[Revue] HMS Glorious, porte-avions, 1940, 1/700, Ostrich Hobby

Maquette Ostrich Hobby (Chine) sortie en 2021. 700e, résine + PE

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Les croiseurs de bataille Furious, Glorious et Courageous furent conçus à partir de 1915 dans le cadre du projet de l'Opération Baltique, un plan proposé par le Premier Lord de la Mer, le fameux amiral Sir "Jacky" Fisher. Ce plan prévoyait un débarquement en Baltique, sur la côte Nord de l'Allemagne, pour prendre celle-ci à revers, atteindre Berlin très vite et terminer le conflit.
Pour soutenir cette opération il fallait de grosses unités de bombardement côtier. Fisher adapta son "invention" du croiseur de bataille et demanda à l'architecte Sir Eustace Tennyson-d'Eyncourt (le papa du Hood, entre autres) de concevoir trois croiseurs de bataille adaptés, appelés "Large light cruisers" avec :
- une grande vitesse (32 nœuds, 10 nœuds de plus qu'un Queen Elizabeth contemporain), 
- un tirant d'eau très faible (7,9m contre 10,2m pour le QE), 
- un armement principal de fort calibre (4 tubes de 381mm récupérés sur le cuirassé Resistance de la classe Revenge annulé), et même un canon de 18,1 pouces (460mm) expérimenté sur le Furious.
En contrepartie ces navires avaient un blindage très léger.

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Pour fournir cette vitesse élevée les Courageous furent les premières grosse unités de la Royal Navy à posséder des chaudières à petits tubes et des turbines à engrenage.

Lors de la Bataille du Jutland, le 31 mai-1er juin 1916 la 1ere division de croiseurs perdit 3 de ses 4 unités (Defence, Black Prince, Warrior) et elle fut reconstituée avec les  Courageous et Glorious tout neufs.
Après avoir participé à la bataille de Heligoland en novembre 1917 le Glorious fut témoin de la reddition de la flotte allemande en 1918, puis fut mis en réserve. Signe annonciateur de son futur, il avait fin 1917 une plateforme sur la tourelle avant pour lancer un chasseur Sopwith Camel.

Pendant tout ce temps la Royal Navy mettait au point sa nouvelle arme, le porte-avions, et s'orientait au final vers la solution "flush deck" du pont continu sans superstructure pour aboutir au HMS Argus en 1918. En 1921 la conjonction de la mise au point du porte-avions et l'obligation de réduire le nombre de grosses unités suivant le Traité de Washington amena l'Amirauté à considérer les coques neuves, longues et rapides des croiseurs de bataille pour en faire aussi des porte-avions.

Le Glorious et le Courageous furent convertis entre 1924 et 1930, le Furious, déjà à moitié porte-avions depuis 1917, entre 1921 et 1925.
Durant les années trente ces trois porte-avions permirent à la Royal Navy de développer et améliorer l'emploi de l'arme aéronavale.
Ironiquement, les canons de 381 récupérés du Resistance annulé se retrouvèrent sur le HMS Vanguard de 1947.

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En 1940 le Glorious couvrit la Campagne de Norvège en avril, puis son évacuation en mai. Il fut alors dirigé avec les destroyers Ardent et Acasta sur Scapa Flow.
Il devait amener son commandant à témoigner devant la court martiale qui devait statuer sur le refus du commandant Heath du groupe aérien embarqué de mener un raid sur la Norvège au motif que la DCA était trop puissante et les avions pas adaptés à la tâche. Heath attendait son procès à Scapa Flow.
Durant la traversée les fumées des trois navires furent repérées par les cuirassés Scharnhorst et Gneisenau engagés dans l'Opération Juno.
Les britanniques repérèrent l'escadre allemande et envoya l'Acasta à sa rencontre mais curieusement n'augmenta pas sa vitesse, ne mit aucun avion en alerte. Il n'y eut même pas de vigie en haut du mât.
L'Ardent vint au contact et fut rapidement coulé au canon. Le Glorious fut touché par le Scharnhorst dès la troisième salve, détruisant l'avant et empêchant toute action aérienne.
Puis il fut touché dans la machinerie, perdit de la vitesse et commença à tourner en rond en prenant de la bande. A 18h10 tout était terminé. 46 marins furent recueillis.
L'Acasta, qui avait protégé le Glorious avec des écrans de fumée lança une attaque désespérée sur le Scharnhorst qui fut sérieusement endommagé par une torpille, mais succomba aux tirs du cuirassé.

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Cette maquette vient heureusement remplacer le vieux kit en résine HP Model introuvable et plein de défauts. Si la coque est superbement reproduite, les autres pièces, et en particulier les avions sont plutôt "ordinaires" : cela est particulièrement criant à l'âge de la 3D, hélas, qui accélère l'obsolescence de nombreux kits en résine... sans parler de pas mal de ceux en injecté.

_Bruno