème ! Pour le moment, je vais prendre le temps de me reposer et manger. Le moral est toujours là, même si la course ne sera plus la même." Analyse météo L'élastique des alizés mardi 03 janvier 2017, 16h24 Alors que Banque Populaire VIII va toucher les alizés en premier, on peut s'attendre à ce qu'il accentue son avance sur Hugo Boss durant les 24 prochaines heures.  © Great Circle  © Great CircleLes alizés de Sud-Est se méritent. Avant de pouvoir glisser vers l'équateur sur un bord dans un vent qui vient de l'Est ou du Sud-Est, il faut tirer des bords au large de Rio. On voit sur la première carte que le vent qui souffle d'Est au Sud de l'équateur s'incurve le long du Brésil pour être majoritairement de Nord au large de Rio de Janeiro. Le bateau de tête a donc normalement un avantage. Dans notre cas, nous pouvons penser qu'Armel le Cléac'h ne devrait plus avoir à virer de bord. Son cap actuel lui permet de franchir la pointe du Brésil sur un seul bord et le vent devrait continuer à tourner. Il se retrouvera donc rapidement vent de travers, soit une allure très rapide pour ce type de bateau. A l'inverse, Alex Thomson devra probablement tirer encore un bord ou deux vers l'Est pour aller chercher cette bascule de vent salvatrice. A chaque fois qu'il tirera un bord, sa vitesse de progression vers l'équateur sera quasi nulle. Durant ce temps, Banque Populaire VIII s'envolera à 10, 12 ou  © Great Circle15 noeuds vers l'équateur. L'écart devrait donc s'accroître entre les deux leaders jusqu'au prochain point de ralentissement qui sera le Pot au Noir ou l'anticyclone des Açores. Derrière, Jérémie Beyou réduit chaque jour l'écart. Il bénéficie d'un flux de Sud-Est qui lui permet pour l'instant de suivre une route directe. La journée est ventée pour la majorité des concurrents du Vendée Globe, mais aucune grosse dépression n'est attendue pour les prochaines 48 heures. Conrad Colman, qui a eu des rafales à 60 noeuds, peut respirer un peu en contournant le centre de la dépression qui se comble par le Nord. Nous verrons demain que la route pour les Sables d'Olonne peut se décider dès le niveau de Recife au Brésil. Christian Dumard et Bernard Sacré / Great Circle Actualité L'étoffe des héros mardi 03 janvier 2017, 17h44 Cascade d’avaries dans le Pacifique Sud : Conrad Colman, Alan Roura, Didac Costa et Sébastien Destremau (au mouillage en Tasmanie) bataillent pour poursuivre leur route vers Les Sables d’Olonne. Après 58 jours de mer et de solitude, les 18 skippers en course et leurs bateaux accusent le coup. « Il y a de la fatigue physique et mentale, ça tire un peu sur l’organisme. On est dans les derniers kilomètres et il faut tenir. » confiait le leader Armel Le Cléac’h ce midi. Ce soir la flotte du 8e Vendée Globe s’étire sur plus de 16 000 km, de la Tasmanie à la latitude de Salvador de Bahia au Brésil. Pour tous, même pour les premiers, la route est encore longue, car chaque jour est un défi… Quatre bateaux blessés Malmené par les folles rafales à 60 nœuds, Foresight Natural Energy a perdu hier l’axe de son étai de J1 (grande voile d’avant) et s’est vu couché dans l’eau par deux fois. Il s’en est fallu de peu que l’Imoca du Néo-Zélandais ne démâte. Epuisé et déçu, Conrad Colman, en 9e position, reprend des forces en attendant des conditions plus clémentes. Dès que la météo le permettra, il faudra monter au mât pour ramener le câble et essayer de remettre un axe de rechange et le fixer au pont. Conrad fait en ce moment route à faible allure par un vent de sud de 25 nœuds… à 1 700 milles du cap Horn. Alan Roura, 13e, a vécu des heures difficiles lui-aussi. La Fabrique a heurté un OFNI (objet flottant non identifié) brisant son safran tribord et générant une importante voie d’eau : « Je coulais petit à petit. L'eau a commencé à s'infiltrer partout où elle pouvait. » Le benjamin de la course avec force et courage est parvenu à remettre en place un safran de secours par 45 nœuds de vent… Si le jeu de la régate va sans doute être mis entre parenthèse, Alan se fixe un objectif : ramener le bateau à bon port au Sables d’Olonne. Didac Costa, 15e, sur son One Planet One Ocean a constaté ce matin un trou dans sa grand-voile qu’il ne pourra réparer qu’après la dépression attendue demain. Quant à Sébastien Destremau, son bateau est amarré à un corps-mort dans la baie de l’Espérance en Tasmanie. Le Méditerranéen a pu grimper en haut du mât de son TechnoFirst-faceOcean. Une barre de flèche devra être réparée avec les moyens du bord. Dans 36 h, le skipper devrait être reparti. En tête, rien n’est joué ! Les paris sont encore ouverts en tête de course, « On fera les comptes après le Pot au Noir » expliquait ce midi le skipper de Banque Populaire VIII qui commence à toucher l’alizé au large du Brésil. Alex Thomson et son Hugo Boss, à près de 180 milles derrière, tirent encore des bords avant de pouvoir glisser tribord amures et cavaler à vive allure. La situation est donc moins aisée pour le Britannique en ce moment mais le mur sans vent du Pot au Noir pourrait redistribuer les cartes, du moins resserrer l’écart entre les deux hommes de tête. Il faut également regarder Jérémie Beyou (Maître CoQ) en grande forme et qui ne cesse de réduire l’écart à 470 milles d’Alex. Vers un podium rapproché au Sables d’Olonne ? Nous verrons bien dans les jours qui viennent… Un trio reformé Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) peine à contenir Yann Eliès (Queguiner – Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent), les plus rapides de la flotte aujourd’hui et naviguant à 23 milles d’écart. Les deux lascars sont en chasse pour la quatrième place à moins de 38 milles du foiler orange et bleu. Une course de vitesse s’engage entre les trois concurrents par un tonique flux de nord-nord-est pour 20 nœuds. Finir à tout prix « Le classement est assez anecdotique. On est un groupe, on fait route en se tirant la bourre vers les Sables d'Olonne. C’est sécurisant de traverser le Pacifique comme ça. L’objectif ultime, ça sera de terminer le Vendée Globe. » confiait ce midi Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut). Les navigateurs du Pacifique Sud secoués dans les dépressions successives, à l’image du groupe emmené par Eric Bellion (CommeUnSeulHomme), 10e, vivent au jour le jour. Le cap Horn est encore bien loin, les Sables d’Olonne n’en parlons pas. Dans le vent et la froidure, l’instinct de survie pour soi-même et son bateau prévaut… | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Mer 04 Jan 2017, 19:25 | |
| Bonsoir l'actu de la journée @+ BabouneActualité Du cap Horn à Auckland Island mercredi 04 janvier 2017, 08h53 Alors que Louis Burton est entré dans l’Atlantique ce mercredi matin, Didia Costa revient sur ses problèmes techniques et Alex Thomson explique sa situation dans des alizés asthmatiques. C’est fait ! Louis Burton (Bureau Vallée) est passé de l’autre côté du troisième cap de ce tour du monde : à 7h50 (heure française), le Malouin était devant le cap Horn après 58 jours 18 heures 48 minutes de mer. Il concède 11j 18h 16’ au leader mais possède suffisamment d’avance sur son poursuivant Nándor Fa pour espérer se maintenir à la septième place ces jours prochains. Du côté de la Nouvelle-Zélande, un coup de vent a sérieusement ébranlé l’Espagnol, Didac Costa (One Planet-One Ocean) : « Ça souffle encore. Je viens d'avoir un grain de 40 nœuds. Il y a environ 24 heures, le vent a commencé à s'intensifier. Atteints les 28 nœuds, j'ai décidé de prendre le troisième ris sur la grand-voile. Comme d'habitude, à la fin de la manœuvre, j'ai jeté un bon coup d'œil sur la voile pour tout vérifier et c'est là où je découvre un petit trou, un trou vertical au-dessus du troisième ris. Je ne pouvais pas y croire... Le FR0 (code zéro capelage) avait rejoint l'épidémie des voiles la veille, me laissant vraiment inquiet, mais cette fois-ci c'était la nouvelle grand-voile, le «moteur» principal du bateau. Même si ce n'était qu’un petit trou de 30 centimètres, un trou net et qui devrait être réparé sans problème, à ce moment-là j'ai craint qu'il puisse s'agrandir et mettre en danger mon Vendée Globe. Je l'ai affalé au plus vite et j'ai tenté une réparation, mais juste au moment où je libérais le point de drisse, un grain est arrivé et le haut de la voile est parti violemment sous le vent. Il fallait encore libérer les chariots de latte, sortir complètement une latte, coller sur les deux cotés de la voile, coudre... Le tout assaisonné avec des embruns, sous un ciel bas menaçant et avec la dépression qui frappait à la porte, et en plus, la grand-voile à hisser à nouveau. La probabilité d'aggravation de la situation était élevée, et en fait, le vent est passé à 40 nœuds peu après. Avec la grand-voile affalée et fixée en toute sécurité, j'ai navigué ces dernières heures, en attendant que la dépression s'éloigne pour commencer les réparations dés que les conditions le permettent. Je n'ai pas perdu mon temps et j'ai progressé dans la réparation de l'MDTK. Le FR0 doit se réparer sur le pont par beau temps (je me demande quand je pourrai faire ça) et la trinquette est prête depuis quelques jours, mais j'ai choisi de la réserver pour l'instant et d'utiliser le tourmentin quand le vent est fort. Je rêve avec les voiles quand j'essaye de me reposer... Le vent du Sud de la dépression est très froid ! » Quant à Alex Thomson (Hugo Boss), son périple a bien fini se terminer quand il a entendu un bruit claquant : « C’est un peu compliqué en ce moment. Je suis au près dans un vent faible. Cela va rester compliqué. J’espère que le vent tournera ensuite un peu à droite, ce qui me permettra de partir tribord amures. Il se peut que je reste sur ce bord sur l’essentiel de la route jusqu’aux Sables. J’en ai hâte. Mes instruments de vent sont actuellement sous le vent et ne servent pas à grand-chose. Cela marche mais dans le vent faible, cela ne sert pas. Mais avec ces petits bords, j’essaie de rester éveillé et de barrer avec le pilote, comme je le fais actuellement. Il y a quelques jours, j’ai eu un moment intéressant. Je naviguais au près tribord amures sous J1 et grand-voile à pleine puissance avec la quille bien positionnée et les ballasts pleins. J’étais assis à la descente en train de manger lorsque j’ai entendu une explosion énorme. Je croyais que c’était un démâtage ! Je me suis précipité pour voir ce qui se passait. Le gréement était en place. Mais le J1 n’était plus attaché à l’étrave. On voit les pièces ici. L’enrouleur. Karver. La voile y était attachée. Et cette pièce, ce réa passait par ici. On voit que cela s’est ouvert. Il y avait deux causes possibles. L’axe s’est éventuellement cassé ou plus probablement, l’axe en est sorti. Mais l’attache reste toujours en place. C’est un peu bizarre. Mais on voit que c’est tordu et reste ouvert. L’enrouleur reste entier. Cet enrouleur Karver. Ce n’est pas là le souci. Cela fonctionne à merveille. Mais lorsque que tout s’est détaché, cela partait dans tous les sens et heurtait le pont et la coque, la barre des flèches et le foil. Il fallait en premier lieu l’empêcher de casser le bateau. Je me suis mis au portant, mais cela partait toujours dans tous les sens et il fallait que je l’attrape avec un lasso. Je l’ai saisi et l’ai attaché, mais cela provoquait encore des dégâts. Il fallait le déconnecter sans me blesser, car le bord était coupant. J’ai réussi à mettre la voile sur un autre enrouleur et à l’enrouler. Cela m’a coûté des milles, mais cela aurait pu me coûter la course. Cela aurait pu heurter le gréement et faire tomber le mât. J’étais content d’avoir résolu ce problème sans trop de dégâts. On voit bien les bords dentelés. J’ai de la chance que cela ne m’a pas touché. Je répète que ce n’est pas l’enrouleur mais cette pièce qui a causé le problème. L’axe s’est cassé ou en est sorti. Mais cela n’est pas de Karver. A part cela tout va bien. J’ai hâte d’être au reaching d’ici quelques jours. » L’extrême jonction mercredi 04 janvier 2017, 10h00 Les trois leaders ont fait la jonction avec les alizés de Sainte-Hélène, tandis que le triumvirat suivant converge vers le même système qui va offrir brises mollissantes et bascules conséquentes. À l’extrême Sud de l’Amérique, Louis Burton est aussi en passe de rallier l’Atlantique, une jonction que ses poursuivants ne pourront effectuer qu’à partir du week-end prochain. Il y a des séparations déchirantes, des retrouvailles enrichissantes, des échappées énervantes, des regroupements enthousiasmants, des divorces frustrants, des réconciliations conflictuelles… Mais quand en course, la jonction se réalise après des jours, voire des semaines de rupture, il y a comme une sensation mitigée, un sentiment partagé, une perception contrastée. D’un côté le ressentiment contre des conditions météorologiques défavorables, l’auto-interpellation sur le bien-fondé des prises de décision, la déception d’efforts mal récompensés ; de l’autre la remise en place des certitudes, la volonté de mettre les pendules à l’heure, la détermination à recréer le break. Qu’ils soient en tête ou au milieu du Pacifique, les solitaires baignent dans des émotions aussi fluctuantes que les ondes marines, parfois apaisées, parfois chaotiques. Animaux de compagnie Si les marins préfèrent naviguer en meute, ils affectionnent aussi la solitude. À l’image du chacal, canidé social qui chasse toutefois généralement seul… Il a la réputation de ne jamais lâcher sa proie et de courir vite. Le lévrier britannique est aussi svelte et taillé pour la course grâce à son galop à double suspension. Mais si la vitesse de pointe d’un Greyhound est impressionnante, son endurance l’oblige à s’octroyer des plages de récupération après la poursuite d’un lièvre sur 600 à 750 m… En serait-il de même pour Armel Le Cléac’h et Alex Thomson ? En tout état de cause, le Gallois a bien récupéré 600 milles depuis le passage du cap Horn, mais si ce n’est lui qui s’essouffle, ce sont bien les alizés brésiliens qui doivent s’entraîner dans les écoles de samba en vu du carnaval ! Les petits dix-douze nœuds qui trainent au large de Salvador de Bahia, de Nord-Est encore pour le Grand Breton, d’Est pour le Léonard, ne sont en effet pas suffisants pour affoler les compteurs. Et il ne faut pas s’attendre à un renforcement majeur de ce flux qui ne s’orientera à l’Est-Sud Est qu’en approche de Recife avec une quinzaine de nœuds au maximum. Il ne devrait donc pas y avoir trop de différentiel entre les deux skippers, si ce n’est à l’occasion d’un grain ou d’une bouffée passagère. Quant au renard de la pampa qui sillonne les steppes de l’Argentine au Brésil, il devient de plus en plus pressant en talonnant le Gallois à 400 milles ! Malheureusement, il va devoir aussi zigzaguer au gré des bascules et des molles qui essaiment dans l’Ouest de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Le bon point pour Jérémie Beyou, c’est qu’il est désormais dans le même système météorologique que les deux leaders et son décalage temporel pourrait même lui permettre de bénéficier d’un régime d’Est plus consistant lors de sa remontée au large des côtes brésiliennes… Trois hommes et un coussin Décidemment, Jean-Pierre Dick joue au pendule : l’Indien lui avait permis de faire le break sur Jean Le Cam et de revenir sur Yann Éliès. Puis la mer de Tasman avait remis le métronome à zéro à l’occasion d’un détour qui s’est avéré judicieux par le détroit de Bass, et le Pacifique avait alterné bonne brise favorable au foil et vents légers peu propulsifs. La remontée de l’Atlantique Sud lui permettait de reconstituer un matelas d’avance sur le duo inséparable : les cent milles de delta au cap Horn se transformaient en 150 milles au large des Malouines ! Mais voilà : une dépression australe puis un front orageux plus tard, les efforts étaient bien mal récompensés… Ce mercredi matin, le skipper niçois n’a plus que 45 milles de marge sur le Briochin, lui-même au contact avec le Quimpérois ! Or le régime de Nord qui prévalait au large du Rio de la Plata s’effiloche au fur et à mesure que le trio s’engage dans les hautes pressions. L’édredon se mute en petit coussin… Les jours à venir vont être extrêmement tendus entre ces trois prétendants qui vont devoir composer avec une première cellule anticyclonique avant de plonger réellement dans Sainte-Hélène. Le match est particulièrement incertain car l’hémisphère Sud est en train de se déstructurer. Les humeurs du cap « home » On ne quitte pas le Pacifique si facilement ! Louis Burton a de quoi rager car un peu plus tôt, il passait comme une lettre à la poste, un peu plus tard, il déboulait comme un avion sur le cap Horn. Du près pour passer le détroit de Drake, voilà qui est inhabituel en cette saison, mais le « caillou » débordé, le Malouin peut espérer profiter d’un flux de Sud pour couper par le détroit de Le Maire et l’Ouest des Falkland. Avec un joli régime portant pour grappiller des milles vers des latitudes plus chaleureuses. Et de la chaleur, il en faut pour les Pacifiques, noyés dans une succession de coups de vent violents et de dorsales bien trop tranquilles. Nándor Fa en sait quelque chose, lui qui a échappé à la violente dépression qui a mis son ancien co-équipier à bat : le Hongrois peine dans du petit temps quand Conrad Colman l’espère afin de récupérer son étai et de réparer autant que faire se peut, son bateau blessé par la rugosité de l’océan. C’est aussi l’espoir de l’Irlandais : démâté et sous gréement de fortune, le monocoque d’Enda O’Coineen a pris une grosse cartouche au Sud de la Nouvelle-Zélande et n’a pu faire que le dos rond pour laisser passer la tempête. Il devrait être rejoint par un remorqueur avant la nuit afin de rallier le port de Dunedin. Et ce coup de vent a aussi secoué Didac Costa qui en a déchiré sa grand-voile. Les conditions de navigation se sont nettement améliorées ce mercredi matin, mais l’Espagnol a désormais beaucoup de travail sur le pont pour remettre son bateau à 100% de son potentiel. Une opération qu’a réussi Sébastien Destremau, amarré à un corps-mort à Esperance Bay, mais il lui faut maintenant un peu de brise pour sortir de ce cul-de-sac tasmanien… Bref, d’un extrême à l’autre, avec plus de 8 000 milles d’écart entre le leader et la lanterne rouge, la difficulté reste de faire la jonction, avec l’hémisphère Nord pour les deux leaders, avec le cap Horn pour le peloton, avec le Pacifique pour le dernier des solitaires. Dominic Bourgeois Encore beaucoup d'incertitudes pour la fin du parcours mercredi 04 janvier 2017, 15h15 Alors que Banque Populaire VIII et Hugo Boss se rapprochent de l'équateur, de nombreuses incertitudes météo subsistent pour l'Atlantique Nord.  © Great Circle  © Great CircleLes premiers skippers doivent commencer à regarder de près la situation météo en Atlantique Nord. Une dépression située à l’Ouest des îles Canaries le 8 Janvier vient perturber les schémas classiques. Elle se comble le 10 en se déplaçant légèrement dans l’Ouest, ce qui laisse une grande zone de calmes. Comment contourner cette zone sans s’arrêter ? Se posera ensuite la question de la position de l’anticyclone des Açores. Va-t-il se reconstruire à son emplacement habituel ? Les questions ne vont pas manquer et la route est encore longue jusqu’aux Sables d’Olonne. A plus court terme, bien franchir le Pot au Noir sans s’arrêter reste la priorité. Derrière, Jérémie Beyou poursuit sa belle remontée alors que le trio composé de Jean-Pierre Dick, Yann Eliès et Jean Le Cam navigue dans 30 nœuds de vent, dans une mer formée au vent de travers, des conditions qui sont éprouvantes pour le matériel et les marins. L'Atlantique Sud est encore une fois fidèle à sa réputation. Les conditions n'y sont pas toujours clémentes. Les modèles météo sont instables et les variations de  © Great Circlevent brutales. Christian Dumard et Bernard Sacré / Great Circle La bataille de l’Atlantique, la paix dans le Pacifique mercredi 04 janvier 2017, 18h09 Depuis que Louis Burton (Bureau Vallée) a doublé le cap Horn à 8h ce matin, ils sont désormais 7 IMOCA à naviguer dans l’Atlantique Sud. Les 11 autres poursuivent leur chemin vers l’Est dans un Pacifique plus calme. Parmi eux, deux marins pansent encore leurs plaies : Sébastien Destremau toujours au corps-mort dans la baie de Hobart en Tasmanie et Conrad Colman encore à la cape pour s’occuper de son étai. Alan Roura est de retour au affaires et fait route à 10 nœuds à 150 milles de son plus proche camarade de jeu, Fabrice Amedeo. En tête, dans ces alizés peu puissants, l’avance de 5 jours au Horn d’Armel Le Cléac’h fond comme neige au soleil…  © Wikipedia Enfin, ils peuvent souffler ! Les méchantes dépressions du Pacifique Sud ont fini par se combler donnant un peu de répit aux marins éreintés, trempés, courbaturés. « Je recommence à glisser depuis quelques heures. Ça faisait deux jours que je faisais du reaching dans la dépression. J’ai passé deux jours sous l’eau à me faire secouer comme un cocotier. J’essaye d’enlever l’eau au fur et à mesure. » expliquait Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) à la vacation de 10h ce matin. Comme lui, Arnaud Boissières (La Mie Câline) 11e, Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), 12e et Alan Roura (La Fabrique), 13e profitent de conditions plus maniables (20 nœuds de Nord-Ouest). Le doyen du 8e Vendée Globe (66 ans), Rich Wilson (Great American IV), 14e, navigue, lui, dans des conditions légères, de quoi se refaire une santé et dormir un bon coup… Ce qu’a fait Conrad Colman (Foresight Natural Energy) après être monté en haut de son mât pour mettre au clair son étai ballotant avec des voiles en lambeaux. Il est resté pendant 48h à la cape et vient tout juste de repartir. Danse avec les stars « Les deux autres compères sont des marins d’exception, qui ont écrit l’histoire du Vendée Globe. J’aimerais bien finir devant mais ce n’est pas simple parce qu’ils naviguent bien » soulignait Yann Eliès à la vacation qui devance de 13 petits milles Jean Le Cam (Finistère Mer Vent). Yann, un homme heureux qui a pris sa douche ce matin comme pour marquer la fin des mers du sud, et qui n’en revient pas de régater contre deux stars du Vendée Globe : Dick et Le Cam 3 tours du monde chacun dans leurs bottes de marins solitaires ! Le match à trois promet de continuer jusqu’au bout. « Avec Yann, ça fait un moment que ça dure, c’est mon compagnon de jeu » lançait le skipper de Finistère Mer Vent. Un moment ? 22 jours très exactement que ces deux-là ne se quittent plus ! D’autres stars, celles du Trophée Jules Verne à bord d’IDEC Sport (Francis Joyon, Bernard Stamm, Alex Pella, Gwénolé Gahinet, Clément Surtel et Sébastien Audigane) qui après seulement 19 jours pointent le bout de leur nez ! Le trimaran géant a dépassé Pieter Heerema et s’apprête à doubler Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) et le Catalan Didac Costa (One Planet One Ocean)… Lente remontée de l’Atlantique Les conditions météo depuis le cap Horn et les alizés peu puissants ont fait fondre de près de deux jours les 5 jours et 5 heures d’avance qu’avait Armel Le Cléac’h au cap Horn sur François Gabart en 2012. De plus, le vent d’Est ne devrait pas se renforcer au-delà de 15 nœuds d’ici l’équateur, que les deux premiers devraient atteindre dans trois jours. Sans compter que le pot au noir semble bien actif en ce moment ! Pour l’heure, Armel reste plus rapide qu’Alex Thomson (Hugo Boss) car il touche un peu plus de vent, mais l’hémorragie devrait bientôt être stoppée (246 milles d’écart ce soir). Gageons que le match Le Cléac’h/Thomson perdurera jusqu’à plus soif ! Des nouvelles d’Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager – Team Ireland) et de Paul Meilhat (SMA) A la dérive à 2,5 nœuds, le navigateur Irlandais se rapproche finalement de Dunedin poussé par un vent de sud-ouest puissant. Sitôt la dépression passée, un remorqueur devrait partir à la rencontre de l’Imoca démâté pour le ramener à bon port. Faute d’un vérin de Maître CoQ compatible, SMA repartira finalement à bord d’un cargo mardi 10 janvier au soir. En provenance du canal de Panama, le porte-conteneur déchargera et chargera le même jour à Papeete avant de filer vers l’Australie, la Nouvelle-Zélande, puis le canal de Panama pour entamer une tournée de l’Europe du nord. Il s’arrêtera au Havre le 17 mars, jour où le skipper reprendra possession du monocoque SMA. Paul Meilhat : « Je suis un peu déconnecté, dans un espace-temps différent. On a vécu cette semaine dans notre truc, à côté du bateau et je pense que le retour en France me permettra de revenir à la réalité (…). J’ai hâte de retrouver la métropole pour parler de ma course, plus que de l’avarie, et d’avancer sur de nouveaux projets. Ce qui est sûr, c’est que je suis fier et soulagé d’avoir ramené le bateau en sécurité… et moi avec. » Olivia Maincent / M&M | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Jeu 05 Jan 2017, 07:27 | |
| Bonjour l'actu de cette matinée et je file pour 9 h de cours comme tout les jeudis @+BabouneActualité Vacation : Romain, le Pacifique jeudi 05 janvier 2017, 07h00 Alors que le leader approche de l’équateur, Romain Attanasio a dépassé les îles d’Auckland et de Campbell… Et s’est fait déborder par le trimaran IDEC ! Le solitaire doit composer avec son demi safran tribord mais s’est donné un objectif : passer le cap Horn quand le vainqueur en terminera avec ce huitième Vendée Globe. Romain Attanasio (Famille Mary-Étamine du Lys) : « Ça va bien, mais je suis un peu embêté parce que je ne peux pas mettre mon gennaker : je suis bâbord amures dans un flux de Nord-Ouest 20-25 nœuds, mais sur le « mauvais » safran. Le bateau est moins contrôlable sur ce bord parce que je n’ai qu’un demi safran et le profil n’est pas top. Avec un seul ris dans la grand-voile, j’ai fait deux départs au tas alors j’ai encore réduit la toile. Structurellement, mes safrans sont OK et il y a des allures où ça ne gêne pas trop, au reaching par exemple, mais quand je suis plus portatif, il n’y a pas assez de pelle dans l’eau pour que le pilote contrôle. Sur ce bord, je pourrais naviguer à vingt nœuds et je n’en suis qu’à quinze… Mais au moins avec ce vent, il fait beaucoup moins froid ! J’ai encore un peu de bricolage à faire car j’ai des soucis avec ma girouette, un problème d’alimentation je crois. Je vais attendre d’avoir des conditions moins mouvementées pour intervenir car je dois couper mon pilote.   La mer est plutôt bien rangée, pas trop grosse : j’avance vers le cap Horn dont je suis à 3 700 milles. Mon objectif est d’arriver au cap Horn avant qu’Armel franchisse la ligne aux Sables d’Olonne ! Et puis j’ai Didac (Costa) à mes côtés et je discute pas mal avec les autres concurrents : avec Alan (Roura) quand il a eu ses problèmes de safran, avec Conrad (Colman) quand il était en galère avec son gréement, avec Rich (Wilson) qui a eu un coup de mou… J’ai beaucoup d’admiration pour lui. Dehors, il y a quelques éclaircies à travers les nuages, mais c’est plutôt gris dans l’ensemble, le ciel, la mer… Il y a deux albatros qui me suivent : je n’en avais plus vu depuis un moment et là, ils sont énormes à raser le bateau ! J’étais parti dans un vrac et je suis sorti pour remettre en route le bateau et évidemment, je me suis pris une vague : j’étais totalement trempé. J’en ai profité pour changer tous mes vêtements : ça fait du bien. Je me regarde un film de temps en temps, je me fais à manger (mais ça commence à me peser, le lyophilisé !)… Hier, je ne suis pas passé loin des îles Auckland et Campbell : je ne les ai pas vues mais j’ai bien senti le changement de la mer sur le plateau : on passe de 4 000 mètres à 200 mètres de profondeur ! IDEC est passé à 280 milles dans mon Sud. C’est incroyable ! Il a mis vingt jours pour arriver là et moins près de deux mois… En fait le Pacifique, on y est depuis un moment mais on n’avait pas l’impression d’y être : maintenant, ce n’est pas pareil car il n’y a plus rien avant le cap Horn. Physiquement, j’ai les jambes un peu molles mais je suis en forme : je fais des exercices. Mais c’est vraiment la nourriture qui commence à me lasser… J’ai ma petite machine à faire le café, et ça c’est cool ! Il faut conserver de petits rituels. Je prends chaque classement : je passe pas mal de temps devant mon ordinateur. C’est un peu la fête le soir quand je reçois les mails de tout le monde, de ma famille, de la terre, des autres solitaires. » ITV par DBo. / M&M Changements de tempo jeudi 05 janvier 2017, 06h00 Conrad Colman est de nouveau en course après avoir résolu ses problèmes de gréement : le néo-Zélandais s’est certes fait distancé par le Hongrois Nándor Fa, mais conserve près d’une journée d’avance sur le peloton mené par Éric Bellion. A deux jours de l’équateur, Armel Le Cléac’h conforte sa marge de manœuvre sur Alex Thomson.  Les trois solitaires qui se sont faits blackbouler dans le Pacifique sont de nouveau opérationnels : le néo-Zélandais Conrad Colman (Foresight Natural Energy) a réussi à récupérer son étai et à le remettre en place en changeant son axe de fixation. Le Suisse Alan Roura (La Fabrique) a encore quelques bricoles à faire sur le safran qu’il a changé en mer tandis que l’Espagnol Didac Costa (One Planet-One Ocean) s’occupe de sa grand-voile déchirée. Quant à l’Irlandais Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland), il n’est plus qu’à 35 milles de Dunedin et devrait se faire remorquer prochainement pour rallier le port néo-zélandais. Ne reste plus que Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) qui est encore au corps-mort en Tasmanie. Un alizé mollasson À moins de 750 milles de l’équateur, Armel le Cléac’h (Banque Populaire VIII) a accéléré mais les alizés de l’hémisphère Sud restent assez modérés et le solitaire ne peut dépasser les vingt nœuds, comme cela avait été le cas lors de la descente de l’Atlantique… Cette situation semble faire son affaire car son tenace poursuivant ne peut bénéficier du surcroît de puissance de son foil bâbord : Alex Thomson (Hugo Boss) à 300 milles commence à profiter d’un vent d’Est qui bascule doucement vers le Sud-Est, mais cela n’est pas encore suffisant pour revenir sensiblement sur le leader. Il lui faudra attendre le passage de l’équateur où le Pot au Noir va ralentir le premier, un Pot au Noir semble-t-il assez étendu au large du Brésil. Pour Jérémie Beyou (Maître CoQ), les alizés c’est maintenant. Mais ils sont encore orientés au Nord-Est et le Breton est au près pour la journée avant de commencer à ouvrir ses voiles et à accélérer. Et 500 milles dans son tableau arrière, le match à trois est très ouvert : Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) devrait perdre quelques milles ces prochaines heures car Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) vont avoir un peu plus de pression et un meilleur angle : le delta de cinquante milles d’hier soir pourrait ainsi se réduire à peau de chagrin… Quant à Louis Burton (Bureau Vallée), après un passage du cap Horn musclé et un vent peu coopératif du côté de l’île des États, il est désormais porté par un flux de secteur Sud qui va le suivre un bon bout de temps : une remontée expresse de l’Atlantique Sud est donc au programme du septième solitaire. Car le prochain à viser le détroit de Drake n’est autre que Nándor Fa (Spirit of Hungary) qui a encore un millier de milles à parcourir. Enfin du côté du peloton, le Pacifique est bien moins violent que ces derniers jours et le trio Arnaud Boissières (La Mie Câline), Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), Alan Roura longe la ZEA (Zone d’Exclusion Antarctique) tandis que l’Américain Rich Wilson (Great America IV) reste 300 milles plus au Nord sur une route moins exposée. DBo. / M&M | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Jeu 05 Jan 2017, 21:34 | |
| Bonsoir ce soir je vous joins une partie du message reçu par papa pour l'ouverture du village en vue des arrivées l'actu du jour et l'analyse météo @+Baboune« Samedi 14 janvier à 10h : ouverture du Village du Vendée Globe aux Sables d’Olonne ! Au vu des dernières ETA (heure d’arrivée estimée) des premiers concurrents du 8e Vendée Globe, se précisant entre le 16 et le 19 janvier, l’organisation de la course se prépare à déménager de Paris vers les Sables d’Olonne. Le PC COURSE VENDEE GLOBE installé quai Branly au pied de la tour Eiffel à Paris fermera ses portes le jeudi 12 janvier après le Vendée Live anglais (13h à 13h30), pour ré-ouvrir dès le lendemain, vendredi 13 janvier, aux Sables d’Olonne où se dérouleront les émissions quotidiennes (Vendée Briefing, Vendée Live et Vendée Flash). Le village grand public ouvrira dès le samedi 14 janvier à 10h00. Bonne réception, Le service presse » Analyse météo Beau temps sur la flotte du Vendée Globe jeudi 05 janvier 2017, 14h00 Alors que les premiers naviguent dans l'alizé, les conditions sont bonnes pour l'ensemble de la flotte.  © Great Circle  © Great CircleArmel Le Cléac’h et Alex Thomson naviguent maintenant dans un alizé de 15 à 20 nœuds, des conditions parfaites pour progresser rapidement vers l’Equateur. Jérémie Beyou navigue encore au près, mais le vent devrait tourner rapidement à l’Est pour lui également. La zone d’alizé se déplace en effet progressivement vers le Sud. On voit sur la première image que Banque Populaire a effectué son dernier virement de bord plus au Nord qu’Hugo Boss qui a lui-même viré plus au Nord que Maître CoQ. L’anticyclone de Sainte Hélène se décale vers le Sud au fil des jours, ce qui donne un petit avantage à ceux qui arrivent derrière avec une zone d’alizé qui s’agrandit au fil des jours. Derrière, les conditions sont plutôt clémentes pour l’ensemble de la flotte, que ce soit en Atlantique ou dans le Pacifique. Les conditions devraient rester favorables pour les prochains jours. Aucune grosse tempête n’est pour l’instant attendue sur la flotte avant la semaine prochaine. CD et BS / Great Circle  [© Great Circle/  © Great Circle En complément Actualité De Récife à Hobart : 16 000 km d’écart entre Le Cléac’h et Destremau ! jeudi 05 janvier 2017, 17h51 Tandis que l’équateur se profile devant l’étrave d’Armel Le Cléac’h, Sébastien Destremau demeure toujours dans la baie d’Hobart et attend que le vent se lève pour reprendre sa route vers l’Est. L’écart entre le premier et le dernier concurrent du 8e Vendée Globe est énorme. Il reste 15% du parcours à effectuer pour le Breton, plus de 50% pour le Méditerranéen ! Les problématiques selon les positions ne sont pas du tout les mêmes : en tête, on se creuse les méninges pour aborder le Pot au Noir de plus en plus actif puis pour trouver la bonne voie dans une météo pour le moins singulière, derrière dans le Pacifique, on bricole, on dort, on rêve de cap Horn et de températures plus douces…  Ce n’est pas faire de la com’ que de dire que le match en tête de flotte continue. C’est la réalité ! Certes, Banque Populaire VIII affiche une confortable avance de 340 milles sur Hugo Boss, mais à jeter un œil sur la météo des jours prochains en Atlantique Nord, c’est à s’arracher les poils d’une barbe… de deux mois de mer. Le Pot au Noir prend ses aises, une dépression s’installe du côté de Madère et des Canaries, et l’anticyclone des Açores est parti faire un tour en Amérique du Nord… Bref, les schémas classiques sont bouleversés. « Jusqu’au bout ça ne va pas être simple. La météo n’a pas un schéma classique. Il y a une dépression au large des Canaries qui met un peu la pagaille. On va avoir un Pot au Noir un peu compliqué. » soulignait Armel au Vendée Live ce midi. Sûr qu’il y aura du suspense dès demain après-midi à l’entrée du Pot au Noir. Pour l’heure, les foilers bleu et noir glissent à plus de 18 nœuds dans un alizé qui a mis du temps à s’établir. Rapprochements probables Jérémie Beyou (Maître Coq) a déjà comblé la moitié de son retard sur les deux leaders et devrait pouvoir continuer à grappiller des milles quand ils seront englués dans le Pot de colle. Chanceux, les trois mousquetaires, eux, (Dick/Eliès/Le Cam) auront droit à des alizés installés plus rapidement, de quoi réduire les 1 500 milles qui les séparent de la tête de la flotte. Le match entre les trois solitaires est incroyable : moins d’1 mille sépare Yann de Jean par rapport à la distance au but… Va y avoir du sport en Atlantique Nord ! Sieston, gueuleton, réparation Dans le Pacifique Sud, l’histoire n’a rien à voir. Plutôt que de se concentrer de longues heures à la table à cartes comme le fond les premiers, les marins soufflent, reprennent des forces. « Au lieu de dormir 1 heure, je viens d’en faire 4 ! Donc je vais d’abord prendre un bon petit déjeuner puis me mettre au travail sur la grand-voile. » confiait Fabrice Amedeo cet après-midi. Des bricoles, il y en a des tonnes sur les bateaux après 60 jours de mer. Conrad Colman joint ce matin a fait preuve d’un immense courage pour réparer son étai : une épreuve physique inimaginable ! « C’était compliqué de récupérer l’étai qui était emmêlé avec la voile. Ça m’a pris beaucoup d’efforts pour la libérer. J’ai dû m’y reprendre à 3 fois. J'ai passé 5 ou 6 heures suspendu avec le baudrier, avec plein de couteaux pour couper la voile. Tout n’est pas encore opérationnel. Pour l’instant je ne peux pas hisser la grand-voile au dessus du troisième ris. Le boulot n’est pas fini, il reste beaucoup de choses à faire. » Positive Attitude Pour les 11 IMOCA dans les mers du sud, l’idée première est de boucler la boucle avec un bateau en état de marche… et peut être plus si affinité ! Alan Roura, qui a cru au pire suite au choc de son safran tribord avec OFNI, positive aujourd’hui : « Donc voilà, je suis 13ème, une place dont je n’aurais jamais osé rêver, et je vais leur coller au train. Avec la molle qui arrive, si la mer se calme, je peux faire quelque chose. La Fabrique avance bien dans la molle… Et le vent revient par l’arrière, je devrais le toucher avant eux, donc il y a moyen ! ». | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Ven 06 Jan 2017, 08:48 | |
| Bonjour alors Baboune était prêt pour poster sa page quand un message d'alerte de la SNCF lui a signalé la suppression de son train donc obligé de sortir la voiture pour l'emmener limite à l'heure alors il m'a chargé de vous mettre son actu @mitié LaurentActualité Aux portes de l’équateur vendredi 06 janvier 2017, 06h00 À moins de 200 milles de l’équateur, Armel Le Cléac’h commence à sentir les prémices du Pot au Noir : les alizés faiblissent progressivement et Alex Thomson reprend quelques milles depuis le milieu de la nuit. L’Atlantique Sud comme le Pacifique sont plutôt paisibles pour les solitaires du Vendée Globe en ce jour d’Épiphanie…  Le Pot au Noir, Zone de Convergence Inter Tropicale (ZCIT) ne semble pas très favorable pour cette remontée de l’Atlantique : déjà, il est très bas en latitude puisqu’il lèche l’équateur au niveau du Brésil, et plutôt étendu puisqu’il a tendance ces jours prochains à gonfler, tant vers le Sud que vers le Nord. De plus, les alizés de l’hémisphère Nord apparaissent de plus en plus poussifs en raison d’une dépression qui s’est installée entre les Açores et les Canaries, ce qui ne va pas faciliter la tâche des leaders… Mais en ce jour d’Épiphanie, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) bénéfice toujours d’un flux d’alizés de secteur Sud-Est, légèrement plus faible toutefois que celui que reçoit son poursuivant direct, Alex Thomson (Hugo Boss) qui est ainsi un peu plus rapide. Les faiblesses de Sainte-Hélène L’anticyclone de Sainte-Hélène n’est pas non plus très puissant ce qui influe sensiblement sur la force des alizés et Jérémie Beyou (Maître CoQ) qui navigue désormais dans un régime d’alizés d’Est modéré ne peut pas encore profiter à plein de son foil. Tout comme Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) qui peine dans un vent faible au point de s’être fait déborder sous le vent par Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) qui naviguent à vue ! Les trois « rois mages » rentrent progressivement dans les hautes pressions, au près face à un vent de Nord qui ne va que faiblir ce vendredi : il faut s’attendre à plusieurs retournements de situation dans le classement pour les heures qui viennent au gré des molles et des virements de bord que ne manquera pas d’effectuer le trio au fur et à mesure que chacun pénétrera plus profondément dans cet anticyclone de Sainte-Hélène. Le septième solitaire dans l’Atlantique subit ce matin une zone de transition entre deux dépressions : au Nord des Malouines, Louis Burton (Bureau Vallée) va toutefois retrouver rapidement un bon flux de Nord-Nord Ouest qui va lui permettre de monter très vite vers le cap Frio. Il devrait donc combler une bonne partie de son retard sur le triumvirat… Tout comme Nándor Fa (Spirit of Hungary) qui en a fini avec les brises contraires et qui peut allonger la foulée vent de travers à 850 milles du cap Horn qu’il devrait déborder ce week-end. Le Hongrois en aura terminé alors avec les souffles glacés de l’Antarctique qui laisse traîner deux icebergs bien identifiés légèrement au-dessus de la ZEA. Derrière, le peloton s’étire dans un anticyclone mal placé qui ralentit les six poursuivants au point que Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) ne progressait qu’à deux nœuds au cœur de ces hautes pressions ! Quant à Didac Costa (One Planet-One Ocean) et Romain Attanasio (Famille Mary-Étamine du Lys), ils sont de plus en plus proches puisque seulement quarante milles les séparent… Sur le dos d’une dépression qui intéresse aussi Pieter Heerema (No Way Back), ils filent plein Est vers le cap Horn. Enfin Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) est encore bloqué dans la baie de l’Espérance : les vents lui sont contraires en Tasmanie et il ne veut pas sortir de ce goulet très étroit. DBo. / M&M | |
|  | | papi45 Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Ven 06 Jan 2017, 09:17 | |
| Bonjour Laurent
je suis toujours les infos que ton fils nous commente. C'est vrais que je ne prend pas le temps de répondre et je m'en excuse.
J'espère que ça ne glissais pas trop ce matin? sur Orléans c'est la galère comme hier
Amitiés mon ami Eric _________________ AmitiésRico | |
|  | | kagou contre-amiral


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Ven 06 Jan 2017, 19:09 | |
| ETA Kagou le 19/01/2017 à 22h15 UTC  et j'ai repris Armel puisque j'ai passé l'equateur à 10h20 UTC ce matin : affaire à suivre par rapport aux estimés du Vendée globe A mon avis sauf avarie ou grosse connerie tactique d'Armel (difficile à croire) les jeux sont faits pour le podium : la météo de l'atlantique nord ne permettra pas à Thompson de revenir et Beyou est seul .Suspens pour la 4eme place ; perso je croise les doigts pour Nandor Fa et R.Wilson : les papys ont de la ressource et démontrent que l'experience n'est pas un vain mot sur ce type d'epreuve . Pierre _________________ Sauf si on reste dans son sillage matelot Beaumont , sauf si on reste dans son sillage ... | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Ven 06 Jan 2017, 22:18 | |
| Bonsoir l'actu et l'analyse météo Bravo kagou tu es bien positionné @+BabouneActualité Remise au Pot ! vendredi 06 janvier 2017, 10h30 Alors que le leader n’est plus qu’à une centaine de milles de l’équateur, le Pot au Noir apparaît particulièrement difficile à appréhender car il a volonté à s’étendre vers le Nord jusqu’à l’archipel du Cap-Vert ! Sous une dépression canarienne qui oscille très lentement avant de s’étioler en fin de semaine prochaine… Du coup, les alizés de l’hémisphère Nord sont rejetés vers la Guyane.  © Wikipedia Décidément, on ne s’y fera pas ! On a beau le passer des dizaines de fois, il n’est jamais pareil, jamais à la même place, jamais tranquille, jamais stable, jamais prévisible, jamais fini… Parce qu’on croit à un moment apercevoir une éclaircie qui indiquerait la porte de sortie, mais voilà un nuage qui arrive par derrière et qui fout tout en l’air. Déjà qu’il fait une chaleur si torride qu’on pourrait faire cuire un œuf (s’il y en avait encore à bord !) sur une plaque de carbone. On a beau s’emmitoufler dans un turban, se mettre des couches de crème solaire, changer de t-shirt après chaque manœuvre, boire des litres d’eau dessalinisée, ouvrir tous les panneaux pour aérer l’intérieur, ça suinte de partout… Et là bas, ce truc tout noir qui cache cette belle lune et darde ses piques lumineuses en grondant ses tonnerres assourdissants, ce monstre anthracite qui largue un rideau de gouttes aussi grosses que des noisettes, ce démon informe qui virevolte sur lui-même comme un derviche tourneur avant de fondre sur l’horizon, ce grain de folie qui déferle sur le bateau en rugissant ses souffles nauséabonds, que va-t-il réserver à l’être qui erre à la recherche d’une petite brise vaporeuse et établie ? Une douche d’abord, un déluge plutôt, une lance à incendie, une trombe d’eau telle que l’étrave disparaît sous ce voile épais, dense, violent, rageur. La température chute de près de 10°, la mer est aussi sombre qu’un trou noir, le vent s’envole vers d’autres cieux… Avant de revenir comme une gifle de l’autre bord, histoire de mettre tout en vrac. Et à peine la situation remise en ordre, que le chaos resurgit de nulle part pour une nouvelle série interminable. Plein pot dans le Pot... Voilà ce Pot, aussi noir qu’un tunnel, aussi glauque qu’un marais, aussi inconsistant qu’un sable mouvant, aussi infernal qu’un marteau piqueur. Mais habituellement, il se colle à l’Afrique, du côté de la Sierra Léone en envoyant un tentacule de plus en plus étroit vers le Brésil. Habituellement, le passage autour du 32°W pour remonter vers l’Europe est peu marqué et le ralentissement passager. Cette fois, l’Atlantique Nord est bouleversé par une dépression au large de Madère et elle ne se comble que très lentement. Il en résulte une cassure des alizés entre les Canaries et le Cap-Vert, alizés qui sont rejetés vers la Guyane. Or non seulement cette configuration météorologique perdure plusieurs jours (toute la semaine prochaine), mais en sus elle se dégrade ! Le petit Pot devient une marmite… Et comme ces alizés asthmatiques ont une composante Nord-Est voire Nord au milieu de l’Atlantique, les leaders vont devoir longer pendant des jours, ce Pot au Noir qui se transforme en large entonnoir du Cap-Vert à Fernando de Noronha. Or les premiers solitaires n’ont pas d’autre choix que de gagner dans l’Est pour passer les Canaries : il n’y a pas d’ouverture du côté des Açores. Il faut donc s’attendre à une remontée très laborieuse et très pénible pour les deux leaders avec des écarts qui vont osciller au gré des effluves de ce Pot très noir. Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) va devoir être très fort dans sa tête et très présent sur le pont pour contrer le retour d’Alex Thomson (Hugo Boss) qui, en position de chasseur, aura l’avantage de presque toujours naviguer avec son foil valide et qui aura semble-t-il quelques opportunités pour se démarquer tactiquement. La remontée de Jérémie Beyou (Maître CoQ) s’annonce un peu moins délicate, mais il lui faudra aussi passer par le Cap-Vert et les Canaries… Les rois mages La problématique est bien différente pour le triumvirat, mais les trois « rois mages » auront quelques offrandes à apporter… à Sainte-Hélène ! L’anticyclone est bien là, devant leurs étraves et il va se renforcer la nuit prochaine en s’étendant comme une limace du large du cap Frio jusqu’à Bonne-Espérance. La seule solution est donc de le traverser pour passer d’un régime de Nord-Nord Ouest à un flux d’Est : entre les deux, ce sont forcément des vents changeants, des brises évanescentes, des souffles erratiques. La position plus Ouest de Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) apparaissait plus favorable ces jours derniers, surtout que le Niçois est 80 milles plus au Nord que ces deux concurrents. Mais Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) et Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) vont avoir l’avantage de perforer ce centre mou plus franchement, plus rapidement, plus incisivement. Les trois compères devraient donc se retrouver au coude à coude, sur la même route, à quelques milles les uns des autres dès dimanche… C’est tout bonus pour le septième puisque Louis Burton (Bureau Vallée) va pouvoir rapidement tirer sa révérence aux Quarantièmes Rugissants grâce à une belle dépression qui longe l’Argentine avant de se perdre vers les îles australes. Ce coup de fouet devrait lui permettre de rattraper près de 500 milles en 48 heures sur le triumvirat et de creuser un peu plus l’écart avec le Hongrois, Nándor Fa (Spirit of Hungary) étant alors en approche du cap Horn dans deux jours. Quant aux autres Pacifiques, seuls Conrad Colman (Foresigh Natural Energy) et Éric Bellion (Commeunseulhomme) vont profiter d’une perturbation antarctique tandis que Arnaud Boissières (La Mie Câline), Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), Alan Roura (La Fabrique) et même Rich Wilson (Great America IV), ne pourront pas échapper au piège d’un anticyclone très collant. Pas de pot… Dominic Bourgeois Analyse météo Comment calculer les ETA ? vendredi 06 janvier 2017, 16h07 Alors que la flotte des 18 Imoca encore en course navigue dans de bonnes conditions, la question de la date d'arrivée est de plus en plus souvent posée.  © Great Circle  © Great CircleAlors que les premiers concurrents vont revenir dans l’hémisphère Nord, beaucoup se posent la question de la date d’arrivée. Quelle est l’ETA (Estimated Time Arrival) des bateaux aux Sables d’Olonne ? La voyante Marie-Martine qui est des Sables d'Olonne s’est prononcée sur la date du 16 Janvier. Dans la pratique, les modèles météo divergent beaucoup au-delà de 7 à 8 jours. Il n’est donc pas facile d’établir une ETA pour une arrivée prévue dans 10 à 13 jours. Afin de rationaliser les choses, on utilise les modèles d’ensemble. Pour un modèle météo disponible, les américains calculent 20 variations du modèle et le Centre Météorologique Européen 50 variations du modèle. Ils modifient les conditions initiales et regardent ce qui se passe. C’est ce que l’on appelle aussi l’effet papillon. La légende dit que le battement d’aile d’un papillon peut générer une dépression 10 ou 15 jours plus tard. C’est probablement un peu exagéré, mais il est vrai qu’une température plus élevée du Gulf Stream ou une vague de froid un peu plus forte sur le Canada va avoir des conséquences sur les dépressions qui vont se former en Atlantique Nord. En faisant varier ces conditions initiales sur le monde entier, on obtient des modèles différents sur le long terme. Dans la théorie, chaque modèle a une chance équivalente aux autres d’être le plus juste. En routant les concurrents avec l’ensemble des modèles disponibles, on obtient un ensemble de routes qui vont être plus ou moins longues. On peut alors établir des statistiques avec une répartition comme les aiment les mathématiciens autour de la date d’arrivée. Cela s’avère généralement assez précis. Il y a deux limites à l’exercice. La première est que seuls les skippers ont une polaire précise de leur bateau, même si au bout de 60 jours on commence à avoir une bonne idée des performances de chacun. La deuxième est que l’on ne connait pas la casse qu’il peut y avoir sur chaque bateau et ralentir la progression à certaines allures. Avec les modèles du 6 janvier 2017, la probabilité est élevée d’avoir une arrivée du vainqueur entre le 16 et le 18 janvier 2017. Christian Dumard et Bernard Sacré / Great Circle  © Great Circle  © Great Circle Actualité Armel freine… Thomson en profite ! vendredi 06 janvier 2017, 17h29 Nous y sommes. Le Pot au Noir, ce marasme équatorial tant redouté des circumnavigateurs, vient de cueillir le leader de la flotte du 8e Vendée Globe. Armel Le Cléac’h navigue donc entre coups de molle et grains, à 4 nœuds, parfois 15, dans une chaleur étouffante et sous un ciel capricieux. Un no man’s land météorologique, un grand bazar ! Du coup, Alex Thomson se refait la cerise : il a récupéré 80 milles en 24 heures en volant tribord amures à 19,7 nœuds de moyenne… Jérémie Beyou, 3e, accélère lui-aussi. Gageons que les dés vont être relancés dans ce Pot au Noir qui grossit à vue d’œil. L’Atlantique Nord réservera lui-aussi des surprises. Bref, un bon film à suspense se prépare.  « Le Pot au Noir s’étend, j’espère qu’Armel aura des difficultés à le traverser. Ensuite l’Atlantique Nord créera des opportunités, j’en ai bien besoin ! » explique Alex Thomson à 235 milles ce soir de l’impérial Armel Le Cléac’h en tête depuis le 3 décembre. La bagarre n’est donc pas prête de se terminer au vu de l’activité du Pot au Noir bien étalé en latitude comme en longitude. Flashé à 20 nœuds tandis que Banque Populaire VIII affiche péniblement 8 nœuds de moyenne, le Gallois se montre plein d’espoir pour recoller au Breton. Quant à Jérémie Beyou, il a parfaitement maîtrisé sa remontée de l’Atlantique Sud et profite ce soir d’un alizé plus tonique lui permettant d’accélérer. Il est fort à parier que les écarts vont se réduire entre les trois premiers et qu’à la sortie de la Zone de Convergence Intertropicale la régate en tête aura un autre visage, sans compter que les marins et les bateaux accusent le coup après deux mois de mer ! Une véritable course d’endurance se déroule en ce moment… Le roi Jean défie Sainte-Hélène « Je suis vraiment impressionné par la performance de Jean (Le Cam), qui a réussi à se remettre dans le bain. Il a démontré une belle prestance. » soulignait hier Jean-Pierre Dick. Le skipper de Finistère Mer Vent affiche en effet une vitesse toujours supérieure à ses camarades de jeu et donne finalement le rythme. Yann Eliès avouait que s’il avait été seul il n’aurait probablement pas poussé son bateau comme il le fait. Les trois Mousquetaires se tiennent en 20 milles, sachant que StMichel-Virbac, avec son décalage à l’Ouest pourrait jouer un bon coup évitant les tentacules de l’anticyclone de Saint Hélène. Pour l’heure, Jean Le Cam est quatrième. Quel match après près de 20 000 milles parcourus ! Dernier concurrent à avoir passé le Horn (mercredi dernier), Louis Burton, 7e, se fait secouer comme un prunier au large de l’Argentine : 45 nœuds non prévus par les fichiers et une nuit entière à manœuvrer ses voiles… Grand froid dans les mers du Sud On le sent, les 11 marins du Pacifique Sud (à part Sébastien Destremau au corps-mort en Tasmanie) souffrent du froid et du manque de soleil. Si Romain Attanasio s’est réchauffé avec un bon cassoulet, Fabrice Amedeo ne quitte plus sa grenouillère en polaire et Rich Wilson vit avec un bonnet et trois couches de polaires. Autant dire que les moments où il faut bricoler sur le pont, comme l’a fait Didac Costa pour réparer sa grand-voile, relèvent de la bravoure. Les marins luttent malgré les 5 000 calories avalées par jour. Côté classement, Eric Bellion, 10e, se rapproche de Conrad Colman pénalisé par sa grand-voile qu’il ne peut plus hisser au-delà du troisième ris. Alan Roura, 13e, doit se frotter les mains : il réduit l’écart avec Fabrice Amedeo diablement ralenti dans une dorsale ! « Ca stimule de naviguer avec eux. En ce moment, c’est l’accordéon, mais c’est marrant d’être aussi loin sur le parcours et aussi proches les uns des autres. » racontait ce midi Arnaud Boissières 11e. C’est marrant, mais également rassurant dans ces contrées proches du point Némo, le point de la planète le plus éloigné de toutes terres… Olivia Maincent / M&M | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Sam 07 Jan 2017, 19:25 | |
| Bonsoir un point rapide avec une analyse météo @+ BabouneAnalyse météo Un Pot au Noir compliqué samedi 07 janvier 2017, 11h55 Le Pot au Noir semble compliqué à négocier pour Armel Le Cléac'h et Alex Thomson. © Great Circle  © Great CircleArmel Le Cléac’h était le premier à entrer dans le Pot au Noir. Samedi 7 janvier à 8h00, il se situait dans la zone rouge sur la première carte, soit sous les nuages les plus actifs. Ces images sont réalisées dans le spectre de lumière infra-rouge. Elles permettent de mesurer la température du haut des nuages. Plus c’est froid (couleur rouge), plus les nuages sont hauts. Dans la zone de Banque Populaire VIII, les nuages culminent à plus de 10 000 mètres. Cela signifie que si le vent est globalement faible, il peut y avoir ponctuellement des grains violents et beaucoup de pluie, des conditions toujours compliquées pour un solitaire. Hugo Boss ne devrait tarder à rentrer dans le Pot au Noir. Il sera alors ralenti et subira probablement le même sort. Quand on compare les cartes 2 (analyse le 7 janvier à 8 heures) et 3 (prévision le 8 janvier à 8 heures), on voit que la zone de vents faibles (en bleu clair) se déplace vers  © Great Circlele Nord. Elle devrait accompagner les deux leaders. Les prochaines 24 heures s’annoncent donc compliquées avec ce Pot au Noir qui s’étend tout en se déplaçant vers le Nord. Chaque mille gagné sera bon à prendre et le premier qui retrouvera des vents plus stables aura un petit bonus avant de négocier la prochaine difficulté qui sera le contournement de la dépression au large des Canaries. Derrière, on suivra de près le trio Jean-Pierre Dick, Jean Le Cam et Yann Eliès. St-Michel Virbac a pris l'option la moins risquée alors que les deux autres ont choisi de traverser la zone anticyclonique dans une partie théoriquement moins ventée. C'est un pari osé, mais s'ils arrivent à ne pas s'arrêter trop longtemps, ils pourraient sortir mieux positionnés dans l'Est. A l'inverse, le risque existe pour eux de rester encalminés plusieurs heures alors que le skipper niçois fait le tour sans s'arrêter.  © Great CircleLouis Burton navigue toujours dans des conditions musclées avec près de 40 noeuds de vent alors que le reste de la flotte profite des belles conditions dans le Pacifique Sud. Christian Dumard et Bernard Sacré / Great Circle  © Great Circle  © Great Circle En complément Actualité Sur un air d'accordéon... samedi 07 janvier 2017, 16h52 Si Armel Le Cléac'h navigue désormais la tête à l'endroit depuis 1h23 la nuit dernière, Alex Thomson devrait franchir l'équateur ce soir. Il y a donc un peu moins de 24 heures d'écart entre les deux premiers qui naviguent au cœur d'un Pot au Noir… bien noir. Etonnamment très active pour la période de l'année, cette zone de convergence intertropicale va bien ralentir les deux leaders, tandis que les poursuivants devraient être moins pénalisés. Pas de pot pour Armel et Alex ! « Le Pot au Noir est anormalement actif pour cette période de l'année mais bon il faut faire avec. Il remonte avec moi vers le Nord. Derrière, cela devrait être plus facile pour mes poursuivants. » souligne le premier de la flotte du 8e Vendée Globe dont le matelas d'avance se réduit d'heure en heure : Alex Thomson n'est plus qu'à 119 milles.  © Jean-Marie Liot / DPPI / Maitre CoQ Ce midi encore Alex Thomson se satisfaisait de « conditions champagne » pour Hugo Boss. Comprenez que l'oiseau noir glissait à 14 nœuds sous un ciel bleu tandis que l'oiseau bleu se montrait bien pataud dans le marasme équatorial à 5 nœuds de moyenne. Ce soir, Alex commence à ralentir et espère juste que Banque Populaire VIII ne sortira pas trop tôt du Pot au Noir pour continuer à lui mettre la pression jusqu'à la ligne d'arrivée. Une envie légitime tant la suite du programme paraît compliquée : encore 36 heures dans le Pot au Noir, puis ce sera le retour des alizés de Nord-Est donc de la navigation au près tribord amure, il y aura ensuite le contournement d'une dépression près des Canaries à négocier… Bref, aucun des deux ne va chômer. Le possible jour d'arrivée aux Sables d'Olonne (ETA) est le mardi 17 janvier, impossible en revanche de parler d'écart ! Beyou, Dick, Eliès et Le Cam pleins d'espoir A moins de 900 milles de la ZCIT, Jérémie Beyou voit bien que qu'il aura des opportunités de réduire son écart avec les deux chefs de file. « J'ai la chance d'être là, en embuscade. Parce que selon ce qu'il va se passer dans l'Atlantique Nord, il y aura peut-être des ouvertures pour revenir » souligne le skipper de Maître CoQ qui observe également ce Pot Au Noir qui se déplace vers le Nord donc qui le ralentira plus tard et peut-être moins longtemps. Les trois Mousquetaires encore aux prises avec l'anticyclone de Sainte-Hélène rêvent également de conditions meilleures : « J'espère qu'on va revenir sur les leaders, qu'ils vont bien galérer dans le Pot au Noir et que nous, on aura une trajectoire tranquille. » confiait le skipper de Quéguiner-Leucémie Espoir ce midi au Vendée Live. Jean-Pierre Dick sur son StMichel-Virbac semble enfin reprendre du terrain à ses poursuivants toujours au coude à coude et qui se voyaient même tout à l'heure sur l'eau ! Trois matches se dessinent dans le Pacifique Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) semble transcendé par les dépressions successives qu'il a négocié de main de maître. Le voilà à 52 milles du tableau arrière de Conrad Colman (Foresight Natural Energy) dans un tout autre système météo que ses poursuivants ! Joli duel à surveiller… Derrière, Arnaud Boissières (La Mie Câline), Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) et Alan Roura (La Fabrique) se tiennent en 126 milles le long de la barrière des glaces. Tout trois ont pris le temps de se reposer et de réparer les bricoles sur leur bateau : ils sont prêts à attaquer ! Enfin, Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) ne cache pas son envie de croquer l'Espagnol Didac Costa (One Planet One Ocean) à 40 milles de son étrave. On est Figariste ou on ne l'est pas ! OM / M&M | |
|  | | baboune Major


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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Dim 08 Jan 2017, 22:11 | |
| Bonsoir pas eu beaucoup de temps aujourd'hui le classement dominical à suivre @+BabouneActualité Passing-shot ? dimanche 08 janvier 2017, 10h00 Dernier set pour ce match au sommet ! Après avoir perdu le premier au profit d’Alex Thomson dans la descente de l’Atlantique, et gagné les deux suivants au cap Leeuwin et au cap Horn, Armel Le Cléac’h s’est imposé sur le premier jeu de ce dernier échange… Avantage Banque Populaire VIII à l’équateur, mais les deux duellistes entament désormais le « tie-break » sur cette remontée de l’Atlantique. En montant au filet du Pot au Noir, le skipper de Banque Populaire VIII s’est repositionné avec un joli « passing-shot » par l’Est et peut espérer marquer le dernier point aux Sables d’Olonne lors du grand « slice » final malgré la dépression canarienne qui perturbe le schéma habituel d’une remontée de l’Atlantique Nord. Pour contrôler l’amorti équatorial, le leader s’est recalé dans le coin droit du terrain : Armel Le Cléac’h a ainsi glissé de 55 milles dans l’Est depuis son passage de la ligne, pour se placer sur la trajectoire du coup lifté d’Alex Thomson (Hugo Boss). Au service pour ce dernier échange, le joueur breton peut contrôler toute volée de son adversaire mais pas un revers « kické » sur un « let » dans le filet des basses pressions qui perturbent l’Atlantique Nord. Car l’anticyclone des Açores revient s’installer sur la trajectoire dès lundi soir lorsque la dépression au milieu de l’océan ce matin, va commencer à imploser sur le tropique du Cancer en se décalant vers l’arc antillais. Changement de côté Il n’y a donc toujours pas d’ouverture sur le côté gauche du « court » : le passage vers les perturbations venues de Terre-Neuve est toujours bloqué par ces hautes pressions qui se scindent pour mieux fusionner ensuite… Il va falloir attendre le 7° Nord la nuit prochaine pour que la brise reprenne un peu son souffle après cet échange disputé ! Les deux leaders sont alignés sur la même route avec un décalage en latitude de plus de 150 milles et ce n’est donc qu’en vitesse pure que les duettistes pourront se départager. Avec un coup en faveur d’Armel Le Cléac’h qui peut jouer en fond de court quand Alex Thomson est encore dans le filet du Pot au Noir… Mais il ne devrait pas y avoir de changement important en cette fin de week-end, si ce n’est peut-être un léger avantage pour le chassé, car normalement les deux navigateurs vont suivre à peu près le même chemin. C’est en abordant le tropique du Cancer (23°N) qu’un léger décalage pourrait se produire quand il faudra franchement entrer dans les hautes pressions. L’anticyclone sera, après avoir virevolté d’Ouest en Est tout le début de la semaine, plus stabilisé au-dessus de l’archipel des Açores sous la poussée d’un train de dépressions avant qu’une autre cellule se forme sur Terre-Neuve barrant obliquement l’Atlantique, des Caraïbes à l’Irlande. C’est seulement en abordant l’anticyclone des Açores qui se sera replié devant l’Espagne, soit à un peu plus de 1 000 milles de l’étrave du leader qu’un retournement hiérarchique pourrait éventuellement se produire… Si ces hautes pressions laissaient traîner au large de l’archipel une métastase qui bloquerait le leader pour la balle de match ! Demie volée au filet Jérémie Beyou s’approche quant à lui de l’équateur et donc du filet du Pot au Noir. A moins de 500 milles de la ligne de séparation hémisphérique, le skipper de Maître CoQ vise approximativement le même point d’impact que son prédécesseur : le 29°30W. Il semble qu’un couloir de vent zigzague entre les amas de cumulonimbus qui s’égrainent jusqu’au 5°Nord. Mais le solitaire devrait perdre une bonne centaine de milles sur le triumvirat qui est encore à plus de 800 milles de son tableau arrière. Difficile toutefois d’imaginer un retour gagnant puisque si dès le début de la semaine, le Breton sera dans le Pot au Noir alors que Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) naviguera toujours avec Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) dans des alizés d’Est reconstruits, il faudra bien aussi au trio traverser cette zone d’ombres et d’incertitudes avec près de trois jours de décalage... Loin sous le cap Frio, Louis Burton file encore bon train sous la bande dépressionnaire qui l’a poussé depuis les Falkland : dans la journée, le Malouin va continuer à piquer au Nord-Est pour déborder le Brésil en direction de l’anticyclone de Sainte-Hélène… Mais le skipper de Bureau Vallée doit s’attendre à une brise très volage dès la nuit prochaine avant de retrouver un flux de Nord en provenance du Brésil. Et à un peu plus de 200 milles du cap Horn, Nándor Fa (spirit of Hungary) bénéficie de conditions presque idylliques pour embouquer le détroit de Drake la nuit prochaine. Smash dans le Pacifique Dans son sillage, Conrad Colman (Foresight Natural Energy) est en train de se faire dominer en bordure du couloir par un Éric Bellion (Commeunseulhomme) survolté par un bon flux de Sud-Ouest qui devrait les accompagner jusqu’aux portes de l’Atlantique. C’est bien moins évident pour les joueurs de double qui les suivent car le terrain est toujours limité par la ligne de la ZEA ! Il faut que Boissières-Amedeo et Roura-Wilson se glissent sous un anticyclone et leur coup droit vers le cap Horn apparaît bien amorti par les faibles brises qui règnent par 54° Sud… A contrario, c’est un joli smash auquel auront droit l’Espagnol Didac Costa (One Planet-One Ocean) et Romain Attanasio (Famille Mary-Étamine du Lys) qui vont profiter d’une bonne combinaison : une perturbation qui arrive par le Nord et une dépression qui vient de Nouvelle-Zélande. Ils vont revenir comme des balles ! Enfin Pieter Heerema (No Way Back) au large des îles antipodiennes et Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) en mer de Tasman, sont un peu sur le banc mais ils vont aussi bientôt ramasser ! Dominic Bourgeois Analyse météo Où est la sortie du Pot au Noir? dimanche 08 janvier 2017, 14h45 Le Pot au Noir est particulièrement large avec son lot de calmes pour Banque Populaire VIII et Hugo Boss.  © Great Circle  ©  Great CircleLe Pot au Noir est particulièrement étendu. Cela fait maintenant plus de 36 heures que Banque Populaire VIII est sérieusement ralenti par les calmes et les grains. Hugo Boss n’est guère mieux servi. La distance entre les deux bateaux a certes été divisée par deux, mais il en va de même de la vitesse moyenne. En temps, l’écart n’a guère évolué. Il se situe entre 12 et 18 heures. La question qui se pose est : où est la sortie ? On voit en comparant la situation du 8 janvier à 8 heures (carte 1) à la prévision pour le 9 Janvier à 8 heures (carte 2), qu’il n’y a pas de limite bien franche. Les concurrents ne vont pas réellement sortir du Pot au Noir. C’est plutôt ce dernier qui va se rétracter et libérer progressivement les IMOCA 60. A partir de demain lundi, un vent faible de secteur Est s’établira sur la zone permettant aux deux leaders de progresser plus régulièrement vers le Nord. Pour les poursuivants, la zone équatoriale devrait être plus facile à traverser avec © Great Circlemoins de calmes en perspective. Jérémie Beyou, Jean-Pierre Dick, Jean Le Cam et Yann Eliès pourraient donc continuer à réduire l’écart avec les deux premiers. Pour Louis Burton, le flux de Nord-Ouest va laisser la place à une bulle anticyclonique qu’il devra négocier dès la nuit prochaine. Dans le Pacifique, les conditions sont toujours agréables pour la flotte. Alan Roura, Arnaud Boissières et Fabrice Amedeo doivent contourner l’anticyclone qui est bien ancré sur le Pacifique Sud. La zone d’exclusion antarctique les empêche de descendre plus Sud. Ils doivent donc composer avec les calmes jusqu’à demain matin. CD et BS / Great Circle  © Great Circle  © Great Circl Actualité Zen, soyons zen ! dimanche 08 janvier 2017, 17h23 Dans l’hémisphère Nord, Armel Le Cléac’h et Alex Thomson bataillent ferme pour tenter d’avancer dans ce Pot au Noir devenu marmite. Ils sont séparés de 134 milles ce soir et devraient être libérés demain dans la journée des vents faibles et instables. Dans le Pacifique Sud, Arnaud Boissières, Fabrice Amedeo et Alan Roura pestent de ne pas avancer depuis 24h dans un anticyclone des plus collants. Le skipper hongrois Nandor Fa trouve lui aussi le temps bien long alors que le Horn se profile à l’horizon. « J’avais l’impression que cela n’allait jamais se terminer et que je n’arriverai jamais au cap Horn » confiait ce midi le marin de 63 ans qui doublera pour la 5e fois le passage de Drake. 63 jours de course et encore du chemin à parcourir même pour les premiers, car les transitions météo vont être légion jusqu’à la ligne d’arrivée du 8e Vendée Globe devant Les Sables d’Olonne !  Nandor Fa, héros malgré lui A 63 ans, le Hongrois, qui participe pour la 3e fois au Vendée Globe, ne compte plus les milles avalés et les fonds de cirés qu’il a usés. Il devrait doubler son 5e cap Horn cette nuit vers 3 heures du matin, guidé par le phare du bout du monde, ce qui ne l’enchante pas : « C’est ma cinquième fois par ici et peut-être la dernière, je verrai la lumière du phare et cela me contrarie un peu, mais je ne veux pas ralentir ou m’arrêter pour cela. » Sur son Spirit of Hungary qu’il a dessiné et construit, Nandor, à la huitième place, réalise un magnifique Vendée Globe. Pour la petite histoire, le bonhomme s’était lancé dans la course au large il y a 30 ans, parce qu’il avait entendu parler du Boc Challenge (course en solitaire par étapes) au moment même où il doublait le Horn pour la première fois de sa vie (à bord d’un petit bateau de croisière de 10 m…). Tout un symbole ! « Dès que le vent soufflera, je repartira » 4 nœuds, faible pluie, ambiance tropicale dans le Pot au Noir qui, comme prévu par Great Circle, a pris ses aises jusqu’au cap Vert. Banque Populaire VIII et Hugo Boss se traînent à 2 nœuds, parfois 4, pauvres oiseaux collés au miroir de la mer lisse comme une toile cirée… Demain sera un autre jour, comme chaque journée jusqu’à la ligne d’arrivée. Car s’ils devraient toucher des vents de Nord-Est dès demain, les deux leaders du 8e Vendée Globe vont travailler dur pour se placer au mieux au gré des transitions météo, la faute à une dépression entre Madère et les Canaries qui perturbe l’ensemble de la remontée de l’Atlantique Nord. Il va falloir ne pas s’énerver, rester zen ! Au regard des vidéos envoyées par Arnaud Boissières et Fabrice Amedeo, le Pacifique Sud le long de la barrière des glaces ressemble à une belle balade sous le soleil… mais dans la pétole. « C'est infernal, le bateau ne dépasse pas les 5 nœuds, la mer ressemble à un miroir et les voiles n'arrivent pas à gonfler. Dur pour les nerfs et aussi pour le bateau. » écrivait cet après-midi Alan Roura (La Fabrique) qui navigue dans les mêmes conditions à 60 milles de Newrest-Matmut. Réglages, matossage… Derrière Jean-Pierre Dick qui est parvenu à sortir en premier de l’anticyclone de Sainte-Hélène, Yann Eliès et Jean Le Cam ont « mouillé le maillot » pour s’échapper de la zone sans vent qui leur barrait la route. « Hier, on a eu une journée de cagnard. Envoyer, affaler, on a transpiré… Il y a juste Yann qui se barre par devant mais je vais revenir au Pot au Noir, je vais matosser et optimiser. » racontait le skipper de Finistère Mer Vent à la vacation de la mi journée. La belle bagarre continue entre les triples vainqueurs de La Solitaire du Figaro. Sébastien Destremau sur son TechnoFirst – faceOcean pointe désormais vers l’Est à 1 100 milles de son plus proche concurrent (Pieter Heerema sur No Way Back). Il affiche une vitesse supérieure à 10 nœuds depuis 24 h, heureux de pouvoir régler et matosser son bateau comme il se doit… Olivia Maincent / M&M Il y a 20 ans, la mer emportait Gerry Roufs… dimanche 08 janvier 2017, 20h48 Le 7 janvier 1997, non loin du point Némo, l’endroit de la planète le plus éloigné de toute terre émergée, le Pacifique Sud est déchaîné. Des vents violents de plus de 80 nœuds balaient les concurrents de la tête de flotte, dont le Canadien Gerry Roufs à bord de Groupe LG 2, alors deuxième du 3e Vendée Globe, derrière Christophe Auguin. « Les vagues ne sont plus des vagues, elles sont hautes comme les Alpes » indiquait Gerry à la Direction de course. Isabelle Autissier, hors course, mais à 100 milles derrière son compagnon de route avec lequel elle est en contact permanent, fait part de son inquiétude à la DC : Gerry Roufs ne répond plus.  Quinze bateaux étaient au départ du 3e Vendée Globe, sans compter Raphaël Dinelli sur Algimouss, parti en « pirate » pour cause de qualification tardive. On se souviendra d’une édition particulièrement musclée rythmée par de graves avaries et des chavirages à la pelle. Partie le 3 novembre 1996 des Sables d’Olonne, la flotte rencontre des conditions dantesques le jour de Noël. Le 25 décembre 1996, Raphaël Dinelli chavire et perd son mât dans l'Océan Indien, au Sud de l'Australie. Debout sur le pont de son bateau, il lutte 36 heures durant dans une eau à 3 degrés. L'anglais Pete Goss, concurrent le plus proche, se déroute et navigue contre le vent dans une mer épouvantable avant de récupérer Dinelli le 27 décembre. Le 5 janvier, Thierry Dubois et Tony Bullimore chavirent dans une mer énorme. Ils seront secourus quatre jours après par la frégate australienne Adélaïde… La balise de Gerry Roufs ne répond plus Le Pacifique Sud est en colère. Il est démonté. Plus de 80 nœuds de vent soulèvent une mer furieuse. « C’est la guerre, la mer est énorme » indiquait dans ces messages Isabelle Autissier, hors-course après avoir été contrainte de faire escale à Cape Town pour réparer son safran endommagé. Isabelle n’est pas loin de Gerry Roufs, 43 ans, pote à terre, croquant la vie à pleines dents, fêtard à ses heures et excellent marin (il avait terminé deuxième de la transat anglaise un peu plus tôt). Ils échangent tous les deux durant cette tempête dantesque. PRB, le bateau d’Isabelle, se retourne par trois fois. Le dernier message de Gerry indique une mer démontée. Mais bientôt, le Montréalais Gerry Roufs ne répondra plus aux messages de la navigatrice pourtant en contact quasi permanent. Le 7 janvier 1997, la balise Argos de Gerry Roufs cesse d’émettre. La coque retournée de Groupe LG 2 est aperçue en mer le 16 juillet 1997 et formellement identifiée le 29 août 1998 au large du Chili. Des morceaux de l'épave du voilier ont été retrouvés sur l'île Atalaya, située au sud du Chili, par l'armée chilienne. Il y a vingt ans, jour pour jour, Gerry Roufs disparaissait, mais son sourire transparait bien au-delà des vagues qui l'ont emporté... OM / M&M | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Lun 09 Jan 2017, 07:30 | |
| Bonjour l(actu de cette matinée Alex a encore repris du terrain sur Armel @+-Baboune
Actualité Irrespirable dernière semaine ? lundi 09 janvier 2017, 06h15 Alex Thomson est revenu à 67 milles d’Armel Le Cléac’h ! Celui-ci se démène comme un beau diable pour progresser tant bien que mal vers le Nord en voyant son avance se réduire comme peau de chagrin. Le Hongrois Nandor Fa, lui, s’apprête à doubler le cap Horn. Voici donc venue la dernière semaine complète de course pour Armel Le Cléac’h et Alex Thomson, attendus aux Sables d’Olonne dans huit jours maintenant, avec une probabilité d’arrivée le mardi 17 janvier. L’estimation est à prendre avec des pincettes de précision. Parce qu’il reste 2900 milles pas simples du tout à couvrir et parce que le vent qu’ils reçoivent en réalité sur l’eau n’est pas toujours celui qu’indiquent les fichiers de vent, dans cette zone de toutes les incertitudes qu’est le pot au noir. Un pot au noir particulièrement large et qui a beaucoup fait gamberger le skipper de Banque Populaire VIII, contraint de beaucoup manœuvrer cette nuit encore à la recherche du moindre souffle, pendant que celui de Hugo Boss était certes lui aussi ralenti mais pouvait se permettre un « tout droit » d’une douzaine d’heures qui lui a permis de regagner beaucoup de milles. En 48 heures dans ce marasme météorologique, l’avance d’Armel Le Cléach’ sur Alex Thomson a fondu de 186 milles samedi à moins de 68 milles ce lundi matin. Et quand on jette un œil aux progressions sur 24 heures, elles sont très parlantes : du premier au troisième - Jérémie Beyou, Maître CoQ - ils ont parcouru respectivement grosso modo 100, 200 et 300 milles… Par ici la sortie ? La sortie du pot, prévue aujourd’hui, est-elle en train de se profiler ? C’est l’espoir des supporters d’Armel Le Cléac’h ce matin via un tout petit indicateur : la vitesse sur la dernière demi-heure avant le pointage, où Banque Populaire flirte avec les 11 nœuds alors qu’Alex Thomson dépasse à peine 6,5 nœuds. Un indicateur fragile dans cette zone de grains et d’instabilité : en milieu de nuit c’était strictement l’inverse et entre 22h hier soir et 4h ce matin Hugo Boss a navigué deux fois plus vite que Banque Populaire VIII. A surveiller de près donc : est-ce le fameux vent d’Est tant attendu ou juste un caprice local ? Armel Le Cléac’h a bien joué en fermant la porte d’une route dans l’Est à son principal concurrent. Il reste pour le moment bien placé entre l’arrivée et son poursuivant. Alex Thomson est « dans la boîte »  comme on dit en régate, mais sa double réussite dans la traversée du pot au noir – à l’aller et maintenant au retour - n’est pas de nature à rassurer le leader qui n’a désormais plus aucun droit à l’erreur. Nous n’avons pas pu joindre Armel Le Cléac’h à la vacation de 4h30 ce matin et cela n’a rien d’étonnant : il a beaucoup à faire pour sauver son leadership en ce moment. Le skipper de Banque Populaire ayant été le plus lent de toute la flotte ces dernières 24 heures (avec Arnaud Boissières pris dans la pétole, elle aussi inhabituelle, du Pacifique), cela profite évidemment à… tous les autres. Jérémie Beyou, dans l’alizé, est maintenant à 500 milles d’Alex Thomson. Du trio suivant, c’est Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) qui s’en sort le mieux et consolide sa 4e place en ayant parcouru une cinquantaine de milles de plus que les duettistes Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) et Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) qui s'échangent la 5e place, toujours en combat rapproché. Le Horn pour Nandor Fa Un millier de milles derrière eux, Louis Burton (Bureau Vallée) bute dans une zone de transition au large de l’Uruguay et va être ralenti quelques heures. Rien de bien méchant puisqu’il a énormément de marge - près de 2000 milles - sur le huitième qui n’est autre que le hongrois Nandor Fa (Spirit of Hungary), lequel est en approche du cap Horn pour la 5e fois de sa carrière de marin. Nandor Fa sera donc ce matin le huitième marin du huitième Vendée Globe à faire son entrée dans l’Atlantique, à un classement qu’il n’aurait jamais osé espérer avant le départ des Sables d’Olonne, voilà presque 64 jours. Idem pour Eric Bellion (CommeUnSeulHomme), une des révélations de ce tour du monde qui en devance désormais une autre : le Kiwi Conrad Colman. Foresight Natural Energy est certes handicapé par la perte de deux importantes voiles d’avant, mais c’est bien lui qui boucle pour l’instant le Top Ten. Bellion et Colman ne sont plus qu’à  800 milles du cap Horn et on note que CommeUnSeulHomme, bien poussé par un vent de sud-ouest régulier - signe une nouvelle fois la meilleure progression de la flotte sur 24 heures : 367 milles. Ses quatre compagnons de l’ex « Club des Cinq » à qui il a promptement faussé compagnie, ne peuvent en dire autant : Arnaud Boissières (La Mie Câline), Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) et Alan Roura (La Fabrique) ont vécu de longues heures de pétole ce week-end : pas de vent ou presque et du soleil en plein Pacifique Sud ! Rich Wilson (Great American IV) en a profité pour leur reprendre une centaine de milles et recoller. Tous les quatre repartent tranquillement ce matin, avec des vitesses de l’ordre d’une dizaine de nœuds. Aux 15e et 16e places, 1300 milles dans l’Est de la Nouvelle-Zélande, Didac Costa (One Planet One Ocean) et Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) sont eux aussi passagèrement ralentis ce matin. Encore 700 milles derrière eux, Pieter Heerema (No Way Back) n’a pu couvrir que 193 milles en 24 heures. C’est 106 de moins que Sébastien Destremau, dont le TechnoFirst-faceOcean qui ferme la marche en 18e position glisse bien maintenant, dans le Sud-Ouest de l’île du Sud. Bruno Ménard / M&M | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Lun 09 Jan 2017, 21:23 | |
| Bonsoir l'analyse météo et une page d'actu @+BabouneAnalyse météo Sortie du Pot au Noir dans la journée pour les leaders lundi 09 janvier 2017, 12h13 Alors que les leaders devraient sortir du pot au noir dans la journée, les conditions météo sont complexes pour plusieurs skippers.  © Great Circle  © Great CircleBanque Populaire semble être bientôt sorti du pot au noir alors qu’Hugo Boss était encore confronté ce matin à une cellule orageuse. Ils vont maintenant pouvoir faire route vers le Nord et jouer dans l’Est de la dépression qui est au milieu de l’Atlantique. Il ne faudra être ni trop dans l’ouest pour ne pas naviguer vent arrière dans un vent mou ni trop dans l’Est pour éviter de naviguer au près. La trajectoire de chacun sera déterminante. Le vent sera probablement instable durant les prochains jours avec une activité nuageuse toujours conséquente. Jérémie Beyou traversait une zone orageuse ce matin, mais on ne peut pas encore parler de pot au noir. Il devrait retrouver un vent plus régulier dans la journée et poursuivre sa remontée vers le Nord. St-Michel Virbac, Quéguiner et Finistère Mer Vent naviguent dans un alizé assez mou alors que Bureau Vallée n’est pas encore dans le système météo de l’anticyclone  © Great Circlede Sainte Hélène. Il navigue pour l’instant dans un vent de Sud-Est. Il devra encore gérer une transition avant de pouvoir remonter au près le long des côtes brésiliennes pour aller chercher l’alizé. Nandor Fa a passé le Cap Horn dans un flux d’Ouest qui devrait l’accompagner, alors que Conrad Colman et Eric Bellion s’apprêtent à franchir le Cap Horn dans la journée du 11 janvier dans des conditions qui s’annoncent musclées avec plus de 40 nœuds de Sud-Ouest. L’anticyclone du Pacifique est légèrement remonté vers le Nord, ouvrant la porte à Arnaud Boissières, Fabrice Amedeo, Alan Roura et Rich Wilson. Romain Attanasio, Didac Costa et Pieter Heerema naviguent de part et d’autre d’une dépression qui leur donne des vents instables, ce qui explique les vitesses en dents de  © Great Circlescie. Enfin Technofirst devrait toucher une première dépression mardi et une autre dès jeudi. Christian Dumard et Bernard Sacré / Great Circle Actualité Jour 65 : Corps fatigués et nerfs à vif lundi 09 janvier 2017, 17h49 Dans une grosse semaine on saura qui est le grand vainqueur du huitième Vendée Globe. Avantage Armel Le Cléac’h pour le moment mais l’issue reste très indécise, tant Alex Thomson se révèle accrocheur. Les deux leaders sont sortis du Pot au noir et rien n’est fait à plus de 2700 milles de l’arrivée aux Sables d’Olonne. Leur mental est mis à rude épreuve, les corps fatiguent… Joint ce midi dans le Vendée Live, Jérémie Beyou, 3e, reste en embuscade à l'approche de l’équateur, tandis que les inséparables Yann Eliès et Jean Le Cam tentent de recoller à Jean-Pierre Dick pour une place au pied du podium. Derrière Nandor Fa qui a franchi le cap Horn ce matin à la 8e place, plusieurs duels se mettent en place dans le Pacifique, dont celui opposant le doyen et le benjamin du Vendée Globe, Rich Wilson et Alan Roura…  © Alexis Courcoux Casse-tête mais pas casse-bateau Après 64 jours de mer, la fatigue physique et mentale se fait pleinement ressentir pour les 18 marins encore en course. « De temps en temps il y a un petit manque de tonicité qu’on ne ressentait pas au départ », admet Jérémie Beyou (Maître CoQ). Mentalement aussi le poids des nombreuses journées passées dans des conditions spartiates et hostiles se fait ressentir, notamment pour les deux hommes de tête dont les nerfs sont mis à l’épreuve par une remontée de l’Atlantique complexe d’un point de vue stratégique.  Armel et Alex sont (enfin) sortis du Pot au noir. Dans une situation météorologiques « classique », ils devraient progresser au près dans des conditions casse-bateau. Il n’en est rien puisqu’ils naviguent dans un léger flux de secteur Est. Des conditions moins éprouvantes pour le matériel mais très exigeantes pour les marins qui doivent se creuser les méninges. L’enjeu est désormais de faire route vers le Nord et de se glisser dans l’Est d’une dépression qui circule au milieu de l’Atlantique et perturbe l’alizé. Les écarts ont fait le yo-yo mais Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) conserve pour l’instant un matelas d’avance sur Alex Thomson (Hugo Boss). Bonne nouvelle pour le Britannique : la navigation devrait se faire tribord amures jusqu’à l’arrivée aux Sables d’Olonne. Alex pourra donc s’appuyer sur son foil encore valide. Le match est loin d’être joué ! Jérémie Beyou en embuscade  Lui aussi aimerait se mêler à la lutte finale et il est prêt à exploiter la moindre défaillance d’Armel et d'Alex. Jérémie Beyou, 3e à plus de 500 milles des deux éclaireurs, croit encore en ses chances de revenir. « Devant ils sont à 500 milles et derrière à 800 milles : il est donc logique que je regarde devant, d’autant que j’ai refait plus de 500 milles de retard sur les leaders. Maintenant on va voir comment se passe le Pot au noir pour moi », dit Jérémie. Il a buté dans une zone orageuse ce matin. Mais il n’est pas encore dans le Pot au noir, où il avait souffert lors de la descente de l’Atlantique. Le scénario semble plus favorable cette fois car le Pot au noir s’annonce plus étroit que pour les premiers. Beyou fera bientôt son retour dans l’hémisphère Nord puisqu’il devrait franchir l’équateur en milieu de nuit. Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) tient la corde en 4e position. Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) s’échangent la 5e place au gré des pointages. Désormais au large du Brésil, ces deux-là ne se quittent plus depuis… le Sud de la Nouvelle-Zélande ! L’enjeu : une place dans le Top 5. Yann Eliès : « C’est une barrière importante. C’est tout bête, mais sur la page d’accueil du Vendée Globe, il n’y a que les cinq premiers qui apparaissent. » Plus de 1000 milles derrière, Louis Burton (Bureau Vallée) a passé une journée compliquée, englué dans une zone de calme au large de l’Uruguay. Mais il a de la marge sur son premier poursuivant. Quatre duels dans le Pacifique !  © Nandor FANandor Fa (Spirit of Hungary) a franchi ce matin à 7h38 (heure française) le cap Horn pour la 5e fois dans sa carrière de marin, et la deuxième dans le Vendée Globe (après l’édition 1992-1993). Place à la longue remontée de l’Atlantique désormais. Dix concurrents naviguent encore dans le Pacifique ce soir. Un Pacifique qui porte bien son nom car les conditions y sont relativement « clémentes ». Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) et Conrad Colman (Foresight Natural Energy) sont les prochains concurrents attendus au cap Horn, a priori dans deux jours, le mercredi 11 janvier. Ce sera la première fois pour Eric et la troisième pour Conrad. Ces deux-là se livrent une belle bagarre, poussés par un bon vent de Sud-Ouest régulier.  Au milieu du Pacifique, un autre duel met aux prises le doyen et le benjamin du Vendée Globe, Rich Wilson (Great American IV), 66 ans, et Alan Roura (La Fabrique), 23 ans. Ils sont à portée de VHF et prennent parfois le temps de discuter par ce biais, comme le racontait Rich ce midi dans le Vendée Live. Tous deux partent en chasse de Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) et Arnaud Boissières (La Mie Câline) qui ont ce week-end vécu des heures difficiles dans la pétole mais repartent doucement. Eux aussi naviguent au contact puisqu’ils ne sont séparés que d’une dizaine de milles.  Plus en arrière, on suit une autre lutte entre deux skippers qui ont su venir à bout de soucis techniques et poursuivent l’aventure : Didac Costa (One Planet One Ocean) et Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) pointent respectivement aux 15e et 16e places. « Pour Didac, il est stimulant d’avoir Romain près de lui », souligne Jordi Griso, le team manager du skipper espagnol. « Cela lui permet de comparer les choix stratégiques. En plus, les deux bateaux sont de la même génération et ils sont tous les deux un peu abîmés. » Deux skippers plus esseulés ferment la marche. Pieter Heerema (No Way Back) progresse dans le Sud-Est de la Nouvelle-Zélande, 1000 milles devant Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) qui a franchi la mi-parcours et retrouve les joies de la bonne glisse après son arrêt en Tasmanie. Olivier Bourbon / M&M | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Mar 10 Jan 2017, 07:12 | |
| Bonjour Armel conserve une petite avance @+BabouneActualité Le Cléac’h contrôle mardi 10 janvier 2017, 06h17 Armel Le Cléac’h a stabilisé l’affaire et repris quelques milles à Alex Thomson, qui évolue 90 milles dans son axe arrière. Verdict dans une semaine. Jérémie Beyou, troisième, va passer l’équateur aujourd’hui. A l’autre bout du monde, sous la Nouvelle-Zélande, un skipper heureux : Sébastien Destremau.  © Y.Zedda A la fin du 65e jour de course, 400 milles dans le Sud-Ouest de l’archipel du Cap Vert, l’horizon se dégage pour les deux premiers du Vendée Globe, sortis du pot au noir. Ce matin, tous deux naviguent dans un vent de secteur Est certes léger mais plutôt régulier et pour le moment plus favorable à Armel Le Cléac’h qu’à Alex Thomson. Banque Populaire VIII a marché à 12,1 nœuds de moyenne cette nuit, contre 10,1 nœuds pour Hugo Boss. Au pointage de 5h, Armel Le Cléac’h possède 91 milles d’avance, contre 68 voilà 24 heures. Tous deux sont tribord amures et évoluent exactement à la même longitude : 29°57 Ouest. Autrement dit Hugo Boss n’a d’autre choix pour le moment que se contenter du sillage de Banque Populaire VIII. Alex Thomson est par 7°55 de latitude Nord, alors qu’Armel Le Cléa’h navigue par 9°35 Nord. L’écart est donc 100% pertinent et il n’y a pas d’options à prendre au moins pour les 48 heures à venir… voire jusqu’aux Sables d’Olonne où l’arrivée est prévue dans une semaine exactement, mardi 17. Equateur aujourd’hui pour Beyou Dans ces conditions de course de vitesse pure, on vous laisse tirer des plans sur la comète : oui le bateau de Thomson va parfois très vite et oui on a vu de bien plus grands écarts fondre comme neige au soleil. Mais oui aussi reprendre 90 milles à un Le Cléac’h qui excelle à « garder au chaud » son adversaire - ne serait-ce que sur quelques longueurs comme il l’a souvent fait en Figaro - ne va vraiment pas être simple. Faites vos jeux : 90 milles, soit l'équivalent de la distance entre Les Sables d'Olonne et l'île de Groix, c’est peu et beaucoup à la fois. Peu dans des systèmes météo différents (ce qui n'est plus le cas), beaucoup dans les mêmes conditions. Aux prises avec le pot au noir, Jérémie Beyou est forcément moins verni. Il n’a couvert que 197 milles ces dernières 24 heures, contre 268 pour Le Cléac’h, 228 pour Thomson et 344 pour Jean-Pierre Dick.  Cependant, le skipper de Maître CoQ est toujours très bien installé sur la 3e marche du podium virtuel, 480 milles derrière Thomson et 720 milles devant Dick. Jérémie va franchir l’équateur aujourd’hui : il n’a plus qu’une cinquantaine de milles à couvrir pour basculer dans l’hémisphère nord, avec grosso modo une journée d’avance sur le temps de François Gabart en 2013. Sacrée performance. En Atlantique Sud, Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) est le plus rapide ce matin - à 17 nœuds de moyenne - et conforte son avance sur le duo infernal Jean Le Cam-Yann Eliès. Pour l’anecdote, à 3h30 cette nuit on a eu accès à leurs positions et Jean et Yann (au passage, Jean-Yann phonétiquement ça nous dit quelque chose côté humour…) étaient à égalité parfaite : au dixième de mille près, en termes de distance au but ! « Et il y a des chances que notre bagarre dure jusqu’au bout » a prévenu le skipper de Quéguiner-Leucémie Espoir. Au large de Montevideo, Louis Burton, lui, est sorti de sa zone de calmes et retrouve des vitesses très honorables. La septième place de Bureau Vallée est une valeur sûre. Très peu de vent en revanche côté Atlantique de la Terre de Feu, où le Hongrois Nandor Fa (Spirit of Hungary) est au ralenti en attendant une dépression qui va lui apporter plus de 30 nœuds de vent probablement d’ici la nuit prochaine. Bellion au Horn demain Dans le Pacifique, Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) est encore un des plus rapides de la flotte, bien poussé par 25 nœuds de Sud-Ouest. Il est le seul marin à avoir avalé plus de 350 milles (353) sur les dernières 24 heures. En outre, il navigue maintenant 80 milles devant le 10e Conrad Colman (Foresight Natural Energy) et n’est plus qu’à 450 milles du cap Horn qu’il pourrait doubler dès demain soir.  © Jean-Marie Liot / C1SHEric sera alors le premier bizuth de ce Vendée Globe à passer le cap dur. Ce sera la deuxième fois pour lui, puisqu’il avait déjà accompli cet exploit en février 2005 avec des copains lors de l’aventure de Kifouine, un petit bateau de croisière de moins de dix mètres. A proximité du point Nemo – l’endroit du globe le plus éloigné de toute terre – les conditions sont toujours quasi estivales et (trop) légères pour le groupe des quatre, qui s’est d’ailleurs scindé en deux duels : Alan Roura et Rich Wilson étant légèrement décalés dans le Nord par rapport à Arnaud Boissières et Fabrice Amedeo. Plus loin dans l’Ouest, l’Espagnol Didac Costa (One Planet One Ocean) conforte son avance (127 milles) sur Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys). Pendant ce temps, 650 milles dans le Sud-Est de la Nouvelle-Zélande , Pieter Heerema (No Way Back) a prévenu qu’il ne fallait pas s’inquiéter de sa trajectoire curieuse pendant quelques heures, tout simplement parce qu’il est encalminé dans une bulle : il peine à trouver de quoi progresser sur une mer hachée et inconfortable…mais sans vent ! Des conditions diamétralement opposées à celles, idéales, du 18e et dernier. A 9000 milles du leader (plus de 16 600 kilomètres) Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) nage dans le bonheur ce matin : « c’est top, c’est génial ! J’ai 25 nœuds de vent sur mer plate, sous le soleil et ça dure. Je suis sous gennaker avec deux ris dans la grand voile. C’est trop bien ! » Bruno Ménard / M&M | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Mar 10 Jan 2017, 20:55 | |
| Bonsoir une page météo et d'actu @+BabouneAnalyse météo Un alizé faible et perturbé pour les premiers mardi 10 janvier 2017, 11h40 Même s'ils sont officiellement sortis du pot au noir, Banque Populaire VIII et Hugo Boss naviguent toujours dans un alizé assez faible et très perturbé.  © Great Circle  © Great CircleLes deux premiers concurrents sont bien sortis du Pot au Noir, mais les vitesses moyennes ne sont pas pour autant très élevées. On voit sur l’image satellite qu’il y a une forte activité nuageuse dans l’Est de la route de Banque Populaire VIII et Hugo Boss. L’alizé est assez faible et fortement perturbé. Jérémie Beyou est quant à lui entré dans le Pot au Noir alors que Jean-Pierre Dick semble avoir fait le choix d’une route très à l’Ouest pour s’arrêter le moins longtemps possible. Une dépression vient se positionner au Sud-Est du cap Horn demain matin, pour le passage d’Eric Bellion et Conrad Colman. Le passage du cap Horn sera donc musclé pour les deux bateaux avec des vents pouvant dépasser 40 nœuds. Derrière, l’anticyclone du Pacifique est toujours bien positionné. Il laisse un petit couloir  © Great Circlede vent dans son Sud et bloque les dépressions. Actuellement au Sud de la Nouvelle-Zélande, Sébastien Destremau essaye de maintenir une moyenne élevée pour ne pas se faire « manger » par la dépression qui arrive par l’Ouest les 12 et 13 janvier avec des vents de plus de 50 nœuds. CD et BS / Great Circle  © Great Circle Actualité La glorieuse incertitude du Vendée Globe mardi 10 janvier 2017, 17h10 Tout peut encore arriver ! « Nous sommes dans une situation météo vraiment anormale », explique le leader Armel Le Cléac’h. Son avance d’une centaine de milles sur Alex Thomson ne signifie certainement pas la fin du match à suspense pour la victoire. L’issue est tout aussi incertaine dans le duel entre Jean Le Cam et Yann Eliès avec pour enjeu la 5e place, mais une place de premier non foiler à l’arrivée. Jérémie Beyou, 3e, a de son côté franchi l’équateur aujourd’hui à 14h29 (heure française). Demain, Eric Bellion devrait être le premier bizuth à passer le cap Horn, suivi peu après du Néo-Zélandais Conrad Colman. Derrière, les huit autres concurrents dans le Pacifique bénéficient de conditions maniables.  Pour Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) et Alex Thomson (Hugo Boss), la sortie du Pot au noir ne marque pas la fin du casse-tête météorologique. Ils naviguent dans un alizé très perturbé et font face à forte activité nuageuse. « Nous sommes dans une situation météo vraiment anormale pour cette période de l’année et je ne sais pas pourquoi, ça sort de mes compétences en météo », confie Armel Le Cléac’h. « Voir qu’Alex s’est mieux sorti du Pot au noir que moi c’est dur à avaler, mais c’est comme ça. Pour l’instant on est devant, il faut conserver cette avance ! »  Armel garde son calme dans cette situation on ne peut plus complexe. S’il dispose d’une centaine de milles d’avance, le jeu reste très ouvert. Si un des leaders reste collé sous un grain, et que dans le même temps l’autre file à 15 nœuds, l’écart peut rapidement s’accentuer ou se réduire… Sans compter sur la moindre avarie qui pourrait totalement rebattre les cartes. On peut en tout cas compter sur Alex Thomson pour sauter sur la moindre occasion de revenir, lui qui peut s’appuyer sur son foil encore valide car il navigue tribord amures. Jérémie Beyou, 3e, a franchi l’équateur cet après-midi  Toujours 3e, Jérémie Beyou (Maître CoQ) a franchi l’équateur à 14h29. Il a passé cette ligne symbolique 3 jours et 13 heures après Armel Le Cléac’h, et 2 jours et 20 heures après Alex Thomson. Jérémie est actuellement dans le Pot au noir. Une fois sorti de ce marasme, il trouvera comme les leaders des conditions encore chaotiques… Mais le skipper de Maître CoQ dispose d’une avance confortable sur ses poursuivants qui se préparent eux aussi à affronter la redoutée zone de convergence intertropicale.  Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) s’est décalé dans l’Ouest et il espère profiter de ce positionnement pour être ralenti moins longtemps que ses poursuivants, Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) et Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir). Ces deux triples vainqueurs de la Solitaire du Figaro ne sont pas dépaysés, naviguant au contact depuis des semaines. Avantage à Jean pour le moment, mais l’écart n’a pas excédé les 5 milles tout au long de la journée. Solide 7e, Louis Burton est beaucoup plus isolé. Il navigue plus de 1000 milles derrière ses prédécesseurs et environ 1500 milles devant le Hongrois Nandor Fa qui débute sa remontée de l’Atlantique et va passer à l’Est des Malouines. Eric Bellion et Conrad Colman prochains à franchir le cap Horn Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) sera demain le premier bizuth de ce Vendée Globe à franchir le cap Horn. Il est ce soir à moins de 300 milles du but. Décidément très en forme, Eric poursuit sa remarquable course. A signaler qu’en huit jours à peine, il a distancé de plus de 1000 milles ses quatre compères de l’océan Indien et du début de Pacifique (Arnaud Boissières, Alan Roura,  Fabrice Amedeo et Rich Wilson) ! Joint dans le Vendée Live, Bellion a raconté son approche de cap Horn tonique. « Ce cap est magnifique mais il se mérite. C’est quand même chaud comme endroit. J’ai failli ne pas vous répondre car j’ai pris une ligne de grains à 45 nœuds avec de la grêle et des vagues énormes. Tout le bateau est trempé. Et pourtant je suis triste de quitter les mers du Sud. Je m’y sens bien. C’est un spectacle tous les jours. Et je ne sais pas dans combien de temps je reviendrai voir les albatros… » Conrad Colman (10e sur Foresight Natural Energy) sera le suivant au cap Horn. Lui aussi laissera à regret les mers du Sud dans son sillage. « Je suis déjà impatient de revenir, nostalgique d’un endroit que je n’ai pas encore quitté », dit-il. Le passage du cap Horn sera sportif pour Eric et Conrad avec des vents qui pourraient excéder les 40 nœuds. Pour les huit autres concurrents encore dans le Pacifique, les conditions sont plus maniables. Au beau milieu du plus grand océan du monde, Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) et Arnaud Boissières (La Mie Câline) naviguent au contact, tandis qu’un peu plus au Nord le benjamin et le doyen du Vendée Globe restent eux aussi proches, avec un léger avantage pour Alan Roura (La Fabrique) sur Rich Wilson (Great American IV). Derrière, Didac Costa (One Planet One Ocean) prend de l’avance sur Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys). Mais le match entre ces deux skippers qui naviguent sur des bateaux de la même génération est lui aussi loin d’être joué. Quant à Pieter Heerema (No Way Back), il a repris de la vitesse après être resté bloqué de longues heures dans une bulle sans vent. « J’ai passé la mi-parcours mais le voyage va être encore très long », souligne le premier skipper néerlandais de l’histoire du Vendée Globe. « J’ai hâte de sortir de l’océan Pacifique, mais je n’ai pas d’objectif en termes du classement par rapport aux autres. Ils sont tous très loin de moi. » Quant à Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean), il ferme la marche et cravache pour ne pas se faire rattraper par une belle dépression… Olivier Bourbon / M&M | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Mer 11 Jan 2017, 19:03 | |
| Bonsoir L'actu du jour @+ babouneAnalyse météo Une situation météo inhabituelle sur l'Atlantique mercredi 11 janvier 2017, 14h20 La situation météo est inhabituelle sur l'océan Atlantique avec une dépression qui se déplace d'Est en Ouest à la latitude des îles Canaries.  © Great Circle  © Great CircleLa situation météo est inhabituelle sur l'océan Atlantique avec une dépression qui se déplace d'Est en Ouest à la latitude des îles Canaries. Cela perturbe fortement le vent à la sortie du Pot au Noir. Avec des conditions orageuses et un vent très instable en force et en direction, les conditions sont exigeantes pour les skippers et demandent beaucoup d’attention sur les réglages. La situation devrait progressivement rentrer dans l’ordre dans les jours qui viennent avec la dépression qui se déplace vers l’Ouest et le rétablissement de l’anticyclone des Açores à une position plus habituelle. En attendant, Banque Populaire VIII semble bien placé pour bénéficier d’une petite accélération dans l’après-midi en attendant de retomber dans une zone de vents plus mous dès demain. La dernière semaine de course s’annonce complexe.  © Great CircleDerrière, les situations sont plus classiques avec toujours un anticyclone bien installé sur le Pacifique Sud. CD et BS / Great Circle  © Great Circle Actualité Le PC du Vendée Globe s’apprête à rejoindre Port Olona mercredi 11 janvier 2017, 16h05 Le jour et l’heure d’arrivée des premiers concurrents se précisent. Le vainqueur du prochain Vendée Globe étant attendu aux Sables d'Olonne autour du 19 janvier, c’est toute l'organisation de la course, installée au pied de la tour Eiffel à Paris, qui se prépare à déménager pour rejoindre Les Sables d’Olonne. Le PC Course parisien fermera donc ses portes demain jeudi 12 janvier, après les deux dernières émissions : le Vendée Live à 12h00 et sa version anglaise à 13h. Les émissions quotidiennes reprendront à partir du vendredi 13 janvier à 12h00, avec le premier Vendée Live en direct de Port Olona. Côté public, le Village Officiel ouvrira ses porte samedi 14 janvier dès 10h00 !  Podium et écran géant Un écran géant installé sur le Village des Sables d’Olonne permettra de suivre en direct l’arrivée du vainqueur du 8ème Vendée Globe. Celle-ci sera retransmise depuis le franchissement de la ligne d’arrivée, jusqu’à l’arrivée au ponton et l’interview du skipper sur le podium. A noter que lors de chaque arrivée, le skipper sera accueillis sur le grand podium situé dès la remontée du ponton, afin de vous permettre d’acclamer tous les héros du Vendée Globe.  Le Plateau TV du Vendée Globe Tous les jours, en direct des Sables d’Olonne et en public, retrouvez votre émission quotidienne VENDÉE LIVE, entre 12h00 et 12h30, animée par Virginie Valentini et Loïc Le Bras. Jusqu’au dimanche 29 janvier, cette émission, diffusée en direct du plateau TV et retransmise sur la webTV, les chaines Dailymotion, BFM TV et Info Sport+, continuera de commenter au quotidien l’actualité de la course, en compagnie d’invités en plateau et avec la participation des skippers joints par satellite. Les autres rendez-vous quotidiens sur le plateau du Vendée Globe sont : - Le Vendée Live (version anglaise) à 13h avec Will Carson et Andy Robertson - Les vacations radio à 10h (ouvertes au public des Sables d’Olonne) - Le Vendée Flash à 18h (durée 3min). - Les Conférence de Presse des skippers lors de leur arrivée. De nombreuses animations sur le Village à Port Olona  Comme lors des semaines précédant le départ, vous pourrez également retrouver la grande exposition du Vendée Globe, au sein de l’espace aménagé par le Département de la Vendée. Photos, théâtres optiques, vidéos inédites, simulateurs de navigation… de quoi suivre le Vendée Globe sous l’angle des nouvelles technologies.  Stands exposants et boutique officielle Les exposants vendéens et partenaires de la course sont à nouveau présents pour promouvoir leurs activités et leur engagement aux côtés du Vendée Globe. Vous pourrez également retrouver la boutique officielle du Vendée Globe et tous ses produits dérivés. Rendez-vous au « VOG »  Le bar et restaurant emblématique du Vendée Globe sera à nouveau le lieu de convivialité et d’échange, avec au programme des spectacles, tables rondes, séances de dédicaces, concerts, DJ Set, soirées à thèmes... A noter que le VOG est ouvert tous les jours de 10h à 19h du dimanche au jeudi et de 10h à 2h du jeudi au samedi. Actualité La longue route… mercredi 11 janvier 2017, 17h45 67e jour de course… Les sentiments sont ambivalents. Si le bonheur d’être en mer prédomine, les 18 concurrents encore en course trouvent forcément le temps long et ont hâte de toucher terre. Eric Bellion a franchi le cap Horn ce mercredi à 15h49 (heure française). Conrad Colman fera de même dans la nuit et pour le groupe des quatre (Boissières, Amedeo, Roura, Wilson), il faudra patienter jusqu’à ce week-end. Tout en avant de la flotte, au large du Cap-Vert, Armel Le Cléac’h accentue son avance sur Alex Thomson mais la situation reste complexe et l’arrivée des premiers est prévue d’ici huit jours. Au contact depuis le Sud de la Tasmanie, Jean Le Cam et Yann Eliès ne semblent pas disposés à se séparer. Aucun ne lâchera le moindre mille jusqu’à l’arrivée. Eric Bellion a franchi le cap Horn, Conrad Colman en approche, le groupe des quatre attendu ce week-end  Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) a passé le cap Horn ce mercredi à 15h49 (heure française), et ce après 66 jours, 02 heures et 47 minutes de course. Il est le premier bizuth de ce huitième Vendée Globe à franchir le troisième et dernier grand cap du tour du monde en solo. Les huit concurrents qui le précèdent ont en effet tous au moins une participation à leur actif. C’est la deuxième fois qu’Eric passe le Horn, la première remonte à 2005, en équipage avec des amis sur un petit bateau de croisière de 8 mètres. Le prochain au Horn sera Conrad Colman (Foresight Natural Energy), lui aussi bizuth de ce Vendée Globe. Il y est attendu la nuit prochaine. Ce sera son troisième passage (après la Global Ocean Race et la Barcelona World Race), mais comme Bellion, le premier en solitaire. « Le cap Horn est forcément un grand moment. Les conditions sont fabuleuses, je suis au portant sous spi, dans un vent de moins de 20 nœuds. J’ai pris quelques bons coups dans les mers du Sud et je suis soulagé de rencontrer de telles conditions pour le Horn », raconte Conrad.  Encore à plus de 1000 milles du but ce soir, Arnaud Boissières (La Mie Câline), Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), Alan Roura (La Fabrique) et Rich Wilson (Great American IV) atteindront ce cap mythique le week-end prochain. « Nous allons vivre un passage de cap épique avec 35 à 45 nœuds de vent : un vrai grand Sud jusqu’au bout », prévient Alan Roura. « Je pourrai rentrer dans l’Atlantique et faire route vers la maison en étant fier de moi. » Un bon millier de milles derrière, on trouve l’Espagnol Didac Costa qui résiste bien aux assauts de Romain Attanasio. « J’aimerais bien gratter Didac mais il avance bien, il s’échappe à chaque fois dans le petit temps », regrette Romain. « C’est embêtant pour moi. Mais je ne me focalise pas là-dessus. Je compte les milles qui me séparent du cap Horn. » Ce cap mythique est décidément dans bien des têtes… Y compris dans celles de Pieter Heerema (No Way Back) et de Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) pour qui la route vers le « rocher » est pourtant encore bien longue : plus de 3000 milles. Armel creuse l’écart mais la situation reste complexe  © Y.Zedda9000 milles devant, au large du Cap-Vert, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) accentue son avance sur Alex Thomson (Hugo Boss) de pointage en pointage. Le leader breton, en tête depuis 39 jours consécutifs, peut souffler, mais certainement pas se relâcher. Les modèles météo sont très instables et la situation inhabituelle pour un mois de janvier. Une dépression se déplaçant d’Est en Ouest met un peu le bazar. Les conditions sont orageuses, le vent instable. Il reste donc des coups à jouer pour Alex Thomson d’autant que les routages annoncent une fin de parcours compliquée pour les leaders, attendus aux Sables d’Olonne d’ici huit jours, le jeudi 19 janvier. Avec la rage de vaincre qui le caractérise, Jérémie Beyou (Maître CoQ) cravache pour gagner des milles. Depuis la sortie du Pot au noir il navigue au près et tient bien la corde pour décrocher une place sur le podium, sur la troisième marche, voire mieux… Jean Le Cam/Yann Eliès : « Une logique de marquage » Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) sera le prochain à franchir l’équateur, dans la journée de demain. A priori le Pot au noir ne sera pas trop méchant pour lui. Joints ce jour en vacations, Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) affirment tous deux que la porte semble également s’ouvrir devant leurs étraves. Mais ils restent vigilants…  Jean et Yann ne se quittent plus depuis le Sud de la Tasmanie et il est bien possible que cette lutte dure jusqu’au bout ! Yann Eliès : « En naviguant au contact, on est sur les réglages plus qu’à l’accoutumée. On surveille les performances de l’autre en direct. C’est le côté positif. Le point plus négatif, c’est qu’on s’adapte parfois à la trajectoire de l’adversaire et on choisit des options stratégiques différentes de celles qu’on pourrait prendre en solo. Nous sommes dans une logique de marquage. » Plus de 1200 milles derrière, la situation est bien différente pour Louis Burton (Bureau Vallée) qui n’a personne à marquer. Mais cela ne l’empêche pas de naviguer de manière très performante, à une remarquable 7e place. On saluera enfin la performance du Hongrois Nandor Fa (Spirit of Hungary) qui, à 63 ans, réalise un superbe Vendée Globe pour sa troisième participation. Il est ce soir 8e, avec plus de 600 milles d’avance sur Eric Bellion. Olivier Bourbon / M&M | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Jeu 12 Jan 2017, 07:51 | |
| Bonjour l’actu en ce début de matinée @+ BabouneActualité Conrad Colman, 10ème solitaire en Atlantique jeudi 12 janvier 2017, 05h40 Le néo-Zélandais Conrad Colman a passé le cap Horn ce jeudi matin à 5h16 (heure française). C’est donc avec 13 heures 27 minutes d’écart que Conrad Colman a suivi les traces d’Éric Bellion (Commeunseulhomme) avec qui il a passé une grande partie de la traversée du Pacifique. Le néo-Zélandais a donc mis 66 jours 16 heures 14 minutes depuis les Sables d’Olonne pour atteindre l’extrémité de l’Amérique du Sud. Le skipper de Foresight Natural Energy est ainsi le dixième solitaire de cette huitième édition du Vendée Globe à être rentré dans l’Atlantique Sud avec 19j 15h 42’ d’écart sur le premier, Armel Le Cléac’h. " C’est un endroit si spectaculaire, surtout pour les marins et les aventuriers. C’est super d’être ici au bout du monde. Dommage que je ne peux pas partager ce moment avec quelqu’un d’autre. Je voudrais revenir ici un jour avec ma femme en tant que touriste. C’est toujours un moment magique lorsque l’on revient dans l’Atlantique, que l’on met le clignotant à gauche pour remonter vers l’Europe. C’est également un moment triste, car nous disons au revoir aux mers du Sud, qui ont une place spéciale dans nos cœurs. J’ai l’impression que je vais passer à l’est des Malouines et que je serai au portant dans des conditions correctes. Cela devrait bien me propulser dans l’Atlantique Sud. " Actualité En lisière de dépression jeudi 12 janvier 2017, 06h00 À 2 000 milles de l’arrivée aux Sables d’Olonne, Armel Le Cléac’h maintient son avance de 250 milles sur Alex Thomson alors que les alizés modérés et instables vont faire place à un passage délicat au large des Canaries. Et pour Conrad Colman, le cap Horn est pour très bientôt !  Le néo-Zélandais n’aura pas été à la fête pour conclure sa traversée des mers du Sud : un vent mollissant de Sud-Ouest tournant à l’Ouest après un coup de vent avant le détroit de Drake ! Son prédécesseur Eric Bellion (Commeunseulhomme) a pu voir défiler le trimaran IDEC quasiment lors de son passage du cap Horn, mais Conrad Colman (Foresight Natural Energy) s’est employé à longer la côte en empannant en raison de sa combinaison de voilure réduite. Le cap dur se mérite, mais tout de même ! Le solitaire sera donc vers 6-7h ce jeudi, le dixième concurrent dans l’Atlantique. Une remontée complexe Un Atlantique Nord qui reste toujours perturbé par une dépression canarienne qui n’en finit pas de se combler. Et sa position au plein centre de l’océan pose problème pour grappiller les milles vers les Açores… Certes Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII) et Alex Thomson (Hugo Boss) ont enfin touché des alizés plus consistants depuis hier, mais cela ne devrait pas durer jusqu’aux Canaries : les vents vont de nouveau redevenir instables et plus mollassons au large de l’archipel et il devrait y avoir encore un effet yo-yo à l’avantage du Gallois. Enfin : Jérémie Beyou était content ce jeudi matin de retrouver un ciel plus dégagé sous une pleine lune qui éclairait alors l’horizon. Le skipper de Maître CoQ n’a pas eu comme ses deux prédécesseurs un Pot au Noir très facile à négocier mais il bénéficie depuis cette nuit d’un retour d’alizés plus soutenus. Et à une centaine de milles de l’équateur Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) peut savourer une situation plus stabilisée avec un passage sur le 32° Ouest qui ne devrait pas trop le pénaliser. Et même le duo suivant qui a choisi une route plus à l’Est, va pouvoir passer dans l’hémisphère Nord bien plus aisément que les trois leaders. Certes les alizés ne sont pas encore tout à fait construits, mais Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) et Yann Éliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) peuvent voir l’avenir plus en rose… Coup de vent à l’arrière Tout comme Louis Burton qui bordure l’anticyclone de Sainte-Hélène et va bientôt pouvoir virer de bord dans la courbure alizéenne, approximativement dans le sillage de ses deux prédécesseurs. Le skipper de Bureau Vallée a tout de même rattrapé 200 milles depuis le cap Horn. Et pour Nándor Fa (Spirit of Hungary), la situation au large des côtes argentines lui est aussi favorable pour remonter rapidement vers les Quarantièmes grâce à une dépression australe. Une configuration météorologique qui n’intéresse pas les abords de la Patagonie où la sortie des mers du Sud est plus laborieuse… Mais les conditions de navigation sont en revanche quasiment idéales pour le quartet à mille milles du cap Horn : Arnaud Boissières (La Mie Câline), Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), Alan Roura (La Fabrique) et Rich Wilson (Great America IV) glissent sur une belle houle pacifique avec un flux modéré de Sud-Ouest qui va se renforcer dans la journée en passant au Nord-Ouest : cette dépression devrait les accompagner jusqu’à la pointe de l’Amérique du Sud. Elle pousse d’ailleurs vigoureusement Didac Costa (One Planet-One Ocean) et Romain Attanasio (Famille Mary-Étamine du Lys) tandis que Pieter Heerema (No Way Back) est déjà dans la suivante. Enfin, Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) a heureusement dépassé les plateaux des îles Auckland et Campbell car il va se faire sérieusement ballotté ce jour par une méchante perturbation néo-zélandaise. | |
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 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Jeu 12 Jan 2017, 22:16 | |
| Bonsoir l'analyse météo et une page d'actu @+ BabouneAnalyse météo Le Yoyo en tête de la course jeudi 12 janvier 2017, 15h49 La tête de la course navigue toujours dans des conditions instables alors que le régime d'alizé se remet en place pour les suivants.  © Great Circle  © Great CircleLes conditions de vent demeurent toujours instables en tête de la course. C’est au tour d’Alex Thomson d’avoir plus de vent qu’Armel le Cléac’h, ce qui devrait lui permettre d’aller un peu plus vite aujourd’hui. La dépression qui a perturbé l’ensemble de l’Atlantique Nord s’éloigne maintenant vers l’Ouest et nous devrions revenir à une situation plus habituelle pour la saison. Le Pot au Noir est beaucoup moins actif pour Jean-Pierre Dick, Yann Eliès et Jean Le Cam que pour les trois premiers et l’alizé se remet en place progressivement. Louis Burton devrait rapidement naviguer dans un alizé de Sud-Est alors que Nandor Fa, Eric Bellion et Conrad Colman devront encore affronter une dépression dans l’Atlantique Sud dès demain. Dans le Pacifique, ça n’est plus un, mais deux anticyclones qui sont bien installés. Seul  © Great CircleSébastien Destremau navigue dans des conditions de vent fort avec plus de 40 nœuds de vent et des rafales à 50 nœuds en avant d’une dépression qui arrive d’Australie. Les conditions devraient s’améliorer dès demain, mais en attendant, il devra faire le dos rond. CD et BS / Great Circle.  © Great Circle En complément Actualité Jour 68 : Dans une semaine on saura… jeudi 12 janvier 2017, 17h36 Le dénouement est proche. D'ici une semaine, le huitième Vendée Globe aura un grand vainqueur, et un très beau deuxième. Armel Le Cléac'h et Alex Thomson tiennent la corde pour endosser ces deux rôles, en espérant décrocher le premier. Jérémie Beyou s'accroche solidement à sa 3e place, avec plus de 400 milles d'avance sur Jean-Pierre Dick qui a franchi l'équateur à la mi-journée et devrait passer sans trop de difficultés un Pot au noir peu actif. Après le passage du cap Horn de Conrad Colman ce matin, dix concurrents naviguent en Atlantique et huit dans le Pacifique. © Nandor FA Alex Thomson : « Je reste pragmatique et optimiste » Armel Le Cléac'h (Banque Populaire VIII) est passé sous la barre des 2000 milles restant à parcourir jusqu'aux Sables d'Olonne (sur la route directe). Alex Thomson (Hugo Boss) est plus de 200 milles derrière le leader breton mais il donne tout, pour ne rien regretter à l'arrivée. Les conditions de vent demeurent toujours instables et Alex a profité du ralentissement d'Armel pour grappiller des milles aujourd'hui. « Mais le vent va faiblir pour moi et je vais ralentir,  comme l'a fait Armel avant moi », indique le Britannique. « Nous aurons deux jours dans des conditions légères. Puis le vent se renforcera et on accélérera, avant une nouvelle dorsale puis la dernière ligne droite avant l'arrivée », poursuit Thomson qui croit encore en ses chances de victoire. « Je reste pragmatique et optimiste, et je devrais pouvoir réduire l'écart. Mon routage actuel me dit je j'arriverai 5 heures après Armel. Mais au cours des deux jours à venir si je n'arrive pas à réduire l'écart à moins de 50 milles, mes chances de l'emporter seront assez faibles. J'essaye de faire mon boulot. Il reste trop de milles pour penser à l'arrivée. » Jérémie Beyou (3e sur Maître CoQ) sait que ses chances de remonter sur le duo de tête sont très minces. Mais il s'accroche solidement à sa place sur le podium, lui qui a abandonné les deux dernières éditions du tour du monde en solo. Il file à bonne vitesse dans l'alizé d'Est. Si l'un des deux leaders connaît une défaillance, il sera prêt à croquer les milles pour jouer les trouble-fête dans le duel de tête… Jean-Pierre Dick a franchi l'équateur, quatre concurrents dans l'hémisphère Nord Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) a franchi l'équateur ce jeudi à 11h33 (heure française), après 66 jours, 22 heures et 31 minutes. Il a ainsi rejoint l'hémisphère Nord 5 jours et 10 heures après le leader Armel Le Cléac'h, et 1 jour et 21 heures après le concurrent qui le précède, Jérémie Beyou. D'après les modèles météo et les photos satellites, Jean-Pierre devrait traverser facilement un Pot au noir peu actif, et ainsi être bien moins ralenti que les trois concurrents qui le précèdent. « Il va y avoir une forte activité nuageuse difficile à négocier et ensuite j'espère que cela ne va pas être trop long ni trop actif. Si j'ai bien calculé mon coup, cela ne devrait pas prendre plus d'une journée », espère Jean-Pierre. Mais attention car tout peut changer en quelques heures dans cette zone crainte pour son instabilité. Les prochains à naviguer « la tête à l'endroit » seront Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent). Yann et Jean qui sont au contact et continuent à s'échanger la 5e place. Ils se marquent, se surveillent et tirent la quintessence de leurs machines de la génération 2008 aux potentiels similaires. Comme Dick, ils devraient vivre une traversée du Pot au noir relativement « tranquille ».  © Nandor FALouis Burton (Bureau Vallée) est dans une logique différente. Il n'a personne à marquer mais donne quand même son maximum. En bordure d'anticyclone, il devrait rapidement naviguer dans un alizé de Sud-Est et gagner dans le Nord. Quant à Nandor Fa (Spirit of Hungary), il poursuit sa remontée le long des côtes argentines, à la 8e place et dans des conditions sportives. Quatre marins au sommet de l'Everest ce week-end « Si le Vendée Globe est l'Everest, le cap Horn est le sommet », disait joliment Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) au moment précis où il franchissait le Horn  pour la première fois en solitaire, hier après-midi. Pour lui comme pour Conrad Colman (Foresight Natural Energy), il s'agit désormais de redescendre du sommet, ce qui consiste à remonter l'Atlantique ! Les prochains à franchir le Horn seront Arnaud Boissières (La Mie Câline) et Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), qui sont à environ 800 milles du but, suivis peu après d'Alan Roura (La Fabrique) et de Rich Wilson (Great American IV). « Je ressens une grande excitation à l'idée d'arriver au cap Horn », racontait ce midi Fabrice Amedeo dans le Vendée Live. « C'est le Graal pour tous les marins. Je devrais le passer dimanche, dans un flux d'Ouest, au portant dans une trentaine de nœuds. Je me sens bien à bord. J'ai besoin d'apprivoiser un environnement pour attaquer et je commence tout juste à me sentir bien dans les mers du Sud et je vais en sortir… Il faudra revenir ! » Plus loin dans le Pacifique, deux anticyclones sont bien installés et Didac Costa (One Planet One Ocean), Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) et Pieter Heerema (No Way Back) profitent de belles conditions de glisse. Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) se fait malmener par une dépression néo-zélandaise. C'est lui qui a rencontré les conditions les plus fortes aujourd'hui. Il fait le dos rond. Olivier Bourbon / M&M | |
|  | | Glénans Lieutenant de Vaisseau


Localisation : France / La Teste-de-Buch sur le Bassin d'Arcachon. Navire préféré : Mon voilier : un 590 Lanaverre de 5.90 m
 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Lun 16 Jan 2017, 23:59 | |
| Bonjour Laurent et Guillaume,
Je tiens à vous remercier pour tout ce travail de recherche et de suivi sur cette course folle du Vendée-Globe, que je suis depuis le début grâce à vous.
C'est clair, net, précis et bien informé avec de belles photos et quelques bons films.
Bravo et encore merci.
A bientôt pour l'arrivée.
Bonne journée. _________________ Amitiés. Bertrand.La vraie richesse des Glénans, ce sont les femmes et les hommes qui les animent (Devise du Centre Nautique des Glénans). | |
|  | | kagou contre-amiral


Localisation : Arcachon Navire préféré : les sous marins ,les PA et les cuirassés
 | Sujet: Re: L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 Mar 17 Jan 2017, 18:58 | |
| Terminé pour moi  ce matin j'ai franchi la ligne aux sables en 19ème position sur 1600 partants . Bon OK la polaire de l'Imoca est à retravailler car faible /rapport aux foils et un poil trop rapide dans le medium.  _________________ Sauf si on reste dans son sillage matelot Beaumont , sauf si on reste dans son sillage ... | |
|  | | | L'Everest des Mers le Vendée Globe 2016 | |
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