C'était avant le modélisme

Début des années 80, j'ai découvert la haute montagne et l'escalade, et c'est cette partie de ma vie que je propose de regarder. Première "course" (c'est le nom donné à une ascension d'un sommet), l'aiguille du Tour à 3542m d'altitude par la voie appelée le couloir de la table. Première étape, le refuge Albert 1er situé à 2702m d'altitude (2h de marche)



Le lendemain matin vers 5H départ vers le sommet, l'on remonte le glacier pour atteindre le bas du couloir, l'itinéraire est fléché...



La remontée sur le glacier se fait doucement jusqu'à l'arrivée au pied du couloir ou l'on chausse les crampons; la pente ne dépasse pas 45° et n'est pas difficile. Arrivée à la brèche et après une pause, on attaque l'arête aérienne, mais facile pour arriver au sommet après 4h d'ascension. Mon premier sommet en haute montagne. La table que l'on voit en dessous est unique dans les Alpes.







La dernière est un magnifique coucher de soleil prise l'année suivante alors que je gravissais ce sommet pour la seconde fois, mais en tant que premier de cordée.



Après le sommet descente vers le glacier de Trient et le col supérieur du Tour par la voie normale et retour au refuge puis dans la vallée vers 17h, une journée bien remplie... Cette ascension est cotée Peu Difficile (cette cotation s'entend pour alpinistes).

Bonjour Denis
Belles images et décor magnifique
A part qqs pratiques sympa de  "ski de fond" au Grand-Bornand , il y a 30 et 25 ans ,
je n'ai aucune expérience de la montagne , mais je reconnais que la récompense du spectacle
vaut le coup pour ceux qui osent ces ascensions.
IMPRESSIONNANT :bball:

Avant de faire des ascensions difficiles, il convient d'avoir toutefois un certain niveau en escalade, et voici la falaise de la Brème à Ornans (25)











et une arête dans le Jura suisse que j'ai eu l'occasion de parcourir de nombreuses fois de 1,2km de long avec 200m de dénivelé

La suite; l'arête des Cosmiques à l'aiguille du Midi, course assez courte et pas de problème de descente, on arrive sur la plateforme du téléphérique. Ascension difficile pour moi, je n'avais pas encore le niveau en escalade.
Développement de l'itinéraire



l'arête vu de l'aig du midi

l'année qui a suivi m'a apporté quelques succès. Parti des Grands Montets, j'ai d'abord fait l'ascension en solitaire de la face nord de la Pte aig Verte (3512m); la face proprement dite ne faisant que 80m de haut.







Une fois redescendu du sommet, je suis parti en direction du refuge d'Argentière à 2771m





Le malheur a voulu que ce jour là, 4 alpinistes chevronnés dont Roger Baxter Jones le célèbre himalayiste trouvent la mort dans la face nord de l'aig de Triolet suite à la rupture d'une corniche.
Il s'agit du sommet à l'extrême gauche ci-dessous avec le glacier farci de séracs. Le lendemain matin, je partait en direction de l'aiguille d'Argentière par la voie du glacier du milieu toujours seul.








Comme vous pouvez le voir, la pente finale menant au sommet est raide à 48° d'inclinaison, si à la montée, cela ne présente pas de problèmes particulier, la descente est parfois délicate voire dangereuse, de nombreux accidents y ont eu lieu; le dernier, il y a deux ans a fait 6 morts.
La dernière photo représente le sommet du Mt Dolent à 3823m qui forme la triple frontière entre la France, la Suisse et l'Italie; dont on voit la partie finale de la face nord; sommet que je visiterai deux ans plus tard en parcourant cette partie finale sur la photo, ambiance époustouflante après être parti d'un petit refuge coté Suisse par l'arête Gallet, course assez difficile.
J'ai oublié de préciser que dès le début, je faisais partie du Club Alpin Français; mes premières ascensions se faisant en temps que second de cordée, puis en premier de cordée, et comme ici, parfois en solitaire.



Pour finir deux photos de moi la première deux ans plus tôt vers le Grands Montets, la seconde au sommet de l'aig d'Argentière avec beaucoup de vent (photo prise par un autre alpiniste qui venait d'arriver au sommet).

On ne va pas en montagne, surtout pour y faire des courses de neige et glace sans un entrainement régulier; celui-ci se déroulait au glacier des Bossons alors parfaitement accessible, plus maintenant. C'est à cette époque que j'ai fait la rencontre la plus importante pour moi (je parle dans l'environnement montagne), il s'appelait Stéphane et avait 14 ans et demi lorsque je l'ai connu, et qu'il est venu à moi pour faire de l'escalade (je faisais partie de l'encadrement au club alpin) et c'est tout naturellement qu'il m'a suivi en montagne. Il est aujourd'hui disparu victime d'une maladie à 39ans. Le glacier en 1984











A gauche Stéphane, à droite c'est moi dans un exercice en crevasse

Le miroir d'Argentine situé en Suisse verra ma présence à quatre reprises sur deux voies différentes de cette face, la voie normale du Y en rouge et la directe en vert une dalle de 400m de haut, mais l'escalade n'est pas trop pénible la dalle étant inclinée, la voie directe étant par contre plus ardue surtout sur le bas; cette ascension demande une heure pour l'approche depuis le parking, 4 à 5 heures d'escalade et deux heures de descente, une belle journée bien remplie.

Belles photos.