L'Envol des Pionniers à Toulouse-Montaudran

Voici un modeste aperçu en plusieurs posts successifs, du superbe musée de l'"Aéroplace" de Montaudran, situé au sud de Toulouse, en les lieux mêmes, rénovés pour l'occasion, qui ont vu :

• la construction et la maintenance, des Salmson (1915) et Laté (puis la révision d'avions d'Air France, du DC3 en 45 au A320 jusqu'en 2000)
  
• les bureaux administratifs (non visitables)
  
• l'aire d'envol de courageux pilotes (nommée "La piste des Géants" à présenter ultérieurement)
  
• un des ateliers des mécanos pour la réparation de ces vieux coucous avant ceux d'Air France (DC3...) jusqu'en 2000 (A320 du groupe), bâtiment central du musée
  

L'objectif est d'inciter, et non de pallier, la visite de ce centre historique inauguré pour le centenaire des lignes aériennes, que les Toulousains, ont tant (trop) attendu après avoir craint l'envahissement immobilier (qui l'entoure maintenant).
Bonne visite et... Allez-y !

1) L'accueil :

L'entrée extérieure :


La "maison de la radio" diffusant à chaque passage, un exemple de communications de l'époque avec les bases et escales


La vue arrière du musée :


La grille principale du musée :


La statue de Pierre-Georges Latécoère :


Le bâtiment administratif :


La stèle à la mémoire des pilotes, mécaniciens et guide de bord de l'aéropostale :


Un vieux wagon SNCF de tri postal (en vu de l'extention à venir du musée) :


La présentation des salles d'expositions est à venir rapidement.

La suite, la suite  
Jean

Ok Jean !
Avant la visite, un superbe film d'époque de 20mn est projeté dans un petit amphi pour retracer l'histoire industrielle et aérienne, les avions, les pilotes, les escales, les lignes les exploits... et les drames.
La salle principale réside dans un des bâtiments de l'usine (entoilage, je crois) superbement rénové et aménagé en 3 parties : L'histoire, les avions et le cinéma.
Dès l'entrée, on est accueilli par des "guides" déguisés d'époque : un mécano, une couturière de toile de lin... pour présenter librement et individuellement leur métier par des techniques et anecdotes.

La salle principale : panneaux, maquettes, photos, techniques mais aussi des objets historiques (cf plus loin) ainsi que des outils interactifs :












La scène d'embauche de Jean Mermoz par Didier Daurat reproduite par hologramme :


La carte du plus long réseaiu aérien du monde à l'époque :


Le simulateur... de l'époque :


et le simulateur programmable de la notre sur un vieux coucou (apparemment en expérimentation)


La suite sera sur les hommes.

salut

dans ma jeunesse je me rappelle d une série sur l aéropostale que j avais beaucoup aimé ,j e n arrive malheureusement pas a la trouver  en streaming ou sur youtube

Bonsoir dark,

ça ne serait pas par hasard la série "les faucheurs de marguerite"?

Amitiés,

Thierry

Bonsoir Yves,

merci pour ce reportage, à suivre d'ailleurs. Dommage que cela soit si loin pour moi.

Amitiés,

Thierry

Les hommes sont en fait le fil rouge de la visite par les scènes, les objets personnels, les clichés, les anecdotes :

La reconstitution de la chambre de Saint Exupéry au Cap Juby :


Son secrétaire et autres livres :


Ses gants de pilote :


Les casque, lunette & torche de Jean Mermoz à l'époque de la ligne trans-saharienne :


Le manteau et la valise de secours d'Henri Guillaumet :




et sa montre et son étui à cigarettes :




Un des rares clichés de Dider Daurat (on sent le caractère du bonhomme...) :


L'escadrille de chasse de Thionville pendant la WWI d'H. Guillaumet (debout, le 3° à gauche) et de J. Mermoz (debout fumant la pipe) :


À suivre les objets d'époque

Bonsoir Thierry.
C'est vrai que sur le plan aérosaptial à Toulouse, on est garni : Aeroconstellation (visite industrielle des chaines de productions d'Airbus et ATR), Aeroscopia (les productions toulousaines), l'Association des Ailes Anciennes (AAA, remise en état de coucous historique), La Cité de l'Espace (modèle réelles et reproductions de satellites, lanceurs, stations orbitales, expériences, coupole astronomique...), l'Académie de l'Aéronautique & Espace (conférence mensuelle AAE).
Mais, évidemment, rien sur la marine... (faut aller au moins à Bordeaux).

salut thimarie

non ce n est pas les faucheurs de Marguerittes autre série de ma jeunesse aussi  ,non c elle dont je parle  c est bien sur la création de  aéropostale et uniquement ça et je crois que le titre et bien c est tout bêtement l aéropostale...

Il s'agit de l'"Aéropostale", feuilleton diffusé sur FR3 au début des années 80, voir ICI .

Didier Daurat par Bernard Fresson, ça avait de la gueule !

merci c est bien celle la mais je ne la trouve pas en streaming ou sur youtube



ca y est finalement je l ai trouvé ,ça va pas me rajeunir de regarder cette série !

Comme tout musée, pas mal d'objets historiques ou instructifs sont présentés en vitrine, à titre d'exemples :

Le compas de navigation de l'"Arc-en-ciel", objet de record du monde par Mermoz :


Baromètre altimétrique :


Baromètre anéroïde (altimètre)


Chronomètres LIP et boussole :


Carte de navigation dans son dérouleur :


Combinaison de vol en cuir :


Casque et mouffle de vol de l'époque héroïque :


Chaise passager du Laté 28 (je crois) :


Un des fameux courrier du premier vol retour transatlantique :


Pièces du Laté 17 (je crois) retrouvé en archéologie aéronautique :


Prochaine épisode : Entoilage d'aile et moteur d'avion.
Surtout, ne pas hésiter à abonder voire corriger ma présentation ! Yves

Le musée intègre intelligemment des stands présentant la construction des zincs de l'époque. À titre d'exemple :

L'entoilage des ailes par du tissu en lin et cousu par le fil du même type (c'est ainsi que depuis, la France est le premier producteur mondial de lin !) :






Le moteur Zénith de Renault (12 cylindres en V, donnant le fameux museau allongé caractéristique de certains Laté) :


À gauche du cliché, la charmante "opératrice" nippée en tenue de couturière (tablier en toile de lin !) présentant à un groupe de malvoyants les technologies de construction de l'époque via des échantillons, maquettes etc :








La chaine de production de l'usine de Montaudran des Salmson 2A2 commandés en 1915 par l'Armée à 1000 exemplaires. Tous ne furent pas construit , la guerre s'arrêtant "prématurément". Latécoère alors eut l'idée d'en racheter à bas prix en 1919 ; c'est ainsi que ces avions servirent au début de la ligne avec des pilotes de guerre confirmés sur cette machine (Henri Guillaumet, Jean Mermoz, Jacques Richard...)


L'étape suivant est sur le centre de révision de la compagnie nationale...

Bonjour Yves,

merci pour la suite de ce reportage. C'est passionnant. 

Amitiés,

Thierry

Merci Thierry. C'est très sympa. Donc je continue la visite !

Une partie majeure de la salle principale est relative à Air France.
Ainsi, en 1931, l'état décide de ne plus subventionner la CGA (= Aéropostale, née du rachat des lignes Latécoère par le banquier Marcel Bouilloux-Lafont, grand investisseur en Amérique du Sud) qui tombe alors en faillite. Sous la volonté de Max Hymans (rapporteur du Budget) et Pierre Cot (ministre de l'Air), la compagnie nationale est constituée en 1933 par fusion de compagnies existantes (Franco-roumaine CIDNA, Air Orient et Air Union) puis de la reprise de la CGA. Dès lors, AF transforme le site de Montaudran en centre de révision de ses avions et, au fil du temps, de ceux d'autres compagnies du groupe ou par sous-traitance jusqu'en 2000 où l'activité est transférée depuis sur le site moderne d'Aéroconstellation de Blagnac au nord de Toulouse.

Superbe diorama de l'aéroplace de Montaudran :


Inauguration d'Air France par MM Cot et Hymans :


Le drapeau d'origine et son symbole surnommé "crevette (en fait un hippocampe !)


La première des fameuses et nombreuses affiche de la compagnie :


Le coin "Air France" du musée (maquettes d'avions AF, tableau d'outil de l'époque, clichés historiques, symboles...)







La cabine du fameux "Léonard de Vinci" (service luxueux et champagne, sièges en osier et panier à bagage... déjà la touch AF !) :


Ceci clos la présentation de la salle principale. Place à l'exposition d'aéronef(s).

Quel beau musée ! Merci pour ce reportage.

Bonsoir Yves,

c'est vraiment super ce que tu nous présentes là. Tu es un puit de science en la matière. Merci pour ce partage.

Amitiés,

Thierry

Salut Thierry. Merci pour ton propos est sympa ; beaucoup sont en mesure de développer l'histoire de ces hommes et ces exploits ; et puis, à Toulouse, il est difficile de s'en désintéresser !

Après le film d'époque sur les lignes Latécoère et Aéropostale et la salle principale, voici l'exposition d'avions.
Actuellement, seul un Salmson 2A2 est présenté, dans l'attente peut-être, d'ajouter bientôt un Bréguet XIV ; cet exemplaire a été construit, aménagé et décoré pour ce lieu avec quelques éléments d'époque (roues, hélice...) ; j'ai eu la chance d'admirer la réalisation d'une aile en l'Association des Ailes Anciennes (size sur le site d'Aéroconstellation, face à l'usine Jean-Luc Lagardère (assemblage de l'A380), l'AAA récupère des zincs disparus, retape des épaves (e.g. actuellement des Bréguet deux-ponts et Alizé) et les expose).
Le Salmson 2 est un biplan (bois entoilé) monomoteur (étoile 230cv, autonomie 550km), armé de 3 mitrailleuses (1 frontale synchro, 2 à l'arrière), produit à 3200 exemplaires par la Société des Moteurs Salmson (fournitures aux automobiles Renault et avions Voisin et Farman).
En service dès 1916, il fut engagé pour l'observation des champs de bataille puis la reconnaissance (installation d'appareils photos), d'où le code militaire "A2" de l'époque devenu ensuite immuable. Utilisé aussi par les Américains pendant la guerre, ils fut exporté ensuite en Belgique, Espagne, Pologne, Russie, Tchécoslovaquie, Japon.
Commandé tardivement à plus de 1000 exemplaires à Montaudran par l'Armée, beaucoup furent rachetés à l'Armistice par Latécoère (!) pour le lancement de ses lignes. Une version civile (Salmson Berline) permettait d'ailleurs de transporter 2 passagers.
Bref, beaucoup à raconter sur ce zinc mythique militairement et civilement... Les photos :











A noter la mitrailleuse avant synchronisée avec l'hélice :





A noer les roues réelle d'un Salmson 2A2 simplement posées dur celles fictives du train :


Le musée se complète d'une salle dédiée aux films tournés à l'époque sur ces aventures par des metteurs en scène renommés avec artistes célèbres. A suivre !

La 4ème étape de la visite de ce musée est une salle dédiée à la filmographie d'époque sur les exploits et les drames de ces courageux pilotes et de leur environnement par des affiches, des documents et même la projection de séquences de ces oeuvres. Vu les mètres-carrés encore disponibles, il est fort possible que cette pièce serve aussi à des expositions temporaires, cruellement absentes aujourd'hui (avis perso).



Le stand de projection (en l'occurence, le film "Anne-Marie") :




Superbe film à voir et revoir (de mon point de vue) :


Film tiré du roman de Saint Exupéry, tourné presque malgré l'auteur en  manque d'argent à l'époque. Un échec, voire un navet effectivement :


Film peu connu, pourtant historique car l'acteur jouant Mermoz a du être remplacé en fin de tournage suite à sa déportation dans un camp en fin de WWII :






Reproduction d'une scène humoristique bien connue dans les expositions entre Guillaumet et Saint-Ex... et votre serviteur qui, par respect, n'a pas osé prendre la place du passager :



Notre visite s'achèvera, évidemment, par la boutique de produits dérivés.

Bonjour Yves

encore merci. C'est bien émouvant tout cela, tout ce que ces pionniers ont réalisé avec de faibles moyens et des périodes d'histoire mouvementées.

Bonne journée

Amitiés,

Thierry

TAF d'accord Thierry, c'est même un euphémisme ; la célèbre phase de Pierre-Georges Latécoère avant l'ouverture de la Ligne (rapportée par Didier Daurat dans son livre "Le vent des hélices") résume bien la grandeur du défi : "J'ai refait tous les calculs, ils confirment l'opinion des spécialistes : notre idée est irréalisable. Il nous reste qu'une seule chose à faire : La réaliser !".

Bon, il est déjà l'heure de quitter ce lieu historique via un passage à la boutique du musée. On y trouve bien-sûr les classiques posters, mugs, portes-clés, peluches, tee-shirts et autres babioles.
Mais il y a d'abord des livres pas facilement trouvables en librairie ainsi que de superbes maquettes d'exposition d'avions à un prix que je trouve abordable. Ci-après quelques exemples que beaucoup reconnaitront.
Bref, ça peut donner quelques bonnes idée de cadeaux à des jeunes ou moins jeunes... ou pour soit même (Je vise à mon prochain passage le Lt de Vaisseau Paris et La Croix du Sud  ).

Le Bréguet XIV :

 
Le Laté-28 :


La Croix-du-Sud :


Le Compte de La Vault :


Le Lieutenant de Vaisseau Paris :


La statuette de P.-G. Latécoère de la statue à l'entrée du musée :








Merci à tous ceux qui ont suivi cette visite.

Et comme dirait Didier Daurat : Le courrier avant tout !

Bien le bonjour 

superbe visite 

je pense passer dans cette region l'année prochaine et j'espère bien faire une halte dans ce superbe endroit

Bonsoir Yves,

merci encore et je suis d'accord avec toi, le prix des maquettes a l'air abordable.

Bonne soirée,

Amitiés,

Thierry

Thierry & Bromure, vos appréciations sont vraiment sympas. A bientôt sur les lieux, vous ne serez pas déçus !